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Jean-Paul Mourlon (Traducteur)
EAN : 9782081220591
701 pages
Flammarion (09/02/2009)
3.71/5   19 notes
Résumé :

John Iliffe propose ici une histoire générale de l'Afrique, des origines de l'humanité jusqu'à la fin de l'apartheid. Les Africains ont colonisé une région particulièrement hostile du globe au nom de toute la race humaine. Le peuplement du continent, la coexistence de l'homme avec son environnement, la construction de sociétés durables et la défense contre les agressions venues des régions plus favor... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
L'ouvrage est ambitieux : l'histoire de l'Afrique en moins de 700 pages avec la volonté de donner à voir l'histoire longue de ce continent, au-delà des circonstances récentes. Comment elles s'y rattachent et s'en distinguent. C'est un peu difficile de s'y retrouver pour le lecteur profane tant les faits relatés sont nombreux, divers et contradictoires, tant la lecture est touffue.

Le livre est construit selon une progression chronologique : la préhistoire et l'apparition de l'homme ; l'apparition de l'agriculture, puis de la métallurgie ; l'influence du christianisme et de l'islam ; le développement de sociétés colonisatrices ; la traite négrière ; le XIXème ; l'invasion coloniale ; l'impact de la colonisation ; l'indépendance et un dernier chapitre sur le temps du sida.

Ce découpage est complété par une division en grands ensembles géographiques : l'Afrique du nord, l'Afrique occidentale, l'Afrique orientale, l'Afrique des forêts et l'Afrique australe. Ces zones géographiques connaissent des évolutions parfois convergentes, parfois divergentes et des contextes assez différents en raison de leur géographie (désert, savane ou forêt) et de leur lien avec le reste du monde. L'Afrique orientale a toujours été très liée avec les mondes indiens et arabes tandis que les pays de la forêt, des grands lacs et la zone australe étaient beaucoup moins reliés au reste du monde jusqu'à une période récente.

Comme le dit l'auteur en introduction : " Les Africains ont été, et sont toujours, ces pionniers qui ont colonisé une région particulièrement hostile au nom de toute la race humaine". Dans l'histoire africaine, la terre n'est pas rare, ce sont les hommes qui l'ont été. La nature est hostile, beaucoup de maladies prospèrent et provoque une forte mortalité. D'ailleurs, les premiers européens débarqués ne survivaient guère avant que la médecine du XIXème siècle ne rende leur présence possible. L'Afrique a été jusqu'à une époque récente un continent sous peuplé, où l'agriculture était difficile (forêts, sols pauvres, abondance d'insectes), d'où l'importance centrale donnée à la fécondité et le rôle de la polygamie. Il fallait à tout prix augmenter le nombre des hommes et s'adapter à une nature hostile. Ces difficultés, couplées à des distances énormes, ont empêché l'accumulation de capital à l'origine de la formation des États dans d'autres parties du monde.

Pour autant des formes politiques très diverses ont coexisté : des royaumes, des empires, des sociétés sans états. Elles se sont sans cesse reconfigurées dans une histoire mouvementée et complexe (pas toujours facile à suivre). Les noms les plus connus sont le royaume Ashanti, l'empire Songhai, le royaume du Bénin, mais bien d'autres défilent dans cette histoire. Sachant que le fait qu'on en sache peu sur certaines zones géographiques ne signifie que notre ignorance liée à manque de témoignages écrits et à la difficulté de l'archéologie dans ces zones.

La traite négrière a paradoxalement produit une accumulation qui a enrichi les Etats africains qui s'y livraient, tout en accentuant le sous peuplement. Ce commerce permettait aux chefs de se débarrasser d'ennemis, de gêneurs ou de trouver une solution aux conflits de générations que l'auteur présente comme un des moteurs de l'histoire africaine (plus que les conflits de classe). Dans les sociétés africaines traditionnelles, les anciens détiennent le bétail et les terres. Ils se marient de manière polygame et procréent tandis que les jeunes hommes attendent leur tour, notamment pour l'accès aux femmes qui, elles, se marient très jeune. La révolte des jeunes hommes est un des leviers d'évolution.

L'auteur souligne la grande résistance à l'adversité des sociétés africaines. Entre outre, ils ont posé bien des difficultés aux tentatives des conquérants européens dont la domination n'a souvent été que lointaine. Finalement, la période de colonisation a été courte de la fin du 19ème au milieu du 20ème siècle.
La période récente est marquée par une croissance démographique exceptionnelle qui explique selon l'auteur l'instabilité et les difficultés des régimes politiques successifs.

L'ouvrage reste instructif mais n'est pas d'une lecture facile. Il se centre sur une lecture macro, politique et économique des évolutions historiques, accumulant des faits et des statistiques dans lesquels on peut se perdre.
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Pas génial, il y a des choses très datées, la conception de l'histoire africaine, par exemple. Et certaines données sont fausses, d'autres ont été actualisées depuis la publication (ce qui est normal, la science avance).
Un ouvrage à prendre avec des pincettes à mon avis.
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J'ai abandonné la lecture de ce livre trop pointu et technique. Trop chronologique et manquant à mon gout de l'oeil de l'historien qui met en relief et analyse
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