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Critique de isabroot


Cela fait longtemps que cet ouvrage traine dans ma PAL, dédicacé gentiment par l'auteur lors d'un salon du livre. J'en attendais beaucoup ... et quel dommage, la rencontre n'a pas eu lieu. Le procédé d'écriture consiste à faire parler le personnage principal à la première personne dans un journal intime, et ce personnage se confie sur son entourage en s'adressant à celui-ci de manière fictive et artificielle. Cette technique littéraire a le don de m'agacer. C'est lourd, ça sonne faux. C'est désuet. A la limite dans une histoire censée se passer au XVIIIe siècle. Mais là, on est en 1919 et il s'agit de Jeanne Hebuterne, la toute jeune compagne de Modigliani. Elle se pose d'ailleurs la question au début du roman : "Tu ou il ? Lequel vais-je choisir aujourd'hui ? Ce sont deux chemins différents pour aller jusqu'à toi. Te dire "tu", c'est être au plus près de toi, c'est écouter ta respiration dans la nuit. Te dire "il", c'est reculer, feindre une distance entre nous pour mieux te voir, mieux te comprendre." Oui, bon... le récit met en scène la dernière année de la vie du peintre, tourmenté, malade et alcoolique, qui entraine Jeanne dans sa douloureuse descente aux enfers. Enceinte de 9 mois, elle se suicidera 2 jours après le décès son amant, mort le 24 janvier 1920 d'une méningite tuberculeuse. Il y a des sujets de romans plus joyeux. Ces 140 pages sur la souffrance et l'impuissance de Jeanne devant la dégradation de son compagnon, qu'elle ne veut ni ne peut quitter, m'ont hélas paru longues et pénibles (il faut croire que moi aussi j'aime souffrir). Difficile de comprendre l'amour de Jeanne pour un Modigliani tourmenté, ravagé et amer. Difficile de compatir lorsque le style affecté installe une distance avec les personnages. Bref, une déception.
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