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EAN : 9782268109138
320 pages
Les Editions du Rocher (31/05/2023)
4.21/5   7 notes
Résumé :
J'ai découvert les gorilles pendant un reportage au sujet de l'exploitation forestière au Gabon. Tandis que je roulais en voiture sur une piste à travers la forêt, mon regard a croisé celui d'une femelle gorille qui marchait sur le bas-côté, son petit sur le dos.
— Qui s'occupe des gorilles ? ai-je demandé à celui qui m'accompagnait.
— Personne, mais tu peux t'en occuper, si tu veux…
En quelques secondes, en quelques mots, ma vie venait de bascu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Je tiens tout d'abord à remercier Babelio et les éditions du Rocher pour l'envoi de ce livre dans le cadre d'une opération Masse critique.

Depuis que j'ai vu le film « Gorilles dans la brume » (cela fait déjà 35 ans), je m'intéresse aux gorilles. L'espèce comprend deux sous-espèces : les gorilles de l'est (ceux de Dian Fossey) et les gorilles de l'ouest. La différence se manifeste essentiellement par la couleur du pelage.

J'ai beaucoup lu sur les gorilles de l'est, très peu sur ceux de l'ouest. Mais je sais que les gorilles observés par Max Hurdebourcq ont le pelage de la crête roux-orangé et le gris du dos argenté part du cou jusqu'aux talons.

Lors d'un reportage au Gabon sur l'exploitation des forêts en 2006, Max Hurdebourcq croise la route des gorilles. Cette rencontre a beaucoup marqué le journaliste qui a eu envie de s'engager pour la protection de l'espèce. L'exploitation des forêts, même si elle est contrôlée, constitue une grave menace pour la conservation de l'habitat naturel des gorilles et autres animaux qui y vivent comme les éléphants ou les potamochères.

Cet ouvrage se concentre essentiellement sur les aléas du travail d'observation sur le terrain : les contraintes pratiques, administratives et relationnelles. Son action a eu un impact positif certes, mais j'ai trouvé qu'il était plus question de lui que des gorilles.

Il n'apprécie pas les étudiants qui lui rappellent qu'il est un autodidacte. Il est plutôt réticent à partager avec eux son expérience sur le terrain et préfère ne pas en avoir dans les pattes. Je trouve cela dommage d'autant plus qu'il ne donne à aucun moment d'informations sur comment il s'est documenté.

Le seul point de comparaison qu'il fait entre son travail et celui de Dian Fossey est que celle-ci donnait des noms à ses gorilles.

Bref, je ressors un peu déçue par cette lecture mais c'est peut-être parce que je m'attendais à autre chose.

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La nature est menacée de tout côté : réchauffement climatique, pollution de l'environnement par les produits chimiques liés à l'agriculture ou à l'industrie, surconsommation des grands pays. Mieux connaître la vie animale devient un impératif, elle est notre passé, notre présent … et, pour une grande part, notre avenir. On peut rêver en observant les oiseaux, revivre le mythe d'Icare, poésie d'une liberté de mouvement total, nous évadant de notre condition. On peut guetter, comme Sylvain Tesson, tapi sur les hauteurs, la farouche panthère des neiges. On peut comme Patrick Svensson pister les anguilles, plonger tels des poissons vers les abysses ou encore suivre aux jumelles les oiseaux des milieux humides dans les observatoires de la Brenne... L'auteur a choisi de regarder en face le plus grand des primates, le gorille, l'animal le plus troublant, avec lequel nous avons 99% de gènes en commun, dans une plongée vertigineuse vers nos origines nous plaçant directement face à nos responsabilités : exploiter la nature sans mesure ou bien trouver une solidarité pour un avenir avec le vivant quel qu'il soit.

Au hasard d'une rencontre : l'auteur, Max Hurdebourcq, journaliste naturaliste, en voiture lors d'un reportage au sujet de l'exploitation forestière, croise le regard d'une femelle gorille qui marche sur le bas-côté, son petit sur le dos. Cet évènement va changer sa vie. Depuis ce jour de 2006, il enchaîne les expéditions : d'abord pour le magazine Sciences et Avenir, puis pour une exploitation forestière avec le financement d'une université espagnole, aussi pour une université belge et pour des reportages télévisés… Quinze en tout, de plusieurs mois chacune. Toutes sont consacrées à l'approche des gorilles, à mieux connaître leur mode de vie dans le but de les préserver.

Il me rappelle Dian Fossey, éthologue célèbre au destin tragique. Mais Max n'est pas diplômé de l'université. Autodidacte, il suscite la méfiance, voir le rejet de certaines institutions. Il doit faire ses preuves pour être admis dans ce milieu. Journaliste, éthologue, aventurier, lanceur d'alerte, sociologue, il est tout cela à la fois… Ou tout simplement homme de l'anthropocène s'interrogeant sur l'avenir de l'humanité face aux dégradations infligées à la nature et à la vie sauvage. Il cherche à vaincre son anxiété face à ce paradis de plus en plus abîmé – il nomme un chapitre « Le paradis perdu » – et entend agir concrètement pour l'éducation et la préservation d'une vie animale dont nous avons besoin pour la survie de l'humanité. Visitant les villages, il intervient dans les écoles afin de faire reculer la peur que peuvent inspirer les gorilles. Un combat difficile, bien sûr, face aux intérêts financiers liés à l'exploitation forestière… J'ai beaucoup aimé en savoir plus sur le mode d'exploitation par les grandes compagnies occidentales, avec les certifications d'exploitation durable, largement insuffisantes.

Max Hurdebourcq décrit le quotidien de ses séjours dans la dernière forêt primaire mondiale. Il excelle notamment à décrire la charge d'un dos argenté, explique comment échapper à l'attaque d'un animal d'un mètre soixante-dix et de deux cents kilos de muscles en s'accroupissant, sans le regarder, dans une attitude de soumission... Pas évident face à une telle masse de ne pas paniquer. Il les appelle affectueusement ses petits, ses cousins... mais craint beaucoup plus les fourmis et autres espèces d'insectes qui pullulent dans la forêt tropicale, surtout lorsqu'il passe ses nuits sur sa plate-forme en haut d'un arbre.

C'est une belle édition avec un cahier central : seize pages de superbes photos. L'écriture est agréable, révélant une sensibilité et une humanité qui m'a touché immédiatement. L'observation des gorilles est rare, il s'agit de faire face aux longues journées d'attente, le plus souvent infructueuses. L'auteur sait confronter ses idées avec la réalité ambiante, l'évolution est nette au fil des pages passant de l'enthousiasme à une certaine désillusion, aussi à la satisfaction de faire une part du travail. Il n'a pas réponse à tout, par exemple il ne juge pas ses pisteurs, ou même les eco-gardes quand ils braconnent, mais va dans les écoles adresser aux enfants pour que les comportements changent.

Jane Goodall et l'institut du même nom, créé en 1977, contribue à sensibiliser la population gabonaise et à la recherche sur les primates essentiellement dans les parcs et réserves africaines. le projet de Max est de les préserver en pleine exploitation forestière, ce qu'il note comme une différence d'approche importante entre la vision française et anglo-saxonne.

Depuis 2006, Max Hurdebourcq lutte pour la défense des gorilles. Son combat a fait l'objet de nombreux reportages télévisés et d'un documentaire, Idjanga, la forêt aux gorilles, en 2022. Il livre ici le récit de son quotidien de défenseur de la nature. Suivre celui que les villageois de la région de Lastourville au Gabon ont surnommé « Papa gorilles » est passionnant. Il a créé l'association « Precious Nature of Gorillas » et en est Président, association pour la préservation du gorille des plaines de l'ouest et de son écosystème.

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C'est en voyant passer une femelle gorille avec un petit sur le dos lors d'un reportage au Gabon que Max de Hurdebourcq décide de s'intéresser aux gorilles. Au fil des années, il fera plusieurs expéditions au Gabon pour les observer, les comprendre, apprendre à les sauver des hommes qui les craignent. Pendant une dizaine d'années, il multiplie les allers-retours entre France et Gabon pour aller observer ces grands primates intimidants. J'ai beaucoup aimé les petits détails sur son installation, sur les autres animaux en plus des gorilles. On découvre tout une faune et flore spécifique. Il arrive à faire accepter sa présence par les primates dans la forêt. Malheureusement, il y a le principal danger de la nature : l'homme. Que se soit pour l'utilisation du bois des arbres de la forêt ou pour se défendre d'autres potentiels dangers. Son observation des gorilles est difficile : il y a les braconneurs, les insectes envahissants, l'extrême prudence des primates. Mais il apprend beaucoup d'eux pour pouvoir informer la population environnante. Les photos au centre du documentaire est très appréciable pour compléter cette lecteur, l'observation est lente et prend du temps
Juste un petit bémol sur ce livre, Max de Hurdebourq est un solitaire, il le proclame et on sent bien qu'il est dérangé à chaque fois qu'il rencontre des personnes. En finissant ce livre, on espère que ces gorilles auront encore une chance d'évoluer dans les forêts gabonaises sans craindre pour leur vie.
Merci à Babelio et aux éditions du Rocher pour cette découverte de ces gorilles, il me tarde de lire d'autres livres sur le sujet.
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Lors d'un reportage au Gabon, Max croise la route d'une gorille avec son petit sur le dos. Cette rencontre va être une révélation et va complètement changer sa vie. Il décide alors de se plonger dans le combat pour la protection des gorilles. Entre observations et partage avec les communautés locales, Max Hurdebourg nous emmène avec lui dans son incroyable aventure.

Il s'agit d'un livre qui change un peu de mes habitudes de lectures. Reçu à l'occasion de la dernière Passe Critique, je me suis plongée avec plaisir dans ce récit. Ma passion pour les primates à été comblée.

Il s'agit d'un recit passionnant et alarmant. S'il n'est plus à démontrer que certaines espèces animales sont en voie de disparition, être plongé au coeur de l'action entreprise par l'auteur est à la fois passionnant et effroyable. Max Hurdebourg va nous livrer sans détour les observations qu'il a pu faire au cours de ces différentes missions. Que ce soit sur les animaux, notamment les gorilles, mais aussi sur les gens qu'il rencontre.

C'est sans jugement sur l'auteur nous fait part des contraintes du terrain et de l'activité qui se déroule dans les zones où il a pu aller. Complètement autodidacte, il lui a fallut faire preuve de patience et de courage pour ne pas baisser les bras et parvenir à prouver l'intérêt et la force de son projet. Oeuvrant à la protection des grands singes, l'auteur nous fait également part de ses peurs et ses déceptions au cours de ses missions.

J'ai beaucoup apprécié cette lecture. Mais j'en ressors avec une certaine émotion. Prendre conscience de ce qu'il se passe n'est pas forcément difficile, mais voir l'ampleur des dégâts causés par l'homme est encore plus délicat et alarmant.
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Le combat de Dian Fossey, abattue par des bracon-niers en 1986, nous informait déjà de l'épée de Damoclès qui pesait à l'époque sur leur crâne. Aujourd'hui, toujours, ils sont chassés pour leur viande, leurs os, leur peau et leurs bébés, vendus comme animaux de compagnie exotiques. Cette exploitation illégale réduit considérablement les populations de gorilles et perturbe l'équilibre écologique de leur environnement. Max Hurdebourcq s'est découvert une vraie passion pour ces mammifères et voue depuis des années un combat pour leur survie. Rien ne le prédestinait pourtant à parcourir l'Afrique pour sauver ces primates. Avec ce livre, il invite le lecteur à découvrir l'ampleur de la mission à laquelle il s'est assigné, ne reculant devant aucune difficulté et prêt à offrir l'essentiel de son temps pour que nos petits-enfants puissent encore voir ces animaux en liberté.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
La forêt nous ramène à l'essentiel, elle nous rappelle à chaque instant que le progrès ne change rien quant aux besoins qui nous rattachent toujours à l'instant présent, où nous sommes posés en équilibre entre deux éternités, le passé et l'avenir.
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Dans mon enthousiasme, j'ai oublié combien l'équilibre de la nature est précaire et combien l'homme, dans sa soif de profit, est aveugle et sourd à la beauté du monde.
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Mais il n'est peut-être pas trop tard. Il existe un chemin raisonnable. un chemin qui s'enfonce dans l’épaisseur de la foret, un chemin qui exige de retrouver une âme d'enfant, capable de s'émerveiller du vol des hirondelles, de la douceur du bourdon, du regard d'un cerf avant la fuite.
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Petit garçon de Chelles, en Seine-et-Marne, rien ne me prédestinait à parcourir l’Afrique pour sauver le plus grand des primates. Pourtant, depuis plus de quinze ans, je consacre ma vie à la préservation de cet animal. Je m’appelle Max et je vous invite à me suivre au cœur de la forêt tropicale. Sans bruit. Les gorilles sont craintifs.
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Les espèces disparaissent à cause de nous. Viendra notre tour. Car l'humanité, aussi puissante qu'elle puisse se sentir, ne survivra pas à l'extinction de masse qu'elle a provoquée. Songez que l'eau de pluie, que nos ancêtres buvaient en souriant vers le ciel bienfaiteur, est désormais impropre à la consommation, partout dans le monde.
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