Si je devais qualifier cet ouvrage en quelques mots seulement, je dirais que c'est une véritable bouffée d'oxygène. Ayant reçu ce dernier à l'occasion du dernier Masse Critique, je tiens, avant de rentrer dans le vif du sujet, à remercier Babelio et l'équipe des éditions Pocket pour l'envoi de cet ouvrage.
Ici, nous découvrons le personnage d'Alice, une jeune femme dynamique qui a tout pour elle mais qui pourtant ne le voit pas. Après une période de chômage assez difficile au vu de son niveau d'études, Alice a trouvé un emploi dans deux maisons de retraite d'un petit village de la Meuse où elle anime un atelier d'écriture une fois par semaine pour les personnes âgées. C'est au contact de "ses petits vieux", comme elle se plait à les appeler, qu'Alice va réellement s'épanouir. Elle qui ne sortait plus, elle va reprendre goût à la vie grâce à l'ergothérapeute des maisons de retraite, une jeune femme vive et pétillante du nom de Chloé. Pour Alice, cette rencontre va lui faire beaucoup de bien car cela faisait une éternité qu'elle n'était plus sortie pour s'amuser et qu'elle n'avait tout simplement plus pensé à elle. de plus, côtoyant les mêmes personnes, elles ont le temps, chacune à leur manière, de s'y attacher et de se soutenir mutuellement en cas de coup dur car il ne faut pas se leurrer, on sait très bien que dans ce genre d'établissement, il est fort probable qu'il y en ait à un moment ou un autre. C'est pourquoi l'association avec les enfants de l'école fera le plus grand bien à Alice et c'est ainsi qu'elle décidera de relier ses deux activité en réunissant tout ce petit monde, créant ainsi, avec l'appui de la maire du village, une sorte de club intergénérationnel.
Du côté des maisons de retraite dans lesquelles Alice intervient régulièrement,, si elle s'investit corps et âme dans ses relations avec les patients, ces derniers ne sont pas dupes et se rendent compte que cette dernière ne doit pas être heureuse dans la vie. Ayant appris certains détails de son passé grâce aux "souvenirs" relatés dans ces fameux ateliers d'écriture, les pensionnaires vont tout faire pour qu'Alice trouve ou rencontre de nouveau l'amour ! Y parviendront-ils ?
Un roman avec des chapitres courts, qui se lit extrêmement bien et vite mais j'avoue ne pas avoir retenu tous les noms des différents protagonistes affiliés à l'une ou l'autre des maisons de retraite tant ces derniers intervenaient dans le récit de manière aléatoire, ce qui explique ma note pour cet ouvrage qui aurait probablement mérité plus . Une lecture que je ne peux néanmoins que vous encourager à découvrir et à faire découvrir autour de vous !
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Alice, diplômée en sociologie à Paris espère obtenir un poste dans la région où elle vient s'installer, dans la Meuse.
Elle atterrit dans cette région qu'elle apprécie suite à l'héritage de la maison de sa grand-mère.
Face à la difficulté d'obtenir un emploi, elle a l'idée de créer un atelier d'écriture pour personnes âgées qui résident dans des maisons du coin.
Deux établissements marquent leur accord pour son idée qui rencontre un beau succès.
Nous parcourons les récits des personnages, très nombreux, trop nombreux.
Des participants émane une grande sincérité. Arrivés en bout de course, ils n'ont plus intérêt à jouer une quelconque comédie sociale.
Leurs écrits sont créatifs dans leur présentation et dans leur style.
Les rencontres avec les plus jeunes en font un livre où l'intergénérationnel a complètement sa place.
Entre Alice et ce petit monde, se crée une belle relation.
Les personnages trop nombreux, le manque de lien, une écriture un peu trop technique manquant d'intensité dans l'expression a fait que parfois le texte avait de la peine à entrer dans mon oreille, à me passionner.
Une lecture agréable mais elle ne m'a pas apporté grand chose.
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Un roman qui fait fortement penser à celui de Virginie Grimaldi ( "Tu comprendras quand tu seras plus grande"), en moins bien...
Alice a un doctorat de sociologie mais pas de travail. Aussi ,lorsqu'elle hérite de la maison de sa grand- mère dans la Meuse, elle n'a rien à perdre...
Mais que trouver comme boulot là-bas ?
Elle aura une jolie idée, celle d'animer un atelier d'écriture créative dans deux maisons de retraite.
Et très vite , ce sera un succès, ses "petits vieux " ( comme elle les appelle) sont réactifs et vont se prendre d'affection pour elle , au point de développer le " Alice projet", qui consiste à lui redonner le sourire et un amoureux.
L'idée de départ est mignonne et fraîche , mais très vite la lectrice est embourbée dans les travaux créatifs ( récits et autres poèmes ), des pensionnaires. Ce qui, (à part le récit de deux résistants) m'a profondément ennuyée...
Cela manque d'étincelles, d'humour, de pétillement.
Il faut dire qu'Alice en personnage principal est assez insipide, il n'y a que dans son métier qu'elle s'épanouit. Alors qu'elle a tout pour elle, elle est timide, mal dans sa peau, manque d'énergie. C'est bien au début mais il faut qu'il y ait une évolution, un changement , sinon la lectrice s'ennuie. Electro-cardiogramme plat !
C'est un premier roman et j'ai eu l'impression qu'il était plein de bonne volonté , généreux mais poussif... Anne Idoux- Thivet est une auteure dont les priorités ne sont pas les miennes . Ne nous épargnant aucune description dans des choses inintéressantes , banales, du quotidien (comme par exemple : la garniture des crêpes !) , elle botte en touche lorsque cela devient un peu croustillant entre deux personnages (masculin et féminin ) qui se rencontrent. Ils se sourient et puis , basta , clap de fin...
Aucun dialogues, aucune explication...
On dirait bien qu'elle n'est pas à l'aise dans ce genre de situation, et hop, elle balaie le problème sous le tapis !
Un roman , un peu fade malgré un très joli titre...
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Alice poussa un soupir de soulagement. Lucien était là où elle espérait le trouver, à la gare TGV perdue en pleine campagne meusienne, d'où il comptait partir pour Paris. Qu'il soit arrivé là tenait du miracle. Mais il fallait croire que sa foi avait déplacé des montagnes...
...
- Alors, Lucien ? Vous alliez partir sans moi?
- Marguerite ? C'est toi ? Tu veux venir à Compostelle avec moi? Ça pour une surprise, c'est une sacrément bonne surprise ! s'exclama-t-il, ravi.
Toutes étaient paries la fleur au fusil , persuadées qu'enseigner à des adolescents, c'était du gâteau. Il ne lui avait fallu que quatre petites années pour unanimement témoigner du sentiment d'injustice qu'elles éprouvaient à voir les profs constamment dépréciés et traités de fainéants par une société ingrate, incapable de voir à quel point ce métier était usant.
"Elle commençait à le comprendre, son travail avec les anciens revêtait une dimension patrimoniale exceptionnelle. La richesse de leurs productions écrites ne résidait pas dans leur style, mais dans leur caractère autobiographique."
"l'écriture avait le pouvoir d'ouvrir les vannes de la mémoire."
"Mais c'est bien beau de s'occuper des autres, il faudrait aussi veiller à ne pas s'oublier soi-même !"
"Pour la première fois, la jeune femme prit la mesure de ce qu'impliquait un travail avec des personnes âgées que l'étaient Germaine et ses amis. On découvrait des personnalités, on s'investissait émotionnellement, on s'attachait... Mais les liens tricotés étaient en sursis. Le temps faisait impitoyablement son oeuvre."
"Faites-vous confiance, et faites-nous confiance par la même occasion ! Oser, ça commence par là..."
"Ce n'est pas parce que les choses sont difficiles que nous n'osons pas les faire, c'est parce que nous n'osons pas qu'elles sont difficiles"
(Sénèque)
La semaine dernière, après notre séance de tricot, je me suis arrangée pour faire comprendre à Alice ce que je pense de son "look" ( c'est comme ça que dit Cristina sur la 6).
J'aime beaucoup tricoter avec Alice. Après son atelier, il lui arrive de rester une demi-heure à trois quarts d'heures avec moi pour que je lui apprenne de nouveaux points.