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sur 1757 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Pourquoi donc les enquêtes d'Erlendur, le commissaire islandais, me touchent-elles tellement, celle-ci y compris ?
Parce que cet homme est hanté par une profonde blessure depuis son enfance, depuis la disparition de son frère cadet dans une tempête de neige alors qu'ils avaient respectivement 10 et 8 ans ; parce que cet homme essaie tant bien que mal de survivre malgré une situation familiale catastrophique : divorcé d'une femme haineuse depuis des années et privé de ses enfants, il a enfin revu ceux-ci après deux décennies mais en piteux état, sa fille se drogue et a même fait une fausse-couche à 7 mois de grossesse à cause de cela.
Parce que cet homme est humain, tout simplement, mais tellement peu habitué à exprimer son mal-être.
Parce que cet homme essaie, malgré tout, de mener ses enquêtes du mieux qu'il peut.

Et cette enquête-ci touche à des difficultés bien ancrées dans la société islandaise : l'homosexualité, la maltraitance des enfants, quelle qu'elle soit (physique ou mentale, comme obliger l'enfant à accomplir les rêves de ses parents adultes), le deuil, le harcèlement des enfants plus doués et donc différents…

L'enquête se circonscrit à un hôtel de Reykjavik où en cette période de Noël, les touristes affluent. Il est donc malvenu qu'une femme de chambre découvre le cadavre du portier dans son cagibi lui servant de chambre, à la cave. D'autant plus que ce cadavre est déguisé en Père Noël, un préservatif encore pendouillant…
Ce portier est donc une énigme pour Erlendur, surtout que sur un des murs de son presque cachot, trône le poster de Shirley Temple, l'enfant-star du film « La petite Princesse ».
Curieusement, le rapport entre cette affiche et le malheureux portier se dessinera peu à peu.

Plein de psychologie, de réminiscences de douleurs enfouies et d'empathie, ce roman joue sur tous les tableaux. Ici, point de description « gore », juste quelques couches de saleté qui, si on les gratte, révèlent des horreurs pas si inhabituelles que ça.
Oui, vraiment, « La Voix », je vous conseille de l'écouter, elle vous rappellera peut-être de beaux – ou moins beaux – souvenirs d'enfance, et je ne parle pas seulement du Père Noël.
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♫ Petit Papa Noël ♪ Toi qui as descendu ton pantalon ♫ Pour te faire câliner ton joujou ♫ Tu n'as pas oublié ton p'tit caoutchouc ♫ Mais avant de jouir, ton torse s'est fait occire ♫ Planté par un couteau… ♫ Ça a fait r'tomber ton poireau ♫ Ton p'tit imper anglais… ♪ S'est mis à flotter sur ta hampe ♫

Un sacré gros coup d'mou qu'il a eu le Père Nowel ! Dans tous les sens du terme… Alors qu'il était occupé à se faire tutoyer la clarinette, il s'est fait trucider d'un coup de surin.

C'est avec le pantalon sur les chevilles, les couleurs en berne et la capote pendouillant sur son membre tout aussi raplapla qu'il fut trouvé par une des nettoyeuses de l'hôtel.

Lorsque le commissaire Erlendur Sveinsson et son équipe arrive, c'est dans cette attitude un peu grotesque qu'il découvre Gudlaugur, l'homme à tout faire d'un hôtel de luxe de Reikjavik, et qui jouait aussi au Père Nowel pour les enfants.

Un homme qui vivait seul, logeait dans un cagibi de l'hôtel et avait peu d'amis, pour ne pas dire "aucun" et apparemment pas de famille. Alors, pourquoi s'est-il fait tuer ? Et par qui ?? Par la dame qui officiait à genoux ? Monica Lewinsky serait-elle suspecte ?

L'enquête est assez lente, comme dans tous les romans de l'auteur et on s'attache ici beaucoup plus au commissaire Erlendur qu'aux autres membres de l'équipe – Elinborg et Sigurdur Oli – qui eux, ne pensent qu'aux fêtes de Noël.

[Note pour moi-même : éviter de lire des romans "période de Noël" lorsqu'on est en vacances sous le soleil, ça l'fait moins, niveau climat !]

On en apprendra plus aussi sur la disparition du petit frère du commissaire ainsi que sur sa fille Eva Lind, sur leurs difficultés relationnelles et les questions que sa fille se pose sur ce père trop taiseux.

"La femme en vert" avait des chapitres alternés, nous faisant découvrir la vie d'une famille, pareil pour "La cité des jarres" qui nous parlait de la guerre froide… Ne voyant rien venir ici, j'avais pensé que ce roman n'aurait pas cette profondeur qui m'avait plu dans les autres.

Et bien, je me trompais, il y avait de la profondeur et beaucoup de tristesse dans le personnage de Gudlaugur, dans son enfance et sa vie. Je regrette de n'avoir connu ce personnage qu'au travers de sa mort.

— Non, plus personne ne se rappelle qui était Gudlaugur, regretta Erlendur.

Claustrophobe, attention, ce roman est un huis-clos entre les murs de l'hôtel… Erlendur, n'en ayant rien à faire des fêtes de Noël, va se louer un chambre dans cet hôtel qui se veut luxueux mais dont le chauffage est défectueux et où le personnel n'est pas toujours aussi clean que ses chambres.

Roman glauque aussi de par ses sujets abordés : meurtres, prostitution, pédophilie, drogues, jalousies, et coups bas chez les têtes blondes.

Les fausses pistes sont au menu aussi, et j'ai adoré me faire mener en bateau.

Ce roman m'a aussi surpris par son coupable, habituée que j'étais à ressentir de l'empathie pour les meurtriers des romans d'Indridasson.

Et puis, événement international, il y a quelques touches d'humour qui m'ont bien fait sourire… [Voir mes citations]

Ainsi que de nombreux moments qui m'ont plus touchés.

Pas aussi merveilleux que "La femme en vert", mais ce roman possède des qualités qui font de lui un très grand roman fort sombre.

Lien : http://thecanniballecteur.wo..
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Ah ! l'Islande... Ses aurores boréales, ses fjords, des glaciers.. Mais surtout ses meurtres et la le meurtre du père Noël qui plus est....

Alors c'est de saison ça c'est sur 😉 mais c'est loin du joli conte de Noël...

Le père Noël est retrouvé mort dans le cagibi d'un hôtel, et tout naturellement Erlendur mène l'enquête ! Et c'est pas de tout repos..

Cette lecture fut génial, retrouvé les protagonistes des autres romans fut un réel plaisir, j'ai était heureuse pour Eva... Mais bon....

On plonge dans une histoire de famille bien glauque, on va de suspect en suspect...

Un roman bien construit. Bien écrit. J'ai adoré !
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Noël en Islande, nous voici à nouveau avec le commissaire Erlendur et ses coéquipiers. Noel où tout devrait se passer merveilleusement bien mais pas pour notre commissaire qui doit se rendre dans un luxueux hôtel où un crime vient d'être commis. le portier qui fait aussi le père Noël est trouvé dans une posture qui donne à penser qu'il n'était pas seul. Tout dans cette enquête va faire remonter des souvenirs d'enfance à notre commissaire qui a perdu son jeune frère dans une tempête de neige. Il ne se le pardonne pas d'où cette déprime constante. Merci Arnaldur Indridason pour ce polar.

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Erlendur, Elinborg et Sigurdur Oli sont à nouveau confrontés à une enquête difficile. Quelques jours avant Noël, le trio est appelé dans un hôtel plutôt luxueux de Reikjavik. le portier qui étant chargé d'y jouer le Père Noël pour animer le goûter des enfants du personnel vient d'être assassiné dans le cagibi qu'il occupe depuis près de vingt ans.
Qui a tué cet homme apparemment sans histoire ? Pourquoi est-il si seul, sans ami et brouillé avec sa famille ?
L'ambiance morose de l'enquête rejaillit sur le moral d'Erlendur, rattrapé par ses vieux démons. Il se souvient de la disparition de son frère et de ses problèmes relationnels avec ses enfants.

Que j'aime cette série !
Découvert avec Hiver arctique (qui, chronologiquement, se passe avant La Voix) Erlendur et sa personnalité si atypique est parvenu à me surprendre et à m'intéresser.

Cet opus des enquêtes d'Erlendur est très surprenant, en ce sens qu'il ne s'y passe pas grand chose. Elinborg et Sigurdur Oli sont peu présents, trop occupés à préparer Noël, et c'est surtout autour d'Erlendur que tourne le récit. On nous parle une fois de plus de son petit frère et de ses enfants, Eva Lind et Sindri Snaer et de leurs difficultés relationnelles. On en apprend beaucoup plus sur la vie d'Eva et sur les conséquences de son addiciton à la drogue. Marion Briem, l'ancienne supérieure d'Erlendur fait quelques apparitions et la rencontre avec Valgerdur (la petite amie d'Erlendur) a lieu dans ce roman.

Mais malgré cela, le personnage principal reste un mystère. Pourquoi décide-t-il de s'installer à l'hôtel pendant la durée de l'enquête au lieu de rentrer chez lui pour préparer le réveillon de Noël, comme ses collègues ? Il ne le sait pas lui-même. Pourquoi cette personnalité aussi secrète, aussi solitaire ? Est-ce uniquement dû au drame de son enfance, la disparition de son petit frère ?

Erlendur n'est d'ailleurs pas le seul solitaire du roman. Gudlaugur, la victime, était également un solitaire. Cet homme de près de 50 ans a été, dans sa jeunesse, un enfant-star. Petit chanteur doté d'une voix angélique (d'où le titre du polar), Gudlaugur était promis à un brillant avenir, pour la plus grande satisfaction de son père. Malheureusement pour le petit garçon, sa voix a mué alors qu'il faisait sa première grande présentation en public.

L'enfant prodige s'est disputé avec son père et avec sa grande soeur et il est devenu portier dans un grand hôtel. Sans ami et sans famille, il vit dans une pièce minuscule où il a regroupé quelques possessions terrestres : le peu de vêtements qu'il possède, deux disques qu'il a enregistrés quand il était enfant et une affiche du film La petite princesse avec Shirley Temple. Cette dernière intrigue beaucoup Erlendur et se révèlera d'une grande importance pour comprendre la personnalité de Gudlaugur.

La Voix était donc un excellent polar. Assez lent, le récit permet de suivre pas à pas l'histoire de Gudlaugur, qui se dessine sous nos yeux. Si certains éléments de sa vie passée se devinent facilement, l'identité du meurtrier, en ce qui me concerne, était totalement imprévisible. Comme pour Hiver arctique, les motivations du coupable étaient d'ailleurs très étonnantes : je m'attendais à quelque ressentiment personnel du meurtrier envers Gudlaugur, à une vengeance quelconque. Eh bien, pas du tout ; le motif de ce meurtre est particulièrement banal. Un grand bravo à M. Indridason pour ce dénouement imprévu.
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Troisième enquête, troisième excellente critique pour ce livre d'Arnaldur Indridasson, et de ses héros récurrents que sont Erlendur et ses acolytes Sigurdur Oli et Ellinborg. Voilà, une fois qu'on est habitué à ces noms à coucher derrière un rocher d'une plage islandaise, on peut se lancer dans l'aventure.
Tout se passe à Reyjkavik, dans un hôtel de grande renommée avec la découverte du meurtre du portier dans des conditions assez scabreuses dans un cagibi du sous-sol.
Et voilà notre inspecteur qui s'y installe poure plusieurs jours pour y mener cette enquête qui va l'emmener jusqu'au jour du réveillon de Noël.
On ne sort pas de l'hôtel. C'est un huis clos. C'est parfois glauque, faut dire qu'entre le meurtre, la pédophile, la prostitution et j'en passe, il n'y a pas toujours de quoi se réjouir. Mais n'est-ce pas là le secret d'un bon roman noir? Et c'est exactement cela que l'auteur nous livre sur un plateau. Un excellent troisième cru, et même si je le trouve légèrement moins bon que "la femme en vert", je l'ai carrément dévoré.
Evidemment prêt pour la suite.
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C'est toujours un grand plaisir de retrouver le commissaire Erlendur.

Erlendur toujours aux prises avec sa culpabilité suite à la disparition de son frère dans la lande islandaise alors qu'ils étaient âgés d'une dizaine d'année et inquiet pour sa fille qui tente de sortir de son addiction et qu'il ne sait pas comment aider.

Dans La voix, Erlendur va enquêter sur le meurtre de Gudlaugur, un vieil homme portier d'un hôtel de Reykjavik retrouvé poignardé dans le sous-sol de l'hôtel à quelques jours de Noël.
Toujours accompagné des 2 inspecteurs Sigurdur Oli et Elinborg, Erlendur va s'imprégner de l'environnement de la victime et pour cela prendra une chambre dans cet hôtel durant le temps de l'enquête sans réellement comprendre pourquoi il n'a guère envie de rentrer chez lui en cette période de fête.
Peu à peu il découvrira la vie de Gudlaugur : son passé "d'enfant vedette" , le drame qui survient alors que la réussite allait enfin récompensée des années de travail et de privation, la rupture avec son père et sa soeur.

Des personnages complexes et qui ont tous une part d'ombre. Un directeur d'hôtel gras, sexiste et qui ne s'embarrasse ni d'empathie ni d'éthique dans la gestion de son établissement.
La soeur et le père de la victime antipathiques au possible.
Un collectionneur qui s'avère être un personnage assez infâme !

Au fil de l'enquête sont assemblés les thèmes de l'homosexualité, de la pédophilie, de la maltraitance des enfants, de la drogue, et du deuil.

En parallèle de cette enquête principale, Elinborg va également enquêter sur une autre affaire et être confrontée à un enfant battu qui ne veut décrire ni son agression ni son agresseur.

Un très bon moment de lecture pour ce polar en presque huit clos.




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Lorsque le commissaire Erlendur s'installe dans l'hôtel dans lequel le " Père Noël" vient d'être trouvé assassiné, il ne se doute pas que son enquête le mènera les sur les traces d'un enfant prodige. le récit est précis, tous les personnages finement analysés. Pour ma part je me suis laissée emporter par " la voix" sans modération. Attention les romans d' Arnaldur Indridason peuvent mener à l'addiction!
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indridason et son commissaire erlendur sveinsson réveille des effrois enfouis dans la glace,gelés par le temps.
un polar a lire sur une plage par fortes chaleurs
tant il fait froid dans le dos.
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Troisième enquête d'Erlendur, où l'inspecteur se livre un peu plus. Une enquête toute en finesse au sein d'un hôtel de luxe.
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