Marina di Vezza

Dans l'ambiance d'entre deux guerres, l'histoire d'une petite coterie anglaise installé en Italie autour d'une grande bourgeoise. de nombreuses intrigues se nouent. Ce qui est intéressant à la lecture de ce roman est le parallèle que l'on peut en faire avec certains personnages de la Recherche de Proust, Mrs Aldwinkle pourrait être Mme Verdurin, bourgeoise qui s'entiche d'artistes, qui porte un regard possessif sur ses invités et n'hésite pas à être fort désagréable avec ceux qui pourrait la trahir ou ceux qui sont trop à ses pieds ; il y a aussi ce couple, Calamy et Miss Thriplow qui pourrait être une sorte de schéma inversé du couple Odette, Swann tout ça dans une ambiance pas toujours très saine de ces oisifs qui théorisent le monde.
Un très beau roman qui se lit d'une traite à la découverte de cette petite poignée de personnages dont aucun n'est vraiment sympathique, sauf Miss Elver, une fille simplette qui meurt d'un empoisonnement au cours du roman et à laquelle on ne s'intéressait que pour sa petite fortune...

Mrs Aldwinkle réunit dans sa maison en Italie tout un régiment de grands penseurs; d'après elle en tout cas.

On y suit leurs reflections, leurs convictions, leurs combats... au détours de quelques conversations philosophiques on s'aperçoit que pour l'hôte de la maison tout ceci n'est que prétexte pour revivre sa jeunesse et essayer de déjouer le cours du temps qui inéluctablement nous emmène vers la mort...

Roman intéressant et très bien écrit, la note relève principalement du fait que ce n'est pas mon type de lecture favorite.

Huxley est très critique, surtout vis-à-vis des femmes (dans ce livre), semble-t-il. Mais je le trouve drôle, et ses idées sont intéressantes. Un peu trop d'étalage d'érudition. Les hommes sont énormément intellectuels et les femmes plutôt simplistes. C'est peut-être comme ça qu'il voyait le monde à cette époque (il avait quand même 30 ans). Il faut dire aussi que 1924-5, c'était une autre époque.