On s'en souvient encore fortement : venue d'un peu nulle part,
Violaine Huisman nous avait épaté il y a deux ans avec "
Fugitive parce que reine", un roman bouleversant largement autobiographique.
Elle y rendait alors un vibrant hommage à sa mère, Catherine, une femme vraiment excessive que les médecins ont diagnostiqué comme "maniaco dépressive", à une époque où on de disait pas encore bipolaires pour parler de ces individus qui alternent périodes d'euphories et séquences de grande dépression et auto apitoiement.
Deux ans plus tard, elle continue la voie de l'auto fiction qu'elle transcende largement par une plume alternant envolée lyrique et sensuelles et confessions très intimes avec ce nouveau roman "
Rose désert" sorti pour la rentrée littéraire.
A moins de trente ans, Violaine, narratrice qui fait donc énormément penser à la romancière, quitte New York et l'histoire d'amour toxique qu'elle vivait alors pour partir toute seule dans une Afrique subsaharienne aussi mystérieuse qu'hostile.
"Quand t'es dans le désert, depuis trop longtemps "chantait Jean patrick Capdevielle en 1983 ( je vous parle d'un temps),
Violaine Huisman, elle ne chante pas, mais elle écrit et elle se souvient de son passé, histoire d'exorciser ses démons.
Vont ainsi s'enchevréter des fragments du passé , et des souvenirs de ce LUI, charimastique et odieux à la fois, avec ce présent désertique, agrémenté de rencontres souvent d'infortunes avec quelques exilés et expatriés pas toujours bien intentionnés.
La plume de
Violaine Huisman, singulière, dure, autant érotique qu'élégante contribue pour beaucoup à faire de ce "
Rose désert" une lecture assez saissisante et confirme tout le talent de la jeune romancière...
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