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Les enquêtes de Konrad tome 2 sur 5

Éric Boury (Traducteur)
EAN : 9782757881705
384 pages
Points (11/03/2021)
  Existe en édition audio
3.79/5   470 notes
Résumé :
Inquiets pour leur petite-fille dont ils savent qu’elle fait du trafic de drogue, un couple fait appel à Konrad, un policier à la retraite, suite à sa disparition. Dans le même temps une amie de Konrad lui parle d’une jeune fille retrouvée noyée dans l’étang devant le Parlement en 1947. Elle lui demande de l’aider car l’enfant hante ses rêves. Il découvre que l’enquête sur la mort de cette dernière a été menée en dépit du bon sens. Lorsqu’on trouve le cadavre de la ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (97) Voir plus Ajouter une critique
3,79

sur 470 notes
Arnaldur Indridason est une valeur sûre pour ceux qui aiment les polars de facture classique. Jamais d'effusion de sang, pas de recherche du glauque à tout prix, des victimes ordinaires et des bourreaux sans excès, autant d'ingrédients pour une enquête peu spectaculaire mais ultra efficace. Ces Fantômes de Reykjavik, sans atteindre les sommets de certains de ses romans, ne dérogent pas à la règle.

Depuis La Cité des Jarres, l'auteur avance loin des clichés sur la petite Islande, dans la pénombre de la société islandaise dont la petitesse de la population ( 360.000 habitants ) ne l'exemptent pas des dérives violentes inhérentes au monde contemporain. Ici, à travers deux enquêtes croisées ( un cold case autour de la noyade d'une jeune fille de douze ans et une enquête sur la disparition d'une junkie plusieurs décennies après ) lui permettent de gratter les plaies des violences faites aux enfants et aux femmes.

Le policier retraité Konrad a remplacé le formidable commissaire Erlendur dont il pourrait être le frère tant ces deux personnages se répondent et partagent la même aptitude à la compassion. Cette générosité s'étend à la fois aux vivants et aux morts, ici la fillette qui n'est peut-être pas morte accidentellement. C'est avec détermination qu'il entend rendre leur dignité à cette oubliée, découvrant avec colère à quel point l'enquête initiale a été bâclée sur fond de mépris à l'égard des classes sociales défavorisées. Comme pour Erlendur, Indridason révèle son passé pour mieux expliquer cet acharnement à trouver la vérité et confondre les coupables, quitte à prendre des risques et à sortir des clous de la légalité.

C'est avec une grande précision que l'intrigue se construit. Au départ très pépère, un peu molle avec ses apparences très banales, elle gagne en intensité, enrichie par des personnages secondaires très intéressant comme la médium Eyglo qui est hantée, sans caricature, par la vision de la petite fille noyée à la recherche de sa poupée. L'enquête prend méticuleusement forme, patiemment, emplie d'une mélancolie touchante lorsque le vieux Konrad se rappelle son enfance, son escroc de père, assassinée sans qu'on en sache plus sur l'auteur du crime, sa soeur dont il va découvrir les secrets en résonance avec ses deux autres enquêtes.
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J'avoue avoir toujours eu plaisir à lire Arnaldur Indridason et je dois bien volontiers reconnaître que ma passion ne sera pas le moins du monde émoussée par la lecture des " fantômes de Reyjavik " , loin de là.
On dit , sans doute à juste raison , que l'Islande est l'un des pays les plus " sûrs " au monde . Pourtant , le perversité humaine n'ayant , hélas, pas de frontières , force est de constater que personne n'est à l'abri de faits atroces commis ou vécus par des gens socialement bien nantis et ayant " pignon sur rue " comme on dit par chez nous . Oui , Indridason nous fait pénétrer dans le monde de la drogue et autres atrocités malheureusement fréquentes dans le monde entier . La Covid n'est pas la seule " pandémie " et bien d'autres calamités et fléaux sillonnent le monde . Heureusement ( ? ) , la parole se libère et l'avenir sera peut - être un jour plus radieux .....
Bon , de toute façon , ne rêvons pas , on aura toujours besoin de policiers de valeur , même si , bien entendu , certains continueront à évoluer entre incompétence et corruption comme il en est question dans ce roman .
Parmi les " tout bons " , on retrouve Konrad , retraité, certes , mais pas que ....Un ancien qui ne peut se " passer du terrain " , pris entre sa passion pour la justice et un côté un peu " fouille- m...." , si je puis m'exprimer ainsi ( je ne devrais pas , bien sûr , mais ça me vient comme ça à l'idée...) qui irrite du reste quelque peu ses anciens collègues ( oui , les retraités, ça a tout vu , ça sait tout , ça se croit indispensable ) ....J'arrête, vous allez me détester. Il n'empêche, le personnage est vraiment intéressant à suivre dans sa progression tout au long du récit . Indridason , en fin observateur , nous dresse un portrait qui , pour moi , fait de Konrad un personnage ..." attachiant ", secret , marqué et hanté par un passé perturbé . Il sera bien aidé dans sa démarche, signe d' un indéniable charisme .
L'histoire est ambiguë, complexe , tellement complexe , du reste , qu'on ne saisit pas toujours la relation qui va unir tel événement à un autre , un événement du passé à un autre du présent. Ne vous inquiétez pas , Indridason , travaillant comme un " chirurgien ou un orfèvre " connaît les ficelles du métier et n'est pas né de la dernière pluie " , une machine parfaitement huilée se met en route dès le début et vous mène en douceur , sans secousse mais avec intérêt au terme d'une aventure dont il a le secret .
Avec Indridason , c'est bien simple , même les noms islandais semblent aisés à prononcer . Enfin , assez faciles à prononcer . Enfin , assez faciles ...quand ils n'en changent pas .... si , si , ça arrive . Je ne vous en dis pas plus , ça suffit pour ce soir , les jours sont courts en Islande !

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J'ai toujours beaucoup aimé les policiers d'Arnaldur Indridason dont j'ai lu tous les opus.
Je garde un excellent souvenir de : La femme en vert et de : La cité des Jarres.
Les fantômes de Reykjavik ne manquent pas à l'appel. Je l'ai trouvé magistral.
Mais si nous n'avons plus à faire à l'inspecteur Erllendur, une étrange similitude se fait avec Konrad, flic à la retraite, secoué par une histoire familiale très perturbante. Arnaldur Indridason sait merveilleusement bien nous parler des failles et des fêlures humaines. Celles qui brisent votre vie et celle des autres. Dans cette Islande, aux couleurs de ces glaciers uniques et de cette ambiance brumeuse. Il nous entraîne encore une fois dans des secrets de famille, des femmes maltraitées, des enfances saccagées et usées réduisant leurs vies à des silences au plus profond des abîmes de la noirceur de l'homme.
Je vous recommande, amis, amateurs de bons polars, de vous plonger sans tarder dans Les fantômes de Reykjavik.
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J'ai retrouvé Konrad, ce policier à la retraite, tourmenté par son passé avec son père et surtout par l'assassinat de celui-ci voilà bien des années. Tourmenté aussi par l'attitude adoptée à l'époque face à sa mère et sa soeur qui étaient parties s'installer ailleurs. Konrad, veuf, vit avec ses souvenirs et les moins bons prennent presque toute la place. Ici, des amies de sa défunte épouse lui demanderont de rechercher leur petite fille et en même temps, la noyade d'une fillette bien des années auparavant refera surface. Il sera donc impliqué dans deux histoires à priori bien différentes mais pas tant au final. J'ai eu du plaisir à retrouver ce retraité et pourtant me suis sentie énervée par l'incompréhension parfois incongrue qu'ont les personnages à certaines questions qu'on leur pose. Une question toute bête, toute claire, toute simple, on sait de qui on parle dans la question et la personne demande de qui on parle, dit qu'elle ne comprend pas. À plusieurs reprises j'ai eu ce sentiment d'agacement en me disant "Ben voyons c'est très clair pourtant" . Car c'était clair tant pour le personnage que pour le lecteur alors....Une façon de maintenir un rythme peut-être, une espèce de suspense , je ne sais trop mais bon, pas grave. Sinon, vous serez à l'aise car on commence à être intime avec les fantômes de Konrad. (Ceci dit, je m'ennuie beaucoup d'Erlendur ).
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On retrouve avec plaisir Konrad, le policier retraité, pour une double enquête, au présent et " cold case", qui vont se télescoper.En effet, une amie de sa femme décédée lui demande de rechercher sa petite-fille junkie, et le passé ressurgit ,de façon plutôt originale , à travers la vision d'une médium, Eyglo, liée à lui indirectement car c'est la fille d'un associé de son père, qui a été assassiné on ne sait par qui.

Eyglo voit le fantôme d'une fillette de 12 ans, qui semble malheureuse et qui recherche sa poupée... Même si Konrad ne croit pas en la voyance, il veut savoir où tout cela mène et il sait Eyglo sincère.

J'ai apprécié par ailleurs d'en savoir davantage sur l'histoire personnelle de Konrad, qui prend pour le lecteur plus d'épaisseur. Sous son aspect bougon et entêté, on sent bien qu'il est sensible et qu'il a souffert d'avoir dû vivre seul avec son père et d'avoir été séparé enfant de sa mère et de sa soeur, ce qu'il a ressenti comme une injustice. Il va comprendre enfin pourquoi .

Le livre révèle des agissements ignobles. Quand on s'en prend aux enfants, c'est toujours atroce à imaginer... A force d'obstination, Konrad, après maintes interrogations, finira par faire la lumière sur une affaire volontairement trop vite classée. Mais il n'en sortira pas indemne...

Un roman prenant, malgré une avancée très lente, et des dialogues parfois un peu répétitifs. Des personnages en tout cas attachants et intéressants.
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critiques presse (3)
LeDevoir
23 mars 2020
Une enquête plutôt sombre flottant sur d’allusifs rappels fantomatiques viendra mettre au jour une réalité brutale et, malheureusement, tout à fait présente. Comme d’habitude, cette longue mise en lumière s’appuie sur une écriture maîtrisée rendue minutieusement par la traduction d’Éric Boury.
Lire la critique sur le site : LeDevoir
LePoint
06 mars 2020
Toujours plus morose, toujours plus humain, Indridason dote l'Islande d'un nouvel enquêteur pour résoudre les affaires non classées du petit peuple de Reykjavik.
Lire la critique sur le site : LePoint
LaLibreBelgique
02 mars 2020
Avec Arnaldur Indridason, l’Islande n’est pas que ce paradis de la nature, cette île magnifique surgie au milieu de l’immense océan. Elle a son passé obscur, ses vices et turpitudes comme les autres pays. C’est ce que montre à nouveau son excellent roman noir Les fantômes de Reykjavik.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
Konrad continua à surfer sur le Net. En ce moment, les pages Internet regorgeaient de tribunes rédigées par des femmes qui avaient été victimes de harcèlement, d'abus sexuels ou de viols, parfois pendant leur enfance. Chaque jour, de nouveaux récits étaient publiés. Certaines victimes n'hésitaient pas à écrire sous leur nom et à fournir des témoignages aussi bruts que circonstanciés, décrivant toutes sortes de violences sexuelles et la souffrance qu'elles engendraient. Il arrivait que les victimes dévoilent le nom des auteurs des faits pour faire changer la honte de camp, disaient-elles. Konrad était surtout surpris du nombre impressionnant de femmes qui avaient été confrontées à des expériences terribles dans leurs relations avec les hommes. Il avait évidemment été témoin de ce genre de violences pendant sa carrière de policier, mais n'imaginait pas que le phénomène puisse avoir un telle ampleur.
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Un matelas crasseux était accolé au mur, le sol jonché de restes de
nourriture et de saletés. Au milieu de ces détritus, une jeune fille d’une
vingtaine d’années en jeans et T-shirt avait une seringue fichée dans le
creux du bras.
Konrad s’agenouilla auprès d’elle et chercha son pouls. Elle
était morte, sans doute depuis un certain temps. Allongée sur le côté, les
yeux fermés, elle avait l’air apaisé. On aurait dit qu’elle dormait.
Il laissa échapper quelques jurons en se relevant et sortit la photo de sa
poche pour s’assurer qu’il s’agissait bien de la gamine pour laquelle le
couple se faisait du souci.
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Malfridur n'avait aucun doute sur l'existence d'un au-delà et parlait régulièrement du monde de l'éther, cette dimension parallèle où les âmes se retrouvaient après avoir quitté les corps. Une foule de gens en quête de réponses sur la vie après la mort s'étaient adressés à son époux.
Malfridur avait été témoin d'un grand nombre d'événements que seuls reconnaissaient ceux qui croyaient aux phénomènes surnaturels.
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Ils prirent congé l'un de l'autre. Konrad mangea un morceau, se servit un verre de rouge et mit de vieilles chansons de variétés islandaises sur la platine. Il écoutait encore des vinyles, comme s'il n'avait jamais entendu parler de révolutions technologiques qui avaient transformé l'édition musicale. Il connaissait chaque rayure de ces disques, il aimait le petit chuintement doux qu'on entendait au début du premier morceau et qui était comme un prélude à la musique.
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La lune flottait en surplomb, comme un conte de fées issu d'un monde lointain. C'est en baissant les yeux qu'il vit la poupée dans l'eau.
Cette vision éminemment poétique toucha la sensibilité du jeune écrivain. Il sortit de sa poche son petit calepin et le stylo-plume qu'il avait toujours sur lui et griffonna quelques mots sur la perte de l'innocence, la fragilité de l'enfance et l'eau, à la fois source de vie et force destructrice.
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Vidéo de Arnaldur Indriðason
Extrait du livre audio « le Roi et l'Horloger » d'Arnaldur Indridason, traduit par Éric Boury, lu par Jérémy Bardeau. Parution numérique le 15 mars et CD le 12 avril 2023.
https://www.audiolib.fr/livre/le-roi-et-lhorloger-9791035413408/
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