"Les gens nous montrent ce qu'ils ont envie de nous faire voir." Cette phrase je la tiens de ma très chère maman, combien de fois l'ai-je entendu, je ne pourrai même pas le dire. Et je trouve que cette phrase illustre parfaitement ce roman ou du moins au début, lorsque l'enquête piétine, lorsque qu'aucune piste solide n'aboutit.
Elisabeth Hyde nous dépeint une petite ville et en particulier le quartier où réside la famille Duprey à la Desperate Housewife. Voisines, voisins, collaborateurs, membres militants, tout le monde y passe, tout le monde sait des choses, mais qu'elle est la part de vérité et la part de faux. Les enquêteurs Huck Berlin et Ernie Vogel vont essayer de dénouer les choses qui peuvent sembler si simple en apparence : Franck Duprey vient d'assassiner sa femme, et qui ne le sont finalement pas si évidentes : est-il réellement le meurtrier de sa femme ? Est-il simplement un meurtrier ?
Ce roman casse les codes du genre policier en y abordant également une part de romance, même si cela peut rebuter certains lecteurs, je trouve que cela à apporter un petit plus à l'histoire. C'est judicieusement dosé, l'auteur ne tombe pas dans le dégoulinant et le gnian-gnian et permet de redonner un rythme à l'histoire. L'enquête ne va donc pas à un rythme fou, on prend notre temps pour découvrir au fur et à mesure les faces cachés des différents personnages, tous omettent de dire la vérité, mais une chose est sûre je ne me suis pas du tout ennuyée lors de ma lecture.
En plus de casser les codes, l'auteur à eu une approche différente car la vérité de cette affaire ne nous est pas donnée par l'enquête de police mais par la victime du meurtre elle-même car les derniers chapitres du roman évoque l'ensemble de la journée du Docteur Duprey. J'ai trouvé cette approche très originale. J'ai beaucoup apprécié de savoir des choses que la police n'a pas compris ou pas encore élucidé malgré les nombreux indices donnés au fur et à mesure de la lecture du roman.
Pour finir, il n'est pas possible de ne pas évoquer le sujet de l'avortement, du droit de la femme qui est mis en avant dans ce roman. Sans rentrer dans une polémique, sachez qu'il y a des scènes difficiles mais écrites néanmoins avec pudeur et sans jugement. Certains passages donnent à réfléchir sur notre libre-arbitre.
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