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Citations sur La valse sans fin (43)

C'est alors que j'ai pensé qu'il manquait quelque chose à Koaru pour appréhender la réalité. Son espoir n'avait ni avenir ni passé. Il n'y avait que lui qui affrontait l'instant, l'instant présent. Et je songeais que jamais sans doute son attente sera comblée.....
p.82
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La quantité de vie dont nous disposons est décidée depuis le début, ai-je dit d’une voix neutre. Qu’on vive longtemps à petit feu ou qu’on ait une vie brève mais intense, quand on a tout épuisé, il ne reste qu’à mourir. Ce qui compte, c’est la vitesse. Vivre plus vite que tout le reste.
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La neige ne cessait de tomber. Depuis plusieurs jours une vague de froid stagnait au-dessus du Japon. La radio avait annoncé dans la nuit que la température avait battu tous les records à Hokkaido, le thermomètre était descendu jusqu’à -41,2 degrés. Un tel monde avait existé par le passé. C’était un univers décrit dans un roman que j’avais lu une fois. Un homme s’était égaré dans un monde enserré par la glace, il était à la recherche d’une jeune fille. Je ne me souvenais plus très bien de l’histoire, mais je me rappelais le dénouement. L’homme finissait par découvrir la jeune fille et ils marchaient dans ce monde de glace. Il déposait la fille dans une voiture et démarrait. Tout en serrant de sa main libre enfoncée dans sa poche un revolver. Plus personne ne lisait ce livre, un roman de science-fiction oublié depuis longtemps.
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Tout en sirotant un verre de whisky, j'ai écouté jouer Kaoru. Le public se limitait à quatre personnes. Ainsi, c'était toujours dans ce genre de salle, devant trois ou quatre spectateurs, que Kaoru se produisait. Les notes transperçaient le plafond noir avant de s’immobiliser, puis déchirant de nouveau le silence, elles retombaient. Les sons qui refusaient toute mélodie, un par un, se cognaient contre les murs et le plafond, au milieu de soubresauts, et à peine avaient-ils heurtés mon épiderme que de nouveau ils enflaient solitairement, avant de se désagréger. La musique de Kaoru était absolument sèche et sans ralentissement aucun. Malgré cela, elle avait de la densité. Une mousse de métal… Je ne sais pas pourquoi, je ne pouvais m’empêcher d’imaginer un thalle de lichen se développant au fond de mon oreille. Mycélium aux filaments entrelacés comme un écheveau qui brillait avec un éclat froid.
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Je hais le matin. Ça me donne toujours l'impression que je vais mourir noyée. Il me semble que c'est la mort la plus cruelle. C'est pour ça que moi, j'adore les western spaghetti, parce que la tête, les viscères, tout explose. C'est net au moins, oui, clair et net !
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Dans le quartier de la deuxième rue, il y avait un studio de photos de nus, un bar gay, des hôtels de passe vétustes, et moi je regardais les corbeaux dans le matin à côté d’hommes et de femmes que j’avais rencontrés là, je prenais mon petit déjeuner dans une gargote occidentale en compagnie de gays que je connaissais de vue et qui sortaient d’un hôtel. La soupe insipide, l’assiette qui gardait la couleur de l’omelette au riz à la tomate… Moi, j’avalais tout sans me presser en cherchant à chasser de mon esprit l’image de l’homme au teint verdâtre qui attendait mon retour sans fermer l’œil.
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Le jazz que je joue n'a pas de mélodie. Ce ne sont que des fragments. Il n'y a pas non plus de variations. Il y a seulement une note extrême que je n'arrive à produire qu'une seule fois. Pour que le son sorte de mon corps, plusieurs minutes sont parfois nécessaires, il m'arrive aussi de ne pas réussir à sortir une seule note.
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Quand il avait joué avec application du Bach plusieurs heures, il se plongeait sans un mot dans la lecture comme un gamin épris de philosophie. Céline, Jacques Derrida, Giacometti, Boris Vian... Il dévorait les pages en retenant sa respiration, l'air d'un bel adolescent ténébreux écrasé de désespoir. Les deux auteurs qu'il préférait étaient Céline et Boris Vian. Il me lisait des passages qu'il avait soulignés au crayon de ces écrivains de la violence et de la destruction. L'odeur du sang, les viols, les meurtres, sans oublier les relents d'urine et la puanteur des excréments, les maladies de peau, tout était rempli de l'éclat des ordures.
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Il me disait aussi : 
"C'est dans l'horreur que se trouve la vérité. Je ne crois qu'en la laideur."
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Puis il m'a considéré lentement, de la tête aux pieds. Son regard ne s'accordait pas avec son visage puéril, c'était le regard de quelqu'un qui sait. Ou celui d'un jeune délinquant. On le sentait affamé, un homme qui fait semblant de ne rien voir mais qui fouille jusqu'au cœur et saisit l'essentiel.
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