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Critique de cmpf



Madame Solario est paru en 1956, en Angleterre, d'auteur inconnu. Diverses hypothèses ont été avancées dont celle de … Winston Churchill. Dans un article de Télérama daté du 16 décembre 1992, Jean-Luc Douin reprend les conclusions de l'enquête menée et publiée par Nata Minor. Parce que la mère de celui-ci (Churchill) était une « croqueuse d'hommes et de diamants » qui aurait inspiré l'héroïne d'un roman intitulé Savrola ; parce que Savrola, Solario, Spencer (second prénom de Churchill) ont le même nombre de lettres ; parce que le pyjama de Winston portait les lettres WSC et SCW Solario-Colette-Willy (madame Solario dévorent les livres de Colette Willy)… et autres élucubrations, il est prouvé que Winston Churchill a écrit madame Solario. Ai-je précisé que madame Minor est psychanalyste ?
Depuis 1986 le livre est attribué à Gladys Huntington, une américaine de 69 ans lors de la parution. Cette dame aurait choisi de publier anonymement par peur de l'échec avant de se suicider trois ans plus tard, à cause du manque de reconnaissance.
Quoi qu'il en soit, mon édition d'origine porte seulement le titre, sans mention d'auteur, et je le considère écrit par X. Précision donnée pour le challenge ABC.

Au bord du lac de Côme, les heureux de ce monde sont réunis en ce début de 20ème siècle, partageant leur temps précieux en bavardages codifiés, en promenades sur le lac, en thés sous le berceau de verdure. Parmi ces personnes, une jeune femme, un peu mystérieuse, qui attend des amis. Mais c'est son frère, disparu de sa vie depuis des années qui réapparait. L'histoire de son enfance est alors dévoilée petit à petit.
Il est question d'une relation entre une jeune fille de 15 ans et son beau-père. Rien de très surprenant, cela a de tout temps existé. Mais là où l'on sent l'évolution des mentalités, c'est qu'aujourd'hui la jeune fille serait exonérée de toute responsabilité, le tort retombant sur le beau-père et sur la mère qui a laissé faire, dans ce livre la faute n'incombe qu'à la demoiselle, un peu au séducteur tout de même, mais pas du tout à la mère présentée comme une victime. Victime de la méchanceté de sa fille qui a pris sa place, alors qu'elle est vieillissante.
On tourne les pages sans s'en rendre compte, et l'on passe un excellent moment dans cette Italie du nord, à la Belle Époque, malgré une atmosphère assez malsaine. J'ai refermé le livre sans avoir vraiment saisi la personnalité de cette jeune femme. Est-elle soumise à son beau-père puis à son frère, ou attrape t'elle les gens dans ses filets sans en avoir l'air ?

Pour ce qui semble être un premier (et unique) livre, la maitrise tant du style que de l'histoire est très étonnante.

Challenge ABC
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