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Critique de Tancrede50


C'est un bon polar islandais, un peu court, mais ambitieux et plein d'émotions.

Arnaldur Indridason y aborde le problème de l'exode de la population des fjords de l'ouest vers Reykjavik, en partie dûe au système des quotas de pêche que les artisans pêcheurs ruinés ont dû vendre à des grandes pêcheries. Il est question du déracinement de cette population. Les plus faibles comme Birta se tournent vers la drogue et une de ses conséquences, la prostitution.

Il nous fait pénétrer dans l'enfer que vivent les drogués et ceux qui veulent leur venir en aide. Il parle aussi du monde sans pitié des promoteurs immobiliers qui construisent d'immenses banlieues autour de Reykjavik pour accueillir ces populations déracinées. Tout leur est bon pour obtenir les permis de construire. Et le monde de la prostitution va venir rencontrer celui des affaires: quotas de pêche et promotion immobilière.

Birta, la déracinée, est retrouvée morte sur une tombe dans un cimetière de Reykjavik. Erlendur et son adjoint Sigurdur Oli ont peu d'éléments à leur disposition pour trouver le coupable. L'enquête est passionnante. On soupçonne Kalmann, le grand promoteur immobilier. Mais quelle preuve a-t-on? A la fin, on se demande toujours qui est le vrai coupable: celui qui l'a tué, ceux qui l'ont poussé à aller vivre dans la capitale, celui qui lui a vendu sa drogue et l'a prostituée ou celui avec qui elle s'est prostituée en dernier?

C'est un polar qui fait réfléchir. J'aime ça. Et en prime, c'est très bien écrit:

« Debout à ses côtés, le policier regardait le vent balayer les feuilles mortes. - Les roses de de la nuit, dit-il. - Quoi? demanda Janus. - C'est à ça que me fait penser la couleur de l'automne dans les arbres, c'est celle de la nuit et de la mort. »
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