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EAN : 9782221009369
334 pages
Robert Laffont (01/11/1985)
4.2/5   5 notes
Résumé :
L'usage des chiffres 1,2,3,2,4,5,6,7,8,9,0, semble si évident que nous le considérons comme une aptitude innée de l'être humain. Il nous faut évoquer nos souvenirs des chiffres romains pour nous rappeler que l'on n'a pas toujours compté comme nous le faisons aujourd'hui ni écrit les chiffres de la même manière.

Il y a donc une histoire universelle des chiffres, car toutes les sociétés, de la préhistoire à l'ère des ordinateurs, ont essayé de représent... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Les chiffres ou l'histoire d'une grande invention, retrace le chemin parcouru par cette formidable aventure humaine qui est celle des chiffres. Car, en effet, les chiffres ne sont pas comme certains pourraient le penser quelque chose de tout à fait inhumain, mais bien le seul et véritable langage universel, compris par tous de la même façon.

Invention qui bat des records de longévité, traversant les civilisations, l'histoire. D'abord outil rudimentaire répondant à des préoccupations d'ordre pratique ou rudimentaire, telle celle de compter les moutons d'un troupeau, elle doit s'adapter et s'améliorer pour répondre aux besoins croissants des individus, à des sociétés qui évoluent, qui accumulent des richesses, et qui, pour ces raisons, ont besoin d'améliorer leur système de comptabilité.

Invention tumultueuse, qui connait un bel essor dans la civilisation Maya, dont le savoir va se transmettre chez les Indiens, puis chez les Arabes. Il faudra beaucoup de temps pour venir révolutionner le système de calcul archaïque de la vieille Europe. L'Église freine la démocratisation du calcul, car elle craint de perdre son pouvoir.

Les échanges commerciaux, les voyages, mais aussi les guerres, les croisades, les pillages et les révolutions, ont permis à cette invention de se propager à toute l'humanité. Certains hommes ne se sont pas contentés de compter leurs biens et leurs pertes, ils ont voulu aller encore plus loin.

En voulant mesurer l'univers et le monde, en créant des calendriers pour mesurer le temps, les hommes en sont venus à l'obligation d'améliorer leur outil. La numération de position et le zéro, qui nous semble être une aptitude innée de l'être humain, a permis l'essor de la science et des techniques.

Depuis le procédé de l'entaille qui nous vient de la préhistoire, jusqu'à nos ordinateurs, le chemin parcouru fut long et semé d'embûches, et mérite amplement que l'on s'y intéresse.

« Pour soulever des montagnes, l'esprit a besoin d'instruments fort simples »

Notre système numérique est simple et universel, il nous permet de mieux appréhender le monde qui nous entoure.

C'est une histoire étonnante et qui nous fait entrevoir les chiffres autrement. L'homme n'a pas toujours su compter. Pour lui, il y a avait l'unité, la paire et la pluralité, et cela n'allait pas plus loin que cela. Quel chemin parcouru ! C'est assurément une invention qui peut rivaliser avec celle du feu. Où en serions-nous sans les chiffres ? Même si quelques fois ils nous donnent du fil à retordre !

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Un incontournable pour toute personne qui a un brin de curiosité. Dès sa sortie, il m'a aidé à mettre un brin de folie dans mes cours de mathématiques et je soupçonne que d'autres enseignants ont fait de même. Chaque occasion de ces brins de folie retenait l'attention de chaque élève même les plus blasés.

Je n'ai été aucunement surpris de voir plusieurs extraits dans les nouveaux livres de mathématiques au programme.

De voir la naissance des chiffres sumériens et leur début d'écriture est tout simplement fascinant. On aborde l'origine des chiffres romains, et les chiffres égyptiens jettent un peu d'exotisme sur le sujet et, que dire des chiffres utilisés par les Papousiens?

Il est encore plus fascinant de voir le développement et l'évolution des chiffres que nous appelons à tort des chiffres arabes.

Bien entendu, cet ouvrage est incomplet et contient encore plusieurs lacunes. Alors si vous voulez en savoir plus, vous n'avez qu'à lire « L'Histoire universelle des chiffres: L'intelligence des hommes racontée par les nombres et le calcul. »

Mais je ne recommande pas ce livre aux non initiés. Il risque d'être indigeste.
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Dans ce livre un peu compliqué pour moi, je n'ai regardé que les illustrations, les schémas et les petites anecdotes.

J'ai aimé compter jusqu'à 41 comme les Papous, avec les parties du corps ; et aussi en base 12 jusqu'à 60 avec tous les doigts des deux mains.
J'ai aussi fait une multiplication comme le faisaient les arithméticiens au VI è siècle.
J'ai été étonnée de savoir que les hommes d'avant ne savaient pas compter et que l'oeil de l'homme ne sait pas ce qu'il y a après quatre ou cinq.

Aussi, les hommes comptaient avec des cailloux. Pour vérifier si à la fin d'une journée, les éleveurs n'avaient pas perdu de moutons, ils prenaient autant de cailloux qu'il y a de moutons, et, le soir venu, ils laissaient tomber un caillou. Et quand ils leur restaient un ou plusieurs cailloux, ils savaient que des moutons manquaient à l'appel.

« le mot " calcul ", qui vient de " calculus ", " le petit caillou ", nous rappelle le rôle important de ce petit objet dans l'histoire de l'arithmétique. »

C'est une grande invention et je m'en sers tous les jours à l'école, même si ça m'embête !

Ce qui est bien, c'est qu'avec cette invention, on a pu calculer la vitesse de la lumière et mesurer les distances entre les planètes.

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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
L'écriture est en effet un remarquable moyen d'expression et de communication durable. Et à chacun de ses utilisateurs, elle donne la possibilité de conserver un témoin permanent d'une ou de plusieurs paroles absentes. C'est la peinture de la voix, comme le disait Voltaire.
Mais l'écriture est bien plus qu'un simple instrument. " En rendant la parole muette, elle ne la garde pas seulement, elle réalise en outre la pensée qui, jusque-là, reste à l'état de possibilité. Les traits les plus simples dessinés par l'homme sur la pierre ou sur le papier ne sont pas qu'un moyen, ils enferment aussi et ressuscitent à tout instant sa pensée. Au-delà d'un mode d'immobilisation du langage, muet certes, mais qui discipline la pensée et l'organise en la structurant. L'écriture est non seulement un procédé destiné à fixer la parole, un moyen d'expression permanent, amis elle donne aussi directement accès au monde des idées; elle reproduit bien le langage articulé, mais elle permet encore d'appréhender la pensée et de lui fairetraverser l'espace et le temps"(Ch. Higounet, L’Écriture )
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À partir de 2800-2700 avant J.-C., le système pictographique sumérien et son homologue élamite accomplissent en effet les pas décisifs dans le sens de la clarté, de la précision et de l'universalité : on les rattache à la langue parlée, le moyen le plus parfait d'analyser et de communiquer le réel. Et pour cela, on a l'idée d'utiliser les images-signes, non plus pour leur valeur picturale ou idéographique, mais plutôt pour leur valeur phonétique relativement à la langue sumérienne (ou élamite).[...]
L'écriture vient de naître pour la première fois au cours de l'Histoire. et ce sont peut-être des comptables qui l'ont inventée pour répondre à des besoins essentiellement économiques.
Issue du système des "calculi" et des bulles d'argile, la transcription graphique des nombres a donc bien précédé celle du langage articulé. autrement dit, l'invention des chiffres s'est faite bien avant la découverte de l'écriture...
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De nos jours plusieurs peuplades" primitives" en sont encore, si l'on ose dire, à ce "degré zéro" de la connaissance des nombres. C'est le cas par exemple des Zoulous et des Pygmées d'Afrique, des Aranda et des Kamilarai, des aborigènes des îles Murray et Botocoudous du Brésil.
Un, deux, et ...beaucoup, constituent les seules grandeurs numériques de ces indigènes qui vivent encore à l'âge de pierre.
Ils ne connaissent que deux "noms de nombres" proprement dits : un pour l'unité et un autre pour la paire. Les plus forts arithméticiens d'entre eux parviennent certes à exprimer les nombres trois et quatre en articulant quelque chose comme : deux-un et deux-deux. Mais cela ne va guère plus loin. Au-delà c'est l'imprécision : ils emploient alors des mots ou expressions que l'on pourrait traduire par beaucoup, plusieurs, une foule, une multitude, etc.
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Cette méthode ("tas de cailloux") a joué un rôle d'autant plus important dans l'histoire de l'arithmétique que que ce sont les cailloux qui ont véritablement permis à l'homme de s'initier à l'art du calcul. Et quand nous disons "calcul", le mot lui-même nous renvoie à ce procédé venu du fond des âges, puisque, en latin,calculus signifie précisément "petit caillou".
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Les Malinké du Haut Sénégal et de Guinée, quant à eux, disent "un homme complet" pour vingt et "une couche" pour quarante ( en allusion à la réunion des doigts et des orteils d'un homme et d'une femme allongés sur une même couche).

Nul doute, dans ces conditions : ces peuples ont adopté la base vingt, parce qu'ils se sont rendus compte qu'en se penchant un petit peu, on pouvait aussi compter ses dix orteils.
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Vidéo de Georges Ifrah
#mathématiques #chiffres #CulturePrime
Vous avez affaire à eux tous les jours, vous les manipulez depuis l'enfance, mais avouez, cette question vous turlupine : pourquoi les chiffres ont-ils la forme qu'ils ont ?
(On attend vos réponses en commentaire )
Sources principales d'information :
- Marc Moyon : "Apprendre les mathématiques au Moyen Âge : l'importance des traductions arabo-latines" - Agathe Keller : "Comment on a écrit les nombres dans le sous-continent indien" - Clarisse Herrenschmidt, "Les Trois Écritures, Langue, nombre, code" (Gallimard, 2007) - Guy Beaujean : "Étude paléographique sur la « rotation » des chiffres et l'emploi des apices du Xe au XIIe siècle" - Jérôme Peignot, "Du Chiffre" (Damase, 1982) - Georges Ifrah, "Histoire universelle des chiffres" (Seghers, 1981) - Denis Guedj, "L'Empire des nombres" (Découverte Gallimard, 1996), "Le Théorème du perroquet" (Seuil, 1998) - et les ressources éclairantes de Jean-Michel Delire, Marc Smith, Océane Juvin, Matthieu Cortat, Rémi Forte, Thomas Huot-Marchand.
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