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3,83

sur 204 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Richard Hugo (1923-1982), né Richard Hogan et poète américain est un des premiers membres du groupe des « Ecrivains du Montana ». Démobilisé en 1945, il reprend ses études et obtient en 1952 son diplôme de « Creative Writing » de l'université de Washington. Son premier recueil de poèmes est publié en 1961. Peu après, il commence à enseigner à l'université du Montana où l'on compte parmi ses étudiants James Welch ou bien James Crumley par exemple. Outre ses recueils de poésies, il publiera en 1980 un unique roman, qui plus est un roman policier, La Mort et la belle vie qui rata de peu le prix Pulitzer.
Al Barnes est shérif-adjoint à Plains dans le Montana. Après des débuts à Seattle jugés un peu laxistes par ses supérieurs, ce qu'il reconnaît honnêtement « si vous souhaitez un vrai flic, un dur, vous avez frappé à la mauvaise porte », il se retrouve muté dans un bled à la campagne. Après le meurtre sauvage d'un pêcheur, fait rarissime dans le secteur, al Barnes est mis sur le coup et se retrouve sur la piste d'une très grande femme tueuse en série à la hache ! Alors que la meurtrière est arrêtée et l'affaire classée, al Barnes va s'apercevoir que tout en réalité ne fait que commencer. Conséquence d'un nouveau meurtre, il va devoir démêler les noeuds d'une pelote noués il y a dix-neuf ans, quand une jeune fille fût assassinée durant un week-end de débauche entre une dizaine d'adolescents issus de familles aisées.
Avec La Mort et la belle vieRichard Hugo a écrit l'archétype du polar comme je me le représente. Des crimes dans la société aisée avec des ramifications dans le passé, des femmes vénéneuses avec une aura sexuelle certaine, des fausses pistes et des personnages secondaires typés, un flic sympathique, une intrigue touffue… le tout emballé dans une écriture au-dessus de tout reproche avec un petit je ne sais quoi de démodé qui tout au long de ma lecture, m'a renvoyé à des images de films tournés en Noir & Blanc. On ne s'étonnera pas de ces références corroborées par James Welch dans la préface écrite à la mémoire de son ami, « Il avait toujours été un fou de romans policiers. Il avait lu tous les livres de Raymond Chandler, de Dashiell Hammett et de Ross McDonald… »
Un récit dense avec de nombreuses interactions entre les acteurs, suspects potentiels. Parfois un peu long, mais à l'instant où la question pourrait se poser, l'intérêt rebondit. Certes l'intrigue est quelque peu tarabiscotée, certes il y a ici ou là quelques exagérations mais n'est-ce pas le lot de nombreux polars ? Mais qu'importe, puisque le roman reste palpitant jusqu'au bout. Et puis moi, j'aime bien les polars avec une fausse fin avant l'ultime révélation, comme ici.
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Une couverture dont la photo fait penser aux paysages du Montana ou du grand Nord : de la neige, un élan, une forêt.
Mais à l'intérieur du livre, il n'y a pas ce genre de paysages. A part une partie de pêche au départ, le décor est plutôt urbain. On tombe sur un roman policier, un vrai policier de type américain.
Al Barnes est un flic atypique, pas vraiment à sa place au milieu des délinquants : Il voulait être poète. Il y a quelques temps, il a choisi de travailler dans une petite ville tranquille, Plains, pour échapper aux tracas de Seattle.
Pas de chance : C'est dans cette région que se produit une série de crimes ; Il faut bien enquêter...
Il sera confronté à un groupe d'amis plutôt riches et sera amené à trouver le lien entre un crime ayant eu lieu dix-neuf ans plus tôt et un crime actuel qui ne semble pas trouver sa place dans une série de meurtres à la hache.
L'auteur livre quelques descriptions très visuelles et très détaillées. le rythme du récit est rapide, soutenu ; écrit à la première personne, le texte nous tiens en haleine jusqu'au bout. On se balade avec Barnes de fausses pistes en mensonges, même si l'intrigue est finalement un peu téléphonée.

Ce roman est le premier et le seul qui ait été écrit par Richard Hugo. Une production plus importante nous aurait peut-être révélé un auteur à suivre.
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On ne sait plus trop qui nous avait mis sur la piste de Richard Hugo (... avec un nom comme ça) et de son polar La mort et la belle vie, ou plus exactement de son détective al Barnes, dit Barnes-la-tendresse, car c'est bien le personnage qui tient ici le haut de l'affiche.
Al Barnes est un ancien flic de Seattle qui s'est mis au vert à la montagne dans le Montana (on se rappelle Swan Peak de James Lee Burke et l'évocation de la mythique Lolo Pass que l'on retrouvera fugacement ici sur la route de Missoula).
Si on le surnomme Barnes-la-tendresse c'est parce que ce gros nounours est le plus trop gentil flic de toute la côte ouest. Trop cool, trop sympa.
Lui dans les interrogatoires, il ne “joue” pas au flic gentil : il “est” le flic gentil.
Trop gentil, ce qui lui a d'ailleurs valu de se faire tirer dessus à Seattle et explique sa "retraite" dans le Montana.
En fait il a été muté à la criminelle parce qu'il était incapable de verbaliser les excès de vitesse ou même d'interpeler les braqueurs !
Le flic des villes est donc devenu un flic des champs mais est resté toujours aussi tendre.
Un personnage particulièrement attachant et l'on se dit que, chouette, on tient là encore le beau début d'une belle série prometteuse.
Sauf que non.
Richard Hugo est un poète (un vrai) qui écrit de la poésie et qui enseigne la littérature. Nous avons donc entre les mains son seul et unique roman : il s'est essayé au polar, un genre qu'il affectionne tout particulièrement, comme ça, juste pour s'amuser et se détendre (le bougre).
De plus, le bougre n'est plus là et nous a quitté en 1982.
Voilà, gros regret avant même d'ouvrir le bouquin.
Du coup, on attaque cette histoire en savourant chacune de ces pages dont on sait qu'elles seront si peu nombreuses.
Et comme ça démarre super bien, le regret augmente en proportion : un peu de l'ambiance Craig Johnson, celle d'un tandem de flics blanc et indien, un peu de l'ambiance William G. Tapply, celle de la pêche (bon, vite interrompue la pêche, d'accord).
Un humour finaud à la saveur inhabituelle. Tout en douceur, tout en tendresse comme si c'était al Barnes qui écrivait (ou plus sûrement, comme si Richard Hugo s'était projeté dans son héros).
De l'autodérision, pour les personnages comme pour l'auteur lui-même.
Un polar nature avec des personnages sympas.
Mais un polar quand même puisque dès la page 70, après déjà trois cadavres pas très jolis, nos gentils flics des champs ont déjà arrêté une grande folle qui manie la hache avec un peu trop d'entrain.
Oui mais comme il reste près de 200 pages, on se doute bien que le troisième cadavre découpé à la hache n'est pas du fait de la grande folle de la forêt.
Barnes-la-tendresse quitte donc ses chers bouseux de la campagne et prend l'avion pour Portland, Oregon : retour à la ville pour enquêter chez les riches et les nantis, à propos d'un ancien meurtre vieux de vingt ans, jamais élucidé et qui pourrait bien expliquer le troisième hachis.
Franchement, on aurait préféré rester avec les bouseux à la campagne dans le Montana. La deuxième partie du bouquin se lit sans déplaisir aucun mais ça n'a plus le tout à fait le même charme que les premiers chapitres.
On devine aisément que le poète Richard Hugo a voulu s'essayer aux différents styles de polars et rassembler tout cela dans un même hommage aux grands auteurs du genre. Depuis les indiens du nature-writing jusqu'à la figure archi-classique du privé parachuté dans la haute société un peu décadente.
Le “à la manière de” est assez réussi (évidemment, Richard Hugo est un pro, il était quand même prof de littérature !), l'intention est très louable mais le résultat finalement pas tout à fait convaincant pour le lecteur : on est un peu sévère mais le tout manque un peu d'unité et finalement de personnalité.
Richard Hugo écrivait de la poésie, Richard Hugo nous a lâché trop tôt, … bref, les amateurs de polars sont frustrés d'un grand auteur et d'une grande série !

Lien : http://bmr-mam.blogspot.fr/
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Comment ne pas aimer le personnage de Barnes-la-tendresse ? al Barnes est un ancien flic de Seattle venu dans le Montana pour profiter de la belle vie, autrement dit de la pêche, de sa femme rencontrée sur place et des magnifiques paysages du Montana. al est un vrai gentil, poète à ses heures et flic un peu par hasard. A Plains où il est devenu l'un des adjoints du shérif du comté, il ne met pas beaucoup d'énergie à poursuivre les coupables de petits délits. Il n'y a guère que pour les assassinats, qu'il parvient à trouver en lui la dureté nécessaire à la poursuite du coupable.

Le personnage de Barnes est la grande réussite de la mort et la belle vie. D'ailleurs, si l'on en croit James Welch, auteur de la préface, il ressemble beaucoup à Richard Hugo lui-même. L'intrigue policière du roman est assez classique, du premier meurtre sans lien avec les suivants au monologue de Barnes qui révèle à la fin tout ce qu'il a deviné comme un bon détective de roman à énigme. Entre-temps Barnes aura délaissé son cher Montana pour séjourner quelques semaines dans les quartiers huppés de la région de Portland, juste le temps d'apprendre à voir au-delà des apparences de respectabilité. Il y aura croisé tout plein de femmes plus belles les unes que les autres, mais souvent complètement folledingues.

Quand on referme La mort et la belle vie, on s'est pris d'amitié pour son héros et à travers lui pour son auteur, au point de regretter qu'il n'ait pas eu le temps d'achever son second roman avant de succomber à une leucémie en 1982. On pourra tout de même prendre connaissance de ce roman inachevé intitulé The Saltese Falcon dans le recueil Si tu meurs à Milltown, qui réunit également des poèmes et des essais critiques de Richard Hugo.
Lien : http://uncahierbleu.wordpres..
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Mouais. Impression mitigée.

D'abord on dirait qu'il a repris une nouvelle pour en extraire une sous intrigue qui devenant la principale n'en finit pas.
Le tout dans une sauce épaisse et lancinante qu'heureusement des pointes d'humour vienne relever ou réveiller le lecteur.
Cela m'est parait apparu comme un polar d'amateur qui s'est fait plus plaisir à l'écrire que pour le notre.
Interessant à titre historique sans nul doute.


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J'avais deviné la fin ...d'où les 3 étoiles.

Cela dit, ce livre est un peu plus qu'un ènième policier d'un auteur américain.
On passe un très très très bon moment avec al Barnes, dit "Al la tendresse": Un flic atypique (poète à ses heures...)et terriblement humain auquel on s'attache.

Le récit est bien mené. L'écriture est fluide et agréable avec une intrigue régulièrement ponctuée de pointes d'humour.

Un bon roman policier plus pour les magnifiques vues du Montana (qu'on rêve de découvrir) et pour les personnages principaux - que pour l'intrigue en elle-même qui malgré tout ne déçoit pas car elle est tout de même bien ficelée.
Je vous le conseille.
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A 40 ans, l'inspecteur al Barnes est mis en congé de la police de Seattle après avoir été blessé par balles. Sa maigre pension ne lui permettant pas de vivre sans travailler, il part s'installer à Plains, dans le Montana, où il est engagé comme shérif adjoint. Un job pépère par rapport à la folie de la grande ville. Seulement, quand une psychopathe s'amuse à fracasser le crâne des autochtones à coups de hache, les événements prennent une tournure beaucoup plus lugubre. Surtout si l'on y ajoute un décès suspect qui, malgré les apparences, semble ne rien avoir en commun avec les précédents…

Richard Hugo est considéré par beaucoup comme le fondateur de l'école littéraire de Missoula, dans le Montana. Essentiellement reconnu pour ses travaux poétiques, il a voulu, avec La mort et la belle vie, rendre tout à la fois hommage à sa région d'adoption et aux grands maîtres du polar américain. C'est une évidence, il y a du Raymond Chandler et du Dashiell Hammett dans cette intrigue reposant sur le parcours intime d'un ex-policier entouré de femmes fatales et cyniques. Une certaine puissance narrative, une belle maîtrise des dialogues et un soupçon d'humour place le texte au dessus d'un simple roman de gare.

Mais attention, soyons honnête, ce titre n'est pas non plus le polar du siècle. L'intérêt premier réside dans la personnalité originale du héros, poète au grand coeur dont la bonté naturelle l'empêche souvent de procéder aux interpellations des suspects. al Barnes et les paysages du Montana sont donc les deux points forts du roman. Pour le reste, l'enquête tire quelque peu en longueur et la fin alambiquée ne permet pas à l'intrigue de finir en beauté. Un bon moment de lecture pas forcément inoubliable, voila comment je qualifierais cette unique tentative romanesque de Richard Hugo.
Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Un flic un peu trop gentil fuit la ville pour s'installer dans une petite ville du Montana où il espère trouver la paix et la sérénité. Malheureusement, une série de meurtres assez violents l'oblige à enquêter et à se replonger dans cette violence qu'il pensait fuir.
Ce roman n'est pas inintéressant. Les personnages sont bien cernés et il y a quelques réflexions intéressantes. L'intrigue est cependant un peu tortueuse et on se perd un peu dans les personnages. le twist de fin est intéressant mais l'ensemble ne m'a pas vraiment enthousiasmée.
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J'avoue qu'il m'arrive de choisir une bouteille de vin pour son étiquette. de même, il m'arrive de choisir un bouquin pour son emballage. Après, évidemment, le risque, c'est de se retrouver avec un produit qui ne correspond pas à ses attentes. C'est en quelque sorte ce qui m'est arrivé avec ce roman de Richard Hugo. J'ai beaucoup aimé le titre, son mystère et sa poésie, l'illustration en couverture me plaisait aussi pas mal et me laissait penser qu'on allait se balader dans un Montana sauvage et enneigé, et pour finir de me convaincre, ces mots en quatrième de couverture : “noirceur et poésie”… Bref, je me jette dans cette lecture sans douter un seul instant qu'elle allait me chatouiller là où j'aime bien.
Eh bien non. Que nenni ! J'ai eu beau chercher, je n'ai trouvé dans ces pages ni noirceur ni poésie, et ça c'est fort dommage, je ne m'explique pas non plus le choix du titre et, pour finir, question Montana sauvage il faudra repasser car à part la partie de pêche de la scène d'ouverture, je ne me suis pas sentie immergée dans le décor attendu. L'intrigue et mal ficelée, j'ai très vite deviné le fin mot de l'histoire et j'ai déploré le manque de profondeur de certains personnages qui semblent seulement esquissés. Quant à al la Tendresse, ok il est atypique et plutôt sympa mais ça ne suffit pas à sauver le roman.
Je vais conclure avec cette vieille maxime éculée qui cependant fait toujours ses preuves : l'habit ne fait pas le moine. C'est noté ! Ce qui ne veut pas dire (hélas ?) que je ne retomberai plus dans le piège des beaux emballages, je suis joueuse et après tout il faut savoir prendre des risques car qui ne tente rien n'a rien !
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Je ne sais pas à quoi je m' attendais ! Je pense que c' est à cause d' Alex Hugo qui m' a peut être induite en erreur car si vous ne le savez pas encore c' est d' après ce roman que la série à été créée, je n' ai rien reconnu, le seul point commun que j' ai trouvé est le paysage et la nature.
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En lisant ce roman j' ai pensé à un épisode de Columbo d' ailleurs en y réfléchissant ce n' est pas très étonnant, il faut garder à l' esprit que le livre original a été publié en 1981.
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On y retrouve une certaine atmosphère qui en fait quand même un bon polar malgré quelques clichés déjà vus. Évidemment, j' ai devinée la fin assez tôt, je n' ai donc pas été surprise de savoir !!!
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Alors qu'elle est ma préférence entre Alex Hugo et le roman ?? Pour une fois et c' est assez rare, je préfère largement la série TV !
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