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EAN : 9782824710716
104 pages
Bibebook (07/06/2013)
3.54/5   14 notes
Résumé :
D'un seul regard, le promeneur embrasse la beauté paisible de la campagne et le spectacle grandiose de l'océan...
À la manière d'un cinéaste, Victor Hugo qui vécut là un long exil, entraîne le lecteur à la découverte des îles anglo-normandes telles qu'elles furent, avec leurs légendes et leurs traditions, leurs petits métiers et leurs activités.
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
C'est là un noble petit peuple, grand par l'âme. Il a l'âme de la mer.
Avec un texte très court Victor Hugo nous fait découvrir les îles anglo-normandes, leur géographie, leur histoire, leurs habitants. Pour ma part, j'aurais bien aimé quelques anecdotes de plus de la part de ce grand conteur.
À lire en prévision d'une escapade ou sur place. Car comme le dit si bien notre illustre exilé :
Qui a vu l'archipal normand, l'aime ; qui l'a habité, l'estime.

Lu dans le cadre du Challenge Solidaire 2019
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"L'archipel de la Manche"... J'en avais vaguement entendu parler, mais jamais lu jusqu'alors. Je ne m'y étais pas beaucoup intéressé, il faut l'avouer. C'est quand j'ai pris le gros volume de la collection "Bouquins", contenant le troisième tome de l'oeuvre romanesque de Victor Hugo, que j'ai commencé à m'y intéresser un peu plus et que je l'ai lu.
C'est un texte fort intéressant, surtout grâce à la beauté du style. Quelle beauté, quel pittoresque, quelle puissance !...
Ici, Victor Hugo se consacre à la description de ce qu'est l'île de Guernesey, parlant au passage de Jersey. Il la décrit sous toutes ses coutures, et c'est de toute beauté.
Un roman vraiment ? Je dirai plutôt une description poétique de l'île de Guernesey, et, à la rigueur, s'il fallait classer ce texte parmi l'une des trois grandes tendances de l'oeuvre hugolienne, ce serait la poésie, tant c'est bien écrit.
Ce livre respire d'un amour profond pour Guernesey ; d'ailleurs, le roman qui suivra "L'archipel de la Manche" sera dédié "au rocher d'hospitalité et de liberté, à ce coin de vieille terre normande où vit le noble petit peuple de la mer, à l'île de Guernesey, sévère et douce, mon asile actuel, mon tombeau probable" ; est-il possible de faire plus bel hommage ?
Hugo est ici comme je l'aime : puissant, fort, plein d'émotions. Et qu'importe que "L'archipel de la Manche" soit moins connu que "Le dernier jour d'un condamné" ou que "Claude Gueux". Il n'est pas moins grand.
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C'est à Guernesey que j'ai lu "L'archipel de la Manche" de Victor Hugo. Cela s'imposait et c'est bien mieux qu'un guide touristique.
Il est présenté pour la première fois comme une "Ode à la mer" ajoutée à l'édition de 1883 du roman "Les Travailleurs de la mer".
Il s'agit d'un recueil de notes de voyage, une sorte de récit très documenté sur les îles anglo-normandes. On retrouve le grand érudit décrivant aussi bien les paysages que le quotidien des habitants ou encore l'économie et les traditions.
J'ai eu un peu de mal au début avec certaines descriptions dont celle des plantes car il y a beaucoup de noms que je ne connais pas. Mais l'ensemble est passionnant pour comprendre la vie à Jersey, Guernesey ou Sercq au 19ème siècle.
Au temps où la dîme est encore en vigueur, il importe à Victor Hugo d'écrire que la peine de mort est tacitement abolie à Jersey qui, en cela, est plus avancée que Londres. On retrouve donc aussi les idées de l'homme politique et ses thèmes de prédilection.
Dans les particularités de l'île, il note qu'à Guernesey (je ne sais pas si c'est la même chose à Jersey) les grosses fortunes ne sont pas attirées comme celle des Rothschild parce que les impôts sont élevés si on y réside plus de 6 mois par an. C'est surprenant parce que ce sujet est toujours d'actualité mais à l'inverse, Jersey est considéré aujourd'hui comme un paradis fiscal.
Hugo entrevoit aussi le déclin de la monarchie dans les îles de l'archipel qu'il considère comme des pays libres, "mystérieux travail de la mer et du vent", sans doute parce qu'elles sont pour lui "un refuge pour les naufragés des tempêtes et des révolutions". Il faut dire qu'il y a passé une vingtaine d'années en exil pour avoir tenu tête à Napoléon III.



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Merci à Babelio, un texte que je ne connaissais pas et que j'ai découvert sur le site, et que je ne pouvais qu'aimer. Je connais les îles anglo-normandes, mais pas celles qui appartiennent à l'Angleterre, celles qui sont restées françaises, les îles Chausey, bloc de granit encore plus petit.
Victor Hugo écrit un long poème en prose de plus de soixante pages sur ces îles qui lui ont servi de refuge et de lieu d'exil. Et, à son habitude, il brasse tout, du sublime terrifiant de la mer et des tempêtes, à la petitesse des insectes et des herbes, de l'archaïsme des intolérances religieuses à la grandeur des libertés politiques. Certains passages sont très beaux et forts, mêlant sublime et grotesque, notamment les descriptions des rochers et du ciel. Mais j'ai été particulièrement marquée par la vision positiviste de Victor Hugo : il croît au progrès, en un avenir qui ne peut être que meilleur. Donc pour lui, l'homme qui travaille la nature le fait pour mieux vivre, mais il ne peut même pas penser que celui-ci la détruise à force d'exploitation et de réchauffement climatique - et Hugo fait preuve de voyant, puisqu'il en parle, en le jugeant impossible - rare exemple d'une erreur de sa part, lui qui annonce l'abolition de la peine de mort.
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Une découverte des îles anglo-normandes grâce à Victor Hugo, ça ne se refuse pas!
Jersey, détaché de la France en 709 par un coup de mer, présente une "terre fertile, grasse, forte" où "nul pâturage n'est meilleur". L'herbe de Guernesey est "l'herbe de partout, un peu plus riche pourtant". "Les chaumières sont des vieillesses de cathédrales", les gens sont cultivés, la liberté est totale (hormis le dimanche!), le climat est doux, les côtes sont splendides ...
Bref Victor Hugo exilé tombe amoureux de ces îles qui lui offrent un confort pour écrire des chefs d'oeuvre!
Moi, il m'a donné envie de partir en voyage ...
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Rien ne change de forme comme les nuages, si ce n’est les rochers.
Ces formes éveillent l’idée de grandeur, non de beauté. Loin de là. Elles sont parfois maladives et hideuses. La roche a des nodosités, des tumeurs, des kystes, des ecchymoses, des loupes, des verrues. Les monts sont les gibbosités de la terre. Madame de Staël entendant M. de Chateaubriand,
qui avait les épaules un peu hautes, mal parler des Alpes, disait : jalousie de bossu. Les grandes lignes et les grandes majestés de la nature, le niveau des mers, la silhouette des montagnes, le sombre des forêts, le bleu du ciel, se compliquent d’on ne sait quelle dislocation énorme mêlée à l’harmonie. La beauté a ses lignes, la difformité a les siennes. Il y a le sourire et il y a le rictus.
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Pourtant, ne nous exagérons pas notre puissance, quoi que l’homme
fasse, les grandes lignes de la création persistent ; la masse suprême ne dépend point de l’homme. Il peut sur le détail, non sur l’ensemble. Et il est bon que cela soit ainsi. Le Tout est providentiel. Les lois passent au-dessus de nous. Ce que nous faisons ne va pas au delà de la surface. L’homme habille ou déshabille la terre ; un déboisement est un vêtement qu’on ôte. Mais ralentir la rotation du globe sur son axe, accélérer la course du globe dans son orbite, ajouter ou retrancher une toise à l’étape de sept cent dixhuit mille lieues par jour que fait la terre autour du soleil, modifier la précession des équinoxes, supprimer une goutte de pluie, jamais ! ce qui reste en haut reste en haut. L’homme peut changer le climat, non la saison. Faites donc rouler la lune ailleurs que dans l’écliptique !
Des rêveurs, quelques-uns illustres, ont rêvé la restitution du printemps perpétuel à la terre.
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Ce bloc est un trépied, puis c'est un lion, puis c'est un ange et il ouvre ses ailes, puis c'est une figure assise qui lit dans un livre. Rien ne change de forme comme les nuages, si ce n'est les rochers.
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L'homme travaille à sa maison, et sa maison c'est la terre. Il dérange, déplace, supprime, abat, rase, mine, sape, creuse, fouille, casse, pulvérise, efface cela, abolit ceci, et reconstruit avec de la destruction. Rien ne le fait hésiter, nulle masse, nul encombrement, nulle autorité de la matière splendide, nulle majesté de la nature. Si les énormités de la création sont à sa portée, il les bat en brèche. Ce côté de Dieu qui peut être ruiné le tente, et il monte à l'assaut de l'immensité, le marteau à la main. L'avenir verra peut-être mettre en démolition les Alpes. Globe, laisse faire ta fourmi.
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Les îles de la manche sont des morceaux de France tombés dans la mer et ramassés par l'Angleterre. De là une nationalité complexe. Les Jersiais et les Guernesiais ne sont certainement pas Anglais sans le vouloir, mais ils sont Français sans le savoir. S'ils le savent, ils tiennent à l'oublier. Cela se voit un peu au Français qu'ils parlent.
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