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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Dès les premières phrases du bouquin, un sentiment de jubilation pénètre en moi, je suis aux anges. Je sais déjà que ce livre va m'entraîner dans une spirale infernale faite de tourmente et de désillusion. Là où je ne me doutais pas encore de la puissance de cette introduction, c'est que j'allais descendre encore plus bas, dans les profondeurs de la perversion et de la dépravation…

Frédéric Haltier, hooligan et fier de l'être, supporter du PSG bosse dans une boite de production, genre boite à fabrique de shows décadents et de téléréalités – de grosses merdes en somme faites de trash et de merdes. C'est là que le TRASH entre en compte. C'est là que toute notre société devient malade. (Au moins le titre reflète parfaitement les propos du bouquin).

Joseph Incardona a un langage que je qualifie de « cru ». Chaque page de son dernier livre « Trash Circus » mérite son lot de vulgarité, de dépravation, et de sauvagerie totalement immorale et misogyne. Sur chaque page, à l'odeur de sperme se mêle celles des menstruations. A chaque page, une fille se fera tringlée, un mec se fera pompé ou inversement, une nana se fera violée, un arabe ou un pédé se fera tabassé. J'adore ! Qu'est-ce que vous voulez ? A mon âge, on ne se refait pas ! Je suis un obsédé ! Une littérature totalement perverse qui s'adresse à un public averti (principalement la gent masculine avec fort taux de testostérone). Les pages défilent et je jubile toujours et encore plus, proche de la jouissance même. Oui, un livre pour jouir de la vie et du sexe, un roman noir pour ne considérer les nanas que comme des objets purement sexuels voués aux seuls plaisirs du mâle insatiable que je suis.

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Alors là mes amis, aux âmes sensibles s'abstenir! Dans "Trash Circus" il y a trash et ce terme prend tout son sens dans cette oeuvre. Pourquoi "Circus"? Ben peut-être parce que la vie que mène le personnage central dans ce livre et un vrai cirque; je dois avouer qu'il utilise tous les recoins du chapiteau pour étaler sa stupidité; le représentent parfait de la débilité humaine!

Ce roman d'un froid clinique, direct et totalement amoral n'est pas à placer entre toutes les mains. Joseph Incardona, totalement libertaire, nous présente un rendu extrêmement lubrique et par la même occasion choquant. Les amateurs de sexe crapuleux, vulgaire et violent vont y trouver leur compte. Mais pas seulement...

le style d'écriture d'une fluidité remarquable donne envie d'y aller toujours un peu plus loin; de savoir jusqu'où le personnage principal - notre narrateur - va aller dans sa stupidité, son immoralité et son cynisme. Oui car Frédéric Haltier, ce fameux personnage, est un vrai salopard de première, soit la caricature du parfait abruti. Je reviendrai sur cet anesthésié de la morale qui est un bel exemple finalement de personnes qui existent bel et bien. J'imagine que l'auteur a justement voulu nous le rappeler en allant tout de même à l'extrême!

Avant de vous présenter l'histoire en quelques mots, je voulais encore vous préciser que c'est effectivement cru, choquant - c'est certain - mais j'apprécie le courage qu'use l'auteur pour nous brosser cette histoire inélégante et méchamment noire. J'imagine que beaucoup de lectrices et lecteurs ne vont pas apprécier - je parle en connaissance de cause en ayant parcouru les premiers commentaires - c'est finalement une oeuvre qu'on va aimer ou alors carrément détester.

Porsche, Rolex, appartement de luxe dans un quartier chic de Paris, Frédéric Haltier - Fred - est un homme veuf père de deux jeunes adolescentes qu'il rejette sans état d'âme. Deux boulets qu'il a placés dans un établissement privé pour pouvoir vivre sa vie de débauché et ainsi cultiver tous ses excès.

Son job? Cadre sur la chaîne Canal 7, une société spécialisée dans la télé réalité. Son travail est à l'image de lui-même, amoral, sans éthique et basé sur le principe de la manipulation. le principal but est de faire un maximum d'audience, d'argent, en présentant des sujets indécents, par-exemple en invitant sur le plateau le père défait d'une jeune victime d'un sadique et l'auteur lui-même. Haltier est chargé d'organiser tout ce cirque et franchement rien ne l'arrête pour manier et influencer les personnes qu'il côtoie.

Ce dérangé stimulé par la cock et le cul a encore deux grandes motivations dans sa vie de minable. Pour la première, c'est veste Bombers et bonnet écrasé sur le crâne. Frédéric Haltier est un inconditionnel des matchs de foot impliquant le PSG. En fait, le match il s'en fout comme de l'an 40. Ce qui le branche, c'est la baston après le match. Sa drogue se trouve dans le milieu hooligan; la "Meute" l'attire, c'est plus fort que lui. La castagne est sa raison d'exister. Finalement une haine qu'il cultive jusqu'au fond de son slip.

Car sa deuxième motivation c'est le sexe, pratique qu'il associe aveuglément à la violence. Tous le monde y passe, plus c'est violent plus ça passe, et ceci pour tous les genres confondus. Mais cela complète le triste tableau de cet homme qui est riche - c'est vrai - mais paradoxalement très misérable. On ne peut même pas avoir pitié de lui tellement il nous écoeure, nous dégoûte et nous fait vomir! Je me suis tout de même demandé comment l'auteur a pu mettre sur papier un être aussi répugnant et nauséeux et prendre le recule nécessaire pour décrire un type pareil. Car c'est plus que noir, depuis le début jusqu'à la fin. Aucune nuance, aucun répit... Soit aucune relâche.

le pouvoir, voila la seule chose qui compte, en écrasant les autres, en marchant sur les pieds en n'oubliant pas de frapper fort et plusieurs fois de suite, jusqu'à l'achèvement. Pas de conscience, cela ne sert à rien, une perte de temps. Il faut gagner, peut importe comment. Est-ce la société d'aujourd'hui qui veut ça? Est-ce que Joseph Incardona nous fait tout simplement une caricature de ce qui se passe autour de nous? Une société artificielle, factice et complètement stéréotypée? Peut-être, mais c'est extrême et ça fait peur. Quoi que, le hooliganisme n'est pas très éloigné de ce que l'on retrouve dans ce bouquin.

Mais voilà, comme je l'ai dit plus haut, nous voulons tout de même savoir jusqu'où il va aller dans sa débauche, sa manipulation et sa perversité, et nous allons en avoir pour notre compte. Car Joseph Incardona reste pour moi un maître du roman noir et il va le prouver une fois de plus. Notre personnage va perdre la maîtrise à force de remuer la merde et de supprimer un à un les derniers garde-fous (le mot est approprié) qui entours sa personne. Violence, contraintes, manipulations, véhémences, malentendus; ça ne va peut-être plus passer! Frédéric Haltier va-t-il survivre face à sa parano? Lisez... Bonne lecture et bonne chance.
Lien : http://passion-romans.over-b..
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Permettez-moi de vous présenter, Frédéric Haltier, l'un des personnages de roman que j'ai sans doute le plus détesté mais avec lequel, néanmoins, j'ai accepté de partager la proximité quelques heures durant. Et quelle proximité !

Frédéric Haltier travaille pour une émission de télé-réalité, Destins croisés, dont le concept est de réunir sur un même plateau de télévision les victimes et les bourreaux d'une tragédie. le voyeurisme dans ce qu'il a de plus ignoble. Frédéric Haltier a deux filles dont il ne s'occupe guère. Depuis la mort de leur mère, il s'est empressé de les placer dans un internat prestigieux. Elles ne représentent rien pour lui. A leur égard, il ne témoigne que de l'indifférence. Pour Frédéric seul semble compter le nombre de nanas qu'il pourra s'envoyer, quitte pour cela à jouer de son statut, dévoiler le nom d'Auriol, le présentateur de l'émission à même d'ouvrir les portes de la célébrité. A la source de son plaisir : la violence. C'est d'ailleurs à travers l'expression de celle-ci, en participant aux rassemblements musclés des hooligans lors des matchs de football du PSG, qu'il pense favoriser le déclin de la société. Sans jamais se douter que lui-même pourrait flancher...

Il n'aura sans doute échappé à personne qu'il existe une mode (ne rien voir de négatif dans ce terme) dans le roman policier actuel : celle de nous faire entrer dans la peau de tueurs abjects lesquels nous livrent sans fards leurs pensées et leurs actes. Et, sous couvert d'un certain humour ou de leur parcours, leur histoire, leurs créateurs parviennent à susciter une certaine empathie, plus ou moins assumée, à leur égard. En tant que lecteur, j'ai eu l'occasion de renconter certains d'entre eux : Dexter de Jeff Lindsay, Joe Middleton de Paul Cleave, Kurtz de Jérôme Camut et Nathalie Hug, Ernesto Perez de Roger Jon Ellory... Tous ces personnages dont certains sont vraiment bien conçus, obéissent aux codes du genre, s'inscrivent dans une sorte de pacte passé avec le lecteur : vous voulez des sensations fortes, du divertissement, vous allez en avoir... de ce fait, il y a de part et d'autre, de l'auteur et du lecteur, une acceptation de l'artificialité mise en place.

En terme de sensations fortes, et comme son titre l'indique, vous ne serez pas en reste avec Trash Circus. En revanche, pas d'empathie et pour le côté artificiel, pas la peine de le chercher non plus, il n'y est pratiquement pas. Joseph Incardona a pris soin de le gommer le plus possible, de le réduire à sa plus simple expression pour coller au plus près à notre réalité. le récit tire donc ses racines dans notre époque, dans la puanteur ambiante qui gangrène notre société. Pour ce faire, il passe par le prisme de la télé et du foot. le malaise est là. Prégnant, intense, permanent.

J'ai bien été tenté de laisser tomber le livre en rapport à l'aversion que le personnage m'inspirait, à l'univers pétri de superficialité dans lequel il évoluait. Tout psychanalyste s'en donnerait à coeur joie avec le cas Frédéric Haltier, un homme guidé par son individualisme, par l'exercice et l'emprise du pouvoir sur les autres, par l'indifférence, par un sentiment d'invulnérabilité que rien ne semble jamais devoir remettre en cause, et pour finir, par le sexe – il n'y a presque pas de pages où les émotions de Frédéric Haltier ne soient pas décodées puis restituées par le biais du sexe. Cependant, pas besoin d'être psychanalyste pour apprécier l'oeuvre malgré l'aversion qu'elle peut susciter. Et c'est bien cela qui m'a empêché d'abandonner le livre car le dégoût ne porte justement pas sur l'oeuvre elle-même mais sur ce qu'elle révèle et dénonce à la fois, la décadence d'une société empêtrée dans ses contradictions. Et ça il fallait, il faut, le lire jusqu'au bout.

Faire vivre un tel personnage que Frédéric Haltier n'a pas dû être qu'une partie de plaisir, loin s'en faut, mais en se l'appropriant de la sorte, Joseph Incardona confirme la maîtrise dont il fait preuve et la place essentielle qu'il tient dans le roman noir actuel.
Lien : http://bibliomanu.blogspot.com
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Voilà surement un de mes coups de coeurs de l'année ; ce roman passionnant nous raconte l'histoire d'un homme dont l'apparence cache les côtés les plus sombre de l'humain ; sadique , pervers et sans état d'âme..
un roman de fiction ? pas si certain que ça ....une société de l'excès , avec tous ses travers ou tout est permis...
A ne pas mettre dans les mains des plus jeunes ...
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Livre reçu dans le Cadre de MASSE CRITIQUE

Frédéric Haltier travaille pour une grosse chaine de télévision. A mon avis l'auteur nous suggère une chaine de type Canal + au temps de la démesure de Jean Marie Messier. Co-producteur d'une émission trash à succés, il navigue dans un univers de fric, d'alcool, de drogue et de sexe. Mais son jardin secret, son fantasme innavouable, c'est la violence hooligan des tribunes de stade de foot qu'il assouvie dans les virages du Parc des Princes lors des match du PSG.
Un univers bien ancré dans notre présent donc.
Mais Frédéric Haltier va finir par s'y perdre.
C'est lui qui nous raconte sa vie. Tout d'abord quelques jours par mois (une semaine en octobre, une semaine en novembre) qui forment les deux premières parties du livre. Puis en Décembre LE week end, celui qui doit voire sa gloire consacrée et qui va le mener au bord du gouffre (tombera, tombera pas?)
Haltier est un personnage antipathique. Il n'a pas de moral, du mépris pour tout et tous. Mais au fond à le lire, on finit par comprendre que derrière cette suffisance et ce mépris se cache la peur de perdre tout ce qu'il a.
Et comme dans tout bon roman noir, le personnage va tomber de charribe en Scylla, faisant les mauvais choix puis tremblant pour les conséquences de ses actes, tout en commettant d'autres transgressions tout aussi ignobles que risquées.

Un bon roman dans son style, mais à reserver à un lectorat averti. le langage est cru, les situations et les personnages totalements amoraux et parfois pervers.
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Canal 7 est une chaîne qui se spécialise dans les émissions dites trash, comme des télés réalités, les documents revenant sur des faits atroces, etc… Exhiber l'intimité le malheur des gens, c'est son fond de commerce. Nous suivons Fréderic Haltier, un homme de l'ombre qui oeuvre pour le succès de cette chaine.
Un homme à plusieurs facettes : Veuf, père de deux filles de douze ans, qui a réussi a gravir les échelons, symbole de la méritocratie, etc, etc…

Mais aussi collaborateur redoutable, parvenant à convaincre n'importe qui de signer n'importe quel contrat, propriétaire d'une voiture de luxe, d'un appart à pas loin d'un million d'euros, de costards qui valent seules deux SMICs, obsédé du sexe, accro à la drogue et aux antidépresseurs.
Dernière facette, celle ignorée par ses proches : Un vrai fan de foot, supporter du PSG, qui apprécie les stades pour leur violence, qui fait parti de ceux qui se tapent pendant les matchs, aux cotés de skins et de hooligans, pour libérer leurs instincts, expier leurs fautes.

Adepte de la violence, il sait qu'il fait partie d ‘un système, mais que part ses activités, ses actions, il peut accélérer les choses, qui est l'auto destruction des hommes, mais ne pensait surement pas se bruler les ailes avant les autres.
C'est d'ailleurs ce qui me fait tenir sur ce livre, qui décrit la société actuelle, la déchéance de cette société d'une main de maitre : Savoir que toutes les actions qu'il entreprend lui reviendront certainement à la figure. Et c'est ce qui se passe.

Joseph Incardona décrit habilement la décrépitude de notre époque, avec des personnages véreux, cyniques, égoïstes, etc… J'ai beaucoup aimée cette lecture car en plus d'avoir décrit un portrait très réaliste de la société, il le fait de manière très habile, très bien écrit. On ne peut qu'aimer !
Merci à Babelio pour ce partenariat!
Lien : http://mademoiselleartemis.c..
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Livre sympa, qui se lit bien sans prise de tête, j'aime bien le côté cru du bouquin, ça m'a fait penser un peu à American Psycho par moment (le personnage principal), je m'attendais à une autre fin qui semble un peu expédié et qui aurait mérité mieux je pense.
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