AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782072699825
1872 pages
Gallimard (24/10/2019)
4.61/5   9 notes
Résumé :
A rebours offre à Huysmans une place à part dans le paysage littéraire. En 1884, ce fut une déflagration. Barbey réutilisa la formule par laquelle il avait salué Les Fleurs du Mal : après un tel livre, l'auteur n'a plus qu'à choisir "entre la bouche d'un pistolet et les pieds de la croix" . Mais cette formule ne rend pas compte de l'extraordinaire nouveauté du roman. Avec le personnage de Des Esseintes, Huysmans saisit l'essence de la fin-de-siècle : l'heure est à l... >Voir plus
Que lire après Romans et nouvellesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
À l'occasion de l'exposition qui se tient en ce moment, jusqu'au 1er mars, au Musée d'Orsay et intitulée Huysmans critique d'art – de Degas à Grünewald, les éditions Gallimard publient de nombreux livres autour de cet homme particulier et controversé.

Un catalogue d'exposition éponyme tout d'abord ; un livre d'art, là encore coédité avec le Musée d'Orsay et composé du texte du « roman mental » À Rebours et de 50 reproductions de tableaux ; le Drageoir aux épices suivi de Croquis parisiens et enfin Romans et Nouvelles dans la Bibliothèque de la Pléiade.

La suite sur : www.actualitte.com
Lien : https://www.actualitte.com/a..
Commenter  J’apprécie          10


critiques presse (1)
NonFiction
16 décembre 2019
André Guyaux et Pierre Jourde proposent une édition très stimulante et très riche pour découvrir l’œuvre de Huysmans, connu surtout pour "À rebours".
Lire la critique sur le site : NonFiction
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
" Après l'aristocratie de la naissance, c'était maintenant l'aristocratie de l'argent; c'était le califat des comptoirs, le despotisme de la rue du Sentier, la tyrannie du commerce aux idées vénales et étroites, aux instincts vaniteux et fourbes.
Plus scélérate, plus vile que la noblesse dépouillée et que la clergé déchu, la bourgeoisie leur empruntait leur ostentation frivole, leur jactance caduque, qu'elle dégradait par son manque de savoir-vivre, leur volait leurs défauts qu'elle convertissait en d'hypocrites vices; et, autoritaire et sournoise, basse et couarde, elle mitraillait sans pitié son éternelle et nécessaire dupe, la populace, qu'elle avait elle-même démuselée et apostée pour sauter à la gorge des vieilles castes !
Maintenant c'était un fait acquis. Une fois sa besogne terminée, la plèbe avait été, par mesure d'hygiène, saignée à blanc; le bourgeois, rassuré, trônait jovial, de par la force de son argent et la contagion de sa sottise. Le résultat de son avènement avait été l'écrasement de toute intelligence, la négation de toute probité, la mort de tout art, et, en effet, les artistes avilis s'étaient agenouillés, et ils mangeaient, ardemment, de baisers les pieds fétides des hauts maquignons et des bas satrapes dont les aumônes les faisaient vivre !
C'était en peinture un déluge de niaiseries molles; en littérature, une intempérance de style plat et d'idées lâches, car il lui fallait de l'honnêteté au tripoteur d'affaires, de la vertu au flibustier qui pourchassait une dot pour son fils et refusait de payer celle de sa fille; de l'amour chaste au voltairien qui accusait le clergé de viols, et s'en allait renifler hypocritement , bêtement, sans dépravation réelle d'art, dans des chambres troubles, l'eau grasse des cuvettes et le poivre tièdes des jupes sales !
C'était le grand bagne de l'Amérique transporté sur notre continent; c'était enfin, l'immense, la profonde, l'incommensurable goujaterie du financier et du parvenu, rayonnant tel qu'un abject au soleil, sur la ville idolâtre qui éjaculait, à plat ventre, d'impurs cantiques devant le tabernacle impie des banques !
Eh ! croule donc, société ! meurs donc, vieux monde ! "
Joris-Karl Huysmans - À Rebours (1884)
Chapitre XVI, page 713 - Romans et Nouvelles - éditions la pléiade
Commenter  J’apprécie          10
Puisque, par le temps qui court, il n'existe plus de substance saine, puisque le vin, qu'on boit et que la liberté qu'on proclame sont frelatés et dérisoires, puisqu'il faut enfin une singulière dose de bonne volonté pour croire que les classes dirigeantes sont respectables, et que les classes domestiquées sont dignes d'être soulagées ou plaintes, il ne me semble, conclut des Esseintes, ni plus ridicule, ni plus fou, de demander à mon prochain une somme d'illusion à peine équivalente à celle qu'il dépense dans des butes imbéciles chaque jour, pour se figurer que la ville de Pantin est une Nice Artificielle, une Menton factice.
Joris-Karl Huysmans - À Rebours - Chapitre X, page 634 - Romans et Nouvelles éditions la pleiade
Commenter  J’apprécie          00

Videos de Joris-Karl Huysmans (16) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Joris-Karl Huysmans
Retrouvez les derniers épisodes de la cinquième saison de la P'tite Librairie sur la plateforme france.tv : https://www.france.tv/france-5/la-p-tite-librairie/
N'oubliez pas de vous abonner et d'activer les notifications pour ne rater aucune des vidéos de la P'tite Librairie.
Savez-vous quel est le roman le plus pessimiste, le plus noir de toute la littérature française ?
« A Rebours », de Joris-Karl Huysmans, c'est à lire en poche chez Folio
autres livres classés : classiqueVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (29) Voir plus



Quiz Voir plus

Joris-Karl Huysmans

Quel est le véritable prénom de Joris-Karl Huysmans

François-Louis
Edmund
Charles Marie Georges
Anatole

10 questions
56 lecteurs ont répondu
Thème : Joris-Karl HuysmansCréer un quiz sur ce livre

{* *}