Aïe, aïe, aïe. Qu'il est dur de faire une critique d'une oeuvre à la suite des éloges déjà formulés ici par d'autres. Surtout quand c'est pour dire qu'on n'a pas aimé.
Avant de poursuivre, il me semble utile de faire un envoi.
Lurèce Borgia est une pièce de théâtre. J'entends déjà certains venir dire que j'enfonce une porte ouverte. En apparence seulement. Gardez cet avertissement en tête avant de poursuivre votre lecture.
Il est difficile de lire une pièce de théâtre sans penser à son exécution sur les planches. Pour ma part, je l'ai vue 2 fois. La première exécutée par une troupe amateur, la deuxième par la troupe de la
Comédie Française.
Entre les deux j'avais lu le texte de
Victor Hugo.
A la suite de la première représentation, je n'avais rien compris, et j'étais ressorti avec une profonde aversion pour un théâtre aussi alambiqué et incompréhensible.
J'ai donc lu le texte. J'ai mieux compris et même apprécié la folie destructrice de Lucrèce. Je n'en étais pas pour autant convaincu, mais je me disais qu'une lecture était toujours une forme amoindrie d'une pièce de théâtre.
Quand la possibilité de revoir cette pièce, qui plus est par les comédiens français s'est présentée (il y a déjà bien longtemps, une vingtaine d'année) j'ai voulu donner une seconde chance à ce texte.
Erreur ! Ce fut pire. Si j'ai retrouvé certains des monologues enflammés du personnage principal, Je me suis surtout rendu compte que
Lucrèce Borgia n'était pas une bonne pièce de théâtre. Ou alors, le texte a tellement vieilli qu'il en trouve pas d'écho dans une époque moderne.
Un roman aurait été plus approprié à une telle histoire écrite avec la plume d'Hugo. le théâtre c'est autre chose. Ce n'est pas ça. Enfin, il me semble.