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EAN : 9782915453096
Inculte éditions (08/03/2005)
4/5   2 notes
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
L'ordinaire et les jours boum-boum, aux côtés de Vassili Axionov, d'Edward Saïd ou de Marcel Schwob.

Sur mon blog : https://charybde2.wordpress.com/2017/02/06/note-de-lecture-inculte-4-revue/
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Le point le plus intéressant de cette correspondance [NDLR : entre Voltaire et Catherine II] réside dans les longues discussions qu’ils ont entretenues autour de la question de la servitude en Russie. C’est à la lecture de ces textes qu’on peut se rendre compte que la nouvelle servitude, économique, envers ceux qu’on a appelé les « Nouveaux Russes » n’a rien à envier à la servitude établie par l’aristocratie de cette époque. C’est pour ça que je pense que l’on n’a toujours pas quitté ce siècle des Lumières : nous ne sommes toujours pas assez éclairés pour en sortir avant longtemps. (…)
Je suis moi-même surpris par l’omniprésence des problèmes de la Russie contemporaine dans mon œuvre. Il y a une expression qui court les rues depuis quelques années, quand on évoque ces nouveaux apparatchiks : « posséder des âmes » ; celui qui possède le plus d’âmes est ainsi considéré comme le plus puissant. J’ai retrouvé exactement le même terme dans la correspondance de Voltaire et de Catherine II. Il n’y a pas de hasard derrière ça : les rapports de pouvoir fonctionnent exactement de la même manière. L’esclavage moderne fonctionne sur les mêmes schémas archaïques que le servage que voulait abolir Catherine II. (Entretien avec Vassili Axionov)
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C’est la Palestine, le combat pour la Palestine, qui l’ont fait connaître du grand public, et nombreux sont ceux qui ont parcouru Orientalisme après avoir découvert son nom dans le New York Times ou El País. Un rien desservi par les postcolonial studies, les cultural studies, la deconstruction et autre dédales conceptuels du monde académique anglo-saxon, Saïd était vu comme un universitaire foucaldien et tiers-mondiste, suspect de galvauder la pensée du Maître et lu, surtout, par des orientalistes soucieux de se racheter une conduite. Au-delà de l’étrange mépris que nous affichons pour ceux qui prétendent, de l’autre côté de l’Atlantique, s’être nourris de nos penseurs (et lui les revendique un à un, de Bourdieu à Vernant), c’est sans doute parce qu’il est inclassable et irréductible à une identité que Saïd était, jusque récemment, non pas incompris, mais tout simplement absent. (Mathias Énard, « Edward Saïd, pianiste »)
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Les « jours boum-boum » sont le point de départ de l’hallucination. La plate-forme à partir de laquelle il rivalisera avec Bossuet. Pour Lamarche-Vadel comme pour Bossuet, il s’agit de faire rendre gorge à une société pleine d’elle-même, sans distance aux représentations qu’elle se donne. « Les questions qui composent les jours boum-boum sont toutes relatives aux jours boum-boum eux-mêmes ; la télévision devient le centre d’une spirale où tous les miroirs et rien qu’eux sont tendus aux jours boum-boum qui se répercutent ainsi à l’infini, nettoyant le spectacle avec soin de tout ce qui ne serait pas eux ou pour le moins de tout ce qui ne les désignerait pas au crayon gras ». Voilà la marche du roman : désigner l’ordinaire comme une chose hallucinatoire. Défaire ce mythe de l’ordinaire. (Arno Bertina, « L’irruption des jours boum-boum »)
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« Le scandale, ce n’est pas le coup de grisou, c’est le travail dans les mines » : l’exercice de relevé, de description méthodique du réel est également une manière de contourner le langage médiatique de l’événementiel-sensationnel qui nous désapprend à voir, pour mieux identifier les configurations qui organisent le fonctionnement des choses, et les priorités concrètement vécues qu’elles génèrent. Entendre l’infra-ordinaire, « le bruit de fond qui constitue chaque instant de notre quotidienneté (L’Arc), est ainsi, également, pour Perec, pour Roubaud, le moyen de donner forme à l’attention portée au commun, littéralement et dans tous les sens de ce terme. (Mathieu Larnaudie, « Infra-ordinarités littérales »)
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