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Critique de Alfaric


Autant annoncer la couleur tout de suite même s'il se lit facilement et rapidement, et avec plaisir grâce à ses moments de joie et de peine, ses moments épiques et ses moments tragiques, ce tome 2 intitulé "Shiang" m'a quand même déçu. La fin du tome 1 était tellement ouverte avec toutes les promesses qu'elle laissait entrevoir que les choix opérés par l'auteur sont loin d'être les meilleurs... le grain sable du tome 1 qui était le déséquilibre des POVs devient ici un véritable rocher : Arthur est juste un nom, Vic Deeds est juste une péripétie, et Elias comme Nancy ont complètement disparu du récit (comme c'est commode pour le scénario que ceux qui auraient pu neutraliser les vilains of the week ne soient pas là pour les combattre)…

Pour le reste, ce n'est un secret pour personne que Conn Iggulden est un fanboy de David Gemmell : Légende est son meilleur souvenir de lecteur et c'est ce livre qui lui a donné envie d'écrire. David Gemmell est passé de la Fantasy à l'Histoire, Conn Iggulden est passé de l'Histoire à la Fantasy : les auteurs auraient pu et auraient dû se croiser IRL, cela ne s'est pas fait et celui qui est encore en vie regrette amèrement de n'avoir pas remercié de vive voix celui qui est déjà mort… Ici nous retrouvons donc un multivers, des pierres de pouvoir, les limbes de la plaine grise, les good guys qui n'aspirent qu'à vivre sereinement leurs propres vie et les bad guys qui veulent, contrôler, pourrir et détruire la vie des autres (choisissez entre les homines crevarices et les reagano-thatchéro-macroniens, même si les deux groupes se recoupent). Mais face aux forces obscures de la crevardise nous retrouvons aussi l'amour, l'amitié, l'honneur, le courage et la rédemption !


1ère partie :
Tout commence par une longue mise en place qui se déroule dans l'Empire Shiang, équivalent oriental de l'occidental Empire Darien. Nous sommes quelque part entre la Chine et le Japon, et l'Empereur missionne ses quatre meilleurs guerriers pour éliminer son oncle traître à sa patrie et à sa dynastie ainsi que tous ceux à qui il aurait divulgué les techniques secrètes des Pas de Mazer : Hondo le vieillissant Saint des Lames, le jovial colosse Bosin, et les jumeaux taciturne Hi et Jè (que des archétypes gemmelliens, je vous l'avais dit). L'artiste martial Taeshin fait partie de l'assistance, et atteint par une grave maladie il s'effondre devant l'Empereur. Chance ou malchance son cas attire l'attire du Seigneur Ran qui se pique de nécromancie et qui rêve de devenir le Docteur Frankenstein oriental. En utilisant la Sipstrassi du Clan Aeris il ramène à la vie quatre de ses cobayes, sauf qu'il s'aperçoit très vite qu'il a ouvert une porte vers l'Au-delà et qu'il a libéré quatre êtres d'outre-monde : Gabriel, Thomas, Sanjin et l'Idiot ont échappé à la Plaine Grise où privés de leurs âmes ils participaient depuis une éternité à une guerre sans fin entre deux rois maudits par le destin...

2ème partie : ATTENTION SPOILERS



3ème partie : ATTENTION SPOILERS EVERYWHERE



Défauts ou qualités, de bout en bout on aura été dans l'existentialisme à la Michael Moorcock repris de A à Z par David Gemmell : la Team Gabriel qui après une éternité d'enfer a eu droit à une deuxième chance s'empresse de s'engouffrer dans le suprématisme, l'hypercapitalisme et l'ultralibéralisme reagano-thatchéro-macronien au lieu de profiter des joies simples certes mais infinies qu'offrent la vie. Elle retourne dans l'enfer d'où elle vient, tandis que ceux que se contentent des joies simples certes mais infinies qu'offrent la vie se voient elles octroyer à l'échelle de la vie humaine un bonheur sans limite. Sic semper tyrannis / macronis !
Lien : http://www.portesdumultivers..
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