AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Commissaire Nazer Baron tome 14 sur 23
EAN : 9782372602952
248 pages
Palémon éditions (26/10/2018)
4.1/5   5 notes
Résumé :
La découverte d'un vieux paysan assassiné relance le commissaire Nazer Baron sur une nouvelle enquête !Un vieux paysan est découvert assassiné dans sa ferme près de Roscoff. L'homme, veuf et malade, allait avoir quatre-vingt-dix ans.Qui a pu s'en prendre à un vieillard inoffensif ? Et dans quel but ? L'autopsie réservera même quelques surprises...Le lendemain, c'est une tombe du cimetière de Santec qui est découverte profanée. Quelqu'un y a gravé, par deux fois, le ... >Voir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten
Que lire après Commissaire Nazer Baron, tome 14 : Châtiment pour mémoireVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Nous sommes dans une commune sans histoire, véritablement sans histoire. Et pourtant…. Un homme de 90 ans est assassiné. 90 ans ! Qui a bien pu vouloir assassiner un homme qui n'avait que très peu de temps à vivre – déduction extrêmement simple, même pour une personne qui n'aurait pas su que la maladie l'avait condamné à brève échéance. Il ne s'agit pas d'un cambriolage qui aurait mal tourné : rien n'a disparu, d'ailleurs, rien n'était réellement digne d'intérêt pour un cambrioleur. Alors qui ?

Parallèlement, une tombe est retrouvée profanée au cimetière. Une seule tombe. Il ne s'agit pas d'une profanation ordinaire. Un seul mot est écrit : assassin. Au singulier. Preuve d'une seule des deux personnes enterrées est visée. le mari ? La femme ? Les enquêteurs font très vite le lien entre les deux affaires. Les deux hommes n'avaient que quelques années d'écart, ils venaient du même village, ils ont certainement dû se connaître. Reste à trouver des personnes qui ont pu les connaître et qui sont encore vivantes, encore capables de témoigner.

Les enquêteurs ont tout de même une piste – très mince. Ils ont trouvé une lettre adressée au commissaire Baron, une lettre qui parle simplement de vengeance. Alors oui, il existe deux commissaires Baron, mais le second est trop jeune, pas assez connu pour que la missive lui soit adressée. Contacté, le commissaire Baron est étonné. Aucun des noms cités dans cette affaire ne lui dit quelque chose, aucun des visages ne lui est connu. Et pourtant, il va seconder les enquêteurs, parce que si ce message lui est adressé, c'est pour que cette enquête ne tombe pas dans l'oubli, pour que quelqu'un cherche, dans le passé des victimes, ce qui a pu amener quelqu'un à dire, à faire, en dépit du temps passé.

Il faut parfois, véritablement, chercher loin, très loin. Alors oui, la prescription existe, alors oui, voici quarante, cinquante, soixante ans, les enquêteurs ne disposaient pas des mêmes moyens pour mener à bien leur enquête. Ce qui ne change pas, cependant, c'est la volonté ou non de mener à bien une affaire. Il est tellement facile de classer une affaire. Pour réveiller le passé, il suffit que quelqu'un parle, et je suis sûre qu'il est de grandes affaires judiciaires actuelles dont les survivantes n'attendent qu'une chose : que quelqu'un parle enfin ! Et de rappeler aussi, même si cela semble contradictoire avec ce que je viens d'écrire, que garder un secret permet aussi de protéger les vivants. Parfois, on n'a peu de temps pour faire un choix, et ce choix peut, aussi étonnant que cela puisse sembler, être le bon.

Le châtiment sera bien là, même si le lecteur ne pouvait pas se douter, en ouvrant le livre, de ce qu'il adviendrait.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
Commenter  J’apprécie          122
Je veux lire simple.... je ne veux pas me prendre la tête ... châtiment pour mémoire ... bonne pioche ?
Gambetta ... un nom hué .... pourquoi ?
Le 23 novembre 1870, a lieu le combat de la Fourche, commune de Coulonges les Sablons. Gambetta décide l'envoi de 12 000 des hommes du camp de Conlie, armés de seulement 4 000 carabines en mauvais état et de munitions d'un calibre inadéquat contre le premier corps bavarois du duc de Mecklembourg.
Par la suite, le général De Lalande déclare devant une commission d'enquête parlementaire : « Je crois que nous avons été sacrifiés. Pourquoi? Je n'en sais rien. Mais j'affirme qu'on n'aurait pas dû nous envoyer là, parce que l'on devait savoir que nous n'étions pas armés pour faire face à des troupes régulières ». L'armistice est signé le 26 janvier et l'armée de Bretagne est dissoute le 7 mars 1871.

Quelques heures après, lecture terminée, un grand tour en Bretagne du nord au sud ... le pittoresque et les belles descriptions s'enchaînent y compris celles de ce climat facétieux, changeant .... l'intrigue tient la route ... l'histoire est crédible même si elle n'est pas très drôle .... les personnages sont attachants, leurs caractéristiques bien décrites aussi bien physiques que morales, les valeurs des uns ou des autres, le poids de la tradition, d'un vécu marqué par la guerre d'Algérie dans cette province reculée et bien éloignée de la Méditerranée...
Le style est agréable, lisse, les scènes s'enchaînent agréablement, quelques heures charmantes accompagnées par un verre de thé ou un verre de chouchen pour faire plus local à vous de choisir !
Commenter  J’apprécie          50
Mourir à quatre-vingt-dix ans, c'est plus que dans la logique des statistiques. D'autant que l'homme découvert chez lui, une vieille ferme sise près de Roscoff, Auguste Morvan, veuf depuis quelques mois, était malade et n'avait plus grande espérance de vie.

Seulement, Francine, qui vient soulever la poussière tous les deux jours, découvre Auguste dans son fauteuil, la poitrine trouée d'une décharge de chevrotines, ce qui ne pardonne pas.

Aussitôt la brave dame alerte la gendarmerie et c'est l'adjudant Morgane le Cerf, de Saint Pol de Léon, assistée de son adjoint Vachet qui procède aux premières constatations après s'être rendue sur le théâtre d'un épisode profanatoire peu banal dans un cimetière.

Pas de cadavre, cette fois, mais des inscriptions sur la tombe d'un couple d'octogénaires décédés à deux ans d'intervalle quelques années auparavant. Assassin, par deux fois, en lettres rouges sang et au singulier.

Il semble que ces deux faits, apparemment sans lien, auraient en point commun une vengeance. D'autant qu'une lettre a été déposée près du cadavre d'Auguste, qui ne l'est plus guère, une missive anonyme bien évidemment, composée à l'aide de mots entiers ou non découpés dans des journaux. Toutefois, la médecin légiste, en procédant à l'autopsie, ne s'attendait certes pas à une découverte qui change tout mais ne résout rien.

Si Auguste vivait seul, sans enfant, il n'en va pas de même du couple dont la tombe a été profanée. Et Morgane débute son enquête en interrogeant la fille du couple qui vit non loin. Naturellement celle-ci en tombe des nues. le nom d'Auguste Morvan lui dit vaguement quelque chose. Elle se souvient que son père fréquentait parfois un Auguste, ancien agriculteur mais elle ne peut apporter guère plus de précisions.

Le commissaire Nazer Baron, qui vit au Croisic, est mandé au téléphone par son chef de la DIPJ de Rennes, qui lui-même a été contacté par le capitaine de gendarmerie de Saint-Pol-de-Léon. En effet sur la missive déposée près d'Auguste Morvan figurait l'inscription A l'attention du commissaire Baron. le texte figurant sur la feuille est plutôt sibyllin : Plus la patience est grande, plus la vengeance est belle.

Il ne reste plus à Nazer Baron que de se rendre à Roscoff, et dans la région léonarde et collaborer avec Morgane le Cerf pour rechercher le début d'un commencement de début de fragment d'embryon de pas grand-chose de morceau de fil qui pourrait le conduire à la résolution de cet énigmatique correspondant qui s'est inspiré d'un historien et écrivain malien, Massa Makan Diabaté, et de son ouvrage le Boucher de Kouta, pour rédiger ces deux lignes.

Seulement Nazer Baron ne comprend pourquoi cette missive lui a été adressé car il ne connait, pas même de nom, la victime récente et le couple. Pourtant il sent que quelque chose le ramène à une affaire ancienne dont il ignore les tenants et les aboutissants et dont il l'un des morceaux du puzzle. Et il arrivera à attraper un bout du fil et à remonter le temps en interrogeant, en compagnie de Morgane, qui se révèle être sa bonne fée, des personnes ayant toutes plus ou moins connu les défunts. D'autant qu'une troisième victime est à déplorer, victime qui possédait un lien avec les deux précédents défunts.



Et c'est ainsi que le lecteur va retrouver un protagoniste aperçu fugitivement dans un ouvrage précédent d'Hervé Huguen : le troisième des deux et qui semblait avoir été oublié par l'auteur dans la suite des enquêtes de ce commissaire aux allures de Maigret

Et tout comme Simenon, Hervé Huguen privilégie les aspects psychologiques et sociologiques dans les enquêtes qui sont confiées à son héros. Mais il y apporte un élément qui ne manquera pas d'intéresser les lecteurs, le côté historique plus ou moins proche. En effet, les racines du mal sont enfouies depuis soixante ans dans les limbes de la mémoire collective, mais le drame qui est à l'origine de ceux auxquels Nazer Baron se trouve confrontés ressurgit soudain sur une impulsion logique, voire nécessaire de comprendre.

Et comme le déclare si bien Morgane le Cerf :

La haine est comme le hareng, mon capitaine, elle a besoin de mariner.

Contrairement à bon nombre de ses collègues et confrères, de fiction ou réels, le commissaire Nazer Baron se révèle être non seulement sympathique mais, à mon avis, qui provoque l'empathie, ce qui n'est guère courant à cette époque de violences au cours de laquelle ceux-ci ne se montrent pas à leur avantage.
Lien : http://leslecturesdelonclepa..
Commenter  J’apprécie          10
Quatorzième enquête pour ce commissaire que je découvre -mais comme j'explore depuis quelques semaines les éditions Palémon, je découvre fatalement des héros récurrents qui vivaient sans moi. Mises à part pas mal de répétitions des indices, des faits, par divers intervenants, qui peuvent certes être utiles, mais qui sont parfois un peu trop nombreuses, ce polar se savoure de bout en bout. Loin d'un rythme effréné et d'un roman survitaminé, on est plutôt dans ce qu'on appelle un polar d'ambiance ou d'atmosphère. La Bretagne y est omniprésente, son climat, ses habitants, pas les plus exubérants du monde, ses paysages, ses ambiances changeantes en fonction des lieux.

Nazer Baron est un cérébral, il raccroche chaque indice à ceux qu'il a déjà pu récolter jusqu'à ce qu'une association de certains d'entre eux lui fasse apparaître une logique, un semblant de début d'explication. C'est tortueux surtout lorsque ça touche à son passé, une partie d'icelui qu'il ne connaît pas.

Hervé Huguen s'y connaît pour nous balader dans une intrigue finement menée et originale. C'est le genre de polar qui débute tranquillement et dont on se dit qu'on peut s'y traîner et qu'on ne parvient pas à lâcher et une fois fini, on se dit : "Quoi, déjà ?". Autant dire du très bon.
Lien : http://www.lyvres.fr/
Commenter  J’apprécie          20
Un vieux paysan est découvert assassiné dans sa ferme près de Roscoff. L'homme, veuf et malade, allait avoir quatre-vingt-dix ans. Qui a pu s'en prendre à un vieillard inoffensif ? Et dans quel but ? L'autopsie réservera même quelques surprises…

Le lendemain, c'est une tombe du cimetière de Santec qui est découverte profanée. Quelqu'un y a gravé, par deux fois, le mot Assassin. L'homme inhumé là aurait eu quatre-vingt-six ans. Existe-t-il un rapport entre les deux ?

Mis en cause de manière inattendue, le commissaire Nazer Baron se révèle incapable de faire progresser l'enquête. Ses pas le mènent de Roscoff au pays des Abers, où il finira par soulever un coin du voile, au risque de fouiller au plus profond de sa vie personnelle.

J'ai aimé, dans cette nouvelle enquête de Nazer, en découvrir plus sur sa vie et celle de son père.

Le récit se déroule début janvier avec encore dans l'air des vapeurs de Noël.

L'image que je retiendrai :

Celle du vent froid qui souffle fort sur la région.
Lien : https://alexmotamots.fr/chat..
Commenter  J’apprécie          00

Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Les mots de la vieillesse finissent par transformer les hommes. La solitude et la fatigue écorchent le caractère. Certains deviennent odieux et le vieux, dans ce domaine, n'avait rien à envier à personne. Insupportable, exigeant, alcoolique… Francine n'aimait pas le vieil Auguste, mais elle n'était pas payée pour aimer les gens.
Commenter  J’apprécie          10
Les détails restent ancrés dans la mémoire, on les oublie, ils reviennent, on ne sait plus très bien ce qu'il convient d'en faire.
Commenter  J’apprécie          20
La haine est comme le hareng, mon capitaine, elle a besoin de mariner.
Commenter  J’apprécie          10

Videos de Hervé Huguen (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Hervé Huguen
Bande annonce Crépuscule sur la Loire d'Hervé Huguen
autres livres classés : romans policiers et polarsVoir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten


Lecteurs (8) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2830 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}