Il y a des expériences concentrationnaires que le pire des criminels ne pourrait imaginer. Entre 1949 et 1952, la prison de Pitesti (et celle de Gherla), en Roumanie, sous le joug du pouvoir communiste, connut une expérience encore inédite nommée « rééducation ». Ce programme de destruction psychologique et de déshumanisation est fait d'avilissement et de tortures physiques. Il s'organise en quatre phases: « le démasquement extérieur », « le démasquement intérieur », « le démasquement moral public » et la dernière phase consistait à sceller le sort de la victime: « le rééduqué était (alors) chargé de la rééducation de son meilleur ami, qu'il torturait de ses propres mains, devenant ainsi, à son tour, un bourreau ».
Ce livre de
Virgil Ierunca, écrit il y a plus de 20 ans, dans une Roumanie encore meurtrie par un pouvoir communiste tyrannique, dévoile ces crimes contre l'humanité trop peu connus du grand public.