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EAN : 9782505019206
200 pages
Dargaud (01/03/2013)
3.72/5   82 notes
Résumé :
Une Japonaise, vivant en Italie, revient régulièrement au Japon et en profite pour rendre visite à son ancienne institutrice. Elle promet à la vieille dame de revenir la voir au printemps, lorsque les cerisiers seront en fleurs. Mais un tremblement de terre frappe le Japon, nous sommes le 11 mars 2011.
Que lire après Les cerisiers fleurissent malgré toutVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (36) Voir plus Ajouter une critique
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Je dirais que cet ouvrage est à la fois un manga (il en a toutes les caractéristiques exceptée une), une bande-dessinée (il se lit en effet dans le sens d'une bande-dessinée occidentale à savoir de gauche à droite et non pas l'inverse comme c'est le cas pour les mangas), un récit (les terribles faits qui se sont déroulé au Japon en mars 2011 y sont retranscrits) mais bien plus que cela encore. Comme vous le constatez, cet ouvrage a de nombreuses étiquettes et c'est difficile de le classer uniquement dans l'une ou l'autres.

Certes, c'est avant tout un manga mais poussons le bouchon un peu plus loin. L'auteure, sous les traits du personnage d'Istuko, retrace certains de ses souvenirs d'enfance au Japon. Elle y parle de son immigration en Italie où elle vit désormais avec son mari. Etant donné que je ne sais pas jusqu'à quel point cet ouvrage est autobiographique, je vais me recentrer sur la vie des personnages. Itsuko est auteure-rédactrice pour diverses revues japonaises en Italie alors que son mari, Angelo, est auteur de bandes-dessinées. La vie se déroule paisiblement mais Itsuko en vient à se confier, se rappelant son enfance et la maladie qui l'affectait alors. Son corps grandissant trop vite, elle avait sans cesse des douleurs aux genoux, de la fièvre et devait ménager ses efforts, ne faisant jamais de sport avec les autres élèves de sa classe. Elle se sentait alors exclue, ce qui est normal, mais je jour où une nouvelle maîtresse arriva dans son école, la vie d'Itsuko changea...Non seulement, cette dernière s'arrangeait toujours pour faire participer Itsuko, dans la limite de ses possibilités bien sûr mais elle fut également très vite appréciée de tous les élèves de sa classe. Il y a des figures de notre enfance, comme ça, qui nous marquent et cette enseignante me rappelle étrangement la maîtresse que j'avais eue au Cours Primaire et qui m'a donne le goût de la lecture. Bien qu'à la retraite (tout comme la maîtresse d'Itsuko), elle est toujours en vie et je l'avais même invitée à mon mariage !
Bre, excusez-moi pour ce petit aparté...Puis le temps passa et Ituko, bien que vivant dorénavant en Italie, ne rate jamais une occasion d'aller lui rendre visite lors de ses séjours au Japon. Passons maintenant au plus dramatique de l'histoire : mars 2011...

Un ouvrage qui mêle histoire et récit, événements dramatiques et petits plaisir quotidiens (telle la saison des cerisiers en fleurs pour les japonais, les amis que l'on retrouve après plusieurs dizaines d'années et bien d'autres encore)...un régal ! A découvrir et à faire découvrir !
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On a tous en tête les terribles images du tsunami de 2011 qui a touché le Japon et j'étais curieuse de voir comment cette catastrophe pouvait être traité en manga. Ce n'est pas un coup de coeur mais j'ai beaucoup aimé cette lecture. C'est une belle leçon de vie et de courage que l'auteur mais aussi les japonnais nous donne.

Je me suis un peu reconnu dans le personnage principal. Cette jeune femme expatriée comme moi vient loin de son pays et fait de son mieux pour rester en contact avec ses proches. Elle s'informe beaucoup sur son pays, d'autant plus après le tsunami. Elle est attachante et vraiment sympathique.

Ce qui m'a déplu c'est qu'au final on apprend rien de plus que ce que l'on sait déjà. La narratrice et nous lecteur, n'apprenons que les nouvelles a travers les médias et les médias italiens semble avoir donné les mêmes informations que ceux en France. J'aurais aimé peut-être savoir comment les Japonnais avaient vécu cela. Mais ma déception a été comblé par le fait de voir la solidarité entre les japonnais expatriés a l'étranger. J'espère que si un événement terrible se produisait dans mon pays alors les français que je côtoie ici feraient de même.

L'histoire en parallèle avec la maitresse d'école est vraiment attachante et pleine de bons sentiments qui forcement ne laisse pas indifférent.
C'est en tout cas une très belle lecture. Coté dessins, je suis aussi conquise. J'ai beaucoup aimé les traits de crayons, les visages des personnes bien rond et puis les paysages.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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Itsuko vit à Bologne et est mariée à un italien. Elle va vivre le tsunami de mars 2011 à distance. C'est un récit qui se situe entre la nostalgie du pays des origines et le besoin d'attachement malgré la distance, flirtant avec le reportage et le journal du quotidien. Itsuko a envie de faire découvrir à son compagnon, les cerisiers en fleur de son pays, mais les circonstances vont chambouler leurs plans. le propos est intéressant, touchant, mais je ne suis pas entré totalement dans le récit. On vit les évènements par procuration à travers un personnage qui les vit par procuration, ce n'est pas un récit sur le tsunami, c'est sur quelqu'un qui le vit à distance et qui se sent concerné, tout cela nous éloigne du sujet, et les atermoiements d'Itsuko ne m'ont guère passionné, cela reste très autocentré, de mon côté, je ne me suis pas senti concerné. le graphisme est dans le style du manga, avec une finesse élégante dans le trait, dans la manière de représenter les fleurs de cerisiers du Japon, mais je n'ai pas vibré, peu accroché par ces visages sans bouche stéréotypés, ces trames de gris grossières et trop neutre, et cette blancheur monotone des planches. Une lecture non dénuée d'intérêt, mais un peu fade, qui ne m'a apporté ni passion, ni émotion.
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Cette bande dessinée est une ode aux souvenirs, à la famille, aux amis, mais surtout à ces petits moments de joies simples qu'on vit sans trop y prêter attention jusqu'à ce qu'un drame nous fasse prendre conscience de leur valeur. Ici, c'est le plaisir de revoir chaque année les cerisiers en fleurs qui prend une importance capitale pour l'auteur, ce moment étant un événement commun à tous les japonais.
L'héroïne est une japonaise mariée à un italien et vivant en Europe depuis des années lorsqu'elle apprend qu'un tsunami a ravagé son pays natal en 2011.
Elle oscille alors entre l'angoisse concernant ses proches, la déferlante d'informations contradictoires qui arrivent jusqu'en Italie, et l'envie d'aller "là-bas", pour être auprès de sa famille, de ses amis, tant est grande la peur de ne jamais revoir les gens et les lieux familiers et aimés.
Le dessin est sobre et délicat et la bande dessinée montre vraiment bien la différence entre les informations officielles données par les médias japonais et la réalité concernant les disparitions, les morts, les conditions d'hébergements dramatiques des survivants, les risques pour la santé des habitants proches du lieu du drame et les autres, situés plus loin mais pas épargnés pour autant...
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Manga lu dans le cadre de masse critique, j'en remercie Babélio et les éditions Kana.

Tant sur le dessin que sur la narration, ce manga est une belle réussite et une petite merveille.

Ichiguchi Keiko raconte son histoire à travers les yeux d'Itsuko Sonoda, jeune Japonaise émigrée en Italie et mariée à un Italien. Alors que le couple doit s'envoler pour le Japon afin d'y admirer la floraison des cerisiers, survient la tragédie du 11 mars 2011. La mangaka vivant elle-même à Bologne, le récit comporte par conséquent de larges pans autobiographiques.
Basé sur un monologue intérieur d'Itsuko, le manga chemine entre souvenirs d'enfance et moment présent. Ichiguchi Keiko montre l'angoisse des expatriés japonais, les heures terribles passées à scruter l'écran de l'ordinateur en quête d'informations sur l'évolution de la situation.

Le manga véhicule de fortes émotions liées à la catastrophe et au nombre toujours croissant de morts et de disparus, à l'épée de Damoclès que représente la centrale de Fukushima, ...
Cependant, tout ne se résume pas à une énumération tragique. Au contraire, dès le titre, les fleurs de cerisiers, si chères aux Japonais, et leur symbolique, apportent une lueur d'espoir. A l'image de la vie, ces fleurs fragiles et magnifiques sont certes éphémères. Pourtant, la floraison renaît année après année, au-delà des moments difficiles.

Aux terres dévastées, à la menace nucléaire, aux cachotteries sordides du gouvernement japonais, la mangaka oppose de beaux exemples de générosité et de solidarité. Nombre de ses personnages, même brefs, sont lumineux. Une mention particulière pour le portrait si émouvant de l'ancienne institutrice d'Itsuko.

Le dessin, enfin, offe dès les premières pages de belles envolées poétiques. La nature est omniprésente dans ce manga, que ce soit les cerisiers ou la neige ou encore la nature déchaînée lors du séisme et du tsunami.

Pour conclure, voici un manga que je recommande vivement à tous. Ichiguchi Keiko réussit à maintenir un équilibre de bout en bout et réveille en chacun de belles émotions.
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critiques presse (4)
BDGest
26 mars 2013
Les cerisiers fleurissent malgré tout constitue un belle lecture, à la fois poétique et philosophique, qui rappelle que toute chose est éphémère, à l'instar de ces fleurs que les Japonais aiment à contempler et dont les pétales se dispersent si vite au vent.
Lire la critique sur le site : BDGest
Sceneario
25 mars 2013
Ighiguchi a mis beaucoup d’âme dans son récit et cela se ressent au gré des pages. Les personnages sont si attachants que l’on aimerait pouvoir aller à leur rencontre. Un bien joli récit donc, emplit d’humanité.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Un beau témoignage sur ce bouleversement qu’ont été le séisme et le tsunami qui s’en est suivi. [...] Une ode à la simplicité et à la relativité des choses.
Lire la critique sur le site : BullesEtOnomatopees
BoDoi
04 mars 2013
Un récit habilement construit, riche et émouvant. [...] Keiko Ichiguchi trouve le bon ton et le bon graphisme, tout en retenue et justesse pour nous raconter cette histoire pleine d’authenticité.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Nous sommes si désespérément éphémères. Pourtant, nous ne pouvons pas nous empêcher de faire des promesses, sans savoir de quoi demain sera fait.
Les saisons suivent leur cours, et les fleurs fleurissent une fois de plus. Elles meurent mais elles reviennent toujours.
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"Nous sommes désespérément éphémères. Pourtant, nous ne pouvons pas nous empêcher de faire des promesses, sans savoir de quoi demain sera fait."
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- Si le vent change de direction, les particules radioactives pourraient arriver jusqu'à Osaka.
Absurde. Nous sommes en Italie et nous discutons de la contamination radioactive du Japon en nous basant sur des données allemandes...
- Ne vaudrait-il pas mieux téléphoner à tes parents au Japon?
- Quoi?!... mais Osaka est loin... ce n'est pas nécessaire... ils sont en sécurité...
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- Ayako m'a dit qu'au moment du tremblement de terre elle était seule chez elle, au neuvième étage, et qu'elle avait eu l'impression que le bâtiment tournait à 360°.
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Chaque année, les cerisiers sont en fleur... Malgré nos problèmes, notre tristesse, notre douleur, les fleurs de cerisier me paraissent toujours aussi incroyablement belles...
Elles ne durent que quelques semaines, mais promettent de revenir chaque année...
Elles fleurissent et disparaissent. Encore et encore... Tel un courant qui porterait nos vies, nos vies si éphémères.
Nous sommes nés sur cette terre et nous mourrons un jour. Mais d'autres vies viendront après nous...
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Video de Keiko Ichiguchi (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Keiko Ichiguchi
Retrouvez le bilan de mon échec monumental pour le challenge French-read-a-thon! Plus de vidéos ici : http://goo.gl/HVLQ2O ?Tu veux des infos? Click sur "Plus"?
Livres Cités: -Les cerisiers fleurissent malgré tout de Keiko Ichiguchi -Le livre de Perle de Timothée de Fombelle ___
Vidéos Citées: -Pal du #FRRAT: https://www.youtube.com/watch?v=kjuZj2s1Trg ___
Musiques présentes dans la vidéo: -You Make Me Happy - Jérôme Faby ___
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