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EAN : 9782253906803
352 pages
Le Livre de Poche (03/04/2019)
  Existe en édition audio
3.86/5   1256 notes
Résumé :
Paulette a 85 ans, un caractère bien trempé, et pas toute sa tête. Enfin, à ce qu’elle prétend. Lorsqu’elle se retrouve bien malgré elle la nouvelle pensionnaire de l’Auberge de Monsieur Yvon, elle n’a qu’une obsession : en partir ! Mais c’est sans compter sur l’étrange fascination que les autres habitants et leurs secrets vont bientôt exercer sur elle.

Que contiennent ces lettres mystérieuses trouvées dans la chambre de Monsieur Georges ? Qui est l’... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (241) Voir plus Ajouter une critique
3,86

sur 1256 notes
Sacrée Paulette ! Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elle n'est pas commode la bougresse !

Lorsque nous faisons sa connaissance, la vieille dame, un peu indigne sur les bords, tente de manipuler allègrement son fils et sa bru afin d'avoir la chance de couler des jours paisibles dans une maison de retraite dernière génération…

Mais ses plans vont quelque peu tomber à l'eau et elle va finalement se retrouver dans un trou paumé, à l'auberge de Monsieur Yvon.

Pour les vieux cinéphiles comme moi, vous trouverez que la Paulette oscille entre Tatie Danielle et la Poupette de la Boum. Mais ce qui fait le charme de ce roman, ce sont surtout les sympathiques habitants de la fameuse auberge.

Une joyeuse troupe intrigante et émouvante. Comme je les aime. Une galerie de personnages attachants et qui vont faire craquer le vernis d'ironie blessante et de piques assassines dont Paulette semble avoir le secret.
Petits secrets inavouables, drames d'une vie et sourires en cascades émaillent la lecture de ce roman rafraîchissant. Sans oublier ce Sud qui fleure bon le soleil à chaque page.

J'aime à lire ces personnages qui semblent prendre vie. Monsieur Yvon, l'aubergiste qui mène ses troupes comme il peut, chef d'orchestre inquiet du quotidien. Nour, la cuisinière qui cache un passé compliqué. Monsieur Georges, un peu guindé et si mignon. Je me suis imaginé quelques secondes entamer une chenille endiablée aux côtés de tous ces personnages simples comme la vie qui passe. Ça doit être mon petit côté populaire.

Je crois qu'on n'écrit bien qu'avec le coeur et Madame Huon a l'air de bien les aimer ses personnages. C'est de la tendresse qui se lit ici. Tout simplement.
Et souvent, au détour d'un mot, d'une phrase, il y a une image, une émotion qui me frappe en plein coeur. Question de sensibilité, mais je n'aime jamais autant la plume d'Anne-Gaelle Huon que lorsqu'elle laisse entrevoir un peu de sa lumière, à travers les vies qu'elle raconte.

Comme ces biscuits dont Monsieur Georges garde précieusement les coins ou le jeu de la bienveillance, ces petits riens qui font toute la beauté d'un livre ou d'une personne.

Je vous conseille donc l'auberge de Monsieur Yvon comme lieu de villégiature cet été ! Et attention au soleil malgré tout, niveau rides, c'est dangereux!

Lien : https://labibliothequedejuju..
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J'avais fait le stock de livre avant de quitter "ma" précieuse bibliothèque pour je ne sais combien de temps encore et je me dis que j'ai ô combien fait d'emporter celui-ci avec moi. Certes, je me doutais que tout ne serait pas forcément gai (avec une vieille femme de 85 ans et ses congénères pour la plupart aussi âgés qu'elle, il y avait fort à parier que je rirai pas tout le temps mais bon, me suis-je di, pourquoi pas ? Et après tout, c'est la vie et même si nous connaissons actuellement des temps troubles et incertains, il faut bien continuer à se nourrir de nouvelles lectures !

Paulette, notre héroïne est bel et bien décidée à finir ses vieux jours non pas dans son appartement parisien mais dans le Sud de la France : dans un établissement haut-de-gamme, la crème de la crème en matière de maison de retraite mais pour cela, il va falloir qu'elle fasse craquer son fils unique, Philippe et pire que tout, sa radine de belle-fille Corinne, dont les dîners dominicaux sont pour elle une véritable torture. Aussi, imagine-telle un plan assez diabolique : celui de lui faire croire, par dires interposés de son aide-ménagère (qui ne rentrera pas dans le coup mais justement, tout le plan est là, il faut qu'elle y croit elle aussi) qu'elle a perdu la tête et ne peut plus subvenir à ses besoins toute seule. Elle prend également la peine de glisser dans le courrier de son fils les fameuses brochures mais cela était sans l'intervention de la bru qui parvient à convaincre son mari d'emmener sa mère dans une auberge à la campagne, prétextant que ce bon air lui fera du bien ! Monsieur Yvon, gérant de l'auberge, accueillera dans un premier temps la vielle dame avec appréhension tant celle-ci se montrera désagréable et odieuse envers les autres pensionnaires : Marceline, d'un âge également certain ainsi que Monsieur Georges mai aussi le jeune Hypolite et la cuisinière Nour sans oublier de citer Juliette, belle et encore jeune, serveuse pour le restaurant et le chant Léon qui est un fin gourmet. Toute cette petite clique va d'abord énerver au plus haut point notre Paulette mais la vie réservant bien des surprises, se pourrait-il qu'elle baisse les armes et finisse un tant soit peu à s'attacher à eux ?

Un roman frais, très agréable à lire, qui nous fait rapidement passer du rire aux larmes et le tout avec une écriture soignée, fluide et légère comme je les aime ! Un roman qui se lit très vite et que je ne peux que vous encourager à découvrir ! Quant à moi, aussitôt réintégrée dans mes fonctions de bibliothécaire et retrouvé mon lieu de travail tant chéri, je ne manquerai pas de jeter un oeil sur mes rayonnages pour savoir si je n'ai pas d'autres ouvrages de cet auteure !
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Rides de tristesses
Pauvre Paulette on ne peut pas dire qu'elle a rut une fin de vie heureuse, entre sa belle-fille, son fils l'auberge et sa maladie plus les problèmes de ses nouveaux amis. Ils vivent tous avec une épée de Damoclès sur la tête surtout Paulette, Nour, et monsieur Yvon
A aucun moment j'ai eu envie de rire en lisant cette histoire. Si je devais donner un titre a ce roman sa serai Une bien triste fin de vie. Après chacun est libre de voir le bonheur comme il le souhaite.
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Que ça fait du bien un livre comme ça !

Au début nous faisons la connaissance de Paulette, une dame âgée de 85 ans qui feint de perdre la tête pour se faire payer par son fils Philippe la maison de retraite de ses rêves (et quand on lit les prestations fournies effectivement cela fait rêver !). Paulette quittera bien sa maison pour atterrir dans une auberge tenue par Monsieur Yvon. Quel désenchantement ! de quoi faire sortir notre Paulette de ses gonds ! Elle va faire payer le prix de ses désillusions aux pensionnaires du l'auberge. Je l'ai trouvée amusante et diabolique ! Un peu dragon aussi ! Quelle vieille bique j'ai pensé plusieurs fois.
Et puis comme les habitants de l'auberge, Monsieur Georges et son tiercé, Nour la cuisinière, Marceline la célibataire conquérante, Juliette la serveuse, Léon le chat, Hyppolite, j'ai appris à la connaître vraiment, à percer la carapace, et à l'aimer vraiment.
C'est une histoire touchante, bienveillante où chacun essaie d'être heureux comme il peut. Je les ai tous appréciés avec leurs défauts, leurs fêlures mais aussi leurs qualités, leurs coeurs.
C'est une histoire qui reste joyeuse, optimiste qui savoure chaque petite minute de vie. J'ai passé un excellent moment et j'ai eu du mal à quitter tout ce petit monde.
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J'aime bien l'odeur du pain chaud, celle de l'herbe coupée et de la pluie sur le sol sec.
J'aime bien les rires cristallins des bébés, notamment du mien.
J'aime bien les petits vieux râleurs qui sont comme des oignons : sous leurs couches, il y a de belles personnes !
J'aime bien les ouvrages intergénérationnels qui font du bien au moral.

Cela tombe bien, car ce roman condense un peu de ces quatre éléments : il sent bon les frites, les gâteaux et les légumes du potager de Monsieur Yvon, il parle d'une jeune femme en cloque qui trouve un carnet contenant des listes j'aime/j'aime pas, il met en avant une héroïne senior qui déménage, tout en présentant un panel de protagonistes adorables. Et c'est sans doute ce dernier point que je retiendrais le plus de cette belle lecture : des êtres bons vivants, drôles, délicats, tendres, touchants, avec des blessures à surmonter, mais un grand coeur. Oh, qu'il m'a été pénible de quitter les habitués de l'Auberge de Bagneux ! Au fil de ma lecture, j'avais réellement apprécié la plupart des membres de cette grande famille. Certes, on aurait pu développer certains d'entre eux toutefois, l'ensemble était adorable et a su me séduire progressivement.

Évidemment, la vieille Paulette est celle qui a su me conquérir dès les premières pages ! J'aimais beaucoup l'idée que cette petite mamie fasse des crasses ou joue la comédie en faisant croire qu'elle est sénile afin d'aller dans la maison de retraite de ses rêves. Au début, c'était plutôt amusant, parfois bien vu et original. Puis, lorsqu'elle a malheureusement atterri dans l'auberge de campagne de Monsieur Yvon, elle a montré une personnalité plus complexe, renfermée, revêche, entêtée, curieuse, tyrannique, autoritaire et agressive. Une couverture épaisse qui peut rebuter, mais qui dissimule une personne touchante… J'ai apprécié suivre l'évolution de Paulette. Celle-ci va bien sûr s'acclimater à son nouvel environnement et va progressivement se faire sa place au sein de la petite famille. En outre, son idylle naissante avec Georges, un adepte des courses hippiques m'a également émue. C'était un rapprochement atypique et inattendu, plein de douceur, de sincérité, de pudeur et de bienveillance. de quoi donner du baume au coeur !

Parmi les protagonistes, on notera le patron de l'auberge, Yvon, qui m'a donné l'impression d'un grand moustachu attentionné et à l'écoute. Un lourd drame pèse sur ses épaules. Or, malgré les étranges menaces et le chantage qu'un inconnu lui fait subir, il va toujours protéger les siens. Nour, la cuisinière d'origine marocaine, a mis un peu plus de temps avant de me conquérir. C'est pourtant un personnage franc, maternel, mystérieux et tendre… néanmoins, elle fait partie de ceux que j'aurais voulu que l'on exploite davantage, car elle possède encore de nombreuses zones d'ombres. Parmi les habitués, on remarquera surtout Juliette, serveuse ingénue mais travailleuse. La belle rêveuse va trouver un carnet rempli de listes qui vont lui permettre de s'évader, de retrouver espoir et d'aller de l'avant. de façon générale, j'ai beaucoup aimé les sous-intrigues de cet ouvrage. Bien que peu crédibles, elles sont généralement remplies de poésie, de charme et d'humanité. de plus, elle permet à la majorité des personnages secondaires d'évoluer.

Le rythme de ce livre est assez lent toutefois, je n'ai pas ressenti d'ennui. (Ce qui peut être le cas pour certains lecteurs, car c'est vraiment très paisible et parfois répétitif !) J'étais dans une petite bulle tranquille où j'apprenais à connaître plusieurs personnalités intéressantes. En revanche, je reconnais que le scénario est assez convenu, déjà vu et prévisible… Par ailleurs, j'ai préféré « Même les méchants rêvent d'amour » de l'auteure qui était tout de même plus profond… Mais qu'importe ! J'ai tout de même passé un doux moment et recommande ce roman intergénérationnel aux adeptes des oeuvres feel-good avec des héros du troisième âge.

J'aime pas les personnages stéréotypés comme Corinne, la belle-fille de Paulette.
J'aime pas trop les listes cependant, cela passait bien avec cet ouvrage.
J'aime pas que l'on écrive « J'aime pas » au lieu de « Je n'aime pas » toutefois, je fais comme Juliette…
J'aime pas le goût du café froid ou, pire, celui du café que l'on réchauffe au micro-onde.
J'aime pas les gens qui disent que la littérature légère, l'imaginaire ou le genre ado/YA n'est pas de la « vraie » littérature.

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Citations et extraits (90) Voir plus Ajouter une citation
Léon repoussa le dos de saumon d’un coup de patte.
Assis comme à son habitude sur le bord de la fenêtre, il se dorait le museau dans un rayon de soleil. Il se lécha les pattes avec application, réservant ses papilles pour quelque mets plus à son goût.
Nour, les poings sur les hanches et le torchon sur l’épaule, soupira.
C’était ainsi à l’Auberge de Monsieur Yvon : tout plat figurant au menu était rigoureusement goûté et approuvé par Léon, le chat de la cuisinière. Et Léon était très à cheval sur les assaisonnements. Il n’y avait que pour les pommes de terre frites que Monsieur Yvon ne voulait pas entendre parler des caprices de Léon. Les frites maison c’était sacré et Monsieur Yvon connaissait son affaire mieux que quiconque.
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Furieuse, elle se redressa et poussa la porte de la laverie. La vie n’était pas un conte de fées. Les histoires d’amour et les histoires tout court finissaient toujours mal. Et mieux valait s’en accommoder au risque de vivre dans une bulle qui vous asphyxiait à petit feu.
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"_Quand comprendrez-vous que l'amour ne rentre pas dans des cases, des carreaux et des carnets ! s'agaça Nour. L'amour vient sans préméditation, sans courbe mathématique, sans statistique. Il fuit les inventaires, la logique, se complaît dans l'irrationnel et se nourrit de mystère."
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Puis d'une voix douce et profonde, elle lui parla d'un temps pas si lointain où les gens préféraient mourir d'amour que de solitude. Un temps où l'on pouvait rater un coup de téléphone et ne jamais le savoir. Où l'on pouvait sentir l'odeur de l'être aimé et contempler ses larmes dans le papier d'un billet doux. Où les mots d'amour se rangeaient, entourés de rubans, dans des tiroirs. Où les rencontres se vivaient à coeur ouvert, sans écran, sans filet. A cette époque, les vies étaient plus courtes, ce qui laissait croire que l'amour ne s'éteignait jamais.
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Paulette n'écoutait pas. Ces chevaux lui faisaient de la peine. On les stressait, on les affublait de cagoules de super-héros et d'oeillères, on les privait d'herbe fraîche et de grand air, et on les enfermait dans des boîtes. Où finissaient-ils ? Que devenaient-ils le jour où ils commençaient à ralentir ? Quand leurs genoux faiblissaient ou que l'âge les prenait par surprise ? Est-ce qu'on leur offrait enfin un pâturage vert où se laisser vivre ? Ou finissaient-ils écartelés sur un crochet de boucher pour nourrir ceux qu'ils avaient enrichi ?
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Vidéo de Anne-Gaëlle Huon
Il n'y a pas de hasard, dit-on, seulement des rendez-vous. C'est ce que va découvrir Liz, cheffe prodige et étoilée, en partant au Pays basque sur les traces de sa mère. Dans un petit village perdu, elle rencontre M. Etchegoyen, dandy insaisissable, qui lui confie les clés de son restaurant et un défi à relever : faire de sa gargote une adresse gastronomique. Mais Peyo, le chef, ne voit pas arriver cette étrangère d'un bon oeil. Ces deux âmes blessées vont devoir s'apprivoiser et affronter ensemble les fantômes du passé. Dans la lignée des Demoiselles, Anne-Gaëlle Huon nous entraîne dans un univers enchanteur et savoureux. Une histoire universelle qui nous parle d'espoir, d'amour, et nous redonne le goût de la vie.
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