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Philippe Rouard (Traducteur)
EAN : 9782070313808
432 pages
Gallimard (09/09/2004)
3.64/5   81 notes
Résumé :
La police de Portsmouth ne sait plus où donner de la tête : délinquance galopante des banlieues démunies, trafic de drogue solidement incrusté, dégradations diverses dans le quartier huppé de Port Solent, occupent à temps plus que complet des effectifs nettement insuffisants. Aussi quand la fille de Stewart Maloney vient signaler la disparition de son père, personne ne s'alarme vraiment. L'inspecteur Faraday décide de mener l'enquête tandis quu'un voilier engagé dan... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Voici un polar qui m'aura tenue en haleine de la première à la dernière ligne. Et pourtant, il n'est pas ici question de course poursuite, l'action se développant plutôt sur le rythme régulier du quotidien de l'équipe d'investigation, pilotée par l'inspecteur Joe Faraday.

La narration de Hurley m'a rappelé la patience d'un Columbo et parfois la sagacité d'un Hercule Poirot même si Faraday ne ressemble pas physiquement à ces célèbres détectives. La quarantaine, méticuleux, plutôt porté à respecter les procédures - ce qui lui met à dos certains membres de son équipe aux méthodes plus contestables -, veuf et père d'un jeune sourd dont il a bien du mal à accepter l'émancipation, féru d'ornithologie... je dirais que Joe Faraday possède presque autant de forces que de faiblesses, ce qui me l'a rendu particulièrement attachant.

En fait, j'ai tout aimé dans ce polar : l'ambiance du commissariat, la personnalité de chaque membre de l'équipe de Faraday, le contexte de Portsmouth et de l'île de Wight, la crédibilité de l'enquête, l'absence réconfortante d'incohérences ou de perches trop facilement tendues... Comme quoi on peut écrire un bon polar sans forcément faire des noeuds à la tête à ses lecteurs ou tomber dans un enchevêtrement inextricable de fausses pistes et de retournements de situations à 360°.

Je recommande, c'est un coup de coeur.


Challenge de lecture 2015
Un livre à suspense ou un thriller
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Ce premier roman de la série Joe Faraday est l'occasion de faire la connaissance d'un homme ordinaire et attachant. Veuf, cultivé, ornithologue amateur, il vit avec son fils à Portsmouth où il est inspecteur. le jour où une petite fille vient signaler la disparition de son père, il est le seul à prendre cette information au sérieux.
L'intrigue, relativement simple et très bien menée, n'est pas le seul intérêt de ce livre qui est l'occasion de plonger dans l'ambiance de Portsmouth, dans son histoire, de croiser les riches résidents des nouveaux quartiers et les habitants des ghettos qui souffrent de la crise. Disparu en mer est un roman social et procédural excellemment écrit dont la lecture est agréable et enrichissante sans être ennuyeuse une seconde. Une très jolie découverte.
Lien : http://bloglavieestbelle.ove..
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Faraday… Ce nom me dit quelque chose… Ça parlait d'une cage et cela n'avait malheureusement rien à voir avec un spectacle classé X.

Au temps pour moi, le Faraday d'ici n'a rien à voir avec l'électricité et la fameuse cage… C'est un inspecteur de police à Portsmouth.

Son rôle n'est pas de résoudre des meurtres, mais les vols et les incivilités qui règnent dans la ville côtière.

Notre inspecteur est veuf, cultivé, sa passion est l'ornithologie, c'est pas un stressé, il pourrait monter en grade mais il s'en moque. Faraday est aussi le père d'un grand garçon de 22 ans, sourd, muet, et qui veut voler de ses propres ailes, maintenant.

Oubliez les courses-poursuites haletantes, vous seriez frustré. Mais si vous cherchez un roman policier plus profond, avec des personnages bien détaillés, bien présentés, avec leurs défauts, leurs qualités, leurs soucis, leur vie de famille compliquée, ou pas, des journalistes retors, des flics ripoux ou véreux, un brin de cynisme, et bien, vous avez ouvert le bon roman !

Si, dès le départ, on plonge dans le vif du sujet avec une petite fille qui vient déclarer la disparition de son papa, il faudra dépasser la page 100 avant que ce dossier n'arrive sur la table de Faraday.

Attention, on ne peindra pas la girafe en attendant, nous bosserons sur un trafic de drogue, arrêterons des dealer, un meurtrier, négocierons avec des indics et interrogerons des suspects.

Pas eu le temps de m'ennuyer durant ma lecture, j'ai dévoré le roman en deux jours à peine, tant je voulais savoir ce qui s'était passé. de plus, j'ai apprécié les personnages, ni tout blanc, ni tout noir, mais réalistes.

Rendons justice à la plume de l'auteur : ce n'est pas du Mozart, ni du Bach, mais il sait plonger son lecteur dans l'ambiance marine avec des termes propre à la navigation, sans compter ses descriptions entre les habitants des quartiers chics et ceux des ghettos qui souffrent de la crise et tirent le diable par la queue. Les distinctions sont flagrantes.

On ne file pas à 20 noeuds durant cette affaire, mais on prend l'air du large et la vitesse de croisière est bonne car les vents sont avec nous et la plume de l'auteur glisse sur les pages comme la coque d'un voilier sur les vagues.

Quant à la pêche au coupable, ce ne sera pas une partie de plaisir, notre inspecteur devra souvent relancer sa ligne, les budgets pour la police étant réduit à peau de zob !

Et puis, si Faraday a un petit coup de mou dans les voiles, il a la sagacité et la ténacité d'un Columbo, ce qui fait qu'on reprendra vite du vent dans les voiles.

Quand on croit que tout est plié, ça rebondit ! Un coup de barre ? Faraday et ça repart !

Un roman agréable, pas ennuyeux, des personnages bien balancés, des décors grandeur nature, une atmosphère particulière, du réalisme mariné dans du cynisme… Je songe bien vite à remonter sur le pont avec l'inspecteur Faraday !

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Voilà le premier tome de la série des Joe Faraday, héros récurrent de Graham Hurley. L'Inspecter Faraday travaille à Porstmouth, veuf inconsolable, avec son fils qui s'apprête à voler de ses propres ailes, et féru d'ornithologie (d'où l'humour avec les propres ailes, pour ceux qui ne suivraient pas !).

Premier épisode, donc avec un homme disparu (en mer, d'après le titre, même si on met un certain temps dans le livre pour y arriver. A noter que le titre en anglais, Turnstone, est beaucoup plus pertinent, le traducteur aurait tout de même pu faire un effort. Faudra que j'en touche deux mots à l'auteur lors du prochain salon Polar du Sud, à Toulouse, il y est tous les ans, fort sympathique et accessible, et j'avais résisté jusqu'à l'an dernier pour lui en acheter un.

Je reviens donc à l'histoire, un disparu, donc, des trafiquants, des délinquants, d'un côté, et de l'autre, une hiérarchie policière, une équipe, un lieutenant idéaliste, un de ses acolytes nettement moins, mais finalement pas si pire que ça, et d'autres personnages intéressants.

Une réussite, du suspense, une littérature très agréable, je pense que je vais me faire toute la série avec un très grand plaisir !
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Sale temps sur Portsmouth !
La tempête fait rage, la course nautique du Fastnet sera, cette année encore, meurtrière; l'inspecteur Faraday, veuf inconsolé, voit son fils unique le quitter pour la France et une petite Française; sa collègue découvre que son mari la trompe et la petite Emma a perdu son papa qu'elle aime si fort.
Un grand-père a été tabassé à mort ; ce n'est pas l'enquête de l'année car le principal suspect, vite incarcéré, est son propre fils qui tente de se disculper en accusant…le petit fils !
Sale temps sur Portsmouth !
Une intrigue brillante, la description soignée du monde des courses à la voile et des oiseaux marins, le contraste entre le Portsmouth des riches de la marina et celui des laissés pour compte et l'inspecteur Faraday, qui aimerait tant pouvoir rendre son papa à la petite Emma, forment un cocktail très savoureux.
On pense à Wallander et on aimerait accompagner Faraday quelques instants, « l'inspecteur s'offrit une bière et s'installa sur l'un des bancs de pierre aménagés depuis peu dans Point, le bout du tout petit promontoire de l'Ile des Epices. de là, la vue sur le port ne souffrait nul obstacle. Il aimait cet endroit, pas seulement pour le front de mer mais pour la cité elle-même. Il aimait son activité et ses manières franches, sans vernis. Il aimait le pouls ardent de la vie courant dans les pubs et les innombrables rues aux maisons arc-boutées les unes aux autres. Portsmouth n'était pas une ville pour les dîners mondains et les conversations brillantes. C'était là que depuis huit cents ans, les marchands faisaient du commerce, et les senteurs et les bruits de la petite colonie portuaire revivaient dans les enseignes et les noms des pubs. L'île des Epices, La rue des Huitres, le Calme Occident. »
Sale temps sur Portsmouth ! Qu'importe, j'enfile un ciré et j'achète mon billet pour le second volume de ses aventures intitulé Coups sur coups.
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Citations et extraits (44) Voir plus Ajouter une citation
D'ici, sur les pentes de Portsdown Hill, il apercevait l'étendue brumeuse de la ville poussant jusqu'au scintillement du Solent et les basses eaux de l'île de Wight. Il y avait là en bas cent cinquante mille habitants entassés dans un dédale de rues flanquées de maisons mitoyennes. On ne pouvait ni circuler en voiture ni s'y garer. Les écoles tombaient en ruines. Les gosses erraient, incontrôlés. Et quand on trouvait du travail, le plus souvent on était payé une misère. Cependant les gens s'accrochaient, collés à l'île-cité par quelque chose de plus fort que l'habitude.
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C'était là que, depuis huit cents ans, les marchands faisaient du commerce, et les senteurs et les bruits de la petite colonie portuaire revivaient dans les enseignes et les noms de pubs. L'île des Epices, la rue des Huîtres, Le Calme Occident. Le chantier naval s'était étendu au nord, quelques centaines d'hectares de bassins de radoub, de hangars, de magasins de vivres et de toutes les autres installations qui avaient rendu cette cité décrépite si précieuse pendant les hostilités. Mais le lieu de prédilection de Faraday restait le vieux Portsmouth avec son assemblage disparate d'anciennes fortifications, de ruelles pavées et son replâtrage hâtif d'après guerre.
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Il vivait là depuis vingt ans et avait appris à aimer le front de mer, avec son animation et les rues pavées, ombragées et tranquilles du vieux Portsmouth, toujours hanté par les racoleurs, mais c'était le Pompey des touristes, le vaisseau amiral de la ville, l'image que la mairie se plaisait à répandre sur ses affiches à travers le pays. Ce qui lui échappait ou qu'il ne pouvait expliquer, c'étaient les facettes plus subtiles d'une cité très différente. En dépit d'un écart de deux générations, la pauvreté et la guerre semblaient encore façonner tous ceux avec qui il avait affaire. Ils attendaient, obtenant rarement, et pas grand chose encore. Une certaine résignation stoïque semblait aller de pair avec le territoire. Pourtant, ils parvenaient encore à sourire et blaguer avec les gens qui avaient gagné leur confiance. Les insulaires étaient ainsi. Mis en demeure de choisir, ils se fermaient toujours.
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Elle se regarda dans le miroir. Il était facile, dans cet instant de révolte, d'emballer onze années de mariage, de filer un bon coup d'aspirateur dans la casa et de se dire que, le pire étant passé, ça ne pourrait qu'aller mieux. Mais elle était trop intelligente et avait trop les pieds sur terre pour ne pas savoir que la douleur était à venir. Il y aurait des moments de solitude où il lui manquerait. Des soirées où elle aimerait lui dire de s'asseoir et lui servir un verre, et être aux petits soins pour lui. C'était tout de même ce qu'avait été leur mariage : des instants arrachés à l'agitation de leurs vies respectives, des parenthèses entre lesquelles ils s'étaient abrités du monde pour être seulement eux-mêmes. Puis ces intervalles s'étaient raréfiés ou ne lui avaient plus suffi et il était parti voir ailleurs. En tout cas, pour elle, la conclusion était simple : son mariage était terminé.
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Le traitement était un rien théâtral à son goût - aune violent et rouge livide - mais il comprenait parfaitement ce que l'artiste avait voulu exprimer. Mettez en contact deux substances explosives, et les conséquences peuvent être incalculables.
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