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EAN : 9782355847769
192 pages
Sonatine (20/02/2020)
3.63/5   230 notes
Résumé :
Austin, Texas. Tu t’appelles Fernando, tu es mexicain. Immigré clandestin. Profession ? Dealer.
Un jour, tu es enlevé par les membres d'un gang tatoués jusqu'aux dents qui ont aussi capturé ton pote Nestor. Pas ton meilleur souvenir, ça : tu dois les regarder le torturer et lui trancher la tête. Le message est clair : ici, c’est chez eux.
Tu crois en Dieu, et aussi en plein d’autres trucs. Tu jures jure en espagnol, et désormais, tu as soif de vengea... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (59) Voir plus Ajouter une critique
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Austin, Texas. Fernando, immigré mexicain, cumule deux jobs : videur de boîte de nuit et revendeur d'une panoplie de drogues pour le compte de son dealer, Guillermo. Comme il fait les deux boulots en même temps et au même endroit, on ne peut pas dire qu'il soit surmené. Malgré qu'il soit clandestin, Fernando mène, en somme, une honnête petite vie plutôt pépère. Jusqu'au jour où il est kidnappé par les membres d'un gang, qui le conduisent, revolver sur la tempe, auprès de leur chef. le but de cette visite de courtoisie ? Faire comprendre à Fernando qu'il doit transmettre un message à Guillermo, son propre boss, pour lui dire poliment de bien vouloir céder gracieusement son territoire commercial au gang susmentionné. Et pour que Fernando pige bien l'importance de sa mission, le chef du gang décapite, sous les yeux épouvantés de notre ami, un des "collègues" de celui-ci, après l'avoir torturé et lui avoir scié les doigts avec un couteau à pain.
Fernando est un dur, mais pas un héros et là, il flippe vraiment. Et quand son boss lui dit qu'il n'accédera pas à la demande du gang ("non mais pour qui ils se prennent, ces morveux ?"), Fernando comprend que les sales types vont s'en prendre à lui. Il sait aussi qu'il ne s'en sortira pas tout seul, alors il fait appel à un tueur à gages russe, puis à un fou de la gâchette porto-ricain, mais surtout à une prêtresse de la Santería (sa mère de substitution). Entre neuvaines pas très catholiques et cachetons d'oxycodone, Fernando prie tout et n'importe qui pour tenter de maîtriser sa terreur avant d'espérer pouvoir maîtriser ses ennemis à la solde du Mal absolu. Santa Muerte, protégeme...
Déjanté, sanglant, violent, tragi-comique, ça ressemble à du Tarantino coupé avec une dose de blues, celui de l'exilé mélancolique sans espoir de retour à la mère patrie.
Un rythme soutenu, des personnages plutôt bien campés (mention spéciale à Consuelo), sympathiques ou totalement glaçants, de l'humour noir, un style prenant, un mélange de thèmes qui fonctionne (violence des gangs, croyances religieuses, solidarité, exil), la découverte est concluante.

En partenariat avec Sonatine via le Picabo River Book Club.
#PicaboRiverBookClub
Lien : https://voyagesaufildespages..
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Dès sa couverture à tête de mort, le bouquin met dans l'ambiance!
Le résumé, au dos, en remet une couche d'amuse-bouche: Horusfonck, votre serviteur et commentateur, est sorti de chez le libraire avec Santa Muerte...
Ça va danser de plus en plus vite... D'ailleurs, le lecteur entre tout de suite dans cette valse sans temps morts. Une histoire entre Mexique et Etats Unis, côté crime, drogue et clandestins. Ça bouge vite et ça prie pour être protégé, vivre encore un peu plus longtemps, pour les amis morts et la vengeance comme une grande faim. Mystique.
Un récit simple, somme toute, de lutte entre cartels pour s'approprier un lucratif territoire. La routine, quoi.
Gabino Iglesias secoue le lecteur, avec Fernando (qui raconte), le russe, le portoricain. Fernando qui a quitté Mexico où il est mortellement tricard et qui pensait mener une vie aussi délinquante mais plus tranquille à Austin ... (pas trop le choix, c'est ça ou trimer dans des boulots sous-payés).
Qui survivra, qui mourra, va savoir... Pas le temps de trop respirer (peut-être un peu, tout de même, avec les prières) , il faut retrouver et anéantir cet Indio qui fout même les jetons au russe... L'Indio tout peint, qui aime couper les têtes. Va y avoir du sport!
Santa Muerte, quel bouquin!
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Ce que j'ai ressenti:

☠️À Toi qui va lire ceci- parce que crois-moi, foi de Santísima Muerte, tu vas lire ce barrio noir-je disais donc, à Toi qui va lire ceci, prends une bonne respiration, tu n'as encore aucune idée de ce qui t'attends, et je te le dis dans un murmure solennel, ce livre est mortel!

🌹Je t'apprendrais le folklore mexicain et une novena ou deux…Je t'écrirais des prières pour la Santa Muerte, que tu réciteras pendant neuf jours d'affilée pour qu'elle veuille bien prendre soin de ton âme…En revanche, moi, je me fous bien de ton petit confort et je ne vais pas te ménager et Gabino Iglesias, encore moins!

☠️De décapitation en sang versé, de règlement de comptes aux vengeances musclées, il va te falloir des tripes bien accrochées à ton corps, car tu vas vite être malmené avec cette lecture! Il se pourrait même que tu y perdes un doigt en tournant les pages, tellement la violence de ce roman noir est d'une efficacité tranchante.

🌹Je t'apprendrais à craindre la Dame Blanche. Je saurai meme te faire rencontrer une personne qui ne cligne pas des yeux. Je te mettrai face au chaos et à la lumière. Mais je serai aussi irrévérencieuse que Fernando, tout aussi ingérable, et je jurerai comme un diable…Tu n'auras de cesse de souhaiter que ça s'arrête, mais je ne ferai jamais ça…Je t'apprendrais à aimer la Dame noire et bientôt, tu auras peut-être , comme dans mon propre exemplaire, des fleurs qui se tatoueront au coeur des pages… J'ai laissé la Santa Muerte m'inspirer et les ouragans d'émotions me faire valdinguer dans le néant.

☠️Ne te donne pas la peine de montrer ta peur. Je sais déjà que tu es mort de trouille à l'idée de voir des esprits malins, de subir la vengeance des cartels de la drogue, mais qu'en sera-t-il de ses frayeurs s'il te fallait, même avec l'aide du Russe ou d'El Principe, d'aller tuer un demon? En quelle divinité t'en remettra-tu? J'espère que tu feras le bon choix, car il n'y a qu'Elle qui puisse te sauver dans l'obscurité infinie.

🌹Je t'apprendrais à te méfier des frontières. À voir combien Mexico est un lieu dangereux, peuplé de spectres et de monstres en tout genre. Gabino Iglesias te le racontera mieux que moi, parce qu'il a sans doute vu, le Mal dans le fin fond des yeux. Et les secrets qu'il m'en a dévoilé m'ont pétrifiée d'horreur.Et il ne te restera plus qu'à prier la Dame aux multiples noms pour qu'elle te protège, à l'orée de toutes les terres…

☠️Je t'apprendrai que tu n'as qu'une seule option possible, celle de sombrer dans les ténèbres…Celle de lire immédiatement cette lecture. Celle de succomber au charme absolu de la Santa Muerte.

🌹À toi qui va lire ceci, remercie le talent complètement barré et génialissime de Gabino Iglesias et vénère de tout ton coeur, la Santa Muerte! Pour ma part, c'est déjà fait, et ma novena lui est dédiée autant que ce coup de coeur!


Ma note Plaisir de Lecture 10/10
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Pas de bol pour Fernando. Il travaille comme videur d'une boite de nuit , dans le giron des Zetas et vient d'être enlevé par des mareros de la MS13, la Mara Salvatrucha . *
Pour les non initiés, les Zetas sont considérés comme le cartel le plus cruel du Mexique (ça fixe) et les MS13 comme l'un des gangs les plus dangereux aux USA . Ces salvadoriens ont la particularité d'avoir des tatouages plein le corps mais aussi sur le visage et cela se confirme pour Fernando. le barjot en face de lui est couvert d'encre et semble habité par les démons.

Roman court, nerveux, au style assez original sans être non plus innovant.
l'histoire est basique et pourrait tenir en 50 pages . On plonge dans Austin version macabre , dans l'ambiance d'une Amérique où le règne des armes est avéré et où la droguie poursuit son oeuvre dévastatrice.
Autour de cette énigme, il y a l'histoire de Fernando et à travers lui , celle des migrants , sans doute la meilleure partie du livre , avec une réflexion certes déjà lue mais très bien menée . Pourquoi partir , pourquoi faire ?Qu'est ce qu'on laisse, qu'est ce qu'on gagne ?
Enfin , un saupoudrage de magie noire et la Santa Muerte à prier toutes les 5 minutes pour rester en vie.
Bof.

* Pour les lecteurs intéressés par ces cartels , Don Winslow a écrit plusieurs livres la dessus : La griffe du chien , Corruption , La frontière. incontournable
Extra pure de Roberto Saviano est aussi très bien documenté
Un de ces livres , Corruption peut être ?, explique la création des Zetas et décrit ensuite , froidement, le fonctionnement de ce groupe.
Pour la MS13, El Nino de Hollywood est une mine.
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On t'a dit que les mecs tatoués étaient cool ?

Pas quand ils portent sur le front des tatouages de cartels mexicains.

Exit le vélo tatoué sur l'avant bras du hipster ou le petit dauphin qui saute dans un cerceau tatoué au bas du dos. Indio lui il a choisi, c'est MS13 pour la vie, pour Mara Salvatrucha, si vous n'êtes pas au fait de ce gang qui se partage le trafic de dope, une petite recherche google images vous renseignera sur le look 'jeune homme de bonne famille' qu'affichent ses membres, vous verrez qu'il est bien difficile de les différencier du club des 5.

Et comme une bague au doigt, avec le MS13 c'est à la vie et surtout à la mort, il est donc de bon aloi d'afficher sur ta peau ton appartenance à l'equipe et de flinguer une bonne foi pour toute le contrat social.

Le cartel est normalement une association d'entreprises formant un oligopole visant à défendre un intérêt commun, en general le fric pour éviter la concurrence déloyale et que chacun s'en mette plein les fouilles. Bon, ca c'est sur le papier, mais au Mexique c'est un peu different quand ta vie ne vaut pas plus qu'un cheeseburger. Donc coups de pressions, et souvent sur la gâchette viennent rythmer la vie des trafiquants.

La mort est si présente au Mexique qu'elle a été élevée au rang d'icone folklorique et que les calaveras, ces petites têtes de mort en terre cuite peintes de couleurs bariolées en font des objets déco du quotidien. Et c'est attiré par une couv' bien dans le style que j'ai été happé par cette histoire noire.

On va donc suivre les aventures d'un petit dealos qui se fait serrer par un gang rival qui veut récupérer un spot de deal pour pouvoir refourger des dragibus tranquille.

Ce roman m'a fait comme une reviviscence de grosse dalle face à un Burritos, si senor.

D'abord t'es attiré par son coté sexy et coloré. Puis moyennant quelques pesetas - ou sans payer, si les cuistos mexicains furax ne te font pas peur au sprint- bref tu te le procure, et puis dès les premières bouchées c'est savoureux, ca chauffe un peu, parce qu'il y a les épices, et c'est que du kiff.

Puis il y'a le fromage, mais tu t'en fous tu devores parce que c'est bon, puis y'a l'excès de fromage, dans ce bouquin le coté mystique, bon ok c'est mexicain, mais pourquoi t'abuses avec ton fromage mec? le succès d'un bon burritos c'est l'EQUILIBRE, el equilibro, or la tu me fais somnoler, et ca c'est pas bon "Jefe"!

Un bon burritos c'est comme une scène de crime mec, toi et ton pull n'en ressortiront pas indemne,s tu t'en es foutu de partout, de la salsa picante, et heureusement que cette enflure de chef t'as mis une petite fin bien pimentée car bordel t'aurais pu t'endormir en cours de route, mais au final t'en sors repu. et soulagé de ne pas avoir sorti un Ay Cabron au Cuisto aulieu de ton ticket resto.

Voila c'était ma minute mexicaine, je vous laisse, car c'est bientôt le réveillon et si je lache pas bientôt le clavier j'en connais une qui va me péter les Maracas...















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Citations et extraits (42) Voir plus Ajouter une citation
La frontière est un endroit où les ossements ne sont jamais enterrés assez profond et où les larmes des familles brisées et le sang des innocents se mêlent aux plantes, à l'air et à la terre. C'est cette noirceur qui donne au fleuve sa couleur verte et son odeur si particulière. Certaines choses ont un fond tout en demeurant insondables. Et l'obscurité infinie tapie dans cette artère de jade pousse certains Blancs à appuyer sur la détente, même si c'est une femme ou un enfant dans le viseur.
Quand tu traverses la frontière, tu voles en éclats, tu cesses d'être toi et tu deviens une nouvelle personne qui n'a sa place nulle part, qui n'a ni foyer ni racines. Revenir en arrière est impossible et avancer équivaut à sauter dans un ravin en croisant les doigts pour qu'il ne soit pas trop profond, pour que les pierres ne t'ecorchent pas trop dans ta chute et pour que le monstre qui t'attend au fond ne soit pas trop affamé.
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Quand on t'enlève un être cher, non seulement l'illusion s'effondre, mais c'est comme si tu te retrouvais soudain jeté dans un cachot, entouré de murs oppressants. La haine devient un cancer qui te ronge de l'intérieur et le seul remède est la vengeance. Le sang. L'action. Les gens disent tout un tas de conneries sur la vengeance, mais comment quelque chose qui paraît si bon, si libérateur, et si légitime pourrait-il être mauvais ?
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Par exemple, pour ce qui est de mon arrivée aux Etats-Désunis, tout a commencé dans le club de Mexico, El Colmillo. Une boite assez mal fréquentée, surtout l'arrière-salle. Un peu comme une jolie fille avec un cul crade.
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"C'est alors que je me suis souvenu qu'on était au Texas et pas au Mexique. À Austin, on ne se fait pas descendre en pleine rue. On ne retrouve pas des cadavres pendus à des ponts ou découpés en petits morceaux dans des valises, sur le bord de la route. Personne ne reçoit de colis par la poste avec une tête à l'intérieur. Même si la plupart des politiciens le mériteraient, les narcos ne les attendent pas à la sortie du bureau pour les kidnapper ou leur vider deux chargeurs dans la gueule.
Non, c'est une ville civilisée, remplie d'étudiants et de hipsters qui rêvent de devenir artistes et dont la plus grande crainte est de se brûler la langue avec leur expresso du matin. En plus, les enfoirés qui m'avaient attaqué étaient hispaniques. S'ils avaient voulu me tuer, ils l'auraient déjà fait. En tout cas, ils ne se seraient pas fatigués à l'assommer et à me kidnapper. Ça, c'est un truc de Blancs. Avec nous, c'est une balle dans la tête et buenas noches. Non, c'était autre chose.
Je me suis forcé à prendre une longue inspiration et à me concentrer.
À la deuxième inspiration, j'ai su ce que j'avais à faire.
J'ai fermé les yeux et je me suis mis à prier la Santa Muerte, ma divine protectrice, pour qu'elle m'apporte son aide et ses conseils.
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Quand tu traverses la frontière, celle-ci conserve une partie de toi. Elle te coupe jusqu'à l'os, t'empêchant de cicatriser. Elle perfore des endroits qu'aucune lame ni aucune balle ne peut atteindre et elle te mutile d'une manière que tu ne peux pas comprendre.
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