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Critique de Annette55


J'ai toujours grand plaisir à lire un livre édité chez Philippe Picquier que (j'apprécie beaucoup ).
J'ai lu déjà deux livres de cet auteur : "Princesse Bari "et " Monsieur Han ".
Cet ouvrage évoque les souvenirs de Paul Minwoo, directeur d'une grande agence d'architecture .
Au soir de sa vie il reçoit un message d'une amie chère d'enfance. .....
Il a la satisfaction, pour sa part, d'avoir réussi , et contribué grandement à la modernisation et à l'urbanisation de son pays, mais à quel prix?
Né dans une famille pauvre: ses parents avaient un petit magasin dédié à la friture de la pâte de poisson au marché de Dalgol, leur condition de vie était misérable....
Grâce à ses talents et à une certaine chance, Paul Minwoo s'est arraché à son monde pour faire des études en devenant le précepteur logé d'un fils de Général.
Satisfait de ses leçons et du chemin qu'il a fait parcourir à son fils, pourtant peu motivé au départ, le Général, haut dignitaire, réussit à le faire rentrer dans une université !
Il échappa à la pauvreté et à la misére qui étaient le lot de tous ces gens entassés sur les collines de Dalgol, miracle !

Un jour, il reçoit un message d'une amie d'enfance qui l'a aimé .

Par ce biais, il replonge dans ce monde oublié, qu'il avait plus ou moins renié !
Il s'interroge longuement sur son métier d'architecte , la corruption dans le milieu immobilier qui contribuait à accentuer les inégalités entre les différents quartiers, les pots de vin , les dessous de table , les méthodes expéditives qui enfreignaient constamment les régles tout en dopant le même marché , les scandales étouffés ......" Nous vivions arc- boutés sur la justice fondée sur le Pouvoir "......

Il revoit comme en rêve , avec douleur, les visages souriants des gamins d'autrefois qui ont été chassés de ces quartiers.
Oú vivaient - ils à présent ?
Les petites masures collées les unes aux autres, conviviales , ce monde chaleureux vivant en harmonie avec les voisins, avait été remplacé par de gigantesques tours inhumaines, sans chaleur , laides, ces tours d'appartement défiant le ciel !
Précarité des jeunes diplômés, systèmes mal adaptés ou aberrants , ce livre doux- amer, violent, âpre, dénonce la corruption qui a construit "en grande partie "le système économique de cette Corée "modernisée" dont il fut "l'un des acteurs ".



Les constructions " architecturales " selon l'auteur , " ne sont que la figure hideuse de la Cupidité Coréenne ".
En parcourant le passé des personnages , on constate que désillusion, amertume , regrets se partagent le roman.

Au final, un ouvrage doux - amer, qui ne remonte pas le moral, mais qui fait réfléchir !
"Un roman traduit du Coréen par Choi Mikyung et Jean - Noël Juttet , par le biais de la fondation Daesan , Seoul."

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