Ruy Blas est une pièce de théâtre de
Victor Hugo publiée en 1838. L'histoire, bien qu'un peu compliquée, peut être expliquée par le fait qu'un valet va prendre la place d'un Grand d'Espagne grâce à son maître qui a été relevé de ses fonctions et qui cherche à les reprendre. Ce valet n'a fait qu'accepter parce qu'il est amoureux de la reine, mais c'est son maitre qui veut profiter de cet amour interdit pour ternir la réputation royale.
Le côté politique est un peu trop présent dans cette pièce, autant par les discussions que l'on y entend, que par les scènes dont celle que je retiens : les Grands qui se disputent les taxes quand
Ruy Blas/Don César entre et leur souhaite un bon appétit … C'est sûrement la seule touche d'humour perceptible assez facilement ici, ou alors assez simple pour être comprise de tout le monde … Mis à part cela,
Ruy Blas joue assez bien son rôle de Grand, mais se prend un peu trop au jeu. Il n'est pas si facile de prendre les habitudes des nobles alors qu'on a toujours vécu comme un valet … Don Salluste est vraiment un stratège de premier ordre, ce qui m'a beaucoup étonnée : il prévoit en effet des mois à l'avance que son valet pourrait le trahir en lui faisant signer une lettre prouvant que
Ruy Blas est bien son valet … Mais la chose qui m'a le plus énervée dans cette oeuvre, ce sont les clichés, d'ailleurs c'est ce qui me rebute dans les pièces de théâtre. Un jeune premier ? Oui :
Ruy Blas ! Une femme amoureuse ? Oui : la reine ! le grand méchant loup ? Oui : Don Salluste ! Un langage noble ? Omniprésent ! Une mort tragique ? Oui, et très poétique en plus : le jeune premier qui meurt dans les bras de sa bien aimée … Déprimant … En fin de compte, vraiment trop de clichés pour mériter une place dans mon étagère de livres.