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3,66

sur 936 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je ne connaissais pas Arnaldur Indridason, la fête des pères a comblé cette lacune !

Les écrivains nordiques ont le vent en poupe ces dernières années et cet auteur islandais est visiblement une grosse pointure.

Le déroulement de « La muraille de lave » pourrait se situer en 2007 alors que la crise des subprimes se propage à l'échelle mondiale. Les dérives du système financier ont probablement interpellé Indridason qui est aussi journaliste, lui donnant matière à la construction de ce roman policier dans lequel « les nouveaux vikings de la finance » se croient tout permis : paradis fiscaux, sociétés-écran, blanchiment de capitaux, spéculation à outrance…

C'est dans un contexte économique et financier où les limites du raisonnable sont depuis longtemps dépassées (à l'époque le niveau d'endettement extérieur des 4 principales banques islandaises était de l'ordre de 300 000 US dollars/habitant) que l'inspecteur en second Sigurdur Oli mène de front plusieurs enquêtes criminelles qui à priori n'ont pas de lien entre elles : pédophilie, meurtre, disparition suspecte.
L'empathie n'est pas le fort de Sigurdur Oli, il serait plutôt condescendant voire manichéen. Il faut néanmoins lui reconnaître une témérité dans l'action et une efficacité à conduire les investigations malgré une façon de procéder en solitaire pas toujours académique.
Les fervents lecteurs d'Indridason regrettent l'absence du commissaire Erlendur, injoignable en vacances. La personnalité de ce dernier est sans doute plus consensuelle que celle de son subalterne et je suis impatient de découvrir ce personnage lors d'une prochaine lecture.

Indridason dépeint une société islandaise désabusée, aucun des nombreux protagonistes ne dégage une joie de vivre, les comportements déviants parsèment constamment l'intrigue, vraiment un tableau bien sombre.
Le rythme du polar est par contre haletant, les rebondissements incessants et l'épilogue dans le milieu opaque de la haute finance ne déçoit pas.

« La muraille de lave », un cadeau islandais empreint d'une chaleur ô combien appréciable !


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J'aime beaucoup me plonger de temps en temps dans un livre d'Arnaldur Indridasson. C'est grâce à cet auteur que j'ai commencé à avoir envie de visiter un jour l'Islande et à apprécier les polars s'y déroulant.
Alors que dans le tome précédent, c'est Elinborg qui tenait le devant de la scène, vu qu'Erlendur est en congés, cette fois ci, c'est Sigurdur Oli qui est le personnage principal de « La muraille de lave «.
Oui, Erlendur n'a toujours pas refait surface, et si certaines personnes commencent à se poser des questions comme la fille de ce dernier ou Elinborg, ce n'est surement pas Sigurdur qui va s'en préoccuper…

Je n'appréciais déjà que moyennement ce personnage dans les tomes précédents, et à l'issue de la lecture de celui-ci, je ne peux que être confortée dans mes impressions négatives. Sigurdur est décidemment un policier peu empathique, froid, qui n'hésite pas si besoin à user de violences verbales. Même si je ne remets pas ses compétences policières en doute, non, décidemment, je ne l'apprécie pas…
Il est donc sollicité par un de ses anciens amis pour mener une enquête ( discrète bien sûr ) sur un couple qui semble être versé dans l'art du chantage…Cependant, tout va déraper , car l'épouse de ce couple va être assassinée… Sigurdur n'aura pas d'autre choix que de rêveler les éléments en sa possession à ses collègues….
En parallèle, régulièrement, un clochard qu'il connait vient l'interpeller pour une ancienne affaire…Cependant, ses souvenirs embrumés par l'alcool ne permettent pas à Sigurdur d'y prêter plus d'attention que nécessaire, même s'il pressent que quelque chose ne va pas….
La première enquête de Sigurdur va l'emmener dans les milieux de la haute finance, qui est un domaine où je ne comprends jamais rien, principalement car cela ne m'intéresse absolument pas…
En conclusion, pas la meilleure enquête de cet auteur, car en plus, moi, ce qui m'importe, c'est de savoir ce qu'il est advenu de Erlendur….

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Erlendur étant parti en congés dans les fjords sans laisser la moindre possibilité de le joindre, (une absence qui dure), l'auteur explore d'autres pistes !

Nous avions eu la variante Elinborg dans « La rivière noire », ici l'auteur nous propose la variante Sigurdur Oli, qui ne m'était pas particulièrement sympathique, jusqu'à présent…

C'est une enquête assez intéressante, où l'auteur nous envoie sur plusieurs pistes : chantage après avoir filmer des scènes érotiques, problème des « encaisseurs » : voyous extrêmement violents qui ne reculent devant rien pour récupérer les dettes…

Arnaldur Indridason nous propose aussi un voyage dans les malversations banquières, spéculations, manoeuvres illégales par des banquiers peu scrupuleux ou des sociétés désirant blanchir leur argent, cadeaux en tous genres pour manipuler les gens et acheter leur silence.

J'ai aimé voir Sigurdur s'empêtrer dans son enquête, ayant du mal à établir une barrière entre ses relations avec des amis, mais aussi sa femme ou sa mère, ne sachant pas très bien où mettre les limites entre le professionnel et le privé…

Certes, la magie de l'Islande opère toujours sur moi, avec ses paysages, les noms compliqués des personnages et des lieux, mais ce roman reste moyen, l'auteur m'ayant habituée à mieux et surtout la finance et moi, ça fait vraiment deux…
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Sigurdur Oli accepte de rendre service à un vieil ami, dont la belle-soeur et son mari, adeptes d'échangisme, sont victimes de maîtres-chanteur. Au mépris des règles professionnelles, Sigurdur veut impressionner les escrocs par sa qualité de policier. Lorsqu'il arrive à leur domicile, c'est pour constater que l'épouse est mal en point. Elle a reçu de nombreux coups de batte de base-ball. Sigurdur s'en prend aussi, mais parvient quand même à courser le criminel, qui s'enfuit néanmoins.
La victime est entre la vie et la mort, mais Sigurdur tait ce qu'il sait à ses collègues, s'enfonçant dans le mensonge. Il mène seul son enquête, qu'il oriente vers un « encaisseur » chargé de recouvrer une dette – ou pourquoi pas de récupérer des photos ?– qui aurait exagéré ses coups.
Dans le même temps, un vieil alcoolo reprend contact avec lui et lui envoie une bobine de film 8mm. Une très courte scène écoeurante, où on voit un enfant manifestement victime d'un pédophile.

Sigurdur Oli est tout sauf sympathique. Sûr de lui, protégeant exagérément ses amis, il admire aussi les nouveaux Vickings, ces Islandais qui ont fait fortune dans la finance. Écrit en 2009, juste après la crise mondiale de 2008, qui a particulièrement touché l'Islande, ce polar débute d'une manière assez crasse, et sur un fond très banal. Petit à petit d'autres ressorts, liés à la Muraille de lave (surnom de la banque nationale islandaise) vont apparaître.

Le récit est bien construit et permet un rebondissement majeur dans les dernières pages. Un bon Indridason avec quelques petites longueurs, mais intéressant quant aux personnalités qu'on y croise.
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Avec Arnaldur Indridason nous sommes abonnés à des bizarreries rhétoriques et à une narration fidèle aux ambivalences des personnages. Il n'en déroge pas à la règle lorsqu'il offre des vacances à son inspecteur fétiche. Erlendur mis au vert, il nous fait de la place à Sigurdur Oli, le coéquipier, tout aussi sombre et presque aussi dépressif que son comparse. On ne gagne rien au change si ce n'est qu'on apprend un peu plus sur sa vie, pas vraiment jojo.

Ce n'est définitivement pas un de ses meilleurs titres, mais Indridason signe encore un polar noir qui lui permet de jeter un regard nuancé mais toujours aussi acéré sur la société, ici notamment le monde de l'échangisme et de la pédophilie.

Il détaille les nouveaux vikings de la finance islandaise et les paradis fiscaux avec cynisme et pointe les nouveaux enjeux de la société sans jamais être dans la bien-pensance.


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Notre ami le commissaire Erlendur est toujours en vacances et après une enquête menée toute seule comme une grande par Elinborg ("La Rivière noire"), c'est au tour du fringant Sigurdur Oli de prendre les rênes dans "La muraille de lave".

Tandis qu'un ami lui demande de l'aide concernant une histoire de chantage, Sigurdur Oli se retrouve mêlé à une agression et à l'affaire qui va suivre. Dans le même temps, son chemin croise à nouveau une ancienne victime de pédophilie, rencontrée lors d'une enquête précédente. Alors que Sigurdur Oli mène ces deux enquêtes de front tout en essayant de ne pas trop révéler son implication personnelle dans la première, le jeune homme doit faire face à ses problèmes de couple.

Sigurdur Oli est indéniablement le personnage central de cette nouvelle enquête écrite par le maître du polar islandais. On en découvre un peu plus sur le jeune policier, fan des méthodes policières et séries américaines, un tantinet snob et d'apparence froide. Relations avec ses parents et introspection sur sa vie de couple avec Bergthora, l'intimité du policier est décortiquée.
En parallèle se déroulent deux affaires où une nouvelle fois, l'auteur fait partager au lecteur sa vision de l'Islande d'aujourd'hui. Cette fois-ci, c'est le monde de la finance islandaise qui est passé au scalpel, révélant des golden boys cupides et immoraux évoluant dans un univers où la mondialisation et l'argent facile leur donnent une impression de toute puissance. Au coeur de cette enquête où le sexe et l'argent semblent les seuls moteurs et où aucun protagoniste ne peut nous apitoyer, celle d'Andrès nous rappelle quel est le vrai visage du Mal. Celui qui peut pousser au désespoir sans l'espérance de pouvoir aller mieux.
Le rythme reste fidèle aux autres opus, lent mais addictif.

Encore un bon polar islandais - pas le meilleur - qui jette également un regard sur la délinquance en Islande. Enfin, une fois de plus, la fin m'a surprise.
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L'absence prolongée d'Erlendur inquiète ses coéquipiers. Mais ceux-ci ont d'autres chats à fouetter. Plus particulièrement Sigurdur Oli, qui en voulant aider des proches, va se retrouver dans une situation délicate et voir son intégrité professionnelle remise en cause. Ajouter à cela une situation personnelle et familiale délicate. Malgré tout, ce jeune policier obstiné va participer à une enquête qui le ménera sur plusieurs pistes et ébranlera certains de ses principes.

Arnaldur Indridason décide, dans ce roman, de mettre en avant Sigurdur Oli. Ce jeune policier formé aux méthodes américaines, pétri de certitudes, d'un abord plutôt antipathique dans les précédents romans, se dévoile et laisse apparaître des failles qui l'humanisent quelque peu.

Ce roman est aussi pour l'auteur l'occasion de donner un coup de projecteur sur son pays malmené par la crise, d'apporter un regard critique sur le monde de la finance et sur une classe politique peu réactive. En parallèle, la réapparition d'un personnage aperçu dans un précédent roman ("hiver arctique") va mettre l'accent sur les ravages de la maltraitance et de la pédophilie.

Certes, "La muraille de lave" n'est pas à la hauteur des exceptionnels "La cité des jarres" et "La femme en vert" ; mais Indridason arrive à intéresser suffisament le lecteur pour l'amener à suivre l'intrigue. de plus, les allusions à Erlendur laissent envisager certaines perspectives prometteuses.


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Je viens de terminer "La muraille de lave" qui est le 8ème tome de la série Erlendur de l'auteur Islandais Arnaldur Indridason.
Et comme dans le tome précédent : "La rivière noire", Erlendur est parti en vacances, et de ce fait on avait eu l'occasion de découvrir Elimborg.
L'histoire de "La muraille de lave" se situe en parallèle et se centre sur Sigurdur Oli, personnage habituellement secondaire. Jusqu'ici, il semblait froid, assez impoli et dénué du moindre tact et de la moindre empathie. Nous allons en découvrir un peu plus sur lui, et se rendre compte qu'il n'est pas dénué de failles.
Des relations compliquées avec ses parents, qui n'ont rien en commun si ce n'est de s'être croisés le temps de faire un enfant, des problèmes de couple avec sa femme Bergthora, avec qui il est en train de se séparer définitivement.
Sans aller jusqu'à rendre Sigurdur Oli sympathique, disons qu'Indridason lève le voile et montre encore une fois que tout n'est pas noir ou blanc. Sigurdur Oli veut vivre comme il l'entend et ne fait pas de concessions. Pour autant, il a des principes, une morale et des sentiments.
Cependant, il ne remplace pas Erlendur qui reste le personnage emblématique et ô combien attachant de cette série. Il me manque beaucoup, vivement son retour, et mon petit doigt me dit qua ça pourrait bien être dans le prochain tome.

Côté enquêtes, c'est assez paresseux. Trois intrigues se mêlent plutôt habilement : une histoire de chantage plutôt embarrassante et qui va dégénérer, la disparition d'un banquier sur la Muraille de lave, et l'enfance dévastée d'un petit garçon. Comme toujours, nous allons remonter le passé, sortir les cadavres du placard, ceux qui hantent les vivants. Mais le tout s'essouffle un peu, peinant parfois à décoller. On s'ennuie un petit peu.

Écrit peu de temps avant la crise qui touche de plein fouet l'Islande, il dénonce les dérives de la finance et les combines auxquelles se livrent les banques. Tout est bon pour de l'argent, véritable dieu à qui beaucoup sacrifient tout. La plume de l'auteur reste incisive et tranchante, il nous livre un portrait sans concession d'une Islande en plein boom économique mais avide, corrompue et dénuée de toute morale, qui aiguise l'appétit de personnes jamais repues.

En conclusion ,j'ai tout de même passé un bon moment en compagnie de Sigurdur Oli mais je n'en garderai pas un souvenir impérissable. Je vais continuer la série car elle reste digne d'intérêt en espérant retrouver Erlenedur qui va bien finir pas rentrer de vacances un jour.
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Le commissaire Erlendur parti officiellement en vacances reste introuvable. Sa collègue Elinborg peaufine la maîtrise de l 'art culinaire . le travail sera donc pour Sigurdur Oli, le moderne formé aux États-Unis. Argent, sexe, sur fonds de crise économique et financière, les maux de la société islandaise sont pointés.
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Oupss!!! Erlendur, est encore en congé, et après l'enquête menée par Ellinborg, c'est le play-boy pas toujours très drôle de Sigurdur Oli qui se colle, entre une surveillance de vol de journeaux, sur une enquête ou il se trouve rapidement mêlé car c'est lui le premier sur les lieux.
Pour faire plaisir à ses amis, il enquête sur un histoire de racket suite à des photos coquines faites lors de soirées échangistes.
Pas désagréable à lire, ce roman, même si le récurent Erlendur nous manque un peu, on s'était fait à son personnage taciturne, volontiers buveur, et là il faut avouer qu'on a droit à un enquêteur plutôt normal, si ce n'est quelques problèmes de couple.
Oui, j'ai bien aimé, c'est bien ficelé, mais j'espère que dès le prochain épisode, Erlendur reviendra de son exil à la campagne.
Votre intérim suffit à présent. Au boulot.
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