Faire ce que les autres attendent que l'on fasse, en s'empêchant d'aller vers ce à quoi on aspire profondément, est-ce la vraie vie ?
La vérité n'appartient qu'à ceux qui la vivent.
Tout en lui est rassurant, sorte de grand arbre bien enraciné dans la terre contre lequel on a envie de se coller pour reprendre des forces.
Cette sorte de peur enfantine de ce qu'on ne voit pas encore mais qu'on sent là, tout près.
Qui a dit que la nuit porte conseil ? C'est stupide. La nuit, tout s'embrouille. Les mystères s’épaississent. Les angoissent deviennent énormes. Les peurs terrifiantes. Quelquefois, quelquefois seulement, certaines solutions paraissent possible, mais au petit matin elles se sont évanouies. Laissant place au vide le plus absolu.
Valentine incapable de savoir si elle a bien fait ou pas,mais désespérément consciente qu'elle vient de semer la zizanie dans plusieurs vies.
Dans les coulisses, Babé respire enfin. Elle a beau être habituée à ces moments, aux défilés, aux collections, à l’ambiance Balaguère, elle ressent toujours la même émotion, comme un trac dont elle ne se serait jamais défait au fil du temps. Dont elle n’a jamais voulu se défaire
Violette s'approche de sa mère et lui tend les cahiers. Son expression est indéchiffrable. Celle de Blanche infiniment apaisée. Comme si sa vie dépendait de ce qu'elle tient à présent entre ses mains et qu'elle se met à serrer contre elle presque nerveusement.
Le père de Violette, lui, n'est pas mort. Blanche peut-elle encore interdire à sa fille de se connaître enfin vraiment ? A travers lui, pas seulement à travers elle. Ce qu'elle craint aujourd'hui, c'est qu'il ne suffira pas que Violette veuille savoir qui est son père, Il faudra qu'il le veuille aussi