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Mireille Vignol (Traducteur)
EAN : 9782367344317
164 pages
Au Vent des Iles (03/03/2022)
4.08/5   60 notes
Résumé :
Dans les eaux abyssales de l’océan Pacifique, une baleine tatouée pleure l’homme qui la dompta et la chevaucha jadis, son fidèle compagnon…

Kahu grandit dans une tribu maorie de Nouvelle-Zélande. Enfant prodige, elle se confronte très tôt à l’autorité du chef Koro Apirana, son arrière-grand-père, qui refuse l’idée qu’une femme puisse un jour lui succéder. Mais peut-il rester insensible au chant des baleines et à l’intrépidité de Kahu ? Jusqu’à quel po... >Voir plus
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A l'origine du monde Maori, il y a Tohorā, la baleine gigantesque, arborant un Moko sur la tête, un tatouage traditionnel. C'est elle qui conduit ses soeurs vers la terre sacrée et qui va conduire sur son dos Paikea, l'homme chargé de fonder le peuple Maori. Et dans la tribu Maori, le.patriarche chargé de maintenir les traditions, c'est Koro Apirana. Il espère pouvoir transmettre cette responsabilité à un garçon, mais c'est la petit Kahu qui voit le jour. Une arrière-petite fille vive, intelligente et qui, dès qu'elle peut s'exprimer, voue un amour sans borne envers cet arrière grand-père qui, l'ignore complètement jusqu'à la rabrouer, toujours plongé dans ses réminiscences ...Il faudra l'arrivée d'un banc de baleine menaçant et une mise en danger de la tribu pour infléchir le vieux chef et lui ouvrir les yeux.

Un roman qui alterne mythologie et vie de la tribu, et surtout qui dépeint l'état d'esprit dans cette tribu Maorie, où le chef de famille, toujours dans l'attente d'un garçon pour reprendre le flambeau, s'accroche au patriarcat, n'envisageant jamais de faire la place à une fille, même brillante. Un roman qui évoque également la vie difficile des Maoris dans leur propre pays ou quand ils cherchent du travail notamment en Australie où ils sont méprisés. Mais c'est surtout un récit qui fait la part belle à la poésie, à l'espoir et à la mythologie fondatrice des Maoris, celle de cette baleine mythique et son tatouage, l'être d'exception, protectrice qui permet de surmonter les épreuves. Witi Ihimaera livre un conte moderne, alliant poésie et tradition, avec beaucoup de subtilité.
Je remercie Baelio et les éditions Au vent des îles pour cette très belle découverte.
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Dans la Nouvelle Zélande contemporaine, Kahu est la première des arrières petits enfants du chef maori Koro Apina. Sa tribu descend d'un légendaire cavalier de baleines. Depuis, à chaque génération, un mâle a hérité du titre de chef. Mais aujourd'hui, il n'y a plus d'héritier mâle, il n'y a que Kahu. Elle devrait donc être la prochaine, mais son arrière-grand-père, aveuglé par la tradition et malgré les prodiges de l'enfant, ne veut pas en entendre parler.

L'histoire racontée du point de vue de Rawiri, l'oncle de Kahu, entrelace des personnages modernes avec la mythologie et les légendes.
Terre et mer, passé et présent, modernité et tradition, dans cette collision entre mythe et réalité, Witi Ihimaera nous entraîne à la rencontre de son peuple confronté à un monde changeant.

Un texte court - 156 pages - mais riche, plein d'humour et porteur de thèmes puissants comme le courage, la transmission où la place des femmes.

Traduit par Mireille Vignol
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« La Baleine Tatouée » est un petit roman, un conte plutôt, de Witi Ihimaera, écrivain maori d'expression anglaise. L'original s'appelle « Paï » (1987) traduit en « The Whale Rider », et actuellement traduit par Mireille Vignol en « La Baleine tatouée » (2022, Au Vent des Iles, 164 p.). Lorsque l'on cherche un peu d'autres ouvrages de cet auteur, on trouve « Kahu fille des Baleines » illustré par Bruce Potter (2009, Au Vent des Iles, 48 p.) dont le résumé éditorial ressemble fort à celui de « La Baleine tatouée », sans le « Ta-Atua », il est vrai. Sans doute était-ce avant que le dite baleine puisse exprimer ses signes extérieurs de richesse et de pouvoir.
le roman narre l'histoire de Kahu, une fille de 8 ans, descendante de Kahutia Te Rangi, la chevaucheuse de baleines. Nous y voilà. Membre de la tribu maorie de Whangara sur la côte est de la Nouvelle-Zélande. Son arrière-grand-père, Koro Apirana, est le chef de la tribu. Mais comme la tradition maorie est très patriarcale, il aurait préféré avoir un héritier masculin. Comme quoi les femmes ne peuvent pas acquérir le leadership traditionnel du peuple maori.
L'histoire est découpée selon les saisons, du printemps à l'hiver, avec un prologue « le chevaucheur de baleines » et un épilogue « L'enfant de la mer ». Une introduction tout d'abord qui permet de présenter l'ile, ses habitants, la mer qui « grouillait de poissons », y compris le « tarawhai, la raie à queue pointue ». et voilà qu'arrivent les pirogues « waka ». Ils venaient de leur ile-royaume, au-delà de l'horizon ». Sans doute la mythique Hawaiki. Et sur ces scènes quasi paradisiaques, « le soleil se levait et se couchait, se levait et se couchait ». Ignorants sans doute, qu'au même moment, en Angleterre, « le soleil se couchait et se levait, se couchait et se levait ».
Survient un « tohora, une baleine gigantesque. Un monstre marin », portant « le signe sacré : un moko en forme de spirale sur son front ». C'était bien avant Herman Melville, encore plus avant Pierre Senges, qui lui s'était concentré sur le devenir de la grande baleine blanche. A lire absolument « Achab Séquelles » (2015, Verticales, 624 p.), mais cet animal est rancunier. Que devient-il une fois démêlée de ses filins ? Que devient Achab après que le baleineau lui ait bouffé sa jambe ? Achab à New York, devenu liftier, garçon d'hôtel, confesseur, comédien et souffleur (normal pour un ex-baleinier), en prestations avec les Ziegfeld Folies. Tout cela n'est pas présent chez Witi Ihimeaera, c'est bien dommage.
Par contre, « un homme jaillissait des flots, à califourchon sur la tête de la bête ». Un « dompteur de baleine ». Encore plus fort que les grands cirques, même ceux à trois pistes en simultanée, comme j'ai pu en voir. Encore plus amusant que les dauphins tristes, tournant en aquarium comme un vulgaire ide dans son bocal. Il est vrai qu'au cirque, il y avait l'orchestre, un vrai avec des musiciens, et un Monsieur Loyal, tout aussi prétentieux, mais habile à donner des coups de pieds au derrière de l'Auguste. Là, il n'y a que « le chant fabuleux [qui] emplit soudain l'océan » et qui s'adresse à la terre « Vous m'avez appelé et me voilà ». On dirait la BBC et Radio Londres, en version remastérisée et sans brouillage.
Le tout se termine per un « hui e, haumi e tâiki e ». Ainsi soit fait. C'est la phrase répétée dans la tradition orale.
Après le prologue, le printemps avec « La force du destin » en Patagonie. C'est la crèche, le berceau des cétacés. Petit baleineau deviendra grand pourvu que le krill soit abondant. Pour faire plus chic, ces animaux possèdent une paire d'organes lumineux près des yeux, une autre paire sur la deuxième et cinquième pattes et un sur les quatre sternums. Et de plus ils ont de grands yeux composés noirs. Et le chef du groupe se souvient de sa jeunesse, quand il était encore baleineau, et qu'il avait vu sa mère dévorée par les requins. Mais un homme l'avait pris en pitié « qui le berça et pressa son nez conte le sien en signe de salut ».
Arrive, enfin, Kahu, abréviation de Kahutia Te Rangi, fille de Rehua, épouse de Porourangi, ainsi que l'annonce t'on à Koro Apirana, chef de la tribu. Une fille, une arrière-petite-fille…. « Elle a brisé la lignée masculine dans notre tribu ». Alors que la tradition voudrait que la société soit dirigée de façon patriarcale. « Puis, loin au large, j'entendis un son de baleine. hui e, haumi e tâiki e. Ainsi soit fait ».
Avec l'été, arrive une autre déception, c'est la mort de Rehua, la mère de Kahu. Et la généalogie du « peuple de Te Tai Rawhiti ; le peuple de le cote est », en est tout bouleversée. C'est Kahu qui sera chef de la tribu « La malédiction des femmes ». Toujours BBC et Radio Londres qui annonce les changements à venir et le vote féminin.
On passe alors à la version de Rawiri, l'oncle de Kahu. Il revient d'Australie et a découvert que « c'était un pays balèze, beuglard, baratineur, brutal et beau ». Voilà pour les qualificatifs en « b ». bizarre dans ces récits mythologiques, c'est toujours le tonton, qui en a marre de la tribu, s'exile quelque temps et revient donner des leçons. C'est un peu l'oncle Vania de « Pourquoi j'ai mangé mon père » de Roy Lewis (1996, Actes Sud, 176 p.), qui, devant une côtelette grillée au feu s'exclame « Ca me rappelle Chou Kou Tien ». Mais là ce sont ses expériences en Papouasie qu'il raconte, avant de se décider à prendre le chemin du retour et de voir dans les nuages une baleine géante.
C'est alors qu'un groupe de baleines s'échoue sur la plage de Whangara. « Toute la tribu, mâles, femelles, baleineaux, tous suivaient leur leader ». Parmi elles, une baleine tatouée pleure l'homme, son fidèle compagnon, qui la dompta et la chevaucha jadis. Kahu doit faire quelque chose, si elle veut sauver les baleines, et par là même, sa tribu. « Sur la tête de la baleine se trouvait le signe sacré. Un tatouage tourbillonnant, clignotant sa puissance à travers le ciel qui s'assombrit ». La légende maorie raconte que jadis, Paikea était arrivé à dos de baleine jusqu'à l'île d'Aotearoa, « le pays au long nuage blanc » qui désigne la Nouvelle-Zélande. le patriarche des baleines, « l'ancien rorqual » se laisse envahir par la nostalgie des jours anciens et revient sur les lieux de son bonheur passé. La petite Kahu sera l'instrument de la réconciliation.
Transmission de la culture et des rites, dimension culturelle des légendes, mais aussi combat intérieur de l'homme vieillissant pour accepter son déclin, et la destinée de sa petite-fille. « hui e, haumi e tâiki e. Ainsi soit fait ».
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Ce texte assez court se lit comme une légende contemporaine. On y retrouve effectivement une alternance de chapitres racontés par oncle Rawiri ancrés dans notre monde contemporain et de chapitres écrits du point de vue immémorial d'un groupe de baleines.
Ce point de vue des baleines m'a fait penser à histoire d'une baleine blanche de Luis Sepulveda, que j'ai lu cette année. Dans les deux livres, le point de vue sert à dénoncer le rapport des hommes à la nature qui est devenu mercantile. On regrette dans les deux cas un paradis perdu, une communion originelle entre les hommes et la nature, dont les baleines sont les acteurs privilégiés en tant qu'intermédiaire entre les dieux et les hommes dans cette légende maori ou entre le monde des morts et le monde des vivants dans le texte de Luis Sepulveda.
Le récit est raconté avec beaucoup d'humour, et on sent l'attachement entre les protagonistes aux blagues échangées. J'ai d'ailleurs été touchée par la description des liens familiaux et par le besoin de la présence des différents membres de la tribu / famille, exprimé en particulier par la grand-mère Nani Flowers. le ton est très léger mais les thèmes abordés sont eux sérieux : comment intégrer le monde moderne dans l'organisation traditionnelle de la société maori, en particulier la place de la femme ? ; Comment porter une revendication nationale maori dans une société très européenne, alors que beaucoup de traditions ont été perdues?
J'ai d'ailleurs été surprise de découvrir une société maori très patriarcale dans la gestion du sacré et de l'éducation alors que je n'avais pas ses images en tête. le narrateur fait un passage en Australie et en Papouasie, ce qui étonne sur un texte aussi court mais qui permet de rendre compte du chemin parcouru par le narrateur sur des sujets de racisme et de nationalisme, ainsi que de montrer l'importance de l'attachement au lieu de naissance, au lieu de la tribu.
Par ailleurs, je trouve la couverture très belle et j'aurais aimé que des illustrations émaillent le texte, qui s'y prêterait très bien je trouve, tant certaines scènes sont spectaculaires.
Pour conclure, une belle lecture, facile avec une intégration intéressante de légendes maoris dans la société contemporaine.
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Witi Ihimaera est un auteur très simple et sympathique, le type même de l ‘auteur océanien qui se promène en tongs et chemise bariolée comme lors d' un salon de livre océanien où j'ai eu l'occasion de le rencontrer
Pour autant, n'oublions pas qu ‘il est l'auteur maori le plus traduit dans le monde et que ses ouvrages ont été plusieurs fois adaptés au cinéma (Paï)
Avec lui, il faut oublier les schémas occidentaux et même asiatiques
Nous rentrons ici en Océanie où la symbolique est totalement différente
Pas seulement dans la culture maorie, en opposition avec la culture anglo-saxonne de la Nouvelle Zélande, mais dans la plupart des cultures océaniennes, mélanésiennes ou polynésiennes par exemple où l'animal ici la baleine a une très haute valeur symbolique.
Chez les kanak aussi , dans le Sud , l'apparition de la première baleine à bosse est un symbole majeur dans le cycle de la vie coutumière, qui est régie par des règles strictes
L ‘autre intérêt de ce livre , qui pourrait paraître simplement exotique pour un occidental, est aussi de critiquer les principes machistes de cette société maorie
L'apparition de la petite fille, très intelligente , Kahu qui remet en cause l'autorité du patriarche, représentant de l'ordre immémorial de la société maorie, bouleverse l'ordre d'une société figée
Ce livre , non dénué d'humour , comme son auteur, reste très rafraîchissant parmi la pléthore de publications actuelles
Un bon moyen de se cultiver ( oui, il existe une culture maorie à la fois patriarcale et poétique) et de s'ouvrir au monde océanien que peu de gens connaissent
Un livre référence
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Citations et extraits (79) Voir plus Ajouter une citation
En jouant en douceur sur la couche glaciaire, la lumière irradiait le royaume sous-marin d’une lueur fantasmagorique. Les racines de glace géantes qui plongeaient de la surface vers le fond étincelaient, rutilaient, scintillaient et dardaient des prismes stroboscopiques dans la gigantesque cathédrale souterraine. La glace craquait, gémissait, frissonnait et sussurait, en glissando, comme une symphonie titanesque jouée sur un orgue géant.
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Kahutia Te Rangi était au nombre de ceux qui amenèrent la bénédiction chez nous. Il traversa l’océan à califourchon sur sa baleine, apportant les forces vitales qui nous permirent de vivre en intime communion avec le monde. Ces forces vitales, sous forme de sagaies, provenaient des maisons de la Connaissance situées à Hawaiki. (...). Les lances étaient les offrandes de ces maisons pour le pays nouveau. Elles étaient très importantes car, entre autres choses, elles instruisaient l’homme sur les moyens de communiquer avec toutes les créatures de l’océan afin que les uns et les autres puissent établir une alliance mutuellement bénéfique. Elles enseignaient ”l’harmonie universelle”.
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Je découvrais que tout ce que l’on m’avait dit sur l’Australie se vérifiait : c’était un pays balèze, beuglard, baratineur, brutal et beau. Quand j’arrivais à Sydney, je fus hébergé par mon cousin Kingi qui avait un appartement a Bondi. J’ignorais que tant d’autres maoris habitaient là-bas (...) mais je compris bientôt pourquoi on surnommait la banlieue ”la vallée des kiwis”.
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Jeff devait rentrer. Je savais qu’il le faisait à contrecœur. En fait, s’il était venu à Sydney, c’était pour s’éloigner le plus possible de sa famille. Il l’aimait infiniment, mais l’amour se change parfois en un jeu de pouvoir entre les ambitions que les parents nourrissent pour leurs enfants et les ambitions que ces enfants nourrissent pour eux-mêmes.
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Mais avec le vieillissement du monde, au fur et à mesure que l’homme négligeait sa part de divinité, il perdit aussi le pouvoir de parler aux baleines, le pouvoir de fusionner avec elles. C’est ainsi que la connaissance de leur langue fut réservée à une poignée d’individus. L’un d’eux était notre ancêtre Paikea.
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Video de Witi Ihimaera (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Witi Ihimaera
À l'occasion de leur venue à la librairie Dialogues pour une rencontre autour de leur livre, "Escale en Polynésie" publié aux éditions Au vent des îles, Titouan et Zoé Lamazou nous ont confié plusieurs conseils de lecture !
La femme de Parihaka de Witi Ihimaera : hhttps://www.librairiedialogues.fr/livre/6737338-la-femme-de-parihaka-witi-ihimaera-au-vent-des-iles le baiser de la mangue d'Albert Wendt : https://www.librairiedialogues.fr/livre/702160-le-baiser-de-la-mangue-albert-wendt-au-vent-des-iles Diadorim de Doão Guimarães Rosa : https://www.librairiedialogues.fr/livre/999016-diadorim-joao-guimaraes-rosa-editions-10-18 Pina de Titaua Peu : https://www.librairiedialogues.fr/livre/20130193-pina-titaua-peu-au-vent-des-iles Au temps des requins et des sauveurs de Kawai Strong Washburn : https://www.librairiedialogues.fr/livre/18956184-au-temps-des-requins-et-des-sauveurs-roman-kawai-strong-washburn-gallimard Manières d'être vivant de Baptiste Morizot : https://www.librairiedialogues.fr/livre/16090590-mondes-sauvages-actes-sud-manieres-d-etre-vi--baptiste-morizot-actes-sud Calanques, Les entrevues de l'Aiglet de Karin Huet : https://www.librairiedialogues.fr/livre/16651719-calanques-les-entrevues-de-l-aigle-karin-huet-parc-national-des-calanques-glenat-livres
Belles découvertes !
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