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3,74

sur 450 notes
Un livre qui se lit très vite ! Je l'ai dévoré en quelques jours à peine.
La plume est simple mais imbibée de poésie.

C'est l'histoire de Tak-kun, un papa, qui élève seul son fils Yûji après la mort de sa femme.
Il est en plus sujet à une grave maladie qui l'empêche de réaliser des tâches de la vie quotidiennes comme conduire ou prendre n'importe quel transport en commun, prendre l'ascenseur, aller au cinéma...
C'est un personnage très attachant et on apprend à l'aimer au cours du livre.

Il raconte à son petit garçon une histoire abracadabrante comme quoi Mio, la maman, serait sur la planète Archive et qu'un jour, il pourra la rejoindre car il restera encore quelqu'un qui pensera à eux dans son coeur, celui de Yûji.
Ce dernier petit personnage est aussi très attachant. L'écrivain nous a créé un petit garçon adorable.

La saison des pluies arrive et il repense à sa femme qui lui avait promis de revenir pendant la mousson. Cette promesse se réalise... mais pas exactement comme on l'attend !
Nous voyons alors la famille se recomposer et vivre quelques semaines de répits...
Une famille à laquelle on s'attache, qu'on apprend à découvrir... qu'on apprend à aimer.

D'autres personnages annexes s'y ajoutent notamment Professeur Nombre et son chien Pooh.
Un duo que j'ai aussi beaucoup aimé.

On suit leur histoire avec avidité. On veut apprendre à mieux les connaître et on veut savoir comment cette histoire va se conclure !
On tourne les pages à une vitesse folle... Et on ralentit à la fin de peur de quitter cette famille attachante.

Ensuite, ce livre nous apprend à connaître un peu mieux les Japonais et leur culture qui est très différente de la nôtre.
Dans le livre, on découvre que les couples ne se forment pas aussi vite que chez nous.
Ils mettent plusieurs mois avant de se tenir par la main en public...
Ils attendent encore plus longtemps pour un premier baiser...
Et davantage encore pour faire l'amour...

Notre héros nous parle du désir qu'il a pour Mio, sa femme décédée, mais un désir qui émane du fait de la possibilité d'avoir un enfant avec elle. Et que sans cette possibilité, il ne comprenait pas d'où pouvait provenir ce désir ?

Ces deux détails m'ont fait réfléchir à nos couples qui se font et se défont en Occident très rapidement.
Mais aussi au décalage qui existe entre nos deux pays, assez extrêmes des deux côtés.

De plus, dans ce livre, on se rend compte que la Japonaise est aussi très différente des femmes françaises par exemple.
Une Japonaise formidable n'est pas forcément une femme accomplie dans son travail mais une femme qui accomplit toutes les tâches ménagères avec brio ainsi que l'éducation des enfants.

Quelques "structures" m'ont dérangées au niveau de la traduction ; je sentais trop les structures japonaises derrière... Je voyais ce qu'ils voulaient dire dans leur langue et du coup, cela rendait pas aussi bien en français.
Mais cela reste un détail.

Bref, un joli roman qui parle de l'amour mais à la japonaise !
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Premier roman de Takuji Ichikawa, j'ai plongé dans ce roman après avoir été tenté par la quatrième de couverture.
Mio, avant de mourir, dit à Takumi qu'elle reviendra lui rendre visite le temps d'une saison des pluies.
Alors qu'il se promène avec son fils, Yuji, elle est bien là, comme frappée d'amnésie et elle restera à leurs côtés tandis qu'ils essaieront de reconstruire une vie disparue.
J'ai été emporté par cette émouvante histoire où on a envie de voir rester Mio aux côtés des siens, jusqu'au dénouement qui parachève un roman particulièrement réussi.
Une magnifique histoire qui donne envie de relire Ichikawa, ce que j'ai fait avec son second roman, dis-lui que je l'attends.
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Un petit conte onirique japonais comme on a envie de les découvrir, une écriture toute en douceur et en finesse abordant les thèmes de la mort et de son deuil pour un père et son fils de 6 ans.
Le fantôme de la mère qui réapparaît dans le quotidien, tout est là pour mieux accepter la mort, l'allégorie est bien présente dans le livre et les descriptions de la nature et des intempéries très bien mises en avant.
Un peu trop de dialogues à mon goût mais un bon moment de lecture et de délicatesse.
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Un véritable coup de coeur pour cette belle histoire d'amour. Takumi élève seul son fils Yuji, après le décès de sa femme Mio, un an plus tôt. On suit leur vie quotidienne qui avance cahin-caha malgré lé deuil et les difficultés de Tak-kun à gérer efficacement la routine ménagère. Mais voilà qu'un jour de balade, au début de la saison des pluies, aux abords d'une usine abandonnée, se détache au loin, une silhouette en robe blanche et imperméable couleur des fleurs de cerisiers. Mio ne lui avait-elle pas promis qu'elle reviendrait avec la pluie.
A travers ses jours tout simples, les souvenirs : d'anciens que l'on partage, de nouveaux que l'on se créée. Un roman sur le grand amour, celui qui transcende le temps et l'espace, dans l'écoute, l'adaptation à l'autre. Une réflexion un brin fantastique sur la mémoire servie par des images poétiques et pourtant très concrètes et ancrées dans la vie de chaque jour. Une psychologie et des descriptions sentimentales très caractéristiques de la littérature japonaise tout en délicatesse, distanciation et pragmatisme. L'empathie du lecteur se tisse au fil des pages, je peux vous assurer que vous en sortirez chamboulés. Bon voyage !
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Un roman étrange, on est pris par cette douceur japonaise, cette plume si poétique, fluide. le récit est extrêmement touchant , on a bien du mal à retenir ses larmes par moments. C'est une histoire d'amour la plus pure et la plus sincère qu'un couple peut vivre. C'est aussi une grande déchirure, une douleur de devoir se quitter en chemin avec un petit bonhomme qu'il faut consoler, lui apprendre à vivre avec cette absence.
De très belles réflexions, de méditation sur l'absence, le deuil, les choix de vie, l'amour maternel et paternel.
Un récit touchant, sensible, à lire et à méditer.
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Et bien, j'ai adoré ce livre.
Oui, il est simple, sans prétention. C'est avant tout l'émotion qui jaillit des mots qu'a couchés sur le papier Takuji ICHIKAWA.

Mio et Tak-kun mènent une vie simple et heureuse. Ils ont à peine trente ans. Ils ont un enfant de six, Yûji. Mais Mio meurt (dès la première ligne). Et Tak-kun doit affronter la vie et élever du mieux qu'il peut Yûji. Mio lui avait dit qu'elle reviendrait avec la pluie. Et un an plus tard, avec le début de la saison des pluies, Mio revient. Et commence en parallèle deux histoires qui n'en sont qu'une. La première est l'histoire du retour de Mio, mais Mio est amnésique et Tak-kun la recueille et pendant tout le livre, elle (ré)apprend à le connaître. La deuxième est le récit que Tak-kun fait à Mio (et à nous, lecteurs) de leur histoire d'amour qui a débuté sur les bancs de l'école. Ce récit est aussi écrit pour que Yûji se souvienne toute sa vie de sa maman.

C'est une histoire simple, délicate, qui met un pied dans le merveilleux et la magie. C'est une adorable histoire très joliment racontée.

L'émotion est présente à toutes les pages, dans toute sa complexité et sa simplicité en même temps : l'amour, la tristesse, la séparation, les retrouvailles, l'amitié, le respect.
Peut-être certains trouveront que j'exagère, mais je tiens à dire ceci : alors que je lisais ce livre, certains passages m'ont vraiment amenés les larmes aux yeux. J'étais sensible à la beauté avec laquelle les émotions et les faits sont racontés. C'est comme si l'auteur avait beaucoup de tendresse pour ses personnages. Il y a beaucoup de douceur, de pudeur et de poésie.

Même si l'histoire n'est pas gaie a-priori, elle n'est pas triste à proprement parler. Au contraire, elle est pleine d'espoir, de vie.
Les dialogues, qui sont nombreux, sont simples, courts et complètent à merveille le récit de Tak-kun.

J'ai lu ce livre avec beaucoup de plaisir. Et j'espère que vous en prendrez autant à le lire vous-même.
Je tiens à remercier le traducteur qui a vraisemblablement su rendre toute la poésie et la tendresse à ce récit.

Je vous souhaite une agréable lecture.



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Ce livre est d'une beauté inclassable, un témoignage poignant de l'amour d'un enfant pour sa mère mais aussi de l'amour entre un homme et une femme.

Tak-kun doit assumer seul la vie quotidienne et l'éducation de son fils Yûji, depuis la mort de sa femme adorée Mio. Il fait au mieux mais l'enfant sent bien que son père est dépassé et ne se résout pas à la disparition de Mio, qui lui a dit qu'elle reviendrait avec la pluie. Et un an plus tard, comme par magie, Mio revient, mais amnésique. En parallèle, on découvre l'histoire de leur rencontre sur le banc de l'école et l'éclosion de leur amour. Raconter plus l'intrigue serait abimer toute la délicatesse et la poésie de ce récit.
Tout est délicat dans ce livre : l'écriture, les émotions, les sentiments, le déroulement de l'intrigue. Il est beaucoup question d'amour, mais aussi de deuil, de manque et de reconstruction. Une partie du récit est fait à travers le regard de l'enfant ce qui apporte une touche de fraicheur et de simplicité très rafraichissante. On rit parfois, mais la douleur du manque que l'on ressent à travers les lignes est poignante.

Un très beau livre, poignant mais pas larmoyant. Un vrai bijou de délicatesse et d'émotion.
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Notre époque est bercée de romances passionnelles où seuls les débuts d'histoires sont évoqués, shoots d'endorphines garantis... Que penser alors d'un roman sur la fin d'une histoire d'amour, raisonnable et sans remous ? Une fois le dégrisement opéré, le couple est il ennuyeux ou bien réside-t-il dans la routine le merveilleux ? C'est à cette ascèse que nous invite Takuji Ichikawa dans son roman; retrouver le gout du peu qualitatif, ces petits riens proches de ce qui fait battre les coeurs aux premiers regards.

Takumi et Mio sont deux êtres raisonnables. Posés et réfléchis, ils ont construit leur amour de la même façon; en prenant leur temps et en ne disant que des paroles emplies de sens et d'émotions. Rien n'est superflu dans leur amour; tout y est intense, semblable a un souffle retenu.

De leur amour est né un petit garçon: Yuji. Véritable trait d'union entre ses parents il possède tout à la fois le sérieux pondéré de sa mère et la poésie maladroite de son père.

Se servant du thème classique dans la littérature japonaise du fantôme du conjoint défunt, l'auteur nous livre un magnifique roman pudique sur sa relation à sa femme et son fils. Tout y est léger, délicat et poétique, forçant le lecteur vers une finesse des sentiments bien éloignée des explosions sentimentales dont l'on nous abreuve régulièrement...

Forçant le lecteur à un tempo plus lent et plus dense, le début de lecture de ce roman peut-être malaisé. J'ai, pour ma part, mis une vingtaines de pages à entrer dans l'histoire, à me synchroniser sur la plume de l'auteur. Une fois ce cap passé, c'est une bouleversante histoire qui m'a submergée.

Car ce roman, bien que délicat, possède la puissance d'une lame de fond. Petit prince pour adultes, Mio pourrait bien être le renard à apprivoiser et Yuji la rose...
Lien : http://unlivresurmeslevres.b..
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Énorme succès au Japon.Comme je partais en voyage dans ce pays, cela me tentait de voir à quoi ressemblait un best seller japonais . En fait, c'est comme chez nous . Les bonnes vieilles recettes pour émouvoir lectrices et lecteurs Une histoire pas trop compliquée mais forcément bouleversante, un style évidemment très simple . Si vous êtes un fan de Guillaume Musso ou Marc Lévy, ce livre est fait pour vous . Je n'ai réussi à aller jusqu'au bout tout simplement par ennui. Je préfère des auteurs japonais plus subtils et souvent plus poétiques : Murakami,Soseki,Kawabata, Tanizaki ou un bon policier de Higashino.
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« le coeur humain n'est pas fait pour transcender le temps, et s'il nous arrive par endroits de perdre la mémoire, c'est sans doute dans le but de préserver notre esprit. Car après tout, si j'avais gardé mes souvenirs, je pense que j'en aurais été terriblement perturbée. »

Je me suis sentie un peu déchirée à l'idée de rédiger une brève critique de ce livre. D'une part, la littérature japonaise se passe à mes yeux de toutes critiques négatives. C'est sans nul doute l'univers littéraire où je prends le plus plaisir à m'évader. L'atmosphère sereine et douce qui s'en dégage m'est apaisante, qu'importe la dureté du sujet évoqué. Il y a un je ne sais quoi dans l'écriture qui adoucit les passages les plus violents. D'autre part, j'ai aussi beaucoup de mal avec les histoires surnaturelles où l'apparition de fantômes revient flotter au-dessus du présent. le titre du livre et la quatrième de couverture m'annonçaient pourtant déjà cet obstacle du livre à la Musso que je me refuse toujours de lire. Mais comme c'est un auteur japonais, c'était presque à moitié déjà pardonné… Quoi qu'il en soit, hormis cet aspect qui a influencé tout le cours de ma lecture, il faut le dire, je vous en parlerai le plus objectivement possible.

Depuis la mort de sa femme Mio, Takumi vit seul avec son fils de six ans, Yûji. Dans l'espoir de le rassurer et de lui faire comprendre l'abstraction de la mort, en ce si bas âge, mais aussi pour se consoler de sa propre blessure, Takumi lui parle chaque jour de la planète « Archive », où il dit se trouver sa mère.

« C'est comme une vaste bibliothèque, très calme, immaculée et bien ordonnée. En tout cas c'est un lieu immense, dont les bâtiments sont traversés par des corridors se déroulant à perte de vue. Les personnes qui ont quitté notre monde y mènent une vie paisible. Cette planète, si tu veux, c'est un peu comme le fin fond de notre coeur. »

Takumi est un personnage plutôt atypique, sans que ne soient dévoilés clairement les troubles dont il est victime. Il se décrit lui-même comme simple d'esprit et incompétent. le monde environnant lui est une menace permanente. Il souffre d'anxiété chronique et est rempli d'obsessions liées à la peur de mourir. Il porte une montre à baromètre intégré pour pallier au fait que son corps soit extrêmement sensible aux variations de température, d'humidité ou de pression atmosphérique. Il attribue ses troubles à une anomalie de son cerveau. S'il tient à ce prix à écrire un roman sur son histoire personnelle, c'est qu'il souffre de troubles de la mémoire à court terme et qu'il veut écrire avant d'avoir tout oublié : « Les romans sont la nourriture du coeur. Ce sont les lampes qui illuminent les ténèbres, la joie qui surpasse l'amour. »

Avant de mourir, Mio lui fait la promesse de revenir avec la pluie, afin de s'assurer qu'ils se débrouillent bien, son fils et lui, pour enfin s'en retourner avant l'arrivée de l'été. Son bref passage leur aura permis de revivre des souvenirs heureux, de leur rencontre, notamment. Des souvenirs pleins de tendresse et de chaleur…

J'ai lu quelque part qu'Ichikawa avait repris la trame d'une histoire de fantôme pour évoquer le temps et la mémoire. Qu'il nourrissait l'ambition, par ce livre, de transmettre l'énergie de vivre en dépit de toutes les séparations et de tous les exils. Qu'il qualifiait ce roman d'autobiographique, même si certains passages demeurent fictifs. Il affirme que la clé de voûte de ce livre est la relation à sa mère et sa femme. Sa mère ayant risqué sa vie pour le mettre au monde, image qu'il reprendra ici par l'entremise de Mio, morte en couche. C'est donc en soi, et aux vues de ces éclaircissements, une histoire bouleversante et touchante, qui me réconcilie en quelque sorte avec le thème du revenant. L'écriture est poétique, imagée et sensible. On se questionne forcément sur le grand amour. Mais il manquait un tout petit quelque chose, du tonus, il me semble…

Lien : http://www.lamarreedesmots.c..
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