AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,81

sur 674 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
A partir d'une photo du camp de concentration de Buchenwald, un jeune professeur découvre l'identité de son grand-père juif et et déporté, et déroule l'histoire de sa famille : quête d'identité, solitude et dualité de l'homme, le Mal qui l'habite, Fabrice Humbert développe ces thèmes en découvrant les destins croisés de deux familles pendant la 2nde guerre mondiale et par la même, le secret de sa famille.
Sans verser dans la littérature de la Shoah (il rend hommage à Primo Lévi et Jorge Semprun), Fabrice Humbert s'interroge sur le pourquoi de la barbarie et revient sur années monstrueuses du nazisme afin d'essayer de trouver une réponse aux questions qui le taraudent.
A la fois enquête policière et réflexion philosophique, un beau roman sur les questions que se pose la troisième génération post barbarie nazie.
Commenter  J’apprécie          340
Ca commence comme un bon thriller historique, dans lequel le narrateur part à la recherche de ses origines, cachées derrière un secret de famille qui a débuté à l'époque de la deuxième guerre mondiale et des camps nazis, puis ça continue comme un essai sur les origines de la violence que ressent toujours ce même narrateur, au plus profond de lui-même...

Qu'est-ce que la filiation? Jusqu'à quelles extrêmités peut conduire la jalousie? A-t-on le droit de faire justice soi-même quand un assassin est passé au-travers des mailles de la justice officielle?
Voici quelques questions soulevées, et longuement développées, dans ce roman à l'écriture captivante. L'utilisation du "je" rend le texte envoûtant: je me suis surprise à vérifier sur la couverture qu'il s'agissait bien d'un "roman"...

Malgré des exposés assez longs sur le thème de la violence, qui va de celle des camps nazis à celle des lycées de banlieue (!), je ne me suis pas ennuyée tout au long de ce livre dont j'ai particulièrement apprécié l'écriture, qui lui donne son rythme, plus ou moins rapide selon les moments...
Commenter  J’apprécie          230
L'origine de la violence, c'est l'histoire d'un professeur, en sortie scolaire dans le camp de Buchenwald, troublé de reconnaitre dans une photographie les traits de son père.
C'est l'histoire d'une quête d'identité, de secrets de famille qui vous façonnent à votre insu, de conflits de loyauté, de silences. Une violence faite à vous-même qui vous tourmente sans mots. C'est l'amour avec passion, l'amour sans condition, la haine ordinaire, sans nom.

L'origine de la violence est une histoire romanesque qui nous entraine avec elle. Composée en deux parties; la première captant notre intérêt laisse cependant des points de suspension. La seconde partie quant à elle, part en digressions qui m'ont perdue. Où l'auteur voulait-il en venir, je me suis posé la question. Et j'ai pensé, le temps de quelques dizaines de pages, me résigner à la déception. Mais la fin revient au coeur du sujet et renoue les fils laissés sans lien. Et finalement, elle rattrape ce passage à vide.
L'écriture est à mon sens un peu froide pour faire naitre des émotions, mais l'histoire, cinématographique (d'ailleurs adaptée à l'écran), nous cueille et nous laisse, la dernière page tournée, le sentiment d'avoir passé un bon moment de lecture.
Commenter  J’apprécie          150
J'ai découvert Fabrice Humbert avec « La fortune de Sila » que j'ai beaucoup aimé, j'ai donc voulu connaître ce livre qui avait récolté quelques prix : Prix Orange du Livre 2009, le Prix 2010 des Grandes écoles et le Prix Renaudot 2010 du livre de poche. Ce n'est pas du tout la même chose bien qu'il soit aussi bien écrit.
Le nazisme avec ses dérives, ses folies, sa barbarie est toujours un sujet très dur à lire, qu'il soit traité comme un documentaire ou comme ici un roman en partie autobiographique. Catharsis? thérapie par l'écriture? Ce qui fait la force de ce roman c'est la charge émotionnelle qu'il délivre car certains passages sont d'une rare violence mais le lecteur n'a pas d'autre choix que de terminer le livre, ne serait-ce que pour connaître la fin de l'histoire ou plutôt son origine. Un livre très bien écrit, qui prend aux tripes et vous habite bien après avoir tourné la dernière page.
Commenter  J’apprécie          110
Je vais vous le dire sans détour, le dernier roman de Fabrice Humbert m'a déçue. Partout, on en disait du bien, je m'attendais à du très fort, à du surprenant même.

En lisant L'origine de la violence, deux idées sont venues s'incruster. La première: ah non, encore une histoire sur l'holocauste ! La deuxième: tiens, tiens, cette histoire de secrets de famille me rappelle quelque chose…

En un mot comme en cent donc, on se sent un peu ‘attrapé‘.

Pourtant, le style d'Humbert est impeccable, fluide, recherché sans être illisible. Tout y est empreint de tristesse et il y a d'intéressants jeux de miroirs. On devine d'ailleurs l'autobiographie à peine romancée. Mais c'est finalement un roman assez inégal.

Les passages où intervient Adrien Fabre et la confession du grand-père, Marcel Fabre, sont palpitants, passionnés, on dévore littéralement les phrases. Par contre, le personnage de Sophie (la compagne allemande du narrateur) est complètement raté, pas très crédible, d'ailleurs l'auteur l'escamote vers la fin.

Certaines pages sur les camps sont terribles, la fascination du narrateur pour cette violence incompréhensible ainsi que l'origine de sa violence à lui ne sont pas, à mon sens, véritablement expliquées. Cependant, l'on se sent en droit, étant donné le titre du livre, d'obtenir des éléments de réponse.

Vous l'aurez compris, mon avis est assez mitigé.
Lien : http://logresse.blogspot.com..
Commenter  J’apprécie          70
C'était bien parti…

Une photo, une ressemblance troublante, la découverte d'un secret…
Une chronique familiale mêlant lutte des classes et amours contrariées…
Des flashbacks sur une période riche et atroce de notre Histoire, la Seconde Guerre Mondiale.

Je ne suis ni philosophe, ni psy, ni essayiste et en tant que lecteur lambda ayant pourtant, je l'espère, un minimum de culture, l'auteur m'a perdue avec la seconde partie de ce roman.

Nous passons d'un récit sur un prisonnier de camp de concentration de la seconde guerre mondiale aux petites frappes de banlieue dans des salles de classe, à l'évocation d'un fait divers de séquestration avec tortures, au mal-être des profs… euh… j'ai raté un truc, là? Parce que relier ses événements en parlant de l'origine de la violence, comparer les exactions commises dans les camps de concentration au cours d'un conflit mondial ayant entraîné des millions de mort avec des petites bandes de dégénérés ayant manqué d'éducation et de cadres me paraît très maladroit!

À mon sens, faut choisir: écrire un roman sur les secrets de famille, le devoir de mémoire, avec de l'émotion, des références littéraires et historiques ou une dissert' digressive sur le thème de la violence au travers des âges, ou une étude sociétale et sociale de la vieille Europe.
Or, au final, ce roman est, à mes yeux, une quête personnelle et égocentrique du personnage principal pour essayer d'expliquer, de justifier ou de se dédouaner de ses propres pulsions refoulées de violence, qui sont, au demeurant, bien inoffensives, ou pour éclaircir la froideur de ses liens avec sa famille.

Nous avons le portrait d'une famille normande, bourgeoise (apparemment l'auteur tient beaucoup à cette étiquette) où la notion de chef de famille et d'héritage est importante, au détriment de l'entente entre les membres de cette même famille… D'ailleurs les relations entre ces trois générations d'hommes (les femmes y sont absentes, malheureusement) ne sont guère approfondies, même avec les révélations sur l'existence de David Wagner.
Tout tourne trop autour de l'obsession de ce jeune prof pour le nazisme, au travers de ce grand-père interné, créant une atmosphère malsaine autour de cet homme bourgeois, qui va jusqu'à déménager en Allemagne et se mettre en couple avec la petite-fille d'un ancien SS…

L'auteur utilise un français littéraire académique, parfois soutenu. Et si ce style passe très bien dans la première partie, dans la seconde, avec le discours à la première personne, cette volonté de s'ancrer dans le milieu bourgeois, cette avalanche de références littéraires et historiques, cela rend le récit indigeste, ampoulé, redondant, lourd et laborieux.
Si je suis friande des références culturelles, je regrette qu'elles ne soient pas toujours intégrées totalement au récit romanesque. J'ai eu l'impression par moments, de passer d'une fiction à un guide touristique ou un cours d'Histoire.

Heureusement que la fin du roman, repositionnant l'histoire familiale autour de David Wagner, ce grand-père retrouvé, dans une ultime révélation, renoue avec la première partie, que j'ai beaucoup appréciée, de part cette enquête historique sur le camp de concentration de Buchenwald, porteuse du devoir de mémoire et de l'analyse du sadisme ayant le vent en poupe à cette époque.

Mais mon enthousiasme pour cette lecture s'est essoufflé au fil des pages: L'origine de la violence n'aura pas été le coup de coeur que j'espérais.
Lien : http://livrenvieblackkatsblo..
Commenter  J’apprécie          62
Le narrateur de ce roman, professeur de lettres, accompagne une classe à Buchenwald. Il va y découvrir la photo d'un homme qui ressemble comme deux gouttes d'eau à son père et va dès lors mener son enquête sur cet homme nommé David Wagner. Cette découverte va être le point de départ de celle du secret de sa famille mais ce sera aussi le point de départ de réflexions sur le bien et le mal et sur l'attirance que l'on peut ressentir pour le Mal.

Il n'est pas facile de parler de ce roman car il part dans plusieurs directions: Fabrice Humbert y parle de l'enseignement en milieu défavorisé ou au contraire très favorisé, il y parle de filiation, du devoir de mémoire envers un homme qu'on ne considère pas comme un père mais qu'il faut tout de même venger et d'amour aussi. Je n'ai pas beaucoup aimé les passages entre le narrateur et Sophie, son amoureuse allemande même si ils sont indispensables au texte car c'est là que les points de vue sur le devoir de mémoire s'affrontent. Par contre, les réflexions sur la violence à l'école (avec l'excellent exemple de cet élève violent qui est pourtant celui que le narrateur préfère dans sa classe) et les confidences du père et du grand-père du narrateur m'ont touchée. du fait de mon empathie avec ce grand-mère trompé, j'ai trouvé les personnages de David et de la mère du narrateur antipathiques et je me demandais si ce fut aussi votre impression. Une lecture agréable mais que j'oublierai vite, me semble-t'il.
Lien : http://vallit.canalblog.com/..
Commenter  J’apprécie          50
j'ai déjà lu plusieurs romans sur la thématique des camps et je suis mitigée sur celui-ci. Si, dans la première partie, on entre dans cette enquête que le narrateur, double de l'écrivain, mène, la seconde me semble longue, sans mener à grand chose de nouveau et un peu ratée dramatiquement parlant. le titre me faisait attendre une réflexion de plus grande ampleur sur cette violence directe ou insidieuse à l'époque nazie et comment elle peut impacter les générations suivantes.
Lors d'un voyage scolaire au camp de Buchenwald, le narrateur remarque sur une photographie un homme qui est le vrai portrait de son père. le dit père a toujours été très différent physiquement du reste de la famille et s'est toujours tenu en retrait. Il reste évasif au début quand son fils lui parle de ce sosie. Mais, en menant son enquête, le professeur-écrivain découvre que l'homme s'appelait David Wagner, qu'il a eu une grande histoire d'amour adultère avec Virginie Fabre. Il est donc son grand-père génétique. Il a été envoyé à Buchenwald car il était juif et y a été tué par un médecin portant le même nom de famille que lui qui s'est servi de lui comme cobaye. le narrateur entre ainsi dans l'histoire de sa famille, sur ses non dits, ses lâchetés... Son grand-père en fin de vie va se confier à lui dans la 2e partie et son père sera plus sincère. Il restera des parts d'ombre dans son histoire , se serait-ce que son histoire d'amour avec une Allemande descendante d'un grand-père nazi.
Commenter  J’apprécie          40
4e de couv. : "Lors d'un voyage scolaire en Allemagne, un jeune professeur découvre au camp de concentration de Buchenwald la photographie d'un détenu dont la ressemblance avec son propre père Adrien, le stupéfie. Rentré en France, il retrouve son père, mais le souvenir de la photographie ne le quitte plus. Il décide alors de se lancer dans une recherche qui va bouleverser sa vie. Ce détenu, nommé David Wagner, se révèle être son véritable grand-père. Peu à peu se met en place l'autre famille, la branche Wagner, la branche cachée, celle dont personne chez les Fabre n'évoque l'existence."

Roman en deux parties, la première retraçant ce qui est arrivé à David Wagner et la deuxième l'impact qu'a eu la vie de David Wagner sur celle du narrateur.
Une enquête qui amène ce jeune professeur à réfléchir sur sa propre violence.
Malgré quelques longueurs ce roman m'a tenue en haleine dans cette histoire à la fois familiale et historique.
Commenter  J’apprécie          40
"L'origine de la violence" parle de la guérison des blessures que nous avons de nos ancêtres. Des secrets de familles, de ce que l'on ne veut pas s'avouer, les fameux secrets de polichinelle.
Un jeune professeur découvre lors d'un voyage scolaire en Allemagne, dans un ancien centre de contraction, une photo sur laquelle apparaît un homme, un ancien prisonnier, qui est la copie conforme de son père.
Cette photographie sera le début d'une quête sur les horreurs menées durant la 2nde guerre mondiale, qui lui ouvrira les portes d'une famille qu'il ne connaissais pas, mais aussi une compréhension sur cette colère qu'il porte en lui depuis toujours.
Commenter  J’apprécie          30




Lecteurs (1794) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (2 - littérature francophone )

Françoise Sagan : "Le miroir ***"

brisé
fendu
égaré
perdu

20 questions
3656 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , littérature française , littérature francophoneCréer un quiz sur ce livre

{* *}