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EAN : 9782266315432
304 pages
Pocket (15/04/2021)
4.37/5   294 notes
Résumé :
À sa naissance, Lisbeth est enlevée à sa mère pour être confiée à Mattie, une esclave, qui se voit contrainte de se séparer de son propre bébé pour devenir la nourrice de l'enfant. Une relation intense, qui va influencer leurs vies pendant des décennies, se développe entre elles et Lisbeth trouve auprès de Mattie et des siens sa famille de cœur. Mais un tel lien entre deux personnes que tout sépare est-il vraiment sans conséquence ?

Le Crocus jaune es... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (124) Voir plus Ajouter une critique
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Mattie, jeune esclave est contrainte de se séparer de son nourrisson pour devenir la nourrice de Lisbeth dans la riche demeure de ses maîtres. le déchirement est total pour Mattie qui doit allaiter la petite et confier son fils Samuel à une autre mère. Pourtant, très vite Lisbeth va s'attacher à Mattie car à l'époque, les mères étaient fort peu présentes et encore moins aimantes. On va suivre ici le lien entre Mattie et Lisbeth au fil des années et les questions qu'engendre un tel attachement à l'époque de l'esclavage.

Le crocus jaune est une histoire bien agréable et très fluide. Néanmoins, je regrette que ce roman soit si court. On passe d'une année à l'autre au fil des chapitres sans avoir eu le temps de cerner le lien qui unit les deux héroïnes. Ça manque selon moi d'un peu de consistance, de descriptions, d'émotions. Sans compter que tout est un peu cousu au fil blanc. Pas d'effet de surprise.

N'en reste pas moins que ce livre est bien sympathique, agréable et accessible.
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Lisbeth vient au monde dans une famille de riches planteurs de Virginie. Sa mère, ne voulant pas l'allaiter car une femme du monde n'allaitait pas son enfant ; la grand-mère paternelle fait appel à Mattie, une jeune esclave qui vient d'avoir un bébé. Déchirée mais résignée, Mattie quitte sa famille, son enfant nouveau-né pour allaiter Lisbeth.
Chaque jour cependant, elle regarde son fils et sa famille par la fenêtre de la grande maison.
Les liens entre Mattie et la petite Lisbeth vont devenir très forts au point que la petite se laissera dépérir chaque fois qu'on tente d'éloigner sa nourrice lorsqu'elle a atteint l'âge d'être sevrée.
Lisbeth fait la connaissance de la famille de Mattie.
Ces liens vont l'empêcher d'accepter les mauvais traitements endurés par les esclaves.
Le roman est tiré d'une histoire vraie qui se passe quelques années avant les guerres de Sécession et l'interdiction de l'esclavage.
Seul petit bémol mais vraiment très léger, la traductrice a dû avoir beaucoup de mal à exprimer le langage des esclaves à partir d'un livre en anglais. Cela donne un effet très plausible par le fait qu'ils ne recevaient aucune instruction mais on doit redoubler d'attention au début, on s'y habitue très vite et le récit ne contient pas que des paroles.
Un roman magnifique qui se termine à l'âge adulte de Lisbeth et je me réjouis de lire la suite "Un grain de moutarde" . L'auteure a fait paraître le premier en auto-édition. Les éditions Pocket l'ont fait paraître dernièrement. La suite se trouve en édition numérique.
Un roman passionnant, sans longueurs. Les actions et le suspense s'intensifient plus on avance dans le livre.
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****

Sur la plantation de Fair Oaks, vivent les maîtres Blancs et les esclaves Noirs. Quand Lisbeth naît, c'est la première des enfants du couple. Elle ne sera pas élevée par sa mère, mais par Mattie, une nourrice noire qu'on arrachera aux siens dans le quartier des esclaves pour venir vivre dans la grande maison, auprès de la fillette. Lisbeth et Mattie sont inséparables, et leur couleur de peau est invisible à leurs yeux. Pourtant, dans l'Amérique des années 1850, il existe bel et bien non seulement des inégalités mais surtout des supériorités... Lisbeth et Mattie devront faire avec, grandir et se libérer...

Laïla Ibrahim signe ici un très beau roman sur l'appartenance, l'attachement et l'innocence. Une petite fille blanche qui aime une nourrice noire comme sa mère, qui ne voit pas les différences et qui souhaiterait que la vie soit aussi simple que ces journées passées ensemble. Un nourrice noire qui se prend d'affection pour cette petite blanche, qu'elle a nourrit, endormi et protégé pendant toutes ces années...
Deux mondes diamétralement opposés, que tout sépare mais que cet amour relie. Deux femmes courageuses et dont l'envie de liberté dépasse l'obéissance aux codes...

Une relation attachante et bouleversante de sincérité, empêchée par des lois et des idéaux archaïques...

Un immense merci à NetGalley et à Amazon Crossing pour leur confiance...
Lien : https://lire-et-vous.fr/2018..
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La littérature américaine n'est pas avare de livres sur la période esclavagiste des États du sud. Pourtant Laila Ibrahim réussit à renouveler le genre avec un roman émouvant, l'histoire de Lisbeth et Mattie.

Une histoire de lien intense entre une nourrice esclave et l'enfant des maîtres qui lui est confiée. Mattie a à peine 20 ans et un petit garçon âgé de 3 mois, Samuel. Mais la femme du maître de la plantation de tabac va accoucher de son premier enfant et Mattie a été choisie pour être la nourrice. Elle va devoir abandonner son fils pour s'occuper à plein temps de la petite Elisabeth, qu'elle appelle Lisbeth.

Ann, jeune maman elle aussi, a peu de différence d'âge avec la nourrice, et est une maîtresse de maison totalement inexpérimentée qui se montre rapidement incapable de s'occuper de sa fille. Quel décalage entre ces deux femmes, ces deux mondes. Mattie doit apprendre à vivre au rythme de ses maîtres dans leur maison, apprendre à voir ses journées non plus rythmées par la course du soleil mais par le dictat de l'horloge. Et apprendre à aimer cette innocente enfant qui est involontairement la cause de la séparation entre Mattie et son fils.

J'ai dévoré ce roman à l'écriture fluide. On s'attache très vite au personnage de Mattie. J'ai eu de la peine pour elle lorsqu'elle observe de loin la vie de son fils sans elle. J'ai tremblé et eu peur pour elle. J'ai été touchée par la détresse de la petite Lisbeth, rejetée par sa mère naturelle et accueillie dans le coeur d'une étrangère.

L'histoire est centrée sur les personnalités, les sentiments, les émotions de Mattie et Lisbeth, tout en s'inscrivant dans une réalité économique, politique et sociale. Situé dans une plantation de tabac de Virginie, le roman n'occulte pas les enjeux entre le nord abolitionniste et le sud esclavagiste sans vraiment les développer. À la veille de la guerre de sécession, ce qui intéresse l'auteure, c'est le destin de deux femmes liées par un lien plus que filial, et Mattie va transmettre à Lisbeth des valeurs d'humanisme et de justice qui vont influer sur leurs deux vies. L'évolution de Lisbeth lorsqu'elle est en âge de se marier perd un peu en consistance et en crédibilité. La seconde partie du récit perd elle aussi un peu en intensité.

Ce roman n'est reste pas moins une belle histoire pour un beau premier roman.
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Mattie est esclave en Virginie et a du quitter son petit garçon pour devenir la nourrice d'Elisabeth, le bébé de ses propriétaires. Une tendre relation va se créer entre ces deux êtres par delà les années et la condition de chacune.

Le crocus jaune, c'est la fleur qui annonce chaque année le renouveau, qui rappelle que le soleil finit toujours par revenir. Cette fleur sera un fil rouge à travers le roman de Laila Ibrahim; un fil qui guidera dans le temps et un fil qui unira une petite fille qui deviendra femme et une esclave qu'elle aimera plus que sa propre mère.

L'intrigue se situe avant la guerre de Sécession, dans cette période où la fracture entre le Nord et le Sud commence à se faire sentir. L'autrice nous invite dans la relation privilégiée entre un bébé blanc et une nounou noire, comme il était de pratique courante à cette époque. Nous verrons grandir la petite à l'ombre du quartier des esclaves, inconsciente des tourments que peuvent vivre ceux qui l'occupent, dont la famille de sa chère Mattie.
Le crocus jaune, c'est presque un roman initiatique au cours de laquelle son héroïne perdra petit à petit sa naïveté jusqu'au moment où il faudra poser des choix de vie.
On n'entre pas dans l'intimité des esclaves, là n'est pas le propos de Laila Ibrahim. Les horreurs auxquelles ils sont quotidiennement confrontées sont subtilement sous-entendues et abordées sans réel pathos.

J'ai vraiment bien apprécié la plume de l'autrice, fluide, légère, laissant la part belle aux dialogues, prenant le temps de bien dessiner ses deux personnages féminins principaux... Très vite on s'attache à Lisbeth et Mattie et on espère tellement que tout cela se termine bien malgré l'époque et malgré la folie des hommes.
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Citations et extraits (37) Voir plus Ajouter une citation
Mattie n'a jamais vraiment été à moi. J'ai possédé cette certitude aussitôt et aussi sûrement que je me suis abreuvée du lait de son sein. Elle avait beau appartenir à ma famille, elle avait beau occuper le centre de mon univers, son affection la plus profonde ne m'était pas destinée. Aussi, au réconfort qu'elle me procurait, s'ajoutait ma peur de la perdre un jour.
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Elle désirait être une bonne mère, mais elle n’avait aucune idée de ce qu’être une bonne mère signifiait. Jusqu’à présent, on lui avait dit de se reposer et de confier son bébé aux bons soins de la nourrice. Rien d’autre.
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Un homme qui t'aime, qui te prend dans ses bras, un homme qui rêve tes rêves, un homme bienveillant, prévenant. Un homme bon, ça rend riche.
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Beaucoup d’hommes disaient rêver de s’enfuir, mais rares étaient ceux qui s’y risquaient. Elle se contenta de l’écouter parler de liberté.
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Je sais d'expérience qu'il vaut mieux ne pas trop aimer ses enfants. Trop aimer ses enfants est cause de souffrance.
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