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EAN : 9782361837914
240 pages
Les Moutons Electriques (15/04/2022)
3.94/5   8 notes
Résumé :
D’histoires fantasques en contes fantastiques, la prose ironique d’Abubakar Adam Ibrahim parcourt le Nigeria.

L’écrivain nous emmène dans des récits qui fusionnent réalisme magique et critique sociale pour raconter son pays, ses vents tourmentés, ses sorcières maléfiques ou bienveillantes, ses politiciens véreux, et ses arbres qui murmurent.
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Lancé l'année dernière, le label Courant alternatif des éditions Les Moutons Électriques accueille aujourd'hui l'écrivain et journaliste nigérian Abubakar Adam Ibrahim à qui l'on doit déjà le roman La saison des fleurs de flammes paru en 2018 aux éditions de l'Observatoire et couronné par le Nigerian Prize for Literature. Cette fois, c'est par la forme courte que nous retrouvons le Nigérian avec Les Arbres qui murmurent, son premier recueil de nouvelles traduit par Lise Capitan. Douze textes qui nous entraînent au Nigéria et le reconstruisent sous le prisme d'histoires étranges et subtilement fantastiques.

L'écriture d'Abubakar Adam Ibrahim va droit au but et ne cherche pas les fioritures inutiles. On entre dans son recueil par « La Pénombre et la brume » où Ohikwo et sa fiancée Kanle accueillent une jeune femme étrangement familière. Petit à petit, Ohikwo s'interroge sur la véritable identité de l'inconnue et le fantastique s'immisce dans le récit. Fantôme ? Réincarnation ? C'est surtout une façon pour l'auteur nigérian de parler du sentiment de perte, celui qui poursuit Ohikwo à mesure qu'il découvre la vérité. Les personnages d'Abubakar Adam Ibrahim doivent souvent affronter cette lancinante mélancolie, que ce soit après la perte d'un époux dans « Tourner la page » ou celle d'une fille dans « L'Enclave de Baba Idi » voire la fin d'une histoire d'amour dans « Les Arbres qui murmurent ». L'épreuve de la perte, du deuil, que ce soit celle d'un être, d'une relation ou même d'un sens, pousse les personnages de ces histoires dans leurs retranchements et les amènent à se questionner sur le sens même de leur vie ainsi que sur les limites du réel.

Outre cet aspect mélancolique omniprésent, Abubakar Adam Ibrahim parle de son pays, de ses traditions et de ses superstitions. Dans « La Sorcière anglaise aux yeux de chat », une jeune femme nous parle de sa découverte du Nigéria accompagné de son nouvel époux, Bawa. Avec les yeux d'une Londonienne, le lecteur perçoit le courage des habitants d'un petit village, Akwanga, qui compose tant bien que mal avec les coupures d'électricité intempestives et le manque d'eau potable. Mais c'est surtout les différences culturelles qui interpellent notre narratrice, des us et coutumes qu'elle a d'abord du mal à comprendre avant de se lier d'amitié puis d'amour avec un autre homme du village. En filigrane, la place de la femme dans la société nigériane, société qui reste très patriarcale et religieuse, va venir irriguer le texte et nombre des histoires du recueil.
La femme doit affronter le poids de la société nigériane et de ses traditions.
De l'accablement sentimental d'une veuve à peine mariée soumise aux attaques mesquines de sa belle-soeur dans « Tourner la page »aux mariages arrangés/forcés d' « Appels Nocturnes » et « le Tourbillon » en passant par la violence domestique dans « Chère maman ». La femme occupe une place prépondérante dans le recueil d'Abubakar Adam Ibrahim qui leur offre souvent le premier rôle et illustre à maintes reprises leur force et leur détermination.

Inévitablement, la femme devient une sorcière, un démon, un être difficile à comprendre pour l'homme parfois brutal et souvent égoïste. La figure de la sorcière se retrouve au coeur du « Cri de la sorcière » dans laquelle un petit village, Mazade, est ravagé par une mystérieuse maladie qui tue les habitants en trois jours à peine. Deux guérisseurs, Kudu et Kaneni, cherchent désespérément un remède et se retrouvent confrontés à la sorcière du village qui, selon les croyances, aurait provoqué cette terrible épidémie.
C'est le symbole de la femme-martyr, de la femme bouc-émissaire que réutilise le Nigérian tout en mettant l'accent sur la force des superstitions au sein des populations rurales. Pour guérir de ce mal mystérieux, c'est forcément la femme qui paye alors que les hommes, cupides et fourbes, tentent de tromper leur monde. Dans une veine plus cruelle (et plus borderline), « le Tourbillon » explore la folie qui s'empare petit à petit du père de Kyakkyawa, une fille-sorcière qui se maquille comme un démon, mais qui fait surtout face au fléau du mariage forcé et de l'agression sexuelle sans se laisser dompter.
La liberté d'aimer n'est jamais une certitude chez Abubakar Adam Ibrahim, comme pour Zainab qui tombe éperdument amoureux de l'Éboueur dans la nouvelle du même nom. Des sentiments inconvenants pour une femme mariée, davantage par commodité que par amour, dans une société où vider son sac (et ses poubelles) n'a rien d'évident. Dans « Appels Nocturnes », l'amour survient par hasard et finit par jouer un mauvais tour à Santi que l'on condamne même à mort, victime collatérale d'un coup monté, écho sinistre d'une femme qui veut être libre par tous les moyens, tout simplement.

Abubakar Adam Ibrahim parle aussi d'injustices sociales. Que ce soit frontalement dans « L'enclave de Baba Idi » où l'on retrouve le conflit générationnel entre un père et son fils au cours d'une élection truquée et injuste ou plus subtilement, presque en arrière-plan, dans « Les Arbres qui murmurent » et ses flics corrompus qui dépouillent les victimes d'un accident de la route ou dans « L'Éboueur » avec ce mari qui constate la corruption du PDG de son entreprise. L'injustice et la pauvreté causent la perte et le chagrin, un chagrin dont ne se remet jamais Baba Idi après la perte de sa fille. Un chagrin qui hante Salim devenu aveugle par accident. Comme pour pallier à la cruauté du réel, Abubakar Adam Ibrahim utilise le fantastique et les situations improbables pour sortir le lecteur du réel. On croise alors des fantômes et des sorcières, réelles ou métaphoriques, et surtout on doute du chemin, de ce que l'on a vu ou entendu comme le narrateur de « Promesses de fidélité ».
Dans « Les Arbres qui murmurent », véritable point d'orgue du recueil, Abubakar Adam Ibrahim nous offre une histoire de colère et d'humanité, celle d'un homme qui meurt deux fois et qui ressuscite en captant l'âme de ce qui l'entoure, réparant les blessures passées et se confrontant à ses propres fantômes. On en oublierai presque la vacuité totale d' « Un beau matin » et de « Promesses de fidélité », certainement les deux seuls textes à éviter de cet ouvrage à la fois dépaysant et si familier.

Recueil varié et engagé, Les Arbres qui murmurent d'Abubakar Adam Ibrahim ne permet pas simplement un tour d'horizon du Nigéria pour le lecteur français qui n'y connaît rien, il offre des personnages tourmentés par la vie et l'injustice, des femmes qui aiment et qui se révoltent, du fantastique pour dépasser la banalité et la cruauté du réel, des fantômes et des sorcières qui rendent la vie plus forte et plus vivante.
Lien : https://justaword.fr/les-arb..
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En une série de nouvelles plus ou moins brèves, dans lesquels la mort et l'amour , passionnel, familial..., sont toujours au centre, Abubakar Adam Ibrahim nous mène sur les traces d'un Nigeria multiple, complexe, entre tradition et modernité, entre tragédie et félicité, entre onirisme fantastique, prosaïsme du quotidien et dénonciation de travers politiques, dans tous les cas passionnant, parfois même envoûtant dans tous ses paradoxes.

Une belle découverte que je n'oublierai pas de sitôt.
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Auteur engagé, chacun de ses textes nous entraîne dans ce Nigeria tantôt onirique, tantôt réaliste qui lui tient tant à coeur.

Les Arbres qui Murmurent, c'est douze nouvelles qui nous plongent dans un kaléidoscope d'histoires empreintes de joie ou de tristesse, d'amour ou de haine, de paix ou de violence.

Par le prisme de son imaginaire, Abubakar Adam Ibrahim met parfois en exergue le mal qui ronge son pays, à savoir la corruption qui touche toutes les strates de la société. Entre une politique gangrenée et une démocratie étouffée, on se frotte à la colère et à l'indignation d'un père dans "L'Enclave de Baba Idi" qui voit d'un mauvais oeil que son fils soit à son tour touché par ce pouvoir perverti. Finalement, l'étincelle d'une révolte tient à si peu de choses.

Pour l'auteur, écrire c'est aussi casser la vision que l'occident véhicule sur l'Afrique comme dans "La Sorcière anglaise aux yeux de chat" où l'on s'éloigne de l'image d'une Afrique famélique pour découvrir à travers les yeux d'une jeune anglaise, récemment mariée à un Nigérian, un pays tumultueux et un peuple fort disert. Étrangère en terre inconnue, cette jeune épousée est même considérée comme une sorcière au vu de l'étrangeté de son aspect physique.

Les idées reçues sont tenaces et ce, quelque soit le continent. Or, quand le mal frappe, il faut toujours un coupable, bouc émissaire commode servant d'exutoire à la vindicte populaire. Toutes les civilisations connaissent ces vagues de chasses aux sorcières qui, au final, ne servent toujours que les intérêts personnels d'un tiers, à l'image de Kameni dans "Le Cri de la Sorcière" qui est prêt à toutes les trahisons pour ne pas reconnaître ses fautes. Mais peut-on réellement échapper à la justice divine lorsqu'on viole tous ses principes ?

L'Afrique, c'est aussi ses mythes et ses croyances comme dans "La Pénombre et la brume" où un fils se voit visiter par l'âme réincarnée de sa mère disparue bien des années auparavant pour l'aider à aller de l'avant.

Amour filial, amour charnel, amour contrarié comme dans "L'Éboueur" où Zainab dépérit d'ennui auprès d'un mari qui ne lui convient pas et qui cherche le frisson de l'inconnu rien que dans l'échange d'un regard. Abubakar Adam Ibrahim nous rappelle ici combien les relations amoureuses peuvent être difficiles, notamment lorsqu'il faut entretenir la flamme. Mais attention à ne pas s'enflammer trop vite pour ne pas s'y brûler les ailes comme Santi dans "Appels Nocturnes" qui pourrait bien faire les frais de sentiments manipulés et autres mensonges, risquant de le conduire sur la dangereuse pente du désigné coupable.

Chaque nouvelle de ce recueil est autant de morceaux choisis de vie d'hommes et de femmes qui connaissent des moments difficiles où des décisions doivent être prises. Des coups durs pour certains qui doivent les aider à avancer en prenant une nouvelle direction comme dans "Les Arbres qui Murmurent" où le quotidien de Salim, devenu aveugle après un accident, va changer du tout au tout. Mais comme souvent dans la vie, une épreuve ne vient jamais seule, il lui faudra s'ouvrir à une autre voie, renouer avec la terre, se reconnecter à la vie d'une autre manière pour embrasser pleinement ce que le destin lui réserve de mieux. Un long parcours initiatique pour trouver le chemin vers la paix intérieure.

Sorcellerie, réincarnation, croyance imprègnent les récits d'Abubakar Adam Ibrahim qui ne peut s'empêcher d'évoquer sa terre natale sans un soupçon d'onirisme. Quoi de mieux qu'une étincelle de magie pour s'évader vers un ailleurs à la rencontre de personnages se trouvant à la croisée des chemins dans le but d'écrire une nouvelle destinée... suite sur Fantasy à la Carte.



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Que trouve-t-on dans ce livre ? Des nouvelles, douze. L'atmosphère, la manière de s'accommoder du monde d'un pays étranger, africain : le Nigéria. Des sorcières, des fantômes, qui n'appartiennent pas au domaine du fantastique, mais bien au réel des habitants de ce pays (pas de tous), un peu comme les éléments du réel merveilleux des latino-américains. L'auteur a tenu mon attention, j'en ai presque oublié de respirer, mais il ne m'a pas convaincue d'émigrer chez lui ! La description de la vie qu'il en fait est d'une grande dureté, bon, d'une dureté différente de celle de la nôtre. Rien de « L'invitation au voyage » de Baudelaire ! Avez-vous vu « I am not a witch », film zambien ? Dans les deux je trouve la même évocation de la vie, qui s'affirme dans la pesanteur étouffante de l'atmosphère, l'omniprésence des croyances, la difficulté à subvenir à ses besoins, les moments lumineux de chaleur humaine. J'y ai trouvé de la férocité crue, m'y suis sentie bousculée par la compétition permanente des femmes entre elles. Tous ces commentaires n'engagent évidemment que moi. Chaque nouvelle raconte un moment de la vie d'une ou plusieurs personnes, certaines ne contiennent aucun élément fantastique, mais dans toutes sauf une, la mort est présente – d'ailleurs, l'auteur a mis en préambule une dédicace « pour une vie » et l'extrait d'un poème de Birago Diop sur l'omniprésence de ceux qui sont morts. Comment un village réagit-il devant l'arrivée d'une épidémie, et qu'ils en ont été prévenus par la sorcière ? Comment un jeune homme, perdant la vue à deux mois de l'obtention de son diplôme de médecin, se reconstruit-il ? Qu'arrive-t-il à cette jeune fille très (trop) belle et (trop) rebelle ? Quelle choix de vie fait cette jeune mariée attirée par un autre que son mari ? Qui est cette femme qui vient un soir frapper à la porte d'un homme n'ayant pas su faire le deuil de sa mère ? Comment commença l'insurrection après l'élection d'un candidat pourri ? Voilà les sujets de quelques unes des nouvelles.
J'ai aimé ce livre, justement car il m'a plongée dans un univers différent du mien, parce qu'il m'a dérangée. L'écriture des deux premières nouvelles m'a agacée, je l'ai trouvée « mal ficelée », mais ce qu'elle racontait m'avait déjà happée (ou, ensorcelée ?...) Les nouvelles suivantes ne m'ont pas fait cet effet, au contraire. L'auteur a une manière de dire simple, directe, avec surtout des phrases courtes, très descriptives, significatives, et des expressions nouvelles pour moi, intéressantes.
Cette simplicité éloquente se retrouve sur la couverture -souple - de l'objet livre, qui rend la lecture agréable aux yeux fatigués grâce à sa police nette et assez grande, bien contrastante, sur un papier clair et épais. Un livre qui peut rester dans la bibliothèque pour être relu et prêté.
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Un étonnant recueil de nouvelles, par un auteur nigérian, malheureusement assez peu connu en France. Si certains textes seront avant tout un instantané de la vie au Nigeria, pays qui apparait faire cohabiter religion, superstition et modernité, on y retrouve également des textes que l'on pourrait qualifier de réalisme magique.
En premier lieu, le texte qui donne son nom au recueil, "Les arbres qui murmurent", qui est au milieu de l'ouvrage, et, selon moi, le plus beau. Il a remporté plusieurs prix, et je comprends pourquoi ! L'histoire d'un homme qui perd la vue, et qui perd tout... Pour finalement s'apercevoir qu'il voit l'âme des gens, et que, si aux premiers abords, ce n'est pas folichon (y'a pas grand monde de bien, dans ce monde), il peut finalement trouver sa place dans tout ça. J'avoue, j'ai eu une petite larme émue.
Comme dans tous les recueils de nouvelles, il y en a que l'on oublie plus facilement que d'autres, que l'on va trouver plus fades. C'est normal, et c'est le cas ici. Comme je le disais, la meilleure et la centrale reste celle qui donne son titre à l'ouvrage, mais parmi les autres nouvelles, d'autres m'ont également emportée pour diverses raisons. "Le cri de la sorcière", où comment les superstitions mènent au pire. "La Sorcière anglaise aux yeux de chat", déchirante nouvelle où l'on voit l'extrême pauvreté d'un village, à travers les yeux d'une occidentale, comme nous. Y est interrogé la place des femmes (comme souvent dans les textes d'Abubakar Adam Ibrahim), et, là encore, du poids insupportable des superstitions et traditions. « Tourner la page » est insupportable pour d'autres raisons (une veuve est harcelée par sa belle-soeur), mais la fin, grandiose et cruelle, m'a laissé sans voix.
C'est à travers tout ces textes que l'on peut se faire une image du Nigeria, pays aux multiples facettes - parfois contradictoires.Pays que l'on connait peu, que l'on fantasme même peut-être, au regard de l'actualité souvent violente qui arrive jusqu'à nous. Quoiqu'il en soit, elle nous a donné un bel auteur, qui mérite d'être lu.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Mon fils, ta vie est pleine de tribulations, mais ce n'est pas une tragédie tant que tu ne l'as pas décidé. Tous les hommes trébuchent, mais tous les hommes n'ont pas le courage de se relever pour faire face aux défis qui les attendent. Tu peux chuter une fois ou deux, mais la tragédie, ce serait que tu ne te relèves pas.
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J'en étais venue à apprécier ces gens peut-être autant qu'ils en étaient venus à m'apprécier, et j'ai découvert qu'on a tendance à avoir peur parce qu'on érige des barrières au lieu de bâtir des ponts.
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Il y a des fois où le silence est plus éloquent que la poésie.
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Video de Abubakar Adam Ibrahim (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Abubakar Adam Ibrahim
Reconnaissable au premier coup d??il grâce à son immense baobab coloré, le salon africain vous fait découvrir la richesse de la littérature du continent noir en mêlant des auteurs encore méconnus à des écrivains réputés. Et c?est également au salon africain qu?a lieu chaque année la remise du prix Ahmadou Kourouma.
Autour du thème « Les chercheurs d?Afriques », les romanciers et essayistes invités reviennent sur les blessures du continent, mais aussi sur ses gloires, sa grandeur et ses aspirations.
Outre les hôtes vedettes de cette édition 2019, Maryse Condé, Prix Nobel « alternatif » 2018 et le rappeur Abd al Malik qui présente son livre/album le jeune Noir à l?épée (Présence africaine/Musée d?Orsay/Flammarion) inspiré de l?exposition du Musée d?Orsay « le modèle noir de Géricault à Matisse », sont annoncés Abubakar Adam Ibrahim, Eugène Ebodé, Mia Couto, Françoise Vergès, Adame Ba Konaré, Elizabeth Tchoungui, Boualem Sansal, Beyrouk, Clemente Bicocchi, Jean Bofane, Tania de Montaigne, Armand Gauz, Ndèye Fatou Kane, Henri Lopes ou Bessora.
Plus d'infos sur https://salondulivre.ch
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