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EAN : 9782072741197
160 pages
Gallimard (17/08/2017)
3.65/5   110 notes
Résumé :
Tristan Rivière, fils d'ouvrier communiste, héros de guerre, hérite d'une mission dans la vie : être un héros. Malheureusement, à seize ans, il abandonne son entraîneur de boxe attaqué par trois voyous, ce qui lui vaut le mépris de son père. Dix ans plus tard, alors qu'il se trouve dans un train, une jeune femme est agressée par une bande. Et le basculement des trois vies possibles racontées par le roman tient au choix opéré bien malgré lui par Tristan. Cette fois-c... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (45) Voir plus Ajouter une critique
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Voici un roman à la prose élégante qui explore le Destin et le non- Destin ...

Il interroge inlassablement sur nos vies possibles, les moments qui décident ou non de notre existence , nous interroge à propos du couple et de la constance de l'amour, sur les multiples manières de concevoir la vie en se référant toujours au père——-figure incontournable —— centrale de ce récit où l'émotion, la connaissance , surgissent au fil des pages.


Il brasse des histoires personnelles , celle de Marcel, le père , ouvrier et militant communiste qui aimait la boxe, dit «  un héros de guerre » , à Tristan le fils qu'il a élevé dans l'idée qu'il devait être un héros ....
Malheureusement , à l’âge de seize ans , à la première occasion qui lui est accordée de prouver son courage , il s'enfuit ....
Tristan qui se pense « lâche, » sous- homme, traître, dans ses relations et promis à rien....

Las, plus tard, lorsqu'il sauve Marie, agressée par une bande, il se grandit, il mue.

Il rencontre alors son destin et son prénom et se montre à la fois courageux et habile.

L'âme faible qu'il avait toujours regrettée et méprisée se mua en âme forte....
Tristan passa toute sa vie à «  ruminer » ses choix et à imaginer les futurs possibles ...


Ce livre difficile à critiquer creuse tout au long l'idée des destins possibles...
«  Notre sort reste toujours entre nos mains ».Le hasard et les « rêves »qui se fracassent sur la réalité ou non ?
Quelles rencontres faites ou à faire?
Quelles possibilités explorer?
Lors de la rencontre avec Marie la vie de Tristan prendra un tour nouveau , il deviendra le maître de sa vie, muera, connaîtra la gauche caviar aux côtés de son beau - pére qui le mènera à la mairie de la ville ...Je n'en dirai pas plus...
Pouvons - Nous nous reconnaître dans l'histoire que l'auteur nous conte dont j'avais lu avec bonheur « L'origine de la violence  » ?
Quelle vie aurions - Nous eu si l'on avait accompli ceci ou cela?
Vais -Je savoir qui je suis ?
Vais - Je être à la hauteur?
Est - il plus simple d'être un héros ou un làche ?
Frustration sociale, haine de soi, mythe des âmes pures, expiation, châtiment , rêve de pureté et d'héroïsme , Comment vivre en héros dans les sociétés modernes ?
Comment s'adapter dans ces vies possibles qui décident en un instant d'une existence ?

Bien écrit, passionnant de bout en bout , à la fois philosophique et politique cet ouvrage fin, intelligent et ambitieux, profond, donne au lecteur l'impression d'avoir traversé la vie d'un honnête homme.

Un livre très fort et riche , qui pose interrogation et réflexion à propos de l'amour, de l'ambition, la responsabilité des parents envers leurs enfants et vice versa , les contradictions et l' aléatoire des choix cruciaux , la culpabilité et l'erreur ...les compromis et le remords, l'humiliation ......
Un ouvrage introspectif qui émeut et interroge.
Pétri de réflexions multiples et fines.


L’auteur décrit de façon ironique et tragique le rêve de l'héroïsme, de la pureté et de l'harmonie dans une société moderne ... pas simple ..

Il dresse un tableau assez pessimiste de notre société ..
«  Ce qui est supérieur à tout prix , ce qui par suite n’admet pas d’équivalent, c’est ce qui a une dignité ».



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Quand on sent les larmes monter à la fin d'un livre et qu'on lutte pour les refouler parce qu'on est debout dans un tram, c'est qu'il s'est passé quelque chose qui mérite qu'on s'y attarde. Cela m'est arrivé pour Comment vivre en héros, et cela m'a plutôt surprise car je n'avais pas été transportée à chaque page du livre. Alors que s'est-il passé ? Qu'est-ce que c'est que ce livre ? Que vient-il donc remuer de si intime ?

C'est un livre écrit avec beaucoup d'élégance, où on retrouve la même émotion que dans L'origine de la violence, le même sentiment que l'auteur y a mis son expérience personnelle bien qu'il ait revêtu un masque de fiction, avec tout de même un peu plus de distance, comme dans Eden Utopie. Il explore cette idée fascinante que d'autres ont explorée avant lui, et à laquelle tout le monde a rêvé : quelles sont les vies que nous aurions pu avoir, mais que nous n'avons pas vécues, parce que le destin n'en permet qu'une seule ? J'ai repensé bien sûr au film La vie est belle (celui de Capra), même s'il traite le sujet très différemment.

Tout cela est fascinant, c'est entendu. Mais je crois que ce qui m'a émue profondément, c'est autre chose : c'est le sujet qui donne son titre au livre, celui du héros. Il en est question de multiples manière dans le livre ; et l'une d'elle est un fil conducteur : c'est celui du père. Comment vivre en héros est un livre sur le père, les pères, les relations avec tous les pères que nous croisons dans notre vie, même si ces pères sont notre propre fille. Mais oui : un livre sur toutes ces rencontres dont le prototype est la rencontre qui s'est faite, ou pas, avec notre propre père. Un livre sur la manière dont toutes ces rencontres entrent en résonance avec la rencontre originelle, et dirigent notre vie. Voilà pourquoi ce livre ne peut que toucher très profondément chacun de ses lecteurs... cette rencontre, nous l'avons tous faite, que nous la considérions réussie ou ratée, et Fabrice Humbert nous en propose une lecture qui explore une à une toutes les conséquences contradictoires de ce que c'est qu'avoir un père, toutes les entraves que cela représente, mais aussi toutes les possibilités de sortir par le haut des pièges dans lesquels ces entraves nous font tomber. Un livre très fort.
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Qu'est-ce qu'être un héros ? Mon pauvre Tristan, toute ta vie tu te poseras cette question. Parce qu'à seize ans tu as laissé ton prof de boxe seul face à trois lascars tu serais un lâche ? C'est du moins ce que dit ton père, ton père ce héros de la résistance, qui te veux héros comme lui. Comment vivre avec une injonction pareille ?

Et dans cette fin de XXe siècle, dans un pays comme la France, comment devenir un héros. Pour toi Tristan ce sera trente-huit secondes dans un train de banlieue qui te permettront peut-être d'en devenir un et qui changeront le cours de ta vie. Alors Tristan, un héros c'est quoi ?

Un professeur d'histoire dans un collège classé ZEP, un entraineur de boxe pour ados « difficiles », le maire d'une ville dortoir refusant les sirènes médiatiques et les pots-de-vin en tout genre ? Loin des grands discours et des grandes théories, Tristan, homme ordinaire, arrivera-t-il à transformer sa vie en existence héroïque ?

« Comment vivre en héros » est tout simplement un roman politique et philosophique ambitieux pour nous conter une vie française. Fabrice Humbert tire le fil délicat de son récit, tendrement et sans jamais le juger, il observe son héros se questionner, s'engager, se tromper, aimer ou se résigner.

On referme ce roman drôle, intelligent et fluide avec l'impression d'avoir traversé l'existence d'un honnête homme. Peut-on dès lors m'expliquer pourquoi « Comment vivre en héros » est passé inaperçu cette rentrée littéraire ?
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Comment vivre en héros ?' (Gallimard, 2017) de Fabrice Humbert est une invitation à la lecture-miroir. Où et comment puis-je me reconnaître dans l'histoire que l'auteur me conte ? En d'autres termes, en quoi les personnages fictifs qui me sont présentés reflètent-ils ma propre vie, ma propre réalité ? Que le lecteur de ma critique ne s'y trompe pas, mon propos, sur base du titre ‘Comment vivre en héros ?', n'est pas d'essayer de prouver mon propre héroïsme et l'admiration qui devrait en découler. Ce que j'ai décodé à la lecture de ce roman est que son sujet n'est pas tant le comportement héroïque et son coût que le poids des attentes que les uns portent sur les autres et qui sont à l'origine de moultes comportements qui nous emprisonnent dans un rôle à jouer, pire à tenir, parfois tout au long d'une vie.
‘Beaucoup pensent que c'est la raison ou l'intérêt qui gouverne le monde' dit Fabrice Humbert et de montrer que Tristan Rivière, son personnage central, expérimente que c'est bien plus fondamentalement le hasard et la croyance folle qu'une fois le hasard accompli, son bénéficiaire doit s'en montrer digne et servilement respectueux du réel utopique qui s'est ainsi insinué dans sa vie.
Tristan, pour des raisons que le lecteur découvrira par lui-même est, à ses yeux un lâche, un sous-homme, traître dans ses relations et promis à n'être rien ! Or, quand l'occasion lui est donnée de réagir en héros pour sauver Marie, il n'hésite pas -ce qui laisserait penser qu'il a eu le temps de réfléchir – il agit et devient malgré lui un sauveur aux yeux de tous. Sa vie deviendra une vie paradisiaque - tout lui réussit - jusqu'à ce qu'elle vire à démoniaque - tout apparaît contre lui - sous le poids des attentes qui pèsent sur lui.
En découvrant des personnages si proches de sa propre existence, le lecteur ne peut manquer de s'interroger sur les attentes qu'il a lui-même supportées (au sens fanatique du terme dans le monde du sport et de ses réussites par procuration comme au sens de la surcharge pondérale qu'il s'impose lorsqu'il accepte de porter en lui un être qu'il n'est pas vraiment). Il ne manquera pas également de se questionner sur les attentes placées par lui sur ses proches, ses relations, la société dans laquelle il vit, lui, en héros … à ses seuls yeux le plus souvent.
L'écriture de Humbert est délicate sans être précieuse. Avec les mots de tous les jours elle cible et caractérise des personnages que l'on se prend à aimer, à exécrer, à souhaiter pour eux tout le bien ou encore tout le mal du monde…
Et revoilà nos attentes sur les autres ! Ces autres, les portons-nous ? Les libérons-nous ou les enterrons-nous ? Question lancinante qui tôt ou tard taraude l'homme et le pousse à tenter l'impossible pour se retrouver lui-même et retrouver ceux qu'il aime.
Comment vivre en héros, un roman de vie, un roman d'aujourd'hui pour les demains de chacun.
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J'avoue que je ne connaissais pas du tout cet auteur et que j'ai craint le cadeau empoisonné lorsque ce roman m'a été offert en "avant-première" par les éditions Gallimard sur l'entremise de Babelio.
Je craignais donc une lecture difficile et d'avoir à affronter le pensum de la "critique obligatoire" qui constitue la contrepartie de l'acceptation de la proposition.
Au final j'ai lu ce roman assez vite. Je n'en ai pas regretté la lecture puisque l'émotion fut souvent au rendez-vous, l'oeuvre me semblant toutefois au final d'une qualité inégale et justifiant le retrait d'une étoile signifiant que je n'aie pas été entièrement conquise.
Le héros, Tristan, dont on a du mal à saisir la personnalité (mais on comprend que cela a probablement été voulu par l'auteur, le message étant que personne ne se connaît jamais vraiment ni n'est connu des autres) vit une vie pas entièrement banale mais pas extraordinaire non plus, qui sera déterminée par trois facteurs : la culpabilité, l'aléatoire et un sentiment d'imposture (le héros utilisera lui-même les termes de folie, hasard et magie).
Culpabilité de n'être pas volé au secours de son entraîneur de boxe, qui s'était engagé dans une rixe dans le métro dont il se sortit avec des séquelles.
Aléatoire car s'il se "racheta" par la suite en volant au secours du futur amour de sa vie sur le point de se faire violenter dans un train, il demeura conscient que d'autres "possibles" auraient pû s'ouvrir (cette partie du récit, exposant les autres "possibles", fait furieusement penser à Paul Auster et notamment à son dernier opus, "4321", pas encore sorti en langue française au moment où j'écris ces lignes).
Le sentiment d'imposture du héros, en qui l'on place des espoirs ou des capacités qu'il estime non justifiés, s'exprime aussi, quoique de manière plus discrète tout au long du récit.
Tout cela se retrouve dans l'histoire d'une vie, voyant un fils d'ouvrier "s'élever", à l'époque où l'ascenseur social manifestait ses derniers soubresauts, dans les années 80, pour devenir prof dans un lycée de banlieue, sauver par l'effet du hasard celle qui allait devenir la femme de sa vie, et devenir finalement maire d'une petite ville de la banlieue parisienne "difficile", sous l'influence d'un beau-père politicien socialiste qui, dans les années 200O, finira gestionnaire d'un fonds d'investissement à Londres...
Ce roman est ambitieux, brasse les histoires personnelles sur une cinquantaine d'années, dresse une peinture assez juste de l'évolution socio-économique allant d'une certaine conception du socialo-communisme en France jusqu'à l'actuelle mondialisation néo-libérale et ses effets sur les gens, et exprime une philosophie de vie, celle de l'auteur, oscillant entre les divers pôles prédécrits. Peut-être un peu trop ambitieux mais, comme je le signalais plus haut, l'émotion surgit régulèrement au fil de ses pages et souvent de manière inattendue. Et une impression étrange d'approcher, par minuscules moments, cette idée du "destin" qui guide la plume de l'auteur...
Ma réserve porte sur la seconde partie, dite "La conquête", qui occupe tout de même une bonne soixantaine de pages d'un ouvrage qui en comporte 410 et qui se situe malheureusement à un endroit, juste après qu'on soit "entré" dans la lecture mais encore de manière fragile, qui pourrait en inciter plus d'un à l'abandonner en cours de route. Cette partie relate ce que je qualifierais comme étant l""ascension ordinaire" du héros et on se demande franchement si tout le reste sera d'un acabit aussi ennuyeux après un début pourtant assez prometteur.
Cette réserve mise à part je trouve qu'il s'agit, somme toute, d'un fort bon livre : qui émeut, interroge, apprend et/ou confirme des choses que l'on pense savoir de la vie. Je ne suis pas sûre toutefois que ce roman, quelque peu introspectif et apocalyptique sur le thème de la vie qui passe, "parlera" à un public jeune.
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critiques presse (2)
Bibliobs
25 septembre 2017
Dans un impeccable thriller existentiel, l'auteur de “l'Origine de la violence” s'interroge sur les valeurs de notre époque. On ne le lâche pas.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
LaLibreBelgique
12 septembre 2017
Après "Eden utopie", un très beau roman de Fabrice Humbert : "Comment vivre en héros". Le destin d’une vie, le hasard qui nous guide, nos rêves qui se fracassent sur la réalité.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Citations et extraits (37) Voir plus Ajouter une citation
Tristan n'avait pas le droit d'être lâche, justement parce qu'il était Tristan. Marcel et Louise, après beaucoup de tergiversations très référencées — Marcel proposait Joseph (Staline), Vladimir (Lénine), Vassili (Tchouïkov, vainqueur de Stalingrad), Maurice (Thorez), Louise préférait Victor (Hugo), Émile (Zola), Albert (Camus), et l'accord politico-littéraire avait failli se faire sur Louis (Aragon) jusqu'à ce que la proximité Louis-Louise n'enterre le projet —, s'étaient entendus, la veille de l'accouchement, sur Tristan, à la faveur d'un cousin très éloigné de la famille. Louise fit une recherche dans son dictionnaire des prénoms, qui indiquait que Tristan venant de Drystan, héros des légendes celtes à l'origine, semblait-il, connu grâce à l'histoire de Tristan et Iseut, amants légendaires tombés amoureux l'un de l'autre par un philtre magique qui allait les conduire à la révolte contre le roi et à la mort. Drystan signifiait « tumulte », « bruit », « révolte », ce qui inquiéta Louise et ravit Marcel, impatient d'engendrer ce héros de la révolution. Des décennies plus tard, lorsque la rigoureuse science des prénoms se fut affinée, Louise découvrit que les Tristan étaient en réalité, sous leur tumultueuse apparence, des êtres tendres et fragiles, « peu doués pour les études longues car ils aiment plutôt l'action », et cette idée de tendresse lui plut beaucoup, même si elle regretta de n'avoir pas choisi un prénom qui réussissait Polytechnique (mais à l'époque on ne savait pas !).
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Le vrai problème de Tristan, c’était qu’il n’avait rien d’un guerrier. Il était assez trouillard et, même s’il le fut un peu moins avec l’expérience, il éprouvait une envie de fuite chaque fois qu’il passait entre les cordes du ring pour un combat. Adolescent, la peur le prenait lorsqu’il se retrouvait en face de son adversaire, imaginant aussitôt que celui-ci ne désirait rien d’autre que l’abattre. Et sous la férule de Meddi, il connut des rounds de pur affolement où il tournait paniqué dans sa cage, lançant au hasard des petits jabs impuissants, roulant ses coups comme un moulin à eau, désespérant alors son entraîneur qui poussait de son coin des hurlements furibonds. Avec Bouli, en junior, il apprit à se tenir – et c’était d’ailleurs un beau gars que ce Tristan au buste bien dessiné, rapide et souple, décochant ses petits coups secs – et il n’avait presque plus envie de fuir, bien qu’il ait encore et toujours l’impression que son adversaire était beaucoup plus courageux que lui. De sorte qu’il choisit, pour masquer sa peur, d’arborer lui aussi un visage impassible qui dissimulait mille effrois.
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Tristan disait souvent que rien ne serait arrivé sans la boxe. Mais, à vrai dire, rien ne serait arrivé sans la gare du Nord non plus. Et rien non plus s’il n’avait pas eu un père communiste. Mais il est vrai que la boxe était un bon début.
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À vrai dire, Tristan n’aimait pas beaucoup la boxe au début et il détestait prendre des coups, ce que sa mère, Louise Rivière, quatrième femme de Marcel, détestait encore plus. Mais elle avait beau hurler, crier, tempêter, Marcel n’en démordait pas : « Quand on a un talent, il faut l’utiliser. Et rien de mieux que le noble art pour un gamin. Mon fils sera boxeur. » Cela, c’était hors de question. S’entraîner, faire des compétitions locales, passe encore pour Tristan, qui n’avait que douze ans lorsqu’il commença de petits combats amateurs où des gamins armés d’un casque et de deux poings se tournaient autour au milieu du ring, mais devenir un vrai boxeur, c’était hors de question. D’ailleurs, même Marcel, qui aimait la provocation, n’y songeait sans doute pas. Les boxeurs au cerveau fêlé étaient un peu trop nombreux dans la galerie personnelle de Marcel pour qu’il y risque son fils. Mais le moyen de savoir ce que Marcel pensait vraiment, en dehors de ses discours communistes et de ses outrances…
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Les héros ne sont peut-être tels que parce qu'ils ont commis une faute qu'ils passent toute leur vie à réparer.
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Le temps passe vite... Nous sommes déjà à plus de la moitié des présentations de la sélection du Prix Filigranes.Cette semaine, Fabrice Humbert, auteur du roman "Le monde n'existe pas" vous a laissé un message. Lui aussi a relevé le défi : présenter son roman en moins de 60 secondes ! Voici le résultat ! @Gallimard
«Autrefois, j'avais un ami. Je l'ai rencontré il y a bien longtemps, par un jour d'hiver, sautant de sa voiture et grimpant quatre à quatre les marches du lycée Franklin. C'est le souvenir le plus vivace que j'aie de lui, une impression inégalable d'éclat et de beauté. Figé sur les marches, rempli d'admiration et de honte, j'étais égaré dans ma condition de "nouveau", égaré en moi-même. Il m'a sauvé – des autres, de ma propre jeunesse. Des années plus tard, alors que cet homme était devenu une image détestée, j'ai tenté de le sauver. J'aurais aimé qu'on sache qui il était vraiment.»
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