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Citations sur Happycratie (40)

Le bonheur est-il cet objectif suprême que nous devrions tous nous efforcer d'atteindre ? Peut-être. Cela n'empêche en rien de garder une distance critique par rapport au discours tenu par les prosélytites de la science du bonheur.

Introduction, p. 16
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La tyrannie de la pensée positive nous incite à croire au meilleur des mondes possibles tout en nous décourageant de concevoir le meilleur des mondes imaginables.
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Dans la mesure où les individus se convainquent que leur destin est simple affaire d'effort personnel et de résilience, c'est la possibilité d'imaginer un changement sociopolitique qui se trouve hypothéquée ou du moins sérieusement limitée. La science du bonheur mène au QUIÉTISME
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Les individus ont fini par se persuader qu'en travaillant sur eux-mêmes ils surmonteraient les difficultés qui leurs sont désormais imputées et, dès lors, parviendraient à s'imposer sur le plan professionnel. En ce sens, une des contributions les plus décisives de la psychologie positive a consisté non pas à rejeter la pyramide des besoins [Maslow], mais à la renverser.

p.125
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Le discours dominant aujourd’hui fétichise le bonheur, cantonne la notion de fonctionnalité dans le domaine du psychologique et associe la santé, la réussite et l’amélioration de soi à la positivité (à un niveau élevé de positivité). Loin de surmonter la prétendue négativité de la psychothérapie traditionnelle, l’opposition affirmée entre émotions positives (et donc fonctionnelles) et émotions négatives (et donc dysfonctionnelles) a produit un nouveau modèle de pathologisation, c’est-à-dire une nouvelle stratification émotionnelle d’après laquelle il pourra être déterminé qu’une personne jugée négative n’est donc pas apte à mener une vie saine et fonctionnelle.
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La tyrannie de la pensée positive nous incite à croire au meilleur des mondes possibles tout en nous décourageant de concevoir le meilleur des mondes imaginables.
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Les détenteurs du pouvoir, quels qu'ils soient, affirment toujours que la réalité est de leur côté, non en raison de l'exactitude de leurs affirmations mais parce qu'ils ont le pouvoir de donner une apparence de vérité à ces affirmations.
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« Poursuivre le bonheur, c’est avant tout, aujourd’hui, contribuer à la consolidation de ce concept en tant que marché très juteux, industrie et mode de vie consumériste envahissant et mutilant. Si le bonheur est devenu un moyen de gouverner notre vie, c’est parce que nous sommes devenus les esclaves de cette quête obsessionnelle. Ce n’est pas le bonheur qui s’est adapté à nous, au clair-obscur et à la complexité de notre vie, aux ambiguïtés de nos pensées, mais bien le contraire : c’est nous qui nous sommes adaptés servilement à cette logique consumériste, qui avons consenti à ses exigences idéologiques aussi tyranniques que masquées, et qui avons accepté sans barguigner ses postulats étroits, réductionnistes et psychologisants. » (p. 231)
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« Les problèmes surgissent lorsque la positivité devient une sorte d’attitude tyrannique permettant d’imputer aux personnes, systématiquement, sans aucun souci de justice, la responsabilité de leurs infortunes et de leur impuissance. Et ces problèmes se font plus graves encore lorsque ladite science du bonheur en vient à prétendre qu’une telle tyrannie de la positivité est empiriquement, objectivement fondée. Un monde où chacun est tenu responsable de sa souffrance réserve peu de place à la pitié et à la compassion. » (p. 222)
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« […] le bonheur n’est pas seulement devenu un instrument idéologique d’une redoutable efficacité lorsqu’il s’agit de justifier certains des aspects les plus cruels de l’économie de marché, d’excuser ses excès et de maquiller ses folies. Il a aussi permis d’introduire de nouveaux lexiques et de nouvelles techniques qui refaçonnent profondément les notions de travail et de salariat, de manière à les faire coïncider avec les nouvelles exigences organisationnelles. Si le bonheur et ses apôtres n’avaient pas été aussi utiles à cet égard, ils ne jouiraient certainement pas de l’influence considérable qui est aujourd’hui la leur au sein des organisations. » (p. 118)
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