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3,79

sur 470 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Arnaldur Indridason est une valeur sûre pour ceux qui aiment les polars de facture classique. Jamais d'effusion de sang, pas de recherche du glauque à tout prix, des victimes ordinaires et des bourreaux sans excès, autant d'ingrédients pour une enquête peu spectaculaire mais ultra efficace. Ces Fantômes de Reykjavik, sans atteindre les sommets de certains de ses romans, ne dérogent pas à la règle.

Depuis La Cité des Jarres, l'auteur avance loin des clichés sur la petite Islande, dans la pénombre de la société islandaise dont la petitesse de la population ( 360.000 habitants ) ne l'exemptent pas des dérives violentes inhérentes au monde contemporain. Ici, à travers deux enquêtes croisées ( un cold case autour de la noyade d'une jeune fille de douze ans et une enquête sur la disparition d'une junkie plusieurs décennies après ) lui permettent de gratter les plaies des violences faites aux enfants et aux femmes.

Le policier retraité Konrad a remplacé le formidable commissaire Erlendur dont il pourrait être le frère tant ces deux personnages se répondent et partagent la même aptitude à la compassion. Cette générosité s'étend à la fois aux vivants et aux morts, ici la fillette qui n'est peut-être pas morte accidentellement. C'est avec détermination qu'il entend rendre leur dignité à cette oubliée, découvrant avec colère à quel point l'enquête initiale a été bâclée sur fond de mépris à l'égard des classes sociales défavorisées. Comme pour Erlendur, Indridason révèle son passé pour mieux expliquer cet acharnement à trouver la vérité et confondre les coupables, quitte à prendre des risques et à sortir des clous de la légalité.

C'est avec une grande précision que l'intrigue se construit. Au départ très pépère, un peu molle avec ses apparences très banales, elle gagne en intensité, enrichie par des personnages secondaires très intéressant comme la médium Eyglo qui est hantée, sans caricature, par la vision de la petite fille noyée à la recherche de sa poupée. L'enquête prend méticuleusement forme, patiemment, emplie d'une mélancolie touchante lorsque le vieux Konrad se rappelle son enfance, son escroc de père, assassinée sans qu'on en sache plus sur l'auteur du crime, sa soeur dont il va découvrir les secrets en résonance avec ses deux autres enquêtes.
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J'avoue avoir toujours eu plaisir à lire Arnaldur Indridason et je dois bien volontiers reconnaître que ma passion ne sera pas le moins du monde émoussée par la lecture des " fantômes de Reyjavik " , loin de là.
On dit , sans doute à juste raison , que l'Islande est l'un des pays les plus " sûrs " au monde . Pourtant , le perversité humaine n'ayant , hélas, pas de frontières , force est de constater que personne n'est à l'abri de faits atroces commis ou vécus par des gens socialement bien nantis et ayant " pignon sur rue " comme on dit par chez nous . Oui , Indridason nous fait pénétrer dans le monde de la drogue et autres atrocités malheureusement fréquentes dans le monde entier . La Covid n'est pas la seule " pandémie " et bien d'autres calamités et fléaux sillonnent le monde . Heureusement ( ? ) , la parole se libère et l'avenir sera peut - être un jour plus radieux .....
Bon , de toute façon , ne rêvons pas , on aura toujours besoin de policiers de valeur , même si , bien entendu , certains continueront à évoluer entre incompétence et corruption comme il en est question dans ce roman .
Parmi les " tout bons " , on retrouve Konrad , retraité, certes , mais pas que ....Un ancien qui ne peut se " passer du terrain " , pris entre sa passion pour la justice et un côté un peu " fouille- m...." , si je puis m'exprimer ainsi ( je ne devrais pas , bien sûr , mais ça me vient comme ça à l'idée...) qui irrite du reste quelque peu ses anciens collègues ( oui , les retraités, ça a tout vu , ça sait tout , ça se croit indispensable ) ....J'arrête, vous allez me détester. Il n'empêche, le personnage est vraiment intéressant à suivre dans sa progression tout au long du récit . Indridason , en fin observateur , nous dresse un portrait qui , pour moi , fait de Konrad un personnage ..." attachiant ", secret , marqué et hanté par un passé perturbé . Il sera bien aidé dans sa démarche, signe d' un indéniable charisme .
L'histoire est ambiguë, complexe , tellement complexe , du reste , qu'on ne saisit pas toujours la relation qui va unir tel événement à un autre , un événement du passé à un autre du présent. Ne vous inquiétez pas , Indridason , travaillant comme un " chirurgien ou un orfèvre " connaît les ficelles du métier et n'est pas né de la dernière pluie " , une machine parfaitement huilée se met en route dès le début et vous mène en douceur , sans secousse mais avec intérêt au terme d'une aventure dont il a le secret .
Avec Indridason , c'est bien simple , même les noms islandais semblent aisés à prononcer . Enfin , assez faciles à prononcer . Enfin , assez faciles ...quand ils n'en changent pas .... si , si , ça arrive . Je ne vous en dis pas plus , ça suffit pour ce soir , les jours sont courts en Islande !

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Encore un très bon polar d'Arnaldur Indridason. Un auteur qui sait composer ses romans avec les bons ingrédients du genre.
Konrad, un flic à la retraite va devoir gérer 2 affaires. Un couple lui demande de l'aide car leur fille a disparu, ils sont sérieusement inquiets car elle a de sérieux problème de drogue. D'un autre coté Eyglo une amie lui parle d'une ancienne affaire d'une fillette noyée dans un étang qui la hante.
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On retrouve avec plaisir Konrad, le policier retraité, pour une double enquête, au présent et " cold case", qui vont se télescoper.En effet, une amie de sa femme décédée lui demande de rechercher sa petite-fille junkie, et le passé ressurgit ,de façon plutôt originale , à travers la vision d'une médium, Eyglo, liée à lui indirectement car c'est la fille d'un associé de son père, qui a été assassiné on ne sait par qui.

Eyglo voit le fantôme d'une fillette de 12 ans, qui semble malheureuse et qui recherche sa poupée... Même si Konrad ne croit pas en la voyance, il veut savoir où tout cela mène et il sait Eyglo sincère.

J'ai apprécié par ailleurs d'en savoir davantage sur l'histoire personnelle de Konrad, qui prend pour le lecteur plus d'épaisseur. Sous son aspect bougon et entêté, on sent bien qu'il est sensible et qu'il a souffert d'avoir dû vivre seul avec son père et d'avoir été séparé enfant de sa mère et de sa soeur, ce qu'il a ressenti comme une injustice. Il va comprendre enfin pourquoi .

Le livre révèle des agissements ignobles. Quand on s'en prend aux enfants, c'est toujours atroce à imaginer... A force d'obstination, Konrad, après maintes interrogations, finira par faire la lumière sur une affaire volontairement trop vite classée. Mais il n'en sortira pas indemne...

Un roman prenant, malgré une avancée très lente, et des dialogues parfois un peu répétitifs. Des personnages en tout cas attachants et intéressants.
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Un polar islandais, une intrigue de trafic de drogue, de spiritisme et de pédophilie.

Le policier Konrad est à la retraite et sera appelé à se consacrer à plusieurs enquêtes. Il sera d'abord sollicité par un couple de grands-parents inquiets de la disparition de leur petite-fille, car ils ont découvert qu'elle était impliquée dans le trafic de drogue.

En même temps, son amie Eyglo, médium dont le père avait été associé au sien, est hantée par une petite-fille qui a été retrouvée autrefois avec sa poupée dans le lac Tjornin. Même s'il ne croit pas aux « visions », Konrad tentera d'élucider ce qui est arrivé à l'enfant des quartiers pauvres.

D'autre part, il cherche toujours des pistes pour trouver qui et pourquoi on a poignardé son père, mais ce qu'il découvrira peu à peu, c'est que le salaud l'avait probablement bien mérité. (Si on est fier de ses ancêtres et qu'on se targue d'avoir hérité de leurs qualités, qu'est-ce qu'on fait quand on apprend d'horribles vérités ? On change de nom et on oublie?)

Un polar un peu mou au début, mais qui s'accélère ensuite pour apporter une finale intéressante.
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Enquêtes Konrad 02 :

J'ai plus apprécié ce second livre avec Konrad que le premier mais c'est par pure mauvaise foi ! J'en voulais à Indridason de nous avoir privé d'Erlendur ! Comme tout héros d'un auteur apprécié et s'il n'en fait pas un personnage abject, j'ai fini par le juger à sa juste valeur (subjectivement bien sûr).

Konrad est retraité de la police, veuf depuis peu, c'est un taiseux, sombre et solitaire. A la demande d'un couple d'amis de sa femme, il va rechercher leur petite-fille toxicomane. Parallèlement il va enquêter sur une mort classée accidentelle en 1947 et dont une de ses connaissances, médium, voit la jeune fille lui apparaître à la recherche de quelque chose. Il continue ses investigations sur l'assassinat de son père et les secrets du passé font petit à petit surface et nouent une trame avec ces 3 affaires pas si étrangères l'une à l'autre.

Comme dans tous les romans d'Arnaldur Indridason nous découvrons l'Islande et son histoire torturée qui se cache derrière sa façade de carte-postale ! J'aime sa façon d'aborder des thèmes abjects de façon délicate.

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CHALLENGE MAUVAIS GENRE 2020
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Voilà que je m'habitue à Konrad, le nouveau flic (à la retraite) d'Arnaldur Indridason… le personnage est complexe, au moins autant que l'était Erlendur. Il me semble qu'il possède plus d'aspérités. Il est touchant, mais moins sympathique, peut-être parce qu'il traîne quelques casseroles et qu'il est, plus encore que son prédécesseur, empli de doutes. le roman se présente comme une vraie suite à Ce que savait la nuit, et je crois préférable d'avoir lu le premier avant de s'attaquer au deuxième. En effet, l'enquête sur l'assassinat du père de Konrad refait surface ici et, si certains éléments sont réexploités, c'est un avantage de connaître déjà les relations du défunt Eyvindur avec le médium Engilbert ainsi que les premiers contacts de Konrad avec Eyglo, fille d'Eyvindur, elle-même médium.
***
Les Fantômes de Reykjavik entraine les lecteurs dans une intrigue complexe, mais parfaitement maîtrisée. le passé habite toujours le présent chez Arnaldur Indridason. En plus de continuer ses recherches sur le meurtre de son père, Konrad va s'intéresse à deux disparitions : celle, contemporaine, de Dani, une jeune toxico, et celle de Nanna, une fillette retrouvée noyée une cinquantaine d'années plus tôt. Si on comprend assez rapidement le pourquoi de la dérive de Dani, l'élucidation des causes de la mort de Nanna se révèle plus ardue, et pas seulement parce que du temps a passé.
***
Le lecteur suit la déambulation nostalgique de Konrad dans une ville qui n'existe plus et une époque révolue : les baraquements des Américains ont disparu et avec eux les soldats, leur musique et leurs comportements insolites pour un jeune Islandais. Il est beaucoup question aussi de spiritisme, de l'au-delà et des fantômes qui cherchent à contacter les vivants. Eyglo est persuadée que ce monde parallèle au nôtre est intensément présent. Konrad, pour sa part, en doute fréquemment, mais pas toujours… Un bon moment de lecture !
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Deuxième enquête de Konrad, personnage que je découvre car je n'ai pas lu sa première aventure, c'est un personnage bien complexe que nous offre Arnaldur Indriðason. Flic zélé, pourtant à la retraite, il va se pencher sur deux enquêtes en même temps : une enquête actuelle aux cotés de la police et une enquête classée et bâclée qui a eu lieu dans les années 1960.

C'est un roman plaisant et j'ai passé un très bon moment de lecture mais je n'ai pourtant pas eu de véritable coup de coeur. Konrad est distant, têtu et m'a parfois énervée avec certaines de ses réactions. Il est trop impulsif pour être un bon flic selon moi et ne prends pas assez de reculs.

Les enquêtes sont bien menées et elles m'ont beaucoup plu, aussi bien celle du présent qui traite d'un trafic de drogue qui a mal tourné, que celle dans le passé ou une jeune fille de 12 ans a été retrouvé morte dans un lac (accident ou meurtre ?).

J'ai aimé cette plongée dans l'Islande noire et déprimante, c'est je pense, un peu cliché de résumé un pays a cela car l'Islande est bien plus que ça, mais au fil des pages, il se détache une atmosphère particulière qui apporte beaucoup au roman.

Deuxième incursion dans l'univers de l'auteur et je dois dire que j'aime beaucoup sa plume qui me donne envie d'en découvrir davantage.
Lien : https://missmolko1.blogspot...
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Arnaldur Indridason délaisse avec Les Fantômes de Reykjavik la splendeur des paysages de l'Islande pour plonger dans les eaux troubles de la délinquance sexuelle. Konrad, toujours inspecteur à la retraite, s'intéresse à un cold case dont lui parle Eyglo, la fille du médium qui s'était trouvé impliqué avec son père dans une arnaque pendant la guerre, concernant une jeune fille de douze ans retrouvée noyée au début des années soixante. Il se rend auprès d'un couple âgé qui le sollicite en raison d'un lien de parenté avec sa défunte femme Erna. Ils cherchent leur petite-fille dont ils sont sans nouvelles; ils ne veulent pas contacter officiellement la police, dans un souci de discrétion... Plus enlevant que Ce que savait la nuit, on continue d'en apprendre sur la vraie nature du père de Konrad, et on fait la rencontre de quelques personnages particulièrement glauques fort habilement esquissés. Un personnage auquel je suis de plus en plus attachée.
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C'est toujours avec autant de plaisir que j'ai pris un bol d'air frais avec cette escapade en Islande et retrouvé Konrad, policier à la retraite, dans ce 2ème opus, le 1er étant "Ce que savait la nuit".

Dans cette aventure, Eyglo, médium, revoit sans cesse une fillette morte noyée dans le lac de Tjörnin il y a plusieurs années. Elle fait part de ses visions qui la perturbent beaucoup à Konrad. D'un autre côté, des amis de sa défunte épouse l'appellent car ils sont très inquiets au sujet de leur petite fille, Danni, dont ils n'ont plus de nouvelle, qui se drogue et sert de "mule". Ils demandent à Konrad de les aider à la retrouver avant que le pire survienne. Deux enquêtes, une officielle dans le présent, l'autre plus officieuse dans le passé mais qui finalement seront liées.

Toujours très bien écrit, très bien raconté. L'auteur prend son temps ; tout s'installe petit à petit. On déguste. Dans ce roman, il est question d'abus sexuel, de pédophilie, mais aussi des problèmes liés à la drogue et les ravages qu'elle fait sur la jeunesse islandaise. Une lecture rafraîchissante et bienvenue en cette période de forte chaleur.
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