Citations sur L'épopée de Gengis Khan, tome 3 : La chevauchée vers l'empire (22)
Prie pour avoir raison.
Je ne prie personne. Si je le faisais, le père ciel me répondrait : « Süböteï, tu as reçu les meilleurs guerriers au monde, des généraux qui écoutent tes plans, un ennemi idiot, lent à se mouvoir, et tu demandes encore un avantage ? ».
Je suis venu sur ces terres parce que, si je détourne les yeux quand un homme me menace, il me prend quelque chose d'important. Si je me bats et si je meurs, il ne peut me prendre que ma vie. Il me reste mon courage, ma dignité.
Certains vous diront qu'ils cherchent le bonheur, que la vie se résume à ce simple objectif. Je leur réponds que les moutons sont heureux dans la steppe et que les faucons sont heureux dans les airs. Pour nous, le bonheur est une chose qui compte peu. Nous luttons et nous souffrons parce que c'est ainsi que nous savons que nous sommes en vie.
Nous dormons tranquillement dans nos lits parce que des hommes rudes se tiennent prêts, la nuit, à employer la violence contre ceux qui chercheraient à nous nuire.
George Orwell.
Gengis s'agenouilla près du chamane et lui dit à voix basse :
- Il y a des loups dans cette montagne. Plusieurs de mes guerriers sont venus les chasser pour leurs peaux. Ces bêtes te trouveront cette nuit et, d'abord, elles ne feront que t'observer. Lorsque le froid t'aura affaibli, elles se rapprocheront, viendront flairer tes jambes et tes mains. Elles se disperseront quand tu crieras ou agiteras les bras, mais elles n'iront pas loin et reviendront, enhardies. Quand elles commenceront à déchiqueter ta chair, quand l'odeur du sang les excitera, pense à moi.
— Tous les hommes meurent, […], Pour toi , cela pourrait être ce soir, l’année prochaine ou dans quarante ans, quand tu seras vieux et édenté. Tout ce que tu peux faire, c’est choisir la manière dont tu feras face quand la mort viendra.
(p.82)
- Tous les hommes meurent, Gengis. Tous. Réfléchis à ce que cela signifie. Aucun de nous ne reste dans les mémoires pendant plus d'une ou deux générations.
Il souhaitait que ses ennemis soient orgueilleux et puissants afin de les faire tomber de haut lorsqu'il se vengerait.
— Certains vous diront qu’ils cherchent le bonheur, que la vie se résume à ce simple objectif. Je leur réponds que les moutons sont heureux dans la steppe et les faucons dans les airs. Pour nous, le bonheur est une chose qui compte peu. Nous luttons et nous souffrons parce que c’est ainsi que nous savons que nous sommes en vie.
(p.95)
- Qui attaque la nuit ? marmonna Khasar, levant à peine les yeux de ses morceaux de viande de chèvre séchée.
[...] Dans la lumière des flammes, le khan tourna un regard froid vers son frère.
- Nous, lâcha-t-il.