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EAN : 9782919483471
128 pages
L'échappée belle (29/05/2017)
3.5/5   5 notes
Résumé :
Michel Hugues donne à son héros Eugène en promenade à Paris une personnalité très étrange, déroutante même, mais sympathique, pour incarner en lui son refus de l’uniformité, de la linéarité, de l’autorité, de la normalité, du raisonnable, de la solidité. Il semble débarquer d’un autre monde où la priorité est donnée au sourire, à l’optimisme, à la poésie, à la surprise, à l’amour. Une sorte de Terre avant l’arrivée de la pollution, oserions-nous dire : un Paradis pe... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Souvent considérée en France comme un sous-genre, la nouvelle demeure toutefois très prisée par les lecteurs et par les éditeurs ; ces derniers traduisent en grand nombre les meilleurs nouvelles étrangères, rédigées pour la plupart en anglais.

Ce livre comprend trois nouvelles écrites par Michel Hugues, né en 1939, et qui a fait une longue carrière comme spécialiste de la communication. Ingénieur, psychologue et sociologue, il est très actif dans la vie associative et a notamment participé à la création d'un site consacré à la préparation d'un réseau social oeuvrant pour le développement des fraternités, en matière d'Education, de Culture et de Développement solidaire, entre pays francophones du Nord et du Sud. Cette courte biographie d'un auteur que je ne connaissais pas permet de mieux comprendre certains aspects déroutants dans le comportement de ses personnages.

« L'auteur se veut narrateur-poète, humaniste et contestataire impénitent de l'uniformité, de la normalité et de l'autorité. Il tient à créer des personnages attachants par leur vision positive du monde moderne. » (reprise de mots de l'éditeur)

Une si belle journée, 3 courtes nouvelles dont les personnages principaux sont des hommes. Il n'y a pas vraiment d'intrigue mais les histoires sont bien écrites et le quotidien et les aventures des personnages sont lus avec intérêt. Cela ne suffit toutefois pas pour attendrir ou émouvoir le lecteur.

La première nouvelle, de 50 pages, met en scène Eugène, un personnage naïf, chômeur de 24 ans, optimiste, altruiste et amusant qui provoque la sympathie chez les gens qu'il rencontre. « Vous avez une logique un peu spéciale » lui dit-on à plusieurs reprises, et c'est vrai. Il ne lui arrive pas grand-chose mais on le suit tout au long d'une journée qu'il passe à Paris. Qui est-il ? Michel Hugues lui a donné une personnalité très déroutante mais sympathique qui ne peut que surprendre le lecteur. Il peut agacer certains, amuser d'autres.

La deuxième nouvelle, de 35 pages, présente Fadi, un jeune chauffeur de VTC qui aime son métier et à qui, durant une journée de travail à Paris, il arrive diverses aventures. L'auteur nous propose un suspens relatif et une fin inattendue.

La troisième nouvelle, 32 pages, nous présente Gérard, un homme sympathique que les femmes pourraient détester. Attention, la relation homme-femme est compliquée, on risque de se perdre en route…

Merci à Babelio de m'avoir fait découvrir un nouvel auteur.
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Pour commencer, je remercie Babelio masse critique et les éditions l'Échappée Belle. C'est un livre que je n'aurai pas acheté,pour des tas de raisons qui ne sont sans doute pas bonnes! Ce livre est pourtant physiquement très beau:une couverture glacée , sobre, d'un rouge profond et élégant, avec juste comme indication le nom et le prénom de l'auteur et le titre, en écriture cursive noire; très chic!
Il s'agit non pas d'un roman, mais de nouvelles.
de trois nouvelles, il faudrait que je fasse trois critiques, mais je vais tenter de n'en faire qu'une en reliant ces trois histoires.
Trois histoires parisiennes, très parisiennes; on se promène dans le Marais, dans pas mal d'arrondissements, on va au Printemps, aux Galeries Lafayette, on fait des petits tours en banlieue plus ou moins proche, à Clamart, à Issy, on revient à la gare Montparnasse, à la Fnac du même nom....
Trois histoires dans lesquelles les transports sont importants,le train, le VTC, les taxis,le métro, la déambulation , transports grâce aux véhicules et aussi transports amoureux!
Trois histoires dans lesquelles les relations hommes-femmes sont évoquées,racontées, décortiquées...
Trois histoires plutôt agréables à lire, rapidement d'ailleurs, à peine deux heures pour boucler le livre.
Trois histoires avec une intrigue,un semblant de mystère, de l'humour...
Oui oui trois histoires sympas, mais...j'ai décelé comme des failles dans l'écriture, un humour trop appuyé, un style un peu lourd, avec sans cesse une envie de l'auteur de placer ses idées et convictions dans la bouche d'un des héros,mais d'une façon peu naturelle, qui m'a agacée.
Ils sont sympas les personnages, c'est pas ça, mais je ne crois pas que j'en ferai des potes!Eugène, on comprend rapidement d'où il vient, et d'ailleurs il y retourne(je ne vais pas spoiler, lisez donc cette première nouvelle!)
Fadi, c'est celui que je préfère, mais il a un peu trop le coeur artichaut!Quant à Gérard, mais quel plouc !
Ils ont tous les trois ce que les femmes détestent chez les mecs, bien qu'ils ne soient pas machos, non, non, mais c'est ce truc de toujours vouloir tout décortiquer, de tout comptabiliser, de vouloir que tout soit précis, compris, bref le truc des emmerdeurs, qui est justement à l'inverse de la poésie. Voilà, c'est ça, je n'ai pas trouvé une once de poésie dans ces nouvelles , et tant pis si je fais mal au coeur à Michel Hugues qui se veut narrateur-poète. Pour moi, c'est pas ça la poésie....et même chose pour l'humour....les jeux de mots et autres blagues présentes dans la première et la troisième nouvelles ne m'ont pas fait sourire.
J'ai préféré la seconde nouvelle (Brèves rencontres), récit d'un conducteur de VTC en guerre avec les taxis.
Je suis donc mitigée, je n'ai ni aimé ni détesté, je trouve que la plume de l'auteur aurait besoin de s'alléger, cependant il y a des choses sympas, notamment dans la seconde histoire, que j'ai trouvée originale.
Merci encore de m'avoir permis de découvrir un nouvel auteur.
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Dans ce livre, des savoir-faire de citadins français oû l'auteur nous entraîne sont extrêmement présents .IL y a un cadre parisien, dans lequel se passe ses intrigues au cours de trois nouvelles. Elles sont sans rapport entre elles . Il n'y a pas de grands moments avec des graves et marquants évènements. On pourrait dire que l'auteur s'efforce de ne pas être prétentieusement en train de prendre des objets qui le dépasseraient, et s'il aborde des questions comme la joie de vivre , les changements dans le monde professionnel, ou encore la jalousie c'est pour les laisser comme des poissons qui ,comme dans le bocal de la télévision, resterons là , fidèles aux rendez-vous de l'humanité . Oui , il y a des émotions, les personnages pourraient tomber, le parti pris est justement qu'ils ne tombent pas, qu'ils se relèvent plus fort et nous en retirerions une sorte de rassurante conclusion, c'est un peu désespérant mais c'est inévitable les hommes sont ainsi dans ce contexte , oui, "c'est la vie!", c'est pas Shakespearien, ni Kafka .Le titre du livre et la forme de la nouvelle nous renseignent sur un défi de légèreté qui anime Michel Hugues , c'est peut-être honorable dans nos vies stressées, nos perspectives écologiques déprimantes, c'est peut-être une pratique visant à positiver tout ça qui est derrière ces histoires légèrement instructives et un peu romanesques.Dans la deuxième nouvelle on a peut-être avec le film de Jafar Panah " Taxi Téhéran " une sorte de parenté. Ce film est aussi en prise avec de pesants pouvoirs installés et raconte comment un chauffeur de taxi fait des rencontres dans cet espace "entre-deux" un peu artistique . Film tourné en secret et malgré cela ou grâce à ça film primé "Ours d'or " à Berlin .
Je reste un peu en retrait de ce qui est ce contexte urbain ,mais reconnais que l'auteur a su le rendre humain et le fleurir un peu par l'introduction de personnages dont les plus grandes difficultés ne sont pas d'y être épuisées par ce qui me semble être le lieu du stress par excellence .C'est ce caractère un peu trop civilisé, policé qui cependant semble tirer vers le bas mon imaginaire, la spontanéité , l'originalité et la fantaisie que je recherche dans les oeuvres, pour autant , l'idéal de légèreté ,je le répète qui me semble être le parti de l'auteur ,est à mon sens tout-à-fait louable...peut-être me trouverais-je un jour, moins fine bouche, plus en harmonie avec ce travail de l'esprit ici offert par Babelio , en pature à mon modeste sens critique ,avec toute ma gratitude.
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"Une si belle journée" est en fait le titre de la première des trois nouvelles rassemblées dans ce livre.
C'est aussi la plus déroutante, car le caractère d'extrême naïveté du personnage rend le lecteur particulièrement perplexe. Comme dans presque toute nouvelle, c'est avec la chute que le lecteur comprendra qu'il s'est fait berner.

Bien que le nom de la compagnie Uber ne soit pas cité, la seconde nouvelle est l'histoire d'un chauffeur VTC et de ses courses dans la région parisienne. Une histoire d'aujourd'hui racontée avec les mots d'autrefois. Il faut sans doute etre né avant 1940, comme l'auteur, pour utiliser le mot pagaïe (plusieurs fois) avec cette orthographe.

La troisième nouvelle est une histoire morale. Je ne suis pas sûr de suivre complètement les itinéraires de l'auteur mais c'est son privilège de maltraiter peut être un peu la géographie de Paris.
Les trois textes se lisent vite car le lecteur est impatient d'arriver au bout du texte : que va-t-il arriver au personnage, quelle sera la chute ?

Cette impatience est sans doute la plus belle récompense pour un auteur car elle lui prouve qu'il garde jusqu'au bout le lecteur avec lui.
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Michel Hugues donne à son héros Eugène en promenade à Paris une personnalité très étrange, déroutante même, mais sympathique, pour incarner en lui son refus de l'uniformité, de la linéarité, de l'autorité, de la normalité, du raisonnable, de la solidité. Il semble débarquer d'un autre monde où la priorité est donnée au sourire, à l'optimisme, à la poésie, à la surprise, à l'amour. Une sorte de Terre avant l'arrivée de la pollution, oserions-nous dire : un Paradis perdu ?
Eugène est fragile, délicat, naïf, attendrissant, drôle. Il a l'intelligence du coeur. Dites-lui que vous l'aimez et que vous croyez en lui.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Eugène fut interrompu dans sa méditation par une équipe de contrôleurs qui ratissaient le wagon pour punir les voyageurs sans ticket. Avant d'être sollicité par un des agents, il avait eu le temps de déchirer le sien afin de ne lui en présenter qu'un des deux morceaux. C'était sûrement sa dernière chance de la journée pour s'amuser un peu. Il ne la laissa pas échapper.
- Puis-je vous demander votre ticket, monsieur? demanda le fonctionnaire du mouvement.
- Oui, oui, vous pouvez, se contenta-t-il de lui répondre.
- Je veux dire "voir votre ticket", reprit l'autre en souriant.
C'était un bon fonctionnaire, sympathique et plein d'humour. Eugène trouva surprenant qu'il ait choisi ce métier mais se retint à temps de le lui dire. Il fouilla dans ses poches et lui tendit une moitié de son ticket.
- Merci, mais ce n'est pas un ticket acceptable. Qu'avez-vous fait de l'autre moitié ?
- Ben, je m'en suis servi à l'aller, ça m'a paru logique, répondit Eugène.
- Vous avez une logique très particulière, monsieur, s'exclama le sympathique agent de la fonction publique.
- Vous êtes la quatrième personne à me dire ça aujourd'hui, et je vous assure que c'est un peu désobligeant pour moi. J'ai l'impression de ne pas être normal.
- Mais non, mais non, vous êtres très normal, c'est votre ticket qui ne l'est pas, lui répondit le fonctionnaire qui ne manquait certes pas d'humour. Et il est normal que je ne puisse l'accepter.
- Ah ! mais je n'ai absolument pas laissé entendre que vous puissiez être anormal !
- Bon, alors oublions tout ça... et je vous souhaite un bon voyage, monsieur, conclut l'autre en passant à un autre voyageur.
Eugène n'en revenait pas. Comme tout pouvait devenir simple lorsque les êtres étaient intelligents, sympathiques, de bonne éducation, bien intentionnés, avaient de l'intuition et le sens de l'humour, et croyaient à l'extrême relativité des choses.
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Mais c'était aussi l'outil de travail, parce qu'il lui appartenait en propre et qu'il constituait un bien d'une richesse incomparable : c'était à la fois son lieu d'action, son univers privé et un lieu de rencontre avec l'Autre. ( son auto)
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L'approche de ce drone mettaient une belle pagaille car les automobilistes, voyant les piétons regarder tous en l'air, s'arrêtaient pour en faire de même.Au début ils se garaient plus ou moins sur le côté de l'avenue, ce qui ralentissait quand même beaucoup le trafic. Mais rapidement ils s'arrêtèrent en plein milieu. Tout était bloqué, il y avait un concert de klaxons de plus en plus assourdissant. Bien sûr, tous les chauffeurs des voitures arrêtées finissaient par descendre de leur voiture pour mieux voir, en sorte que le concert se calma peu à peu. On aurait dit une scène de cinéma, comme dans les films d'Antonioni, avec tous ces gens, automobilistes ou piétons, regardant en l'air, au milieu des voitures arrêtées ou sur les trottoirs, et d'autres aux fenêtres des immeubles.
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Eugène n'en revenait pas. Comme tout pouvait devenir simple lorsque les êtres étaient intelligents, sympathiques, de bonne éducation, bien intentionnés, avaient de l'intuition et le sens de l'humour, et croyaient à l'extrême relativité des choses.

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On avait envie de tout acheter, juste pour le plaisir. Et c'est très important le plaisir, parce que cela dure bien plus longtemps que le besoin.
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