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sur 934 notes
Pour qu'Erlendur dure et dans le but peut-être non avoué de lancer une nouvelle franchise , Indridason décide , ici , de laisser son héros emblématique sur la touche au prétexte de vacances réparatrices sur les lieux de son enfance – et lorsque l'on connait un tant soit peu l'histoire tragique liant à jamais Erlendur à son frère , pour le séjour rassérénant , on repassera – et de mettre l'accent sur l'un de ses fidèles lieutenants . Ellinborg étant déjà montée au filet – 15 / 30 balles neuves – dans La Rivière Noire , ce coup-ci , pouf – pouf - , c'est le sémillant , le pétulant , le frétillant Sigurdur Oli – coeurs – qui s'y colle ! Attachez vos ceintures , grosse marrade à l'horizon...

Si Erlendur avait pour habitude d'investiguer pour exhumer de douloureux dossiers poussiéreux , l'enquête de Sigurdur , elle , s'ancre dans la triste et désastreuse actualité Islandaise .
Comme à son habitude , Indridason multiplie les affaires concomitantes , certaines se heurtant et se recoupant frontalement , d'autres pas . Pourquoi faire simple...
Beuaaaar , la guerre fait rage de toute part colonel ! Une sombre histoire de chantage photo lors de parties fines et de meurtre inhérent sur le front Nord – qui n'abrite pas en son sein que des chorons visiblement ; une mystérieuse disparition à élucider sur le front Sud ; l'Est n'est pas en reste en ébauchant une lamentable histoire de pédophilie . Par contre à l'Ouest , rien de nouveau...

Sur fonds de crise économique et financière , Indridason brode ici un bien joli canevas – en demi-point , crois-je – et délivre , comme à son habitude , un constat plus qu'amer sur le modèle Islandais qui se délite et son fameux miracle économique que l'on évoque désormais comme un âge d'or révolu . Monde de la finance véreux , échangisme , pédophilie , vénalité , l'on retrouve agréablement l'univers si euphorisant de l'auteur . L'enquête déroule son lot de surprises et se tient magistralement , rien à redire...
Nan , là où je peste méchamment en tapotant de mon petit point tout serré sur ma nouvelle table Ikéa en bois de cagette – ah merde , cassée – c'est au sujet du sieur Sigurdur ! Et là , Sigurdur , sache qu'il n'y a absolument rien de personnel . Si Erlendur était un personnage charismatique avéré , Sigurdur , lui , me fit autant d'effet qu'un appart' relooké par la papesse de la déco officiant sur M6 ! Rien , nib , zéro ! Aucune empathie , ni sympathie pour ce personnage présentant toutes les caractéristiques d'un croisement entre Derrick et Droopy ! N'étant pourtant pas un grand fan de la varappe , j'eus aimé y découvrir quelques aspérités autres que son sempiternel atermoiement sur son récent divorce qu'il ne parvient pas à surmonter . Après le comique de répétition , Indridason invente le questionnement de répétition , lassant...
Ni torturé , ni drôle , ni alcoolique , ni cynique , ni bernatus...Sigurdur est un mec moyen , gris , anti-héros naturel parfait qui aurait mérité un peu plus d'attentions de la part de son géniteur ...

De là à se demander pour qui – Indrida – sonne le glas , il y a encore de la marge . Cependant , si l'actualité de cette Muraille de Lave fut bouillante , la découverte de son personnage principal , à défaut de me laisser de glace , ne m'occasionna point de brulure à quelque degré que ce fut !
Un p'tit élan de nostalgie à l'égard d'Erlendur ? Fort possible...

La Muraille de Lave , même Haroun Tazieff aurait pu la gravir en tongs...
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Je ne connaissais pas Arnaldur Indridason, la fête des pères a comblé cette lacune !

Les écrivains nordiques ont le vent en poupe ces dernières années et cet auteur islandais est visiblement une grosse pointure.

Le déroulement de « La muraille de lave » pourrait se situer en 2007 alors que la crise des subprimes se propage à l'échelle mondiale. Les dérives du système financier ont probablement interpellé Indridason qui est aussi journaliste, lui donnant matière à la construction de ce roman policier dans lequel « les nouveaux vikings de la finance » se croient tout permis : paradis fiscaux, sociétés-écran, blanchiment de capitaux, spéculation à outrance…

C'est dans un contexte économique et financier où les limites du raisonnable sont depuis longtemps dépassées (à l'époque le niveau d'endettement extérieur des 4 principales banques islandaises était de l'ordre de 300 000 US dollars/habitant) que l'inspecteur en second Sigurdur Oli mène de front plusieurs enquêtes criminelles qui à priori n'ont pas de lien entre elles : pédophilie, meurtre, disparition suspecte.
L'empathie n'est pas le fort de Sigurdur Oli, il serait plutôt condescendant voire manichéen. Il faut néanmoins lui reconnaître une témérité dans l'action et une efficacité à conduire les investigations malgré une façon de procéder en solitaire pas toujours académique.
Les fervents lecteurs d'Indridason regrettent l'absence du commissaire Erlendur, injoignable en vacances. La personnalité de ce dernier est sans doute plus consensuelle que celle de son subalterne et je suis impatient de découvrir ce personnage lors d'une prochaine lecture.

Indridason dépeint une société islandaise désabusée, aucun des nombreux protagonistes ne dégage une joie de vivre, les comportements déviants parsèment constamment l'intrigue, vraiment un tableau bien sombre.
Le rythme du polar est par contre haletant, les rebondissements incessants et l'épilogue dans le milieu opaque de la haute finance ne déçoit pas.

« La muraille de lave », un cadeau islandais empreint d'une chaleur ô combien appréciable !


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2h du mat', le silence, la nuit, le noir. Histoire d'un soir, je sors un polar. Pas un bruit, seulement le bruissement des pages qui se tournent et se retournent. Elles défilent devant mes yeux rougies par des crises d'insomnie ou de questionnements sur ma vie. Envie de me sortir une bouteille de Skoll et devenir un Viking. Yeah, je suis un viking, de cette race barbare qui chevauche les flots et les côtes pour ramasser toutes les pièces d'or trouvées sur la plage abandonnée, pour violer toutes les femmes abandonnées sur le sable. Oh, oui j'aurais aimé être un Viking. Seule sur la plage, les yeux dans l'eau. Elle me regarde avec mon casque en pointe, et mon envie qui pointe de tourner frénétiquement les pages de mon bouquin. Une éternité que je n'avais pas battu la campagne islandaise, l'air abattue, l'air distillé d'un mélange de souffre volcanique et d'iode maritime. A cette époque, il faisait même encore jour, c'est dire le temps qui s'est écoulé sur cette île, qui compte plus d'alcooliques que de footballeurs.

3h du mat', même une éruption volcanique ne serait perturber ma lecture. Je suis islandais, Erlendur a disparu, parti en vadrouille, en vacances, qu'en sais-je, personne ne sait d'ailleurs. Je ne suis pas inspecteur, juste lecteur, et pourtant je m'interroge sur sa disparition. Cependant, tu t'en fous, à cette heure-ci, tu ne penses qu'à boire ta bière de viking, d'ailleurs, il y a cette femme qui a sauvagement été agressée. Sauvageons islandais, un encaisseur probable avec sa batte de base-ball. Et dire que je n'ai pas de batte de base-ball chez moi, tout juste un marteau en tant que digne descendant de Thor. Mais pourquoi un encaisseur, dette de jeu, dette de drogue, dette de sexe. Les trois, peut-être. le monde dans lequel j'appartiens est si pourri. Sigurlur mène l'enquête.

4h du mat', la bouteille de Skoll est vide, Sigur Ros plane sur la platine, mon esprit patine sur la lave. Les yeux rougis par les vapeurs d'alcool, ou les fumerolles du volcan. le sommeil me guette, enivré par la musique éthérée de Sigur Ros devant l'apathique Sigurlur. Et puis, il y a ce gars mi-sdf mi-fou, les deux en même temps si ça se trouve. Dans le genre alcoolique en plus, le genre à boire une Skoll en pleine nuit ou en plein match de foot. Il cherche lui aussi Erlendur… Mais puisque je te dis qu'il a disparu ! Disparu… Il a l'air dérangé, un truc qui le tracasse, un truc de pédophile. le monde dans lequel j'appartiens est vraiment pourri. Et pendant ce temps les banques empruntent à d'autres banques, des crédits, des emprunts, et le miracle économique islandais. Je comprends rien à ces trucs de la finance. Il parait que les marchés financiers sont de plus en plus tendus, que la bourse est à cran. Moi, tout ce qui m'intéresse c'est que le string soit bien tendu et que je puisse délester mes bourses de son flux aussi millésimé qu'un vin de Toscane. Quelque chose m'échappe, alors je continue de boire ma bière, seul dans le noir, en pensant à cet encaisseur, ces requins de la finance, cette pornographie pédophile. le monde dans lequel j'appartiens est définitivement pourri.

5h du mat', j'aime la nuit, j'aime le silence et me baigner nu dans une source volcanique. Alors, escalader la muraille de lave en planant sur Sigur Ros ne me fait pas peur.

« La muraille de Lave », la ballade islandaise.
Lien : http://leranchsansnom.free.f..
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J'aime beaucoup me plonger de temps en temps dans un livre d'Arnaldur Indridasson. C'est grâce à cet auteur que j'ai commencé à avoir envie de visiter un jour l'Islande et à apprécier les polars s'y déroulant.
Alors que dans le tome précédent, c'est Elinborg qui tenait le devant de la scène, vu qu'Erlendur est en congés, cette fois ci, c'est Sigurdur Oli qui est le personnage principal de « La muraille de lave «.
Oui, Erlendur n'a toujours pas refait surface, et si certaines personnes commencent à se poser des questions comme la fille de ce dernier ou Elinborg, ce n'est surement pas Sigurdur qui va s'en préoccuper…

Je n'appréciais déjà que moyennement ce personnage dans les tomes précédents, et à l'issue de la lecture de celui-ci, je ne peux que être confortée dans mes impressions négatives. Sigurdur est décidemment un policier peu empathique, froid, qui n'hésite pas si besoin à user de violences verbales. Même si je ne remets pas ses compétences policières en doute, non, décidemment, je ne l'apprécie pas…
Il est donc sollicité par un de ses anciens amis pour mener une enquête ( discrète bien sûr ) sur un couple qui semble être versé dans l'art du chantage…Cependant, tout va déraper , car l'épouse de ce couple va être assassinée… Sigurdur n'aura pas d'autre choix que de rêveler les éléments en sa possession à ses collègues….
En parallèle, régulièrement, un clochard qu'il connait vient l'interpeller pour une ancienne affaire…Cependant, ses souvenirs embrumés par l'alcool ne permettent pas à Sigurdur d'y prêter plus d'attention que nécessaire, même s'il pressent que quelque chose ne va pas….
La première enquête de Sigurdur va l'emmener dans les milieux de la haute finance, qui est un domaine où je ne comprends jamais rien, principalement car cela ne m'intéresse absolument pas…
En conclusion, pas la meilleure enquête de cet auteur, car en plus, moi, ce qui m'importe, c'est de savoir ce qu'il est advenu de Erlendur….

Challenge Mauvais Genres 2020
Challenge ABC 2019/2020
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Mais où est passé Erlendur ? Dans ce polar, point de nouvelle de notre inspecteur préféré, mais Sigurdur Oli prend la relève et mène de main de maître, seul, cette nouvelle enquête. Casting inattendu dans ce roman puisque Elinborg n'y figure pas non plus. Indridason aurait-il l'intention de "lâcher" notre cher inspecteur ?
Appelé à la rescousse par un de ses amis qui subit un chantage, Sigurdur Oli va se retrouver, par hasard, nez à nez avec le cadavre d'une jeune femme. Il va tenter de retrouver l'assassin de cette dernière mais l'histoire ne s'avérera pas aussi simple qu'on pourrait le croire.
Le rythme de ce polar s'accélère au fil des pages et j'ai réellement trouvé la seconde partie haletante car Indridason a une façon bien particulière d'entremêler plusieurs intrigues et de s'intéresser à la vie personnelle de Sigurdur Oli.
La muraille de lave relate essentiellement la crise économique de 2008 et les ravages moraux (ou immoraux) qu'elle a engendrés.
Derrière le regard assez critique de Sigurdur Oli, Indridason dénonce ici le système financier islandais et tous ses nouveaux riches.
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Erlendur étant parti en congés dans les fjords sans laisser la moindre possibilité de le joindre, (une absence qui dure), l'auteur explore d'autres pistes !

Nous avions eu la variante Elinborg dans « La rivière noire », ici l'auteur nous propose la variante Sigurdur Oli, qui ne m'était pas particulièrement sympathique, jusqu'à présent…

C'est une enquête assez intéressante, où l'auteur nous envoie sur plusieurs pistes : chantage après avoir filmer des scènes érotiques, problème des « encaisseurs » : voyous extrêmement violents qui ne reculent devant rien pour récupérer les dettes…

Arnaldur Indridason nous propose aussi un voyage dans les malversations banquières, spéculations, manoeuvres illégales par des banquiers peu scrupuleux ou des sociétés désirant blanchir leur argent, cadeaux en tous genres pour manipuler les gens et acheter leur silence.

J'ai aimé voir Sigurdur s'empêtrer dans son enquête, ayant du mal à établir une barrière entre ses relations avec des amis, mais aussi sa femme ou sa mère, ne sachant pas très bien où mettre les limites entre le professionnel et le privé…

Certes, la magie de l'Islande opère toujours sur moi, avec ses paysages, les noms compliqués des personnages et des lieux, mais ce roman reste moyen, l'auteur m'ayant habituée à mieux et surtout la finance et moi, ça fait vraiment deux…
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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On reprend les mêmes éléments et on recommence...
Comme dans « La rivière noire », Arnaldur Indridason adopte le même schéma dans la construction de son enquête policière. le commissaire Erlendur est toujours en vacances, voir même porté disparu car des personnes proches de son entourage demandent de ses nouvelles, tout comme le lecteur. Cette fois-ci ce n'est pas l'enquêtrice Elinborg qui mène les investigations, mais son collègue un peu rigide dans le précédent polar, Sigurdur Oli. Et toujours au départ plusieurs histoires qui ne semblent pas avoir de points communs entre elles, et pas mal de digressions sur la biographie du personnage principal, ce qui remplit des pages mais ne rassasie pas notre appétit pour une intrigue palpitante et nous désoriente.
Le roman démarre sur une scène prometteuse : il l'a attaché à sa chaise dans le sous-sol insalubre dans lequel sa victime vit. Il lui a confectionné un masque en cuir doté d'un orifice entre les deux yeux pour laisser passer un poinçon. C'est la méthode qu'utilisent les éleveurs de bétail pour abattre les veaux. Il s'en souvient car dans son enfance il a vécu dans une ferme. Mais ça c'était avant que sa mère alcoolique et droguée ainsi que son beau-père, un être pervers et pédophile, ne le reprennent avec eux. Et maintenant il va falloir qu'il parle...
Malheureusement l'histoire d'Arnaldur Indridason se perd vite dans des banalités, des réflexions sans importance. Ça n'en fait pas pour autant une lecture ennuyeuse mais on aurait pu s'attendre à mieux venant de l'un des maîtres du polar nordique. Les dialogues sont faibles. Certains interrogatoires sont lassants.
Heureusement, il y a de bonnes surprises au niveau de l'intrigue, des rebondissements qui permettent à cette lecture de ne pas être complètement fade et le final est intéressant.
C'est une lecture qui ne donne pas mal à la tête, pas forcément désagréable, mais pas non plus incontournable. Il y a le fastfood, Arnaldur Indridason nous fait du fastwriting !
Traduction d'Eric Boury.
Editions Métailié, Points policier, 402 pages.
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Cette fois ci, c'est Sigurdur Oli qui s'y colle... Erlendur est en vacances (mais en même temps, tout le monde s'inquiète un peu car il ne donne pas signe de vie) et Elinborg est overbookée sur une autre enquête...
Sigurdur Oli est donc confronté en live à l'agression d'une "maitre chanteuse" qui succombera à ses blessures. La victime traîne des casseroles : elle fait chanter un couple avec des photos compromettantes, et elle doit peut être de l'argent à des personnes pas très recommandables...

A cette enquête se mêle un voleur ou une voleuse de journaux, et l'histoire sordide d'un pauvre alcoolo au bord du gouffre, ivre de désespoir et de vengeance...
Il a du boulot Sigurdur...

Les enquêtes sont bien menées, comme toujours chez Indridason : les pièces s'imbriquent petit à petit et on se laisse porter par l'ambiance, lourde, cynique et glauque.

Le bémol, c'est l'enquêteur... Sigurdur Oli ne gagne pas trop à être connu : je n'ai malheureusement ressenti ni sympathie, ni empathie pour ce personnage, assez ennuyeux et indécis, il faut bien l'avouer...

Bref, un polar d' Indridason qui se laisse lire, mais pas le meilleur...à mon avis.
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Sigurdur Oli accepte de rendre service à un vieil ami, dont la belle-soeur et son mari, adeptes d'échangisme, sont victimes de maîtres-chanteur. Au mépris des règles professionnelles, Sigurdur veut impressionner les escrocs par sa qualité de policier. Lorsqu'il arrive à leur domicile, c'est pour constater que l'épouse est mal en point. Elle a reçu de nombreux coups de batte de base-ball. Sigurdur s'en prend aussi, mais parvient quand même à courser le criminel, qui s'enfuit néanmoins.
La victime est entre la vie et la mort, mais Sigurdur tait ce qu'il sait à ses collègues, s'enfonçant dans le mensonge. Il mène seul son enquête, qu'il oriente vers un « encaisseur » chargé de recouvrer une dette – ou pourquoi pas de récupérer des photos ?– qui aurait exagéré ses coups.
Dans le même temps, un vieil alcoolo reprend contact avec lui et lui envoie une bobine de film 8mm. Une très courte scène écoeurante, où on voit un enfant manifestement victime d'un pédophile.

Sigurdur Oli est tout sauf sympathique. Sûr de lui, protégeant exagérément ses amis, il admire aussi les nouveaux Vickings, ces Islandais qui ont fait fortune dans la finance. Écrit en 2009, juste après la crise mondiale de 2008, qui a particulièrement touché l'Islande, ce polar débute d'une manière assez crasse, et sur un fond très banal. Petit à petit d'autres ressorts, liés à la Muraille de lave (surnom de la banque nationale islandaise) vont apparaître.

Le récit est bien construit et permet un rebondissement majeur dans les dernières pages. Un bon Indridason avec quelques petites longueurs, mais intéressant quant aux personnalités qu'on y croise.
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Avec Arnaldur Indridason nous sommes abonnés à des bizarreries rhétoriques et à une narration fidèle aux ambivalences des personnages. Il n'en déroge pas à la règle lorsqu'il offre des vacances à son inspecteur fétiche. Erlendur mis au vert, il nous fait de la place à Sigurdur Oli, le coéquipier, tout aussi sombre et presque aussi dépressif que son comparse. On ne gagne rien au change si ce n'est qu'on apprend un peu plus sur sa vie, pas vraiment jojo.

Ce n'est définitivement pas un de ses meilleurs titres, mais Indridason signe encore un polar noir qui lui permet de jeter un regard nuancé mais toujours aussi acéré sur la société, ici notamment le monde de l'échangisme et de la pédophilie.

Il détaille les nouveaux vikings de la finance islandaise et les paradis fiscaux avec cynisme et pointe les nouveaux enjeux de la société sans jamais être dans la bien-pensance.


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