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Citations sur Un Ennemi du Peuple (24)

PETRA : Il y a tant de mensonges, à la maison comme à l'école. Ici, il faut se taire et là-bas nous devons mentir aux enfants qui nous écoutent.
HORSTER : Mentir, dites-vous ?
PETRA : Croyez-vous donc qu'on ne nous oblige pas à leur enseigner une quantité de choses auxquelles nous ne croyons pas nous-mêmes ?
BILLING : Oui, ce n'est que trop vrai.
PETRA : Si j'en avais seulement les moyens, je fonderais une école où les choses se passeraient autrement !

Acte I.
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BILLING : Mais alors, vous ne prenez pas part aux élections municipales.
HORSTER : Il y aura donc de nouvelles élections ?
BILLING : Vous ne le saviez pas ?
HORSTER : Non. Je ne me mêle pas de ces affaires.
BILLING : Vous n'êtes pourtant pas indifférent à la chose publique ?
HORSTER : Ma foi, je ne m'y entends guère.
BILLING : Peu importe. On doit du moins prendre part aux votes.
HORSTER : Même ceux qui n'y comprennent rien ?
BILLING : Qui n'y comprennent rien ? Que voulez-vous dire ? La société est comme un navire. Tout le monde doit être à la barre.
HORSTER : Peut-être en va-t-il ainsi sur la terre ferme. En mer, cela ne réussirait guère.

Acte I.
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LE DOCTEUR STOCKMANN : Publiez seulement mon article et je saurai le défendre.
HOVSTAD : Je ne le publierai pas. Je ne peux pas, je ne veux pas et je n'ose pas le publier.
LE DOCTEUR STOCKMANN : Vous n'osez pas ? Quel est ce propos ? N'êtes-vous pas directeur ? Et ce sont les directeurs, si je ne me trompe, qui dirigent les journaux !
ASLAKSEN : Non, monsieur le docteur, ce sont les abonnés.
LE JUGE : Heureusement.
ASLAKSEN : C'est l'opinion publique, c'est le public éclairé, les propriétaires immobiliers et autres, ce sont eux qui dirigent les journaux.

Acte III.
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ASLAKSEN : Je suis un homme tranquille et pacifique qui aime la modération réfléchie et… et la réflexion modérée. Tous ceux qui me connaissent peuvent l'attester. […] Je suis partisan du gouvernement du peuple par le peuple, pourvu que cela ne coûte pas trop cher aux contribuables.

Acte IV.
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LE JUGE : Comme employé, tu n'es pas libre d'avoir une conviction personnelle.
LE DOCTEUR STOCKMANN (stupéfait.) : Je ne suis pas libre de… ?
LE JUGE : Comme employé, dis-je. Oh ! comme homme privé, tu peux penser ce qui te plaît. Mais, comme employé de l'établissement, tu n'as pas le droit d'exprimer une conviction qui ne soit pas d'accord avec celle de tes supérieurs.

Acte II.
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PETRA : Je n'aurais jamais cru cela de Billing.
HOVSTAD : Vraiment ? Cela vous surprend-il à ce point ?
PETRA : Oui. Ou peut-être pas tout à fait. Mon Dieu, au fond…
HOVSTAD : Nous ne valons pas grand-chose, mademoiselle, nous autres, journalistes.
PETRA : Ce que vous dites là, le pensez-vous réellement ?
HOVSTAD : Quelquefois.

Acte III.
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LE DOCTEUR STOCKMANN : Crois-tu donc que la plèbe soit moins violente dans les autres villes que dans la nôtre ? Allons donc, ce sera toujours blanc bonnet et bonnet blanc. Après tout, je m'en moque. Laissons aboyer les roquets. Ce n'est pas encore ce qu'il y a de pire : le pis est que, d'un bout à l'autre du pays, chaque homme est esclave d'un parti. Ce n'est pas que le mal soit si terrible en lui-même. Les choses ne valent peut-être pas mieux dans le libre Occident.

Acte V.
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LE DOCTEUR STOCKMANN : Non, ce n'est pas la culture qui démoralise, c'est l'abrutissement, la pauvreté, les misérables conditions de la vie qui accomplissent cette œuvre infernale !

Acte IV.
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LE DOCTEUR STOCKMANN : Je veux […] faire entrer dans leurs têtes, à tous ces roquets, que les libéraux sont les plus perfides ennemis des hommes libres, que les programmes des partis tordent le cou à toutes les jeunes vérités viables, que les considérations opportunistes mettent sens dessus dessous la morale et la justice, si bien que la vie finira par être atroce dans ce pays.

Acte V.
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HOVSTAD : Un journaliste qui sert la cause du peuple comme moi ne peut laisser échapper une si belle occasion. Il faut saper la vieille légende de l'infaillibilité des hommes qui nous dirigent. Comme toute autre superstition, celle-ci doit être détruite jusque dans ses racines.

Acte II.
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