Je retrouve Erlendur avec plaisir, alors qu'il vient juste d'intégrer la brigade criminelle et se trouve sous les ordres de Marion. On suit les deux policiers pour une double enquête.
Tout d'abord, une enquête actuelle dans laquelle on retrouve, dans le lagon jusque-là paradisiaque, le corps d'un homme, sans papiers d'identité, qui a visiblement été assassiné, vues les multiples contusions. Quelques heures plus tard, une jeune femme, qui a entendu parler de cette découverte, vient signaler la disparition de son frère et vérifier si le corps est bien le sien. Ceci nous entraîne dans une base américaine, où il effectuait des réparations sur des avions autour desquels plane le secret le plus glauque. de rebondissement en rebondissement, on va se trouver dans une affaire d'espionnage et notre duo aura beaucoup de mal à pouvoir avancer dans son enquête.
La deuxième enquête est en fait un « Cold case » (affaire classée est beaucoup moins sympathique comme expression !) avec une jeune fille qui a disparu trente ans auparavant. C'est le thème de prédilection d'Erlendur, déjà passionné par les disparitions inexpliquées. C'est l'enquête que j'ai préférée car on retrouve, la recherche méticuleuse du moindre fait nouveau, l'interrogatoire des personnes qui gravitaient autour de la jeune fille, et l'opiniâtreté de l'inspecteur. On retrouve ainsi des années sympathiques, où les jeunes découvraient les variétés américaines, les jeans, mais les jeunes gens, notamment les filles étaient encore soumis à l'autorité de leurs parents pour les sorties.
Par contre, j'ai été moins intéressée par l'enquête principale; certes, on apprend des choses de l'histoire de l'Islande, l'occupation américaine, le mépris des militaires pour ceux qu'ils appellent les « autochtones », pourquoi pas des être inférieurs pendant qu'on y est… ainsi que sur les trafics en tous genres, les expérimentations militaires, éventuellement des armes nucléaires cachées…
On découvre la manière dont le duo Marion-Erlendur se met en place, ce qui se passe dans leurs vies personnelles, et surtout
Arnaldur Indridason met en scène une policière américaine, noire(ce qui était rare à l'époque!) qui veut bien les aider dans leur enquête
Le bémol vient du fait que je ne suis pas friande d'espionnage donc je suis restée un peu sur ma faim ! est-ce que je commence à saturer avec la technique
Indridason ? à moins que la lenteur du récit et du policier, me perturbe après la lecture de « Nuit » : il se passe plus de choses en trente pages de Nimier, qu'en trois cents pages dans ce roman… un peu comme si on passait d'un épisode de « Derrick » à un épisode des « Experts » ….
Même ma critique me paraît capillotractée! Une pause semble s'imposer…. En fait, et ceci m'arrive très souvent avec les polars, qui ne sont pas mon genre littéraire préféré, mais plutôt un exutoire, au bout de quelques livres d'un auteur, je me lasse et j'abandonne: j'ai eu ma période
Agatha Christie, puis
Mary Higgins-Clark, que j'ai abandonnée au profit de
Patricia Cornwell, qui a fini par m'excéder par sa violence et sa parano, puis
Elizabeth George…
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