Je viens de terminer "
La muraille de lave" qui est le 8ème tome de la série Erlendur de l'auteur Islandais
Arnaldur Indridason.
Et comme dans le tome précédent : "
La rivière noire", Erlendur est parti en vacances, et de ce fait on avait eu l'occasion de découvrir Elimborg.
L'histoire de "
La muraille de lave" se situe en parallèle et se centre sur Sigurdur Oli, personnage habituellement secondaire. Jusqu'ici, il semblait froid, assez impoli et dénué du moindre tact et de la moindre empathie. Nous allons en découvrir un peu plus sur lui, et se rendre compte qu'il n'est pas dénué de failles.
Des relations compliquées avec ses parents, qui n'ont rien en commun si ce n'est de s'être croisés le temps de faire un enfant, des problèmes de couple avec sa femme Bergthora, avec qui il est en train de se séparer définitivement.
Sans aller jusqu'à rendre Sigurdur Oli sympathique, disons qu'
Indridason lève le voile et montre encore une fois que tout n'est pas noir ou blanc. Sigurdur Oli veut vivre comme il l'entend et ne fait pas de concessions. Pour autant, il a des principes, une morale et des sentiments.
Cependant, il ne remplace pas Erlendur qui reste le personnage emblématique et ô combien attachant de cette série. Il me manque beaucoup, vivement son retour, et mon petit doigt me dit qua ça pourrait bien être dans le prochain tome.
Côté enquêtes, c'est assez paresseux. Trois intrigues se mêlent plutôt habilement : une histoire de chantage plutôt embarrassante et qui va dégénérer, la disparition d'un banquier sur
la Muraille de lave, et l'enfance dévastée d'un petit garçon. Comme toujours, nous allons remonter le passé, sortir les cadavres du placard, ceux qui hantent les vivants. Mais le tout s'essouffle un peu, peinant parfois à décoller. On s'ennuie un petit peu.
Écrit peu de temps avant la crise qui touche de plein fouet l'Islande, il dénonce les dérives de la finance et les combines auxquelles se livrent les banques. Tout est bon pour de l'argent, véritable dieu à qui beaucoup sacrifient tout. La plume de l'auteur reste incisive et tranchante, il nous livre un portrait sans concession d'une Islande en plein boom économique mais avide, corrompue et dénuée de toute morale, qui aiguise l'appétit de personnes jamais repues.
En conclusion ,j'ai tout de même passé un bon moment en compagnie de Sigurdur Oli mais je n'en garderai pas un souvenir impérissable. Je vais continuer la série car elle reste digne d'intérêt en espérant retrouver Erlenedur qui va bien finir pas rentrer de vacances un jour.