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Les enquêtes de Konrad tome 4 sur 5
EAN : 9782757899939
384 pages
Points (10/03/2023)
  Existe en édition audio
3.58/5   470 notes
Résumé :
Dans une vieille maison, dans laquelle toutes les femmes qui y ont vécu se sont senties oppressées sans raison, un mur de la cave s’effondre et on trouve un corps.

Konrad, très intrigué par ce cadavre inconnu, enquête et fait resurgir des affaires traitées dans ses trois romans précédents. Par ailleurs, il presse la police d’élucider le meurtre de son père mais il a oublié qu’à l’époque il avait menti et se retrouve inculpé.

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Critiques, Analyses et Avis (96) Voir plus Ajouter une critique
3,58

sur 470 notes
Un cadavre es découvert emmuré au sous-sol d'une maison de Reykjavik. Apprenant la nouvelle, Eyglo, une ancienne voyante amie de Konrad, ancien flic à la retraite, se souvient avoir visité cette maison plusieurs décennies plus tôt et y avoir ressenti un grand malaise. Elle pousse l'ancien policier à s'intéresser à cette histoire.
De son côté, Konrad enquête sur la mort de son père, poignardé 50 ans plus tôt. Un meurtre pour lequel il fait bientôt figure de suspect.

Quatre intrigues s'entrelacent dans ce roman noir : la recherche de l'identité du cadavre de la cave ; l'affrontement entre Stan, mari violent, et Elisa son épouse ; les mésaventures d'un trio de petits délinquants qui a sans doute cambriolé la mauvaise maison ; l'enquête de Konrad sur l'assassinat de son père.
S'y ajoute une dimension temporelle : une partie de l'action se déroule "aujourd'hui", une autre dans un passé assez ancien, plusieurs décennies plus tôt. Mais l'auteur ne donne pas d'indication de dates ; il faut donc s'immerger dans les intrigues pour repositionner les actions dans le temps...
Un scénario de roman plutôt alambiqué donc... Malheureusement, il contient trop de grosses coïncidences pour rester crédible, et l'on se lasse un peu.
Comme toujours, Indridason attache beaucoup d'importance à ses personnages, principaux et secondaires. Ils sont rarement tout blancs ou tout noirs ; leur personnalité présente des failles qui viennent enrichir les intrigues.
L'écriture est fluide (merci au traducteur), très accessible. La narration, portée par les quatre intrigues qui se croisent, est très rythmée. le livre se lit donc très facilement, presque d'une traite.
Cela aurait pu être un excellent polar, si l'auteur n'en avait pas fait un peu trop. L'enquête de Konrad sur le meurtre de son père me semble superflue et nuit à la qualité de l'ensemble. Une petite déception donc...
Lien : http://michelgiraud.fr/2023/..
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Si vous aimez l'Islande, quelle est votre ville préférée en dehors de Reykjavik ?
Isafjörður, Hvolsvöllur, Hafnarfjörður, Holdsveikraspítalinn, Nautholsvik, Borgarfjörður, Grímsstaðavör, Seyðisfjörður ou Vifilsstadir ? ! Connaissez-vous cette lettre (ð)?

Point de descriptions morbides dans ce cold case, les choses sont dites, les femmes sont battues, les enfants sont violés mais Arnaldur Indriðason ne s'appesantit pas sur ces scènes et ne fait pas de surenchère de détails malsains.
C'est donc plus un roman d'ambiance à la Simenon qu'un thriller proprement dit.

Les histoires se nouent avec des temporalités différentes. L'auteur ne nous simplifie pas la lecture comme s'il cherchait à nous égarer en ne datant pas les chapitres des faits qui se passent à plusieurs décennies d'écart.
Les informations sont données au compte-goutte et masquées comme si l'auteur voulait jouer au chat et à la souris avec nous.
De ce fait, j'ai trouvé la construction un peu artificielle, faite pour ralentir notre compréhension, jusqu'à ce que je saisisse que les affaires traitées par l'enquêteur Konrad provenaient des trois romans précédents qui doivent donc contenir des éléments complémentaires…

Je suis toujours un peu surpris à la fin de la lecture d'un polar nordique, appréciant l'atmosphère, l'écriture, mais restant ici avec des questions non résolues.
Peut-être ce roman aura-t-il une suite où seront reprises les intrigues des quatre premiers romans ?
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Le mur des silences c'est retrouvé Konrad .Ce flic retraité obsédé par le meurtre de son père, meurtre irrésolu encore 50 ans plus tard. Neurasthénique et tourmenté notre Konrad parcourt encore le passé en trainant ses casseroles. Cette hantise n'est pas qu'une toquade et cette idée fixe, cette recherche de la vérité insistante, à la limite du harcèlement saura lui mettre le peu d'amitiés qui lui reste à dos. Ici encore les histoires se télescopent. Tandis que Konrad est toujours à la recherche d'informations sur la mort de son père, un squelette est retrouvé dans le mur d'une cave...Et faut croire que l'Islande c'est vraiment mais vraiment un petit pays ou un gros village si vous voulez. Tout le monde connaît tout le monde et Konrad réussira à force de gratter et d'interroger, à grapiller quelques renseignements utiles sur la mort de son père lorsque des informations seront connues sur le cadavre emmuré.
Arnaldur Indridasson nous présente, comme à son habitude, plutôt un roman d'ambiance qu'un thriller. Malgré le fait qu'il nous parle de meurtres, de violence familiale, de pédopornographie et de viol, jamais il ne sombre dans le sensationnel ou le morbide. Il réussit à nous raconter l'inénarrable dans la retenue. Ce n'est pas un vautour. Il a su faire sa marque avec ses personnages ombrageux, tenaces, pas nécessairement aimables, souvent passifs-agressifs mais jamais barbants. Au contraire.
Je vous conseille de lire la série avec Konrad dans l'ordre, ce titre en est le quatrième tome. Il est ainsi plus facile de comprendre et de suivre ce ténébreux personnage.
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On retrouve Konrad, policier à la retraite, pour une quatrième enquête: une découverte macabre dans une maison: un corps emmuré depuis longtemps. Ce cold case s'associe aux recherches inlassables de Konrad concernant l'assassinat de son père, que l'on suivait déjà dans les tomes précédents. Les deux affaires vont se télescoper.

C'est encore un roman fort sombre , mettant en jeu des crimes sordides, des vies dévastées, des enfances massacrées. le personnage d'Elisa, femme en souffrance, m'a beaucoup touchée, et m'a rappelé " La femme en vert". Konrad m'a semblé plus agaçant cette fois : son côté insistant est parfois proche du harcèlement. Et on ne peut pas dire que ses relations familiales et sentimentales soient faciles, de son fait surtout. Mais il a eu une enfance difficile, et si maladroit qu'il paraisse, il nous émeut quand même.

La fin brutale et énigmatique laisse planer le suspens sur les circonstances de la mort paternelle, mais la vérité est proche....à découvrir dans le tome suivant!

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Ce que j'ai ressenti:

« Qu'est-ce qu'il faut croire? »

Est-ce qu'il faut croire aux fantômes, aux silences des maisons, aux murs qui se dressent devant? Est-ce qu'il faut seulement croire aux apparences, aux dires, aux confidences murmurées? Les mensonges sont tellement présents dans nos vies, que parfois même les vérités ne s'entendent plus…Konrad, l'ex-flic, essaie de trouver une manière de faire parler les murs, les fantômes, les cadavres, les prisonniers du temps ou de l'espace, pour approcher de la vérité. Pas simple, quand tant d'années se sont écoulées et que les langues ne sont pas prêtes à se délier…Et pourtant, il faudra bien qu'il lève le voile sur le meurtre de son père…Les pistes se sont amenuisées certes, mais, il reste des ombres et des remords qui pourraient vouloir, enfin, s'approcher de la lumière…À moins que ces vieux secrets bien dissimulés, ne soit définitivement enfumés, noyés, voire emmurés. Il faut encore croire, y croire vraiment fort même, que justice puisse être rendue…

« -Et vous avez perçu des choses en entrant dans cette maison? »

Ce que je perçois dans les romans noirs de Arnaldur Indridason, c'est bien de l'empathie, de la compassion pour tous ces gens démunis face à tant de violences. Je ressens son intention de nous alerter sur des sujets ultrasensibles comme la violence conjugale, l'inceste, les familles dysfonctionnelles, et comment ces traumatismes interfèrent, toujours. Combien ils dénaturent les relations, les liens, les capacités. A chaque enquête, l'auteur sait créer une ambiance forte, très mystérieuse, mais qui nous fait réfléchir sur des phénomènes de sociétés préoccupants. Cette maison sera le théâtre de douleurs profondes et irréversibles, et personne, médium ou pas, ne peut rester indifférent à cette atmosphère asphyxiante qui règne en ces lieux…Avec ces temporalités différentes et la méticulosité de son personnage récurrent, le Mur des Silences est un polar bouleversant qui nous plonge dans l'enfer des foyers islandais…Un uppercut!

« Était-Il à ce point désespéré? »

J'aime beaucoup le personnage de Konrad. Il est imparfait mais néanmoins très intéressant. Au fil de cette saga, tome après tome, on en apprend plus, sur lui, sa famille, son passé, ses défauts. Sa force tranquille reste son atout majeur, et ce rythme lent et mélancolique nous incite à s'attacher aux petits détails, aux petits indices qu'il arrache au néant, page après page…J'attends donc le prochain roman avec impatience puisque le fil rouge, reste l'ombre de ce père qui plane et la résolution de cette enquête passionnante, qui le touche de bien trop près…

« Il n'y a qu'une seule chose à faire, c'est attendre. »
Lien : https://fairystelphique.word..
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critiques presse (5)
Telerama
24 juillet 2023
Livre après livre, l’écrivain islandais signe une œuvre majeure de la littérature policière.
Lire la critique sur le site : Telerama
Telerama
17 avril 2023
Le quatrième épisode, Le Mur des silences, vient de paraître en poche, et la question revient encore : elle est bien, la nouvelle série d’Indridason ? La réponse est oui, sans hésitation.
Lire la critique sur le site : Telerama
Culturebox
30 décembre 2022
L'auteur islandais continue de questionner son pays et son passé. Son personnage, Konrad, anti-héros, policier à la retraite, mène de front deux enquêtes. Un livre intelligent, subtil.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Telerama
05 mai 2022
Entre les lecteurs français et l’écrivain islandais, cela fait vingt-deux ans que ça dure. Aujourd’hui, après sa formidable série autour d’Erlendur, il publie le quatrième opus de son nouveau cycle consacré à Konrad, un flic retraité qui n’a jamais raccroché les gants. À lire, forcément.
Lire la critique sur le site : Telerama
LeFigaro
22 avril 2022
L’ex-commissaire Konrad reprend du service. Fatigué mais déterminé.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Elisa avait répondu qu’elle était à bout de patience. Il lui avait déjà fait ce genre de promesses sans jamais les tenir et, maintenant, elle en avait assez. Il avait piqué une colère noire. Lui avait crié dessus. Lui avait jeté des objets au visage. L’avait menacée. Jamais il ne la laisserait emmener leur fille. Il allait rentrer en Amérique, prendre la gamine avec lui, et Elisa ne la reverrait jamais. Il ne consentirait jamais à divorcer et, si elle s’avisait à nouveau de lui dire qu’elle comptait le quitter, il saurait le lui faire regretter. Elle avait pu constater par la suite que ce n’étaient pas des paroles en l’air
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Peu après être entrée dans la maison, Eyglo avait vite ressenti le malaise évoqué par la femme.

Il arrivait régulièrement que des gens l’appellent en lui demandant de venir chez eux parce qu’ils souffraient d’angoisses inexplicables. Certains cherchaient à entrer en contact avec leurs proches défunts et parlaient de bruits inquiétants. Eyglo refusait de participer à ces chasses aux fantômes, à quelques rares exceptions près, et elle avait réussi à se débarrasser de cette femme au téléphone quelques jours plus tôt en lui notifiant une fin de non recevoir assez ferme. Son répit avait été de courte durée.

Deux jours plus tard, par une soirée d’automne, une quinquagénaire qu’elle n’avait jamais vue était venue sonner à sa porte. Juchée en haut des marches, sous une pluie diluvienne et souriant d’un air embarrassé, elle avait avoué être la personne qui l’avait appelée récemment pour lui parler de sa maison. Elle s’était empressée d’ajouter qu’elle ne venait pas lui demander d’organiser une séance de spiritisme ou quoi que ce soit de ce genre, mais souhaitait uniquement qu’elle l’accompagne chez elle pour faire le tour de la maison et lui dire si, elle aussi, elle percevait quelque chose susceptible d’expliquer l’anxiété et le trouble qu’elle ressentait depuis qu’elle avait emménagé, une peur et une appréhension lancinantes qu’elle n’avait jusque-là jamais éprouvées.
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Le meurtre de ton père ne déroge pas à cette règle.
- De nouveaux éléments ? C'est à dire ? demanda Konrad.
- Ils te concernent directement. Nous avons reçu un témoignage du policier chargé de l'enquête à l'époque...
- De Palmi ?
- Tout à fait. Il affirme que tu lui as avoué récemment avoir menti pendant ton interrogatoire. Ces mensonges et donc, ton faux témoignage, placent l'enquête dans un contexte tout à fait différent et exigent que cette affaire, c'est à dire ton attitude pendant l'interrogatoire, soit réexaminée. Tu comprends tout ce que je dis ?

p. 224
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Puis la situation avait empiré. Il avait cessé de s’excuser et s’était employé à lui faire endosser la responsabilité de son comportement en lui reprochant de faire ressortir chez lui ses pires travers. Un jour, elle lui avait dit qu’elle ne supportait plus tout ça et qu’elle allait le quitter en emmenant leur fille. Comprenant qu’elle était sérieuse, il lui avait promis de s’amender et de se faire aider. Elle ne pouvait tout de même pas s’en aller. Tout ça n’était pas si grave. Tous les couples avaient des problèmes et aucun n’était insoluble.
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.....- si la situation est devenue incontrôlable, c'est peut être aussi un peu ma faute, avait-elle repris. J'ai toujours cédé à ses exigences, jusqu'à le laisser régler ma vie dans les moindres détails. Je n'ai pas compris ce qui se passait, puis je me suis retrouvée piégée dans sa toile. Moi je comptais pour du beurre. C'est à peine s'il m'autorisait à voir mes copines, en fait j'ai perdu tout contact avec elles. Il était d'une jalousie maladive. Il voulait être au courant de tous mes faits et gestes. Il me demandait constamment où j'étais allée. Qui j'avais vu. Si j'avais rendez-vous chez le coiffeur, il téléphonait au salon pour vérifier que je n'étais pas ailleurs.
- Je ne savais pas qu'il était comme ça. Tellement jaloux. Tellement cinglé.
- Comment tu aurais pu être au courant?
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Vidéo de Arnaldur Indriðason
Extrait du livre audio « le Roi et l'Horloger » d'Arnaldur Indridason, traduit par Éric Boury, lu par Jérémy Bardeau. Parution numérique le 15 mars et CD le 12 avril 2023.
https://www.audiolib.fr/livre/le-roi-et-lhorloger-9791035413408/
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