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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je hais cette femme, Lin, je hais son mari Derek. Qu'est-ce que ça veut dire tout plaquer pour satisfaire son ego disproportionné, son égoïsme rare, son orgueil surdimensionné. Il fallait y penser avant de faire des enfants, c'est vrai et leur détresse, elles ont confiance les petites, maman est là, que peut-il m'arriver ? Un suicide c'est un acte de courage, une fuite, c'est un acte de lâcheté. Il n'est pas pardonnable de s'en aller sans se retourner, comme ça, sur un coup de tête. La danse me manque, tient si je m'en allais danser ?
Elle a claqué la porte en partant, maman ?
Non, je ne crois pas;
Elle l'a fermée doucement ?
Oui.
Même pas en colère la Lin.
Mon fils m'a demandé, suite à une dispute maritale sans conséquence :
Pourquoi t'es-tu disputé avec maman ?
Je ne sais plus, mon grand, pour rien, plein de gens se disputent, toi et ta soeur, par exemple.
Ce n'est pas pareil, on est pas mariés, on ne peut pas se quitter.
Toute la crainte de l'abandon de l'enfant, toute sa confiance. Papa et maman sont là, je ne crains rien. tout ça balayé, bafoué, sans regret ni remord, pour son propre plaisir. Non !
Ah, oui, j'en ai marre de repasser le pantalon de Derek - qui a viré la bonne ? - alors, hop, tchao tout le monde, la belle affaire. Et moi, donc et d'autres, tout le monde en a eu envie un jour. Mais le courage, prendre le taureau par les cornes, défier la vie, surmonter l'entendement, aller à la recherche de ce qui est perdu, ça c'est du courage.
Et les gamines, la grande qui tire sur tour ce qui bouge, la petite vierge à perpétuité, merci maman.
Et l'autre qui m'horripile, Derek tu m'en veux tant que ça, non Lin, crétin.
Ne me dis pas que tu ne l'aime plus.
Si je l'aime. Crétin
Oui je t"en veux Lin
Oui je t'ai aimé.
La roue tourne, ma belle, ce sont tes filles, tu viens quand tu veux, mais ôte tes pieds de mon coeur, t'y es plus, auf wieder sehen !
Et il prend son courage à deux mains pour épouser la copine, la meilleure copine la soeur jumelle, autant prendre une photo et un carbone. Stop ! le film est mal monté.
Ah, oui Nijinski, Duncan, des poètes, des sublimes, des maitres des vrais, qui n'ont jamais demandé une âme, même pas sussuré. Je danse pour moi, eux aussi, c'est pas une raison.
Tout cela est à moi. Rien est à toi, tout est à tout le monde.
Retire tes bottes de mon conscient, Lin, elles me dérangent.

J'ai aimé, en revanche, le style poétique de Huston, c'est du Ravel, du Stravinski, qui accompagne cette danse effrénée vers sa destinée. Des phrases courtes non ponctualisées, comme confidentielles, oui je te parle, lecteur, je te confie un secret, ne le dis à personne, que cela reste entre nous. Elle définit les caractères et les faits, ne jugent pas. A toi lecteur de juger, camarade et bonne chance.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Lin est une épouse heureuse.
Auprès de Derek -son mari- et d'Angela et Marina – ses deux filles, elle s'acquitte avec bonheur de ses tâches familiales.
Malgré cela, Lin est vulnérable.
Car, Lin est passionnée.
Elle danse et c'est pour cela qu'elle est au monde. Car quand elle danse, « rien ne peut égaler cette jouissance de faire bouger son corps dans l'espace, remplir l'air de mouvement, d'épouser la musique avec le silence scandé, sauts et soubresauts, muets hurlements de toutes les joies et peines de l'univers ».
Alors,
Lin fait volte-face.
Elle part…
Elle danse. Mexico, Paris, Veracruz, Saint-Moritz, Rome, Chicago, Tokyo, New York,… Elle occupe le devant de la scène.
Mais,
Malgré son départ,
Lin est, encore et toujours, vulnérable.
« La nuit, Lin est taraudée par des questions : que font mes filles en ce moment, à quoi pensent-elles, qu'apprennent-elles à l'école… ». Mais tout cela est banni de sa conscience par des somnifères.
Alors, elle danse encore.
Car, même si RIEN n'est simple….. La passion de Lin est irrésistible.

Mais alors,
Jusqu'où aller … pour vivre SA vie et réaliser SES rêves… et assouvir ses passions ?
La passion peut-elle tout justifier ?
La passion rime-t-elle avec raison ?
Oui ? Non ?

Car même si, pour Hegel, « Rien ne s'est fait sans passion », pour Kant, « Etre soumis aux émotions et aux passions est toujours une maladie de l'âme puisque toutes les deux excluent la maîtrise de la raison ».
Partant du principe que l'Homme est totalement responsable de SA destinée, vivre sa passion implique donc qu'il se libère et rompe les chaînes sociales et moralisatrices qui l'entravent ?
Le risque : en devenir esclave et oublier sa conscience morale… ; en devenir esclave au risque d'entraver la liberté de l'Autre….

Un livre étonnant qui évoque LA passion. La quête de sens. le destin. Un livre qui nous livre une énigme, un questionnement.
Le tout raconté dans un style sobre mais envoûtant…., même si je m'attendais à une toute autre fin…
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Lin danse, Lin se marie, Lin donne des cours de danse, Lin accouche une fois puis deux, Lin danse, Lin a l'esprit qui s'envole, Lin a le corps en demande. Alors Lin choisit ce qui s'impose comme une force violente, ce qui la fait se sentir exister pleinement : la danse. Loin de son mari et de ses deux fillettes, Lin crée et danse. A chaque sortie de scène, la solitude s'abat et la danseuse-chorégraphe la noie dans les somnifères pour ne plus penser. Pour éviter les nuits douloureuses, celles d'une mère qui ne voit pas ses enfants grandir.

Léger comme une pirouette dans l'écriture, La Virevolte n'en demeure pas moins un livre grave qui parle de maternité, de passion et de choix. Lin ne renie jamais. Elle vit avec intensité, les naissances, la danse tout comme le sacrifice de sa vie abandonnée. La passion a un prix, Lin n'en a jamais douté. Un bien joli roman qui interroge aussi sur les choix, celui du conformisme ou celui de la passion, de ce qui brûle au fond de l'âme.
Lien : http://lencreuse.over-blog.com
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Le livre porte bien son nom : on virevolte d'une situation à l'autre. Tranquillement, on suit Lin, Derek, Marina et Angela à travers leur vie. Lin a une grande passion, la danse. À un certain moment, cette passion prend toute la place et le reste de la famille doit vivre – survivre – sans elle. J'ai bien aimé cette histoire et la façon dont elle est racontée. Petits moments de la vie qui se suivent et tracent le parcours de quatre âmes en dérivent.
Lien : http://www.libellul.com/?p=2..
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Lin est mariée, a deux enfants et une meillure amie. Elle a également une passion : la danse. C'est cette dernière qui l'emportera, bien que...
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L'écriture de Nancy Huston, précise et néanmoins poétique, fait de la Virevolte un magnifique "essai" sur la danse, sur le pouvoir qu'elle a lorsqu'elle s'empare du corps. La Virevolte pourtant se veut être un roman sur la maternité et c'est là que je suis déçue: certains personnages n'ont aucun intérêt tant ils sont sans relief (Derek, Angela, Rachel). Seules Lin, la mère qui danse et Marina, la fille qui souffre, vivent mais la confrontation tant attendue n'aura pas vraiment lieu et la fin laisse une impression d'inachevé. Certains se réjouissent de ce qu'on ait évité le mélo; moi pas.
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La danse est pour Lin un métier et une passion. Avec Derek, son mari, et leurs deux filles ils paraissent heureux. Mais Lin considère sa vie familiale comme une entrave à sa vie artistique. Elle va alors devoir choisir entre rêve et réalité.
On peut comprendre la décision de Lin mais une femme ne peut-elle pas malgré tout concilier vie professionnelle et familiale ?
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L'écriture est toujours très agréable chez Nancy Huston. de beaux moments très poétiques notamment dans les émotions de la mère et ses rapports à la danse.
Ce roman est très agréable dans sa juxtaposition de souvenirs, de touches d'émotions, de bonheur etc. Malheureusement ces touches deviennent de plus en plus disparates au fil du roman et nous ne suivons plus l'évolution des personnages mais seulement des "étapes" de cette évolution. ça m'a dérangé.


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