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EAN : 9782915453027
Inculte éditions (17/11/2004)
4/5   2 notes
Résumé :
Publication : novembre 2004

Présentation de l'éditeur :



Entretien
Autour de Multitude de Michael Hardt et Toni Negri, par Jérôme Schmidt & Oliver Rohe

Dossier : Le Faux
La religion du vrai, Oliver Rohe
De quelques puissances du faux, Stéphane Legrand
Guerre à nos blessures, Arno Bertina
L’hypothèse de la mouche à moto, François Bégaudeau
Le faux n’est qu’un vrai qu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Un deuxième numéro sous le signe du faux, mais aussi de Roberto Bolaño, de Tanger ou de la multitude.

Sur mon blog : https://charybde2.wordpress.com/2017/01/21/note-de-lecture-inculte-2-revue/

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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
J’aurais pourtant mieux fait de penser à Bolaño, et pas uniquement pour une bête concordance de dates, bien que celle-ci eût dû me mettre sur la voie. Les Détectives sauvages est aussi un grand roman d’initiation, un roman de l’itinéraire de la création, même si la critique y a surtout vu, jusqu’à présent, une déclaration de guerre aux « héritiers » du Boom latino-américain, Allende, Sepúlveda, et à García Marquez lui-même. Effectivement, Les Détectives sauvages ouvre de nouveaux espaces narratifs et tue certes le réalisme magique, mais ce n’est pas sa seule dimension. Comme dit le critique Ignacio Etchevarria, Les Détectives serait le genre de roman que Borges aurait consenti à écrire : protubérant, plein d’humour, complexe et brillant. Mais pour le sujet me préoccupant alors, devenir poète professionnel et trouver les 2666 euros qui me manquaient pour y parvenir, Les Détectives offraient tout un ensemble de solutions à travers la vie et l’œuvre de Juan García Madero, poète que je sentais à ma portée. (…) Dans une dernière note rédigée peu avant de mourir, Bolaño déclare que le narrateur de 2666 est en réalité Belano, et lui passe définitivement la parole, bouclant ainsi la boucle ouverte avec les Viscéraux Réalistes de Mexico en 1975. De l’initiation à la maturité et au décès, j’avais devant moi – et pour une somme bien plus modique – tout ce que le cours de la Escuela de Letras souhaitait enseigner, y compris le plus déprimant peut-être, la révélation que mon destin de poète était semblable à celui de García Madero, le narrateur des Détectives : amant déçu, expert en métrique latine, docteur ès devinettes absurdes, contraint de marcher jusqu’à la fin des temps dans ses souvenirs du désert de Sonora, entouré de personnages et sans réel poids sur le monde. (Mathias Énard)
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Elle se retourne parce qu’elle vérifie que je suis bien là et je sais que ça la fait sourire quand bien même son visage affecte l’ennui ou la peur je sais qu’elle sourit même quand je ne vois que sa nuque ses hanches son corps sourit le corps de toutes les femmes sourit et si ce n’est pas cette femme ce sera une autre femme le parcours me fait ricocher d’une femme à une autre femme sans doute la première n’est pas celle que je plierai sous mon poids ni même la deuxième je suis une femme puis une autre femme parfois l’une disparaît dans un immeuble et parfois l’autre rejoint des parents mais il y a toujours une femme qui marche et réapparaît au milieu de mon souffle et chacune est une étape qui mène vers celle qui connaîtra mon poids. (Emmanuel Adely)
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Le dialogue lui-même, première forme canonique du philosopher, se déroule dans les rues et sur les places d’Athènes au milieu des marchés et de leurs tractations. Un peu bateleur de foire, un peu maquignon, connaisseur des hommes et non des étoiles, le philosophe est apparu, dans la Grèce antique, au sein des rassemblements de curieux qui avaient du temps et de l’argent à perdre. Sa réputation, il l’a acquise sur le terrain, parmi les boutiquiers et les vendeurs. Il y a fourbi ses armes, perfectionné ses arguments. Très vite, on a dû s’apercevoir de son incomparable talent à attirer l’attention sur ses produits immatériels, inédits et nécessaires : les idées. Dans la foule des clients et des concurrents, il importe avant tout pour lui d’emporter la mise. Tous les moyens sont bons : mythes, allégories, énigmes. La sophistique devient philosophie lorsqu’elle est persuadée de la dignité de sa fin. (Bruce Bégout)
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Pour l’instant, on en est là. La mouche à moto survole maintenant la notion de filiation dans les sociétés modernes. Partie de rien, partie de la seule décision arbitraire de ses signes, partie à moto comme elle aurait pu enfourcher un albatros, elle rencontre, inopinément mais fatalement, le monde. Entre Patrice et Patrick, entre le réalisme de l’un et l’autonomisme de l’autre, des livres s’écrivent, arrimés aux mots de quoi jaillissent des choses. Entre le vrai et le faux, place pour une économie de l’hypothèse. Comme les jeux d’enfant, le livre part d’un on aurait dit. On aurait dit qu’il neigeait des éléphants. C’est pour de vrai ou c’est pour de faux ? On s’en fiche, on aurait dit et c’est tout. Et alors, qu’est-ce que ça fait, une neige d’éléphants ? Qu’est-ce que ça fait vraiment ? (François Bégaudeau)
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Le vrai, le faux, la vie, l’art… autant de mots qui sont comme des culottes de clown : on entrerait à plusieurs dedans. Et chacun prétendrait y avoir plus de droits que les autres. Chacun y serait plus légitime que son voisin, tous seraient arrivés « le premier ». Tous seraient propriétaires, revendiqueraient leur part du gâteau en arguant de leur amour du vrai, sans voir que l’article (le faux, le vrai) sonne la mise à mort de la belle – au sens où il restreint l’acception du mot, réduisant le faisceau que laisse profus, vibrionnant, l’article indéfini. Mais la substantivation de l’adjectif (une chose vraie devenant le vrai) avait déjà, en amont, opéré une réduction violente, taillant à la serpe dans le buisson touffu des sens possibles. (Le vrai comme un jardin à la française.) (Arno Bertina)
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