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Christiane Armandet (Traducteur)Anne Bruneau (Traducteur)
EAN : 9782070408603
556 pages
Gallimard (23/03/2000)
3.95/5   276 notes
Résumé :
Angela Huth
Les filles de Hallows Farm

Octobre 1941. Trois jeunes filles volontaires se retrouvent dans une ferme isolée du Dorset pour remplacer les hommes partis à la guerre : Prue l'effrontée, coiffeuse à Manchester ; Stella, la romantique, qui se croit amoureuse d'un enseigne de vaisseau ; Agatha, l'étudiante rêveuse de Cambridge.
Leur intrusion bouleverse la vie des fermiers - et notamment celle de Joe, leur fils, réformé pour raiso... >Voir plus
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La guerre sans la faire.

Octobre 1941 - Dorset, sud-ouest de l'Angleterre. Hallows Farm, des hectares de pâture à vaches et moutons d'élevage, d'autres à cultures, un petit verger. L'approvisionnement de base est précaire, il est demandé aux Anglais d'être auto-suffisants. Les ménagères participent à l'effort de guerre en donnant leurs casseroles en aluminium pour fabriquer des Spitfires. Les hommes sont réquisitionnés par l'armée, les femmes doivent se débrouiller comme elles peuvent.

C'est ainsi qu'arrivent à Hallows Farm trois jeunes filles, formées aux travaux agricoles, pour remplacer les hommes partis au front. Elles sont reçues par les Lawrence, couple très uni par l'amour de la terre, et leur fils Joe, réformé pour cause d'asthme. Trois personnalités très différentes, trois options de vie différentes, un même acharnement au travail. Elles sont là pour un an. Chaque saison apporte son lot de travaux.

Discipline spartiate : lever à 4h 45, vie épuisante pour des citadines mais saine et diversifiée : traite des vaches et stérilisation du lait, traçage de sillons rectilignes avec le tracteur, labourage, épandage et ensemencement, entretien de la truie, taille les haies d'aubépine, remplacement des litières, chaulage de l'étable, travaux ménagers, soins aux fruitiers. Et si ce n'est pas suffisant, il y a aussi le très sérieux programme de dératisation en cinq jours, la tonte des moutons, les joies et les pertes de l'agnelage.

Elles ne tardent pas à trouver chacune leur place à la ferme, à tisser des relations diverses avec les fermiers et à adorer partager les repas et les courtes soirées dans une ambiance joyeuse et familiale.

La nature joue un rôle central et mêle harmonieusement ses transformations saisonnières à l'évolution des jeunes filles. « Et un bel après-midi, sortant d'un silence presqu'inquiétant, les gouttes intenses du chant d'une alouette cascadèrent sur la terre labourée ».

Ce petit bijou de bonne humeur, d'optimisme et de fraîcheur serait incomplet si l'amour ne se frayait pas un chemin dans ce paysage laborieux qui n'exclut pas le romantisme. Joe est fiancé à Janet, ce qui ne l'empêche pas de succomber au charme de Prue, la frivole, qui se confectionne une carte du Tendre avec les hommes de la région, sachant que celui dont elle rêve ne pousse pas dans les labours. Ag, l'intellectuelle de Cambridge, espère être aimée de Desmond, un étudiant de fac dont elle est sans nouvelles. Elle aime lire les auteurs anglais avec Joe. Stella, la rêveuse, attend impatiemment les lettres de son enseigne de vaisseau qui sera grièvement blessé à la guerre. Elle est surtout amoureuse de l'idée qu'elle se fait de l'amour.

Très belle approche psychologique de l'amour au corps, au coeur et dans la tête.

Nous retrouvons nos trois volontaires cinquante ans plus tard, fidèles à leur rendez-vous annuel depuis la fin de la guerre. Surprise, surprise !

Superbe roman. Elégant, même en pataugeant dans la gadoue, généreux même dans les personnages secondaires de Ratty, le vieux régisseur, et Edith, la pisse-vinaigre, tendre et précis dans tous ses méandres.

Ce roman me réconcilie avec Angela Huth dont j'avais trouvé « de toutes les couleurs » mièvre et sans beaucoup de consistance alors que j'avais beaucoup aimé « Quand rentrent les marins ». Pas de guimauve dans ces pages mais du solide, du concret, de l'éprouvant, raconté avec toute la finesse de cette grande conteuse.

Après quelques lectures denses, la fraîcheur et la délicatesse de ce roman m'ont apporté de larges bouffées d'air vivifiant.

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On est en Angleterre en Octobre 1941, et pour pallier au manque de bras masculins dans les champs, trois jeunes filles qui n'ont rien en commun, arrivent à la ferme des Lawrence. Elles font partie des volontaires qui participent de cette façon aux efforts de guerre au même titre que celles qui partaient travailler en usine ... Et elles sont bosseuses ces filles et ne rechignent devant aucune tache. Les travaux à la ferme ne sont pas amoindris, par romantisme ou mièvrerie, on est dans le dur... Lever à 4h du matin, traçage de sillons dans les champs, agnelage, truie à nourrir, dératisation, gros nettoyage des écuries, les filles ne sont pas là pour rigoler ou pour la décoration...
Pour le couple Lawrence qui ne voient pas grand monde , ce sera une petite révolution et pour leur fils , réformé pour raisons de santé, une " bouffée d'air frais" .
Fiancé à une austère souris grise, Janet, il sera un peu dérouté au début par ces trois jeunes filles. Entre Prue , (la pin-up coiffeuse), la jolie Stella (fiancée à un enseigne de vaisseau qu'elle ne connaît pas vraiment) et Agatha (étudiante en droit, amoureuse d'un certain Desmond sans grand espoir ), naîtra de belles amitiés et plus si affinités... dans la magnifique campagne anglaise, légèrement épargnée par la guerre.
Car on en finirait bien par oublier qu'on est en guerre tant Angela Huth a du talent pour dépeindre les petites choses. Et quand celle-ci se rappelle à nous, elle n'en a que davantage de puissance . C'est un avion au détour d'un chemin, une bombe lâchée dans un champs, du papier qu'il ne faut pas jeter , du tissu pour confectionner des robes qu'on a du mal à trouver, la débrouille, des casseroles dont il faut se séparer afin de participer à l'effort de guerre (acier).
Une femme qui devient folle, et la mort ...un désespérant gâchis...
Et la vie qui coule dans les veines des jeunes gens.
Un portrait d'une très grande finesse sur toute une époque et une auteure qui n'hésite pas à contourner la morale afin de nous en montrer les limites à la fin. Une fin qui m'a déçue, mais qui est d'une implacable justesse .
Et pour laisser le charme se poursuivre, sachez qu'une suite existe, ainsi qu'une adaptation cinématographique " Trois Anglaises en campagne".
Intense, amusant , touchant: un superbe roman...

Challenge Plumes féminines 2020.

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Quelque cinquante ans déjà. Comme chaque année, elles se sont donné rendez-vous dans ce restaurant londonien. Ag et Prue attendent Stella. Une légère gêne s'installe mais celle-ci se dissipera vite en évoquant leur passé commun.

Souviens-toi, en octobre 1941…

Toutes les trois participent à l'effort de guerre en se portant volontaires pour remplacer les hommes dans les différentes fermes du pays. Faith Lawrence a réussi à convaincre son mari de la nécessité d'accueillir ces aides indispensables pour venir à bout de toutes les tâches que requiert Hallows Farm, leur exploitation perdue dans la campagne du Dorset.

La plume d'Angela Huth, d'une fluidité tout à fait captivante, n'a aucun mal à nous transporter au sein même de cette ferme où l'arrivée de cette jeunesse féminine, pleine d'entrain et de préoccupations amoureuses, va quelque peu chambouler ses habitants habituels. Les propriétaires et leur fils Joe, refusé par l'armée du fait de son asthme, vont être pris dans un tourbillon de sentiments qui vont s'immiscer dans leurs habitudes.
Selon les saisons, le quotidien des multiples tâches qui rythment les longues journées de travail à la ferme font indéniablement le charme de ce roman. Les soins apportés aux animaux, la traite, le ramassage des betteraves fourragères, la taille des haies protectrices, l'épandage de fumier, les champs à labourer et semer… nous ancrent dans la grange, dans l'étable, dans la porcherie ou au grand air des étendues agricoles, dans le froid, sous le soleil ou l'humidité pénétrante des longues averses.

Mais ce qui fait la force de cette histoire se trouve assurément dans ses personnages. L'auteure réussit à nous les rendre attachants en développant avec finesse leurs différents ressentis, leurs rêves, l'évolution de leurs rapports humains avec de tendres affections qui émergent.
Les trois filles vont illuminer de leurs vies pétillantes l'intérieur austère et sombre de cette ferme.
On sourira devant Prue, avec ses ongles vernis, son parfum parisien et sa petite touche de coquetterie indispensable se caractérisant par des petits noeuds qu'elle ne manque jamais de serrer sur sa chevelure, même pour aller traire les vaches. On visualise avec plaisir son côté un peu star, avec sa tenue réglementaire pas très glamour et ses bottes en caoutchouc. Elle ne se privera pas pour autant de faire papillonner ses longs cils pour séduire le premier venu.
Ag sera l'étudiante bien posée qui arrivera avec ses livres de Thomas Hardy et ses références poétiques alors que Stella sera hypnotisée par un jeune Philippe qu'elle a embrassé juste avant son départ et dont elle idéalise l'amour.
On prendra aussi pitié du vieux Ratty qui vient parfois prêter main forte à la ferme. le pauvre fuit l'irascibilité galopante de sa femme tout en éprouvant, face à son admiration pour Ag, un douloureux sentiment nostalgique de vie perdue.

Les attentions, les élans d'amitié et d'amour, d'entraide, de compréhension mutuelle naissent progressivement entre tout ce petit monde et dégagent un délicieux bien-être à leur lecture.

La guerre semble bel et bien en arrière plan dans cette campagne retirée, loin des bombardements londoniens, mais on sent nettement sa présence dans de petits détails qui font planer au-dessus de tous cette angoissante menace.

C'est un roman frais, avec, bien sûr, un côté sentimental qui prédomine. J'y ai juste trouvé parfois un peu trop d'insistance qui dérape légèrement vers quelques passages un peu gentillets sur les états d'âme amoureux des unes et des autres. Peut-être apprécient-elles un peu idéalement toutes les corvées de la ferme, y trouvant à chaque fois, malgré les courbatures, le mal au dos et la fatigue, un plaisir dont elles sont elles-mêmes surprises. Mais après tout, pourquoi pas ?
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Pendant la Seconde guerre mondiale, la population anglaise a dû participer à l'effort de guerre, soutenir l'économie, l'agriculture etc. Aussi, en octobre 1941, trois jeunes femmes volontaires débarquent dans une ferme familiale pour aider aux travaux des champs et de l'élevage. Elles viennent toutes les 3 de la ville, Prue est déterminée à épouser un homme riche qui lui offrira des robinets en or, mais en attendant, elle virevolte et charme tous les hommes qu'elle croise ; Agatha espère un jour conquérir Desmond, étudiant avec qui elle a dû parler une fois ; quant à Stella, elle aime passionnément Philip qu'elle compte bien épouser à la fin de la guerre. En attendant les travaux rudes les attendant mais elles ne se plaignent, se lavant aux aurores pour s'occuper de traire les vaches ou ramasser les oeufs ou couper les haies ou encore tracer des sillons bien droits dans un champ.

Le roman se déroule pendant un an, suivant le cycle éternel des saisons, égrenant les travaux agricoles, les petits plaisirs auxquels les jeunes filles ont droit. Il nous donne droit à des moments de séductions mais aussi de drames, la vie. On en oublierait presque la guerre qui surgit de temps en temps, lorsqu'un avion ennemi balance une dernière bombe dans un champ, quand un soupirant de Prue disparaît au-dessus de la Manche. J'ai beaucoup aimé ce roman, je lui ai trouvé plein de charmes, seule la fin m'a légèrement déçue, pourquoi imposer ce sacrifice final ?
Challenge Plumes féminines 2020
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Dans un coquet restaurant de Londres, deux vieilles femmes élégantes s'apprêtent à commander leur apéritif en attendant l'arrivée d'une troisième convive, mais Stella est en retard (comme d'habitude).
Ce déjeuner est leur rendez-vous annuel depuis près de cinquante ans déjà et le seul moment où les trois amies trouvent l'occasion de se retrouver et de se raconter leurs vies, si différentes.
Alors en attendant Stella, Ag et Prue se remémorent leurs souvenirs communs et cette année 1941 passée à Hallows Farm.

La guerre battait son plein cette année-là et et pour pallier au manque de main d'oeuvre -les hommes étant partis se battre- le gouvernement appelait la population à participer à l'effort de guerre.
Prue, Ag et Stella sont trois jeunes filles qui se sont ainsi portées volontaires. Après une courte formation, elles débarquent sur l'exploitation de M. et Mrs. Lawrence.
Si ces citadines aux caractères très différents sont pleines de bonne volonté, elle n'imaginent pas combien le travail qui les attend est difficile, combien il est épuisant mais combien aussi elles finiront pas l'aimer. Les jeunes filles n'imaginent pas non plus combien cette année va changer leur vie à jamais et celle des Lawrence pour qui l'arrivée de volontaires représente un bouleversement certain.

Bien que le roman se déroule en 1941, il serait vain de chercher dans "Les Filles de Hallows Farm" un roman sur la guerre. Certes, elle est bien là et pèse sur les personnages tout en restant pourtant à l'arrière plan.
Ce qui importe à Angela Huth, c'est le quotidien des filles, des Lawrence et de Ratty le régisseur et elle le dépeint avec beaucoup de finesse, de clairvoyance et de sensibilité. Les pages consacrées aux travaux de la ferme et à la nature qui peu à peu captive les trois héroïnes sont véritablement magnifiques, puissamment évocatrices: on sent la caresse du soleil et celle des premiers froids, l'odeur du foin pénètre dans l'appartement avec celle du lait frais et des fleurs qui tapissent les sous-bois.
Le roman, et c'est heureux, ne se limite pourtant pas à cela puisque non content de nous dépeindre le quotidien d'une exploitation agricole au coeur de la Deuxième Guerre Mondiale avec une certaine forme de lyrisme, il s'attache à décrire les destinées personnelles de ses personnages.
La narration se focalise tour à tour sur chacun d'entre eux et en vient à disséquer chaque état d'âme, chaque acte, chaque pensée, chaque rêve inavoué. C'est d'une clairvoyance et d'une subtilité folle, l'analyse psychologique est fouillée, poussée mais avec une forme de pudeur qui confine à la tendresse. Clairement, c'est une véritable réussite qui n'a pas été sans me rappeler "La saga des Cazalet" et qui confère aux "Filles de Hallows Farm" une humanité délicieuse et authentique.
Les personnages, véritable point fort du texte, en ressortent d'autant plus profonds et attachants: Ag et sa rigidité un peu victorienne, Stella la fleur bleue qui finira par grandir, Prue -ma préférée- avec sa légèreté de papillon, le couple Lawrence- austère, rude, taiseux- et leur fils dont les silences disent beaucoup, Ratty et sa mélancolie…
On prend réellement plaisir à les suivre, à les écouter et on se retrouve à dévorer ce roman qui ne raconte pas grand chose, que l'intime et la psyché des uns et des autres, comme s'il s'agissait d'un page turner.
Les fâcheux pourraient objecter que les sentiments préoccupent bien assez la population de Hallow Farm et que les jeunes filles en fleurs en font un peu trop: ils n'auraient pas tort, mais on pourrait défendre le trio en arguant de l'humour de l'auteur qui empêche l'avènement de toute mièvrerie.

J'aurais bien aimé, moi, être l'une des volontaires de Hallows Farm et être la quatrième fille de la bande: on aurait ri avec Prue, on se serait raconté nos secrets avec Stella et on aurait échangé nos livres avec Ag.
Après tout, les Trois Mousquetaires eux-mêmes étaient quatre.
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Citations et extraits (40) Voir plus Ajouter une citation
- C'est ta façon d'essayer de trouver le bon, répondit Stella. Je fais la même chose. La seule différence, c'est que je ne couche pas avec eux. J'ai trop peur. A la place, je tombe amoureuse. Pas d'un amour très profond. Je suis si désespérément romantique que la seule idée de l'amour me suffit presque, bien que je sache, au fond de mon coeur, que l'essentiel n'est que chimères et que je serai déçue. Je le suis presque toujours. Mais cette fois, avec Philip, je crois que c'est différent.
- Moi, dit Prue, je ne marche pas dans tous ces romans fleur bleue. Surtout pas quand il y a une guerre - pas de temps à perdre. Se déshabiller aussi vite que possible, voilà ma devise, avant que ces pauvres diables ne soient tués. Un peu de plaisir rapide, puis au suivant. A la fin de la guerre, quand nous serons tous un peu plus vieux et plus sages - il sera temps de chercher un mari.
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Elle tenta d'imaginer le lointain carnage, la destruction, l'horreur, les terribles souffrances et les morts inutiles. Et la peur, la colère devant son impuissance l'envahirent. Puis leur succéda un sentiment de culpabilité, tout aussi impuissant, à l'idée de sa propre situation qui, par comparaison, était si exempte de danger. Il ne se passait pas un jour où elle ne reconnût la chance qu'elle avait d'être ici, dans un endroit à peine touché par la guerre, mais il ne se passait pas, non plus, un jour, où elle ne se demandait pas si elle ne devrait pas se porter volontaire pour une activité moins protégée. Ne devrait-elle pas rejoindre la Croix-Rouge ou conduire une ambulance dans le Blitz plutôt que de traire des vaches ou de se gaver des ragoûts que Mrs Lawrence leur servait ponctuellement ? Son courage n'aurait-il pas l'occasion de s'exercer ? Et pourtant, pendant que les hommes combattaient, le travail des femmes, à la ferme, était vital : elle avait choisi ce travail et elle l'aimait. Mais quand on apprenait des nouvelles désastreuses, Ag était torturée par l'idée qu'elle devrait aider les blessés plutôt que balayer une cour tranquille ou soigner les moutons.
Quand les autres rentrèrent déjeuner, ils la trouvèrent pétrissant un gros morceau de pâte à pain sur la table de la cuisine. Ils s'étonnèrent de la vigueur de son martèlement, mais ne firent aucun commentaire. La première miche d'Ag, qui plus tard leva merveilleusement bien dans le four, était pleine de la stupidité de la race humaine, de l'absurdité de la guerre, de l'impuissance d'un individu dans son genre à permettre au monde de retrouver la raison.
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Il est presque impossible, en temps de guerre, de suivre les sautes d'humeur des gens. L'espoir chasse la peur : le rythme des choses est dérangé, il y a des traumatismes et la norme vole en éclats.

p. 305
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Ce que vous devez être pour devenir de bons chasseurs de rats, c'est quelque chose entre un assassin et un détective. Comme un détective, vous devez savoir découvrir les indices. Comme un assassin, vous devez faire face à un sale boulot - le gaz et le poison sont les plus efficaces.

p. 169-170
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Octobre 1941, au début de la seconde guerre mondiale, l'Angleterre peine à trouver des bras pour faire tourner les usines et les fermes. Prue, Ag et Stella trois jeunes citadines sont affectées à Hallows Farm chez les Lawrence pour les aider aux travaux de la ferme. Elles sont volontaires agricoles féminines et ont suivi une formation spéciale pour assurer ces tâche. Prue la petite effrontée, venue d'un salon de coiffure de Manchester avec ses rouges à lèvres et ses rubans. Elle collectionne les conquêtes en attendant de trouver le millionnaire de ses rêves. Ag la sainte comme la surnommer le vieux Ratty, élevée dans un couvent, est amoureuse de Desmond un étudiant de Cambridge.Stella, la romantique. Elle est tombée amoureuse de Philip, un enseigne de vaisseau, juste avant qu'il ne parte en mission sur son bateau. Ils se sont promis le mariage lors de leur première " nuit. Elle ne s'imagine pas vivre sans être amoureuse.
Et d'autres personnages rayonnent autour des trois filles, tout aussi savoureux. John et Faith Lawrence, un couple simple lié par le quotidien et l'amour de la terre. Joe, leur fils, réformé pour son asthme, est fiancé à Janet, une jeune fille un peu terne. Ratty, le vieux régisseur et son épouse Edith, une vieille acariâtre.Ce roman est excellent, son style et son écriture sont limpides. Les personnages attachants et merveilleusement dépeints. La campagne et les travaux de la ferme sont décrits avec réalisme et poésie. A découvrir si ce n'est déjà fait
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Vidéo de Angela Huth
Bande annonce du film Trois anglaises en campagne (1998), adaptation du roman d'Angela Huth, paru en français sous le titre Les filles de Hallows Farm.
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