Augustus n'avait jamais entendu parler d'un harem au palais ni rien lu sur le sujet, mais, comme le répétait souvent leur vieux professeur d'histoire, on ne trouve pas tout dans les livres...
Avec sa douceur et sa beauté étranges, cette partie du palais dégageait une atmosphère insolite, songea Augustus en décrochant un lambeau de soie enroulé autour d'une sorte de patère fixée au mur. Le fragment d'étoffe tomba sur le sol en se décomposant.
– Les chevaliers portaient des peignoirs de bain en soie, tu crois ?
Sa sœur le dévisagea en écarquillant les yeux.
– Pourquoi l'as-tu détruit ?
– Je n'ai fait que le déplacer. C'est le temps, qui l'a détruit, répliqua-t-il avec sa logique imparable.
– Je peux le ramasser ?
Sans attendre sa permission, elle se pencha et rassembla les restes de tissu, puis se redressa et se mit à frotter le mur avec.
– Si tu as l'intention de faire le ménage, il va te falloir mieux que ça.
– Je veux juste voir les dessins. Oh...
Le geste en suspens, elle contempla le mur, interloquée. Augustus se rapprocha et...
– Félicitations ! Tu as découvert de vieux dessins obscènes.
– C'est de l'art, espèce d'idiot !