AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de lettres_et_caracteres


Vous savez quelle est la pire idée quand on est séparé du père de son enfant ? Décider de passer Noël ensemble, avec les nouveaux conjoints, pour le bien de la petite. Demandez à Claire, elle vous le confirmera…

Au départ, quand elle avait monté ce plan avec Matt, son ex, l'objectif lui semblait louable : offrir à leur fille un Noël avec ses deux parents. Mais avec le recul et un accident dramatique à la clé, il faut bien avouer que ça n'était pas tout à fait le réveillon qu'elle avait espéré pour sa petite Scarlett. Déjà qu'à la base Scarlett détestait Alex, la nouvelle copine de son père… Et que dire de Patrick, le nouveau compagnon de maman, légèrement psychorigide sur les règles de savoir-vivre. Non vraiment, papa et maman auraient été mieux ensemble qu'avec ces deux guignols mais pas sûr que les quatre adultes aient le même point de vue qu'une gamine de 7 ans affublée d'un ami imaginaire prompt à foutre le bazar là où il passe.

Enfermez tout ce petit monde dans un cottage au fin fond d'une sorte de Center parc anglais et attendez que les étincelles embrasent toutes ces bonnes résolutions.

La trame du huis-clos familial a de quoi donner lieu à des comédies savoureuses et j'espérais que Les adultes soit l'une d'elles. Hélas ce roman manque énormément d'imagination pour concocter des saynètes qui tiennent la route. On s'ennuie pas mal face à autant de normalité et de banalité : les personnages n'ont rien de tordu, leurs défauts sont à peine dévoilés, si bien que le lecteur n'a pas grand-chose à quoi se raccrocher pour rire de la situation ou s'en offusquer. A vrai dire, je pense qu'il est presque impossible dans la vraie vie qu'un week-end de ce type puisse se passer aussi bien tant les ex ont de l'imagination en temps normal pour se pourrir la vie et prendre leur enfant en otage pour démontrer la mauvaise foi de l'autre sans se rendre compte de leur propre culot.

Et puis il y a un personnage qui prend bien trop de place dans ce roman en le rendant même un peu tarte par moment c'est Posey, le lapin imaginaire de Scarlett. C'est presque lui que l'on entend le plus et ce qu'il a à dire est loin d'être intéressant. Je lui aurais bien tordu le cou à ce lapin tant il m'a irritée à toujours la ramener.

Malgré tout, après avoir passé plus de la moitié du livre dans une indifférence totale, j'ai commencé petit à petit à m'intéresser à la vie de Matt et Alex et De Claire et Patrick car enfin le masque de normalité finissait par se fissurer légèrement. J'ai donc pris plus de plaisir avec la deuxième partie du roman, jusqu'au dénouement même si celui-ci non plus ne cassait pas trois pattes à un lapin imaginaire, mais bon, on prend ce que l'auteure veut bien nous donner…

En résumé, la promesse était alléchante mais n'a finalement pas été tenue. C'est d'autant plus décevant qu'en lisant ce livre, il nous vient des dizaines et des dizaines d'idées qui auraient pu rendre ce roman plus piquant. Alors quand je lis que ce roman est en cours de traduction pour une quinzaine de pays et que les critiques trouvent qu'il s'agit d'« Une comédie brillante et originale » (Daily Mail) et d'« un premier roman fabuleux – pétillant, sincère et incroyablement amusant » (Sunday Mirror), j'en rigole doucement en me disant qu'on n'a pas dû lire le même livre… Si je devais oser une comparaison, je dirais qu'il est à la comédie ce que La fille du train est au thriller. Vous voyez l'idée ?
Lien : https://www.lettres-et-carac..
Commenter  J’apprécie          91



Ont apprécié cette critique (7)voir plus




{* *}