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Critique de Aline1102


Erlendur fait cavalier seul dans ce roman d'Indridason.
Son équipe connaissant un rare moment de répit, le policier décide de se lancer dans deux enquêtes officieuses.
Tout d'abord, le suicide de Maria. Cette mort ne lui semble pas, au premier abord, vraiment suspecte. Mais Erlendur veut comprendre ce qui a poussé la jeune femme à se pendre : pourquoi à ce moment-là ? Alors que ses investigations avancent et qu'il connaît - et surtout comprend - un peu mieux Maria, Erlendur commence à douter. S'est-elle réellement suicidée ?
Parallèlement, Erlendur "déterre" deux vieilles affaires qui font apparemment partie des affaires irrésolues auxquelles il souhaite absolument mettre un terme. Il s'agit de disparitions. Depuis que son propre frère a disparu alors que tous deux n'étaient encore que des enfants, Erlendur est obsédé par ce genre de drame.
Gudrun, une jeune étudiante en biologie, et David, un lycéen qui se préparait à entrer en faculté de droit, ont disparus trente ans plus tôt à quelques semaines d'intervalle. Erlendur était chargé, à l'époque, de ces deux enquêtes, mais aucun indice ne s'étant présenté, les deux disparitions sont restées sans suite.
Depuis trente ans, le père de David vient régulièrement voir Erlendur à son bureau ; il lui demande s'il a du nouveau et discute pendant quelques minutes avec le policier. Mais cette année, sa visite semble devoir être la dernière : le vieil homme souffre d'une maladie incurable.
Pour lui, Erlendur décide de rouvrir le dossier sur la disparition de David. Et tant qu'il y est, il reprend également le dossier concernant Gudrun. Peu à peu, des liens inattendus commencent à se dessiner entre les deux disparitions...

Erlendur est confronté, dans ce roman, à ses propres fantômes. La mort de la mère de Maria, deux ans plus tôt, lui remet en mémoire le décès de sa propre mère. Les disparitions de David et de Gudrun lui rappellent celle de Bergur, son petit frère. Comme si cela ne suffisait pas, Eva Lind, sa fille, insiste pour organiser une rencontre entre Erlendur et Halldora, son ex-femme.

Eva Lind est d'ailleurs très agaçante dans ce roman. Elle semble s'accrocher à une psychologie de bas-étage pour expliquer pourquoi elle se sent si mal dans sa peau, et cela la pousse à croire qu'une réconciliation entre ses parents l'aiderait à se sentir mieux. Elle tente également de s'immiscer dans l'intimité de son père, dans cette solitude qui le caractérise tant et qu'elle essaye de comprendre par tous les moyens. A-t-on le droit de ne pas respecter le silence de quelqu'un juste par ce qu'il est votre géniteur ? Eva Lind semble le penser.
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