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Les enquêtes d'Erlendur Sveinsson tome 3 sur 15
EAN : 9782757862728
384 pages
Points (11/05/2017)
  Existe en édition audio
3.71/5   767 notes
Résumé :
Reykjavík, 1979. Le corps d'un homme vient d'être repêché dans le lagon bleu, qui n'est pas encore aussi touristique qu'aujourd'hui. La victime serait tombée d'une très grande hauteur, peut-être a-t-elle été jetée d'un avion. En découvrant qu'il s'agit d'un ingénieur qui travaille à la base américaine de Keflavik, l'attention de la police se tourne vers de mystérieux vols secrets effectués entre le Groenland et l'Islande. Les autorités américaines ne sont pas prêtes... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (140) Voir plus Ajouter une critique
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Reykjavik, 1979. Un cadavre a été découvert sur la péninsule de Reykjanes, à côté de la centrale géothermique de Svartsengi, par une jeune femme qui, souffrant de psoriasis, se baignait dans le lagon. Erlendur Sveinson, accompagné de son supérieur, Marion Briem, se rend aussitôt sur les lieux. D'après les premières constatations du légiste, il s'agirait d'un homme d'une trentaine d'années dont la mort, de par ses os complètement brisés et son visage en bouillie, serait due à une chute vertigineuse. Une jeune femme, inquiète de la disparition de son frère, appelle la police et reconnait le corps de celui-ci. Il s'agit donc d'un Islandais qui travaillait à la base américaine de l'aéroport de Keflavik.
En plus de cette enquête, Erlendur, passionné par les disparitions inexpliquées ou étranges, se replonge dans un dossier vieux de 25 ans. Une jeune fille a mystérieusement disparu sur le chemin de l'école...

Quel plaisir de retrouver ce cher Erlendur ! Dans ce volet, Arnaldur Indriðason nous plonge au début des années 80. de par la présence sur le sol islandais des troupes américaines, la tension est palpable. Erlendur devra faire face au silence de l'armée. L'auteur décrit avec précision cette époque où son pays subissait le poids de l'Amérique et la négligence de l'Europe. Un pays qui, dans l'après-guerre, manquait de tout. L'on retrouve ici un Erlendur au début de sa carrière dans la Criminelle, sous la responsabilité de Marion Briem. Un personnage solitaire déjà torturé par les disparitions inexpliquées. L'auteur mène de front deux enquêtes, à 25 ans d'intervalle, un moyen subtil de nous donner quelques leçons d'histoire. Un polar efficace et un brin nostalgique...
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Je retrouve Erlendur avec plaisir, alors qu'il vient juste d'intégrer la brigade criminelle et se trouve sous les ordres de Marion. On suit les deux policiers pour une double enquête.

Tout d'abord, une enquête actuelle dans laquelle on retrouve, dans le lagon jusque-là paradisiaque, le corps d'un homme, sans papiers d'identité, qui a visiblement été assassiné, vues les multiples contusions. Quelques heures plus tard, une jeune femme, qui a entendu parler de cette découverte, vient signaler la disparition de son frère et vérifier si le corps est bien le sien. Ceci nous entraîne dans une base américaine, où il effectuait des réparations sur des avions autour desquels plane le secret le plus glauque. de rebondissement en rebondissement, on va se trouver dans une affaire d'espionnage et notre duo aura beaucoup de mal à pouvoir avancer dans son enquête.

La deuxième enquête est en fait un « Cold case » (affaire classée est beaucoup moins sympathique comme expression !) avec une jeune fille qui a disparu trente ans auparavant. C'est le thème de prédilection d'Erlendur, déjà passionné par les disparitions inexpliquées. C'est l'enquête que j'ai préférée car on retrouve, la recherche méticuleuse du moindre fait nouveau, l'interrogatoire des personnes qui gravitaient autour de la jeune fille, et l'opiniâtreté de l'inspecteur. On retrouve ainsi des années sympathiques, où les jeunes découvraient les variétés américaines, les jeans, mais les jeunes gens, notamment les filles étaient encore soumis à l'autorité de leurs parents pour les sorties.

Par contre, j'ai été moins intéressée par l'enquête principale; certes, on apprend des choses de l'histoire de l'Islande, l'occupation américaine, le mépris des militaires pour ceux qu'ils appellent les « autochtones », pourquoi pas des être inférieurs pendant qu'on y est… ainsi que sur les trafics en tous genres, les expérimentations militaires, éventuellement des armes nucléaires cachées…

On découvre la manière dont le duo Marion-Erlendur se met en place, ce qui se passe dans leurs vies personnelles, et surtout Arnaldur Indridason met en scène une policière américaine, noire(ce qui était rare à l'époque!) qui veut bien les aider dans leur enquête

Le bémol vient du fait que je ne suis pas friande d'espionnage donc je suis restée un peu sur ma faim ! est-ce que je commence à saturer avec la technique Indridason ? à moins que la lenteur du récit et du policier, me perturbe après la lecture de « Nuit » : il se passe plus de choses en trente pages de Nimier, qu'en trois cents pages dans ce roman… un peu comme si on passait d'un épisode de « Derrick » à un épisode des « Experts » ….

Même ma critique me paraît capillotractée! Une pause semble s'imposer…. En fait, et ceci m'arrive très souvent avec les polars, qui ne sont pas mon genre littéraire préféré, mais plutôt un exutoire, au bout de quelques livres d'un auteur, je me lasse et j'abandonne: j'ai eu ma période Agatha Christie, puis Mary Higgins-Clark, que j'ai abandonnée au profit de Patricia Cornwell, qui a fini par m'excéder par sa violence et sa parano, puis Elizabeth George
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Si Erlendur pratique l'art de dévier constamment du sujet, Indridason lui, persiste et signe encore une fois dans les romans qui exploitent quelques pans méconnus de l'histoire islandaise.

Erlendur est constamment sur le fil, Indridason profite pour exploiter encore plus son ambigüité. Sa quête de la vérité en mode cold case fait ressortir son obsession pour les disparitions non résolues.

Avec le lagon noir, sans rien abjurer de sa noirceur, on retrouve le minimalisme efficace qu'on connaît et une écriture plus forte et incisive dévoilant un peu plus l'âme islandaise qui continue de fasciner les lecteurs.


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Depuis que l'auteur islandais Arnaldur Indridason a stoppé sa série sur l'enquêteur Erlendur Sveinsson, et qu'il s'est mis à écrire les préquels, la magie n'opère plus autant. En tous cas, pour moi. le duel m'a laissé franchement indifférent, Les nuits à Reykjavik m'a bien plu même s'il n'était pas à la hauteur des autres, et enfin le lagon noir m'a laissé ambivalent. Ce roman se passe quelques mois après le précédent. Erlendur Sveinsson fait équipe avec la fameuse Marion Briem pour découvrir l'identité d'un homme retrouvé mort dans un lagon puis, ensuite, pour trouver la cause de sa mort. Parralèllement à cela, il enquête sur la disparition d'une jeune fille qui date d'une dizaine d'années. Les inconditionnels savent que c'est un sujet qui lui tient beaucoup à coeur.

Donc, le lagon noir a tout pour plaire. le retour d'Erlendur, un enquêteur vedette (malgré qu'il soit à ses débuts dans la police), deux crimes plutôt intéressants à résoudre dont on suppose qu'ils se recouperont éventuellement. Un bon rythme, un mélange équilibré de mystère et d'action. Même un enjeu social : la présence des Américains à la base de Keflavik, qui déplait à beaucoup d'Islandais. Tensions sociales en perspectives, frictions avec les autorités militaires américaines ? On risque même de basculer dans un thriller ou roman d'espionnage ! Et je suis content de retrouver Reykjavik, l'Islande.

Pourtant, même si tout est là (il me semble) et si j'ai plutôt bien aimé, je ne retrouve pas ce petit quelque chose qui me faisait adorer les «premières» aventures d'Erlendur. Suis-je le seul? Je n'arrive pas à mettre le doigt dessus et je trouve cela enrageant. À moins que ce ne soit mes souvenirs qui me jouent des tours et que je ne m'imagine les premiers tomes meilleurs alors qu'en réalité ils se valent tous. Ou peut-être parce que, moi, je veux aller de l'avant et que je ne suis intéressé qu'à savoir ce qui arrive à Erlendur à la fin du roman Hypothermie. N'empêche, je ne veux pas avoir l'air trop négatif, j'ai passé de bons moments à lire ce roman.
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Islande, un cadavre est retrouvé dans un lagon, un lieu très particulier qui est devenu le « Blue Lagoon », un endroit magnifique, un incontournable pour les touristes qui visitent le pays.

Mais outre ces paysages qui me rappellent d'excellents souvenirs de voyage, c'est un genre de polar qui me plait beaucoup, car en plus d'une intrigue policière, on en apprend un peu plus sur le pays.

On y sent le travail de l'historien. le crime a été commis en 1979 et l'auteur décrit la vie quotidienne à cette époque, mais à travers le prétexte d'une enquête sur une disparition qui a eu lieu 25 ans plus tôt, il raconte aussi l'Islande d'après-guerre, un pays exsangue où on manque de tout, mais où on trouve une base militaire américaine où on trouve de tout.

On y explique donc un dilemme persistant de la société islandaise qui apprécie beaucoup les devises et les emplois créés par la base militaire, mais qui est mal à l'aise avec l'idée qu'une puissance étrangère occupe une partie de son territoire. (Le sujet est d'autant plus intéressant que la base aérienne américaine fermée depuis une dizaine d'années vient justement d'être rouverte au début de 2016 !)

Pour en revenir au polar, pour le grand plaisir des fans du policier Islandais fétiche d'Arnaldur, ce roman se situe au début de la carrière d'Erlendur, alors qu'il vient de divorcer et de commencer sa carrière aux enquêtes criminelles. Il travaille avec Marion et il est aux prises avec ses mêmes obsessions pour les personnes disparues qu'on retrouve tout au long de la série.

Un bon polar à déguster à défaut de pouvoir profiter des eaux chaudes et douces du « Blue Lagoon »
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critiques presse (2)
LaPresse
22 avril 2016
Le lagon noir a une intrigue passionnante qui nous prend dès les premières pages.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Liberation
14 mars 2016
Plus encore que son style, minimaliste, l’ex-journaliste diffuse un état d’esprit, une mélancolie addictive, un spleen dénué de tout pathos mais poignant.
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (70) Voir plus Ajouter une citation
- Pour quelles raisons tu es contre l’armée ?
- C’est possible d’être pour ? répondit Erlendur en regardant vers le nord où l’on apercevait la grande tour de contrôle qui montait vers le ciel. Plus loin, on distinguait les monts Esja et Skardsheidi, ce qui ne faisait que renforcer la sensation d’irréalité. Où que se porte le regard, il tombait sur des points de repères familiers et bien islandais. Deux univers se rencontraient sur cette lande. Deux univers qu’Erlendur pensait inconciliables.
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Il y a des endroits que les gens veulent parfois oublier. Des lieux dont ils refusent de se souvenir. (...) On n'a pas envie qu'il[s] nous poursuive[nt] tout au long de notre existence, mais il est difficile de s'en débarrasser vraiment.
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Un jour, Marion l'avait trouvé plongé dans un livre qui racontait ce genre d'histoires. Ce jeune policier piquait constamment sa curiosité. Il faisait tout à sa manière, personnelle, il avait quelque chose de vieillot et d’anachronique, ne parlait de lui, n'appréciait pas vraiment la ville et ne s'intéressait pas au présent sauf pour exprimer son agacement face à l'époque actuelle. Buté, il faisait preuve d'une indépendance hors norme, n'éprouvait jamais le besoin de faire part de ses sentiments et passait son temps plongé dans son étrange passion, les récits de disparitions.
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Vous savez dans ce pays, il est rare que les choses s’inscrivent dans un contexte international. C’est peut-être en train de changer. Evidemment, il y a la guerre froide et nous savons que des espions viennent ici se livrer à des tas de manigances. Nous savons que les Russes ont tenté de soudoyer des Islandais pour faire de l’espionnage et certains événements s’inscrivent effectivement dans le contexte international, mais bon, je suis perplexe…
[…]
Et comme toutes les petites nations, nous sommes toujours en mal de reconnaissance, nous tenons à faire entendre notre voix dans le concert des grandes nations. Nous refusons de compter pour du beurre. Mais c’est évidemment le cas. Nous sommes quantité négligeable dans tous les domaines.
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Erlendur trouvait que cette rencontre entre la lave tapissée de mousse, l’eau chaude et la vapeur recelait une étrange beauté, une beauté née du volcanisme qui avait façonné les paysages désolés de la péninsule de Reykjanes.

(Métailié Noir, p. 35-36)
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Vidéo de Arnaldur Indriðason
Extrait du livre audio « le Roi et l'Horloger » d'Arnaldur Indridason, traduit par Éric Boury, lu par Jérémy Bardeau. Parution numérique le 15 mars et CD le 12 avril 2023.
https://www.audiolib.fr/livre/le-roi-et-lhorloger-9791035413408/
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